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Read Ebook: Le Bossu: Aventures de Cape et d'Épée. Volume 5 by F Val Paul

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Ebook has 1998 lines and 34978 words, and 40 pages

Un valet ? la livr?e du prince les aborda, et leur remit ? chacun un paquet cachet?.

Ils rompirent le sceau. Les paquets contenaient chacun une liasse d'actions bleues.

Oriol et Montaubert se regard?rent.

--Palsambleu! fit le gros petit financier d?j? tout ragaillardi, en caressant son jabot de dentelles, j'appelle ceci une attention d?licate!

--Il a des fa?ons d'agir, r?pliqua Montaubert attendri, qui n'appartiennent qu'? lui!

--M?lons! dit Montaubert.

--M?lons! accepta Oriol.

Les scrupules ?taient d?j? loin. La gaiet? revenait.

Il y eut comme un ?cho derri?re eux:

--M?lons! M?lons!

Toute la bande folle descendait le perron: Navailles, Taranne, Noc?, Albret, Gironne et le reste. Chacun d'eux avait ?galement trouv?, en arrivant, un chasse-remords et une consolation. Ils se form?rent en groupe.

--Messieurs, dit Albret, voici des croquants de marchands qui ont des ?cus jusque dans leurs bottes... En nous associant, nous pouvons tenir le march? aujourd'hui et faire un coup de partie...

Ce ne fut qu'une voix:

--Associons-nous! Associons-nous!

--En suis-je? demanda une petite voix aigrelette, qui semblait sortir de la poche du grand baron de Batz.

On se retourna. Le bossu ?tait l? pr?tant son dos ? un marchand de fa?ence qui donnait le fond de son magasin pour une douzaine de chiffons, et qui ?tait heureux.

--Au diable! fit Navailles en reculant, je n'aime pas cette cr?ature!

--Va plus loin! ordonna brutalement Gironne.

--Messieurs, je suis votre serviteur, repartit le bossu avec politesse; j'ai lou? une place et le jardin est ? moi comme ? vous.

--Quand je pense, dit Oriol, que ce d?mon qui nous a tant intrigu?s cette nuit, n'est qu'un m?chant pupitre ambulant...

--Pensant... ?coutant... parlant..., pronon?a le bossu en piquant chacun de ces trois mots.

Il salua, sourit et alla ? ses affaires.

Navailles le suivit du regard.

--Hier, je n'avais pas peur de ce petit homme..., murmura-t-il.

--C'est qu'hier, dit Montaubert ? voix basse, nous pouvions encore choisir notre chemin!

--Ton id?e, Albret, ton id?e! s'?cri?rent plusieurs voix.

On se serra autour d'Albret qui parla pendant quelques minutes avec vivacit?.

--C'est superbe! dit Gironne; je comprends.

--C'est ziberpe! r?p?ta le baron de Batz; ch? gombrends... mais egsbliguez-moi engore!

--Eh! fit Noc?, c'est inutile!... ? l'oeuvre!... Il faut que dans une heure la rafle soit faite!

Ils se dispers?rent aussit?t. La moiti? environ sortit par la cour et la rue Saint-Magloire, pour se rendre rue Quincampoix par le grand tour. Les autres all?rent seuls ou par petits groupes, causant ?? et l? bonnement des affaires du temps.

Au bout d'un quart d'heure, environ, Taranne et Choisy rentr?rent par la porte qui donnait rue Quincampoix. Ils firent une perc?e ? grands coups de coude, et interpellant Oriol qui causait avec Gironne:

--Une fureur! s'?cri?rent-ils,--une folie!... Elles font trente et trente-cinq au cabaret de Venise... quarante et jusqu'? cinquante chez Foulon... Dans une heure, elles feront cent... Achetez! achetez!

Le bossu riait dans son coin.

--On te donnera un os ? ronger, petit, lui dit Noc? ? l'oreille, sois sage.

--Merci, mon digne monsieur, r?pondit ?sope II humblement, c'est tout ce qu'il me faut.

Le bruit s'?tait cependant r?pandu en un clin d'oeil que les bleues allaient faire cent avant la fin de la journ?e. Les acheteurs se pr?sentaient en foule. Albret, qui avait toutes les actions de l'association dans son portefeuille, vendit en masse ? cinquante, au comptant; il se fit fort en outre pour une quantit? consid?rable ? livrer au m?me taux sur le coup de deux heures.

Alors, d?bouch?rent, par la m?me porte donnant sur la rue Quincampoix, Oriol et Montaubert, avec des visages de deux aunes.

--Messieurs, dit Oriol ? ceux qui lui demandaient pourquoi cet air constern?, je ne crois pas qu'il faille volontiers r?p?ter ces fatales nouvelles... cela ferait baisser les fonds...

--Et quoi que nous en ayons, ajouta Montaubert avec un profond soupir, la chose se fera toujours assez vite!

--La paix, Oriol! fit Montaubert, vous voyez ? quoi vous nous exposez!

Mais le cercle avide et compact de curieux se massait d?j? autour d'eux.

--Parlez, messieurs, dites ce que vous savez! s'?cria-t-on; c'est un devoir d'honn?te homme!

Oriol et Montaubert rest?rent muets comme des poissons.

--Ch? fais fus le tire, moi, dit le baron de Batz qui arrivait, t?p?cle! t?p?cle! t?p?cle!

--D?b?cle? pourquoi?

--Manoeuvre, vous dit-on!

--Silence, vous, le gros homme!... Pourquoi d?b?cle?

--Ch? sais bas! r?pondit gravement le baron; Zinguande bur zen te paisse!

--Cinquante pour cent de baisse!

--En tix minides!

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