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Read Ebook: Sans dessus dessous by Verne Jules

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Ebook has 1050 lines and 52524 words, and 21 pages

D'ailleurs, le document portait une clause, qui r?servait les al?as de l'avenir. Cette clause devait donner lieu ? bien des interpr?tations contradictoires, car son sens pr?cis ?chappait, aux esprits les plus subtils. C'?tait la derni?re : elle stipulait que << le droit de propri?t? ne pourrait ?tre frapp? de caducit?, m?me au cas o? des modifications - de quelque nature qu'elles fussent, - surviendraient dans l'?tat g?ographique et m?t?orologique du globe terrestre. >>

Que signifiait cette phrase? Quelle ?ventualit? voulait-elle pr?voir? Comment la Terre pourrait-elle jamais subir une modification dont la g?ographie ou la m?t?orologie aurait ? tenir compte - surtout en ce qui concernait les territoires mis en adjudication?

<< ?videmment, disaient les esprits avis?s, il doit y avoir quelque chose l?-dessous! >>

Les interpr?tations eurent donc beau jeu, et cela ?tait bien fait pour exercer la perspicacit? des uns ou la curiosit? des autres.

<< Des calculs ont sans doute appris aux futurs acqu?reurs des contr?es arctiques qu'une com?te ? noyau dur choquera prochainement la Terre dans des conditions telles que son choc produira les changements g?ographiques et m?t?orologiques, dont se pr?occupe ladite clause. >>

La phrase ?tait un peu longue, comme il convient ? une phrase qui se pr?tend scientifique, mais elle n'?claircissait rien. D'ailleurs, la probabilit? d'un choc avec une com?te de ce genre ne pouvait ?tre accept?e par des esprits s?rieux. En tout cas, il ?tait inadmissible que les concessionnaires se fussent pr?occup?s d'une ?ventualit? aussi hypoth?tique.

En fait, personne n'arrivait ? savoir ce que signifiait cette clause du fameux document, ni quel changement cosmique elle visait dans l'avenir.

Cependant, si les promoteurs de cette op?ration industrielle persistaient ? maintenir leur personnalit? dans un absolu myst?re, leur but ?tait aussi nettement que clairement indiqu? par le document port? ? la connaissance du public des deux Mondes.

En effet, il s'agissait bien d'acqu?rir en toute propri?t? la partie des r?gions arctiques, d?limit?e circulairement par le quatre-vingt-quatri?me degr? de latitude, et dont le P?le nord occupe le point central.

Voici quelle est l'?tendue de cette portion du globe, circonscrite par le quatre-vingt-quatri?me parall?le :

De 84? ? 90?, on compte six degr?s, lesquels, ? soixante milles chaque, donnent un rayon de trois cent soixante milles et un diam?tre de sept cent vingt milles. La circonf?rence est donc de deux mille deux cent soixante milles, et la surface de quatre cent sept mille milles carr?s en chiffres ronds.

C'?tait ? peu pr?s la dixi?me partie de l'Europe enti?re - un morceau de belle dimension!

Les ?tats, dont les droits ?taient absolument indiscutables, en tant que limitrophes, ?taient au nombre de six : l'Am?rique, l'Angleterre, le Danemark, la Su?de-Norv?ge, la Hollande, la Russie. Mais d'autres ?tats pouvaient arguer des d?couvertes op?r?es par leurs marins et leurs voyageurs.

Ainsi, la France aurait pu intervenir, puisque quelques- uns de ses enfants avaient pris part aux exp?ditions qui eurent pour objectif la conqu?te des territoires circumpolaires. Ne peut-on citer, entre autres, ce courageux Bellot, mort en 1853, dans les parages de l'?le de Beechey, pendant la campagne du Ph?nix, envoy? ? la recherche de John Franklin? Doit-on oublier le docteur Octave Pavy, mort en 1884, pr?s du cap Sabine, durant le s?jour de la mission Greely au fort Conger? Et cette exp?dition qui, en 1838-39, avait entra?n? jusqu'aux mers du Spitzberg, Charles Martins, Marmier, Bravais et leurs audacieux compagnons, ne serait-il pas injuste de la laisser dans l'oubli? Malgr? cela, la France ne jugea point ? propos de se m?ler ? cette entreprise plus industrielle que scientifique, et elle abandonna sa part du g?teau polaire, o? les autres Puissances risquaient de se casser les dents. Peut-?tre e?t-elle raison et fit-elle bien.

Il en fut ainsi pour l'Autriche-Hongrie, bien qu'elle f?t d?j? propri?taire des terres de Fran?ois-Joseph, situ?es dans le nord du littoral sib?rien.

Quant ? l'Italie, n'ayant aucun droit ? intervenir, elle n'intervint pas - quelque invraisemblable que cela puisse para?tre.

Ainsi va le monde!

Dans lequel les d?l?gu?s anglais, hollandais, su?dois, danois et russe se pr?sentent au lecteur.

Le document m?ritait une r?ponse. En effet, si la nouvelle association acqu?rait les r?gions bor?ales, ces r?gions deviendraient propri?t? d?finitive de l'Am?rique, ou pour mieux dire, des ?tats-Unis, dont la vivace conf?d?ration tend sans cesse ? s'accro?tre. D?j?, depuis quelques ann?es, la cession des territoires du nord-ouest, faite par la Russie depuis la Cordill?re septentrionale jusqu'au d?troit de Behring, venait de lui adjoindre un bon morceau du Nouveau-Monde. Il ?tait donc admissible que les autres Puissances ne verraient pas volontiers cette annexion des contr?es arctiques ? la r?publique f?d?rale.

Cependant, ainsi qu'il a ?t? dit, les divers ?tats de l'Europe et de l'Asie - non limitrophes de ces r?gions - refus?rent de prendre part ? cette adjudication singuli?re, tant les r?sultats leur en semblaient probl?matiques. Seules, les Puissances, dont le littoral se rapproche du quatre-vingt- quatri?me degr?, r?solurent de faire valoir leurs droits par l'intervention de d?l?gu?s officiels. On le verra, du reste : elles ne pr?tendaient pas acheter au del? d'un prix relativement modique, car il s'agissait d'un domaine dont il serait peut-?tre impossible de prendre possession. Toutefois l'insatiable Angleterre crut devoir ouvrir ? son agent un cr?dit de quelque importance. H?tons-nous de le dire : la cession des contr?es circumpolaires ne mena?ait aucunement l'?quilibre europ?en, et il ne devait en r?sulter aucune complication internationale. M. de Bismarck - le grand chancelier vivait encore ? cette ?poque - ne fron?a m?me pas son ?pais sourcil de Jupiter allemand.

Restaient donc en pr?sence l'Angleterre, le Danemark, la Su?de-Norv?ge, la Hollande, la Russie, qui allaient ?tre admises ? lancer leurs ench?res par-devant le commissaire- priseur de Baltimore, contradictoirement avec les ?tats-Unis. Ce serait au plus offrant qu'appartiendrait cette calotte glac?e du P?le, dont la valeur marchande ?tait au moins tr?s contestable.

Voici, au surplus, les raisons personnelles pour lesquelles les cinq ?tats europ?ens d?siraient assez rationnellement que l'adjudication f?t faite ? leur profit.

La Su?de-Norv?ge, propri?taire du cap Nord, situ? au del? du soixante-dixi?me parall?le, ne cacha point qu'elle se consid?rait comme ayant des droits sur les vastes espaces qui s'?tendent jusqu'au Spitzberg, et, par del?, jusqu'au P?le m?me. En effet, le norv?gien Kheilhau, le c?l?bre su?dois Nordenski?ld, n'avaient-ils pas contribu? aux progr?s g?ographiques dans ces parages? Incontestablement.

Le Danemark disait ceci : c'est qu'il ?tait d?j? ma?tre de l'Islande et des ?les Fero?, ? peu pr?s sur la ligne du Cercle polaire, que les colonies, fond?es le plus au nord des r?gions arctiques, lui appartenaient, tels l'?le Disk? dans le d?troit de Davis, les ?tablissements d'Holsteinborg, de Proven, de Godhavn, d'Upernavik dans la mer de Baffin et sur la c?te occidentale du Gro?nland. En outre, le fameux navigateur Behring, d'origine danoise, bien qu'il f?t alors au service de la Russie, n'avait-il pas, d?s l'ann?e 1728, franchi le d?troit auquel son nom est rest?, avant d'aller, treize ans plus tard, mourir mis?rablement, avec trente hommes de son ?quipage, sur le littoral d'une ?le qui porte aussi son nom? Ant?rieurement, en l'an 1619, est-ce que le navigateur Jean Munk n'avait pas explor? la c?te orientale du Gro?nland, et relev? plusieurs points totalement inconnus avant lui? Le Danemark avait donc des droits s?rieux ? se rendre acqu?reur.

Cependant, tout compte fait, il semblait que les Am?ricains fussent plus particuli?rement int?ress?s ? devenir propri?taires de ce point inaccessible du globe terrestre. Eux aussi, ils avaient souvent tent? de l'atteindre, tout en se d?vouant ? la recherche de sir John Franklin, avec Grinnel, avec Kane, avec Hayes, avec Greely, avec De Long et autres hardis navigateurs. Eux aussi pouvaient exciper de la situation g?ographique de leur pays, qui se d?veloppe au del? du Cercle polaire, depuis le d?troit de Behring jusqu'? la baie d'Hudson. Toutes ces terres, toutes ces ?les, Wollaston, Prince-Albert, Victoria, Roi-Guillaume, Melville, Cockburne, Banks, Baffin, sans compter les mille ?lots de cet archipel, n'?taient-elles pas comme la rallonge qui les reliait au quatre- vingt-dixi?me degr?? Et puis, si le P?le nord se rattache par une ligne presque ininterrompue de territoires ? l'un des grands continents du globe, n'est-ce pas plut?t ? l'Am?rique qu'aux prolongements de l`Asie ou de l'Europe? Donc rien de plus naturel que la proposition de l'acqu?rir e?t ?t? faite par le gouvernement f?d?ral au profit d'une Soci?t? am?ricaine, et, si une Puissance avait les droits les moins discutables ? poss?der le domaine polaire, c'?taient bien les ?tats-Unis d'Am?rique.

Il faut le reconna?tre toutefois, le Royaume-Uni, qui poss?dait le Canada et la Colombie anglaise, dont les nombreux marins s'?taient distingu?s dans les campagnes arctiques, donnait ?galement de solides raisons pour vouloir annexer cette partie du globe ? son vaste empire colonial. Aussi, ses journaux discut?rent-ils longuement et passionn?ment.

Voil? quelles furent les attaques et quelles furent les ripostes.

Enfin, inaugurant la s?rie des navigateurs qui s'aventur?rent au milieu des r?gions arctiques, il convient de citer encore le V?nitien Cabot - 1498 - et le Portugais Corter?al - 1500 - qui d?couvrirent le Gro?nland et le Labrador. Mais ni l'Italie ni le Portugal, n'avaient eu la pens?e de prendre part ? l'adjudication projet?e, s'inqui?tant peu de l'?tat qui en aurait le b?n?fice.

On pouvait le pr?voir, la lutte ne serait tr?s vivement soutenue ? coups de dollars ou de livres sterling que par l'Angleterre et l'Am?rique.

Si cela n'alla pas sans quelques discussions, l'affaire finit par s'arranger. Les ?tats int?ress?s accept?rent, d'ailleurs, que l'adjudication f?t faite ? Baltimore, ainsi que l'avait indiqu? le gouvernement f?d?ral, Les d?l?gu?s, munis de leurs lettres de cr?dit, quitt?rent Londres, La Haye, Stockholm, Copenhague, P?tersbourg, et arriv?rent aux ?tats- Unis, trois semaines avant le jour fix? pour la mise en vente.

Quant aux d?l?gu?s des ?tats europ?ens, voici ceux qui avaient ?t? choisis et qu'il convient d'indiquer sp?cialement par quelque trait.

Pour la Hollande : Jacques Jansen, ancien conseiller des Indes n?erlandaises, cinquante-trois ans, gros, court, tout en buste, petits bras, petites jambes arqu?es, t?te ? lunettes d'aluminium, face ronde et color?e, chevelure en nimbe, favoris grisonnants - un brave homme, quelque peu incr?dule au sujet d'une entreprise dont les cons?quences pratiques lui ?chappaient.

Pour le Danemark : Eric Baldenak, ex-sous-gouverneur des possessions gro?nlandaises, taille moyenne, un peu in?gal d'?paules, gaster bedonnant, t?te ?norme et roulante, myope ? user le bout de son nez sur ses cahiers et ses livres, n'entendant gu?re raison en ce qui concernait les droits de son pays qu'il consid?rait comme le l?gitime propri?taire des r?gions du nord.

Pour la Su?de-Norv?ge : Jan Harald, professeur de cosmographie ? Christiania, qui avait ?t? l'un des plus chauds partisans de l'exp?dition Nordenski?ld, un vrai type des hommes du Nord, figure rougeaude, barbe et chevelure d'un blond qui rappelait celui des bl?s trop m?rs, - tenant pour certain que la calotte polaire, n'?tant occup?e que par la mer Pal?ocrystique, n'avait aucune valeur. Donc, assez d?sint?ress? dans la question, et ne venant l? qu'au nom des principes.

Pour l'Angleterre enfin : le major Donellan et son secr?taire Dean Toodrink. Ces derniers repr?sentaient ? eux deux tous les app?tits, toutes les aspirations du Royaume- Uni, ses instincts commerciaux et industriels, ses aptitudes ? consid?rer comme siens, d'apr?s une loi de nature, les territoires septentrionaux, m?ridionaux ou ?quatoriaux qui n'appartenaient ? personne.

Un Anglais, s'il en fut jamais, ce major Donellan, grand, maigre, osseux, nerveux, anguleux, avec un cou de b?cassine, une t?te ? la Palmerston sur des ?paules fuyantes, des jambes d'?chassier, tr?s vert sous ses soixante ans, infatigable - et il l'avait bien montr?, lorsqu'il travaillait ? la d?limitation des fronti?res de l'Inde sur la limite de la Birmanie, Il ne riait jamais et peut-?tre m?me n'avait-il jamais ri. ? quoi bon?... Est-ce qu'on a jamais vu rire une locomotive, une machine ?l?vatoire ou un steamer?

En cela, le major diff?rait essentiellement de son secr?taire Dean Toodrink - un gar?on loquace, plaisant, la t?te forte, des cheveux jouant sur le front, de petits yeux pliss?s. Il ?tait ?cossais de naissance, tr?s connu dans la << Vieille Enfum?e >> pour ses propos joyeux et son go?t pour les calembredaines. Mais, si enjou? qu'il f?t, il ne se montrait pas moins personnel, exclusif, intransigeant, que le major Donellan, lorsqu'il s'agissait des revendications les moins justifiables de la Grande-Bretagne.

Ces deux d?l?gu?s allaient ?videmment ?tre les plus acharn?s adversaires de la Soci?t? am?ricaine. Le P?le nord ?tait ? eux : il leur appartenait d?s les temps pr?historiques, comme si c'?tait aux Anglais que le Cr?ateur avait donn? mission d'assurer la rotation de la Terre sur son axe, et ils sauraient bien l'emp?cher de passer entre des mains ?trang?res.

Il convient de faire observer que, si la France n'avait pas jug? ? propos d'envoyer de d?l?gu? ni officiel ni officieux, un ing?nieur fran?ais ?tait venu << pour l'amour de l'art >> suivre de tr?s pr?s cette curieuse affaire. On le verra appara?tre ? son heure.

Les repr?sentants des puissances septentrionales de l'Europe ?taient donc arriv?s ? Baltimore, et par des paquebots diff?rents, comme des gens qui ne tiennent ? ne point s'influencer. C'?taient des rivaux. Chacun d'eux avait en poche le cr?dit n?cessaire pour combattre. Mais c'est bien le cas de dire qu'ils n'allaient point combattre ? armes ?gales. Celui-ci pouvait disposer d'une somme qui n'atteignait pas le million, celui-l? d'une somme qui le d?passait. Et, en v?rit?, pour acqu?rir un morceau de notre sph?ro?de, o? il semblait impossible de mettre le pied, cela devait para?tre encore trop cher! En r?alit?, le mieux partag? sous ce rapport, c'?tait le d?l?gu? anglais, auquel le Royaume-Uni avait ouvert un cr?dit assez consid?rable. Gr?ce ? ce cr?dit, le major Donellan n'aurait pas grand'peine ? vaincre ses adversaires su?dois, danois, hollandais et russe. Quant ? l'Am?rique, c'?tait autre chose : il serait moins facile de la battre sur le terrain des dollars. En effet, il ?tait au moins probable que la myst?rieuse Soci?t? devait avoir des fonds consid?rables ? sa disposition. La lutte ? coups de millions se localiserait vraisemblablement entre les ?tats-Unis et la Grande-Bretagne.

Avec le d?barquement des d?l?gu?s europ?ens, l'opinion publique commen?a ? se passionner davantage. Les racontars les plus singuliers coururent ? travers les journaux. D'?tranges hypoth?ses s'?tablirent sur cette acquisition du P?le nord. Qu'en voulait-on faire? Et qu'en pouvait-on faire? Rien - ? moins que ce ne f?t pour entretenir les glaci?res du Nouveau et de l'Ancien-Monde! Il y eut m?me un journal de Paris, le Figaro, qui soutint plaisamment cette opinion. Mais encore aurait-il fallu pouvoir franchir le quatre-vingt- quatri?me parall?le.

Cependant, les d?l?gu?s, s'ils s'?taient ?vit?s pendant leur voyage transatlantique, commenc?rent ? se rapprocher, lorsqu'ils furent arriv?s ? Baltimore.

Voici pour quelles raisons :

Les d?l?gu?s ne purent d?s lors rien apprendre. Ils en furent r?duits aux conjectures plus ou moins absurdes que propageaient les divagations publiques. Le secret de la Soci?t? devait-il donc rester imp?n?trable, tant qu'elle ne l'aurait pas fait conna?tre? On se le demandait. Sans doute, elle ne se d?partirait de son silence qu'apr?s acquisition faite.

Il suit de l? que les d?l?gu?s finirent par se rencontrer, se rendre visite, se t?ter, et finalement entrer en communication - peut-?tre avec l'arri?re-pens?e de former une ligue contre l'ennemi commun, autrement dit la Compagnie am?ricaine.

Tout d'abord, la conversation s'engagea sur les cons?quences commerciales ou industrielles que la Soci?t? pr?tendait tirer de l'acquisition du domaine arctique. Le professeur Jan Harald demanda si l'un ou l'antre de ses coll?gues avait pu se procurer quelque renseignement ? cet ?gard. Et, tous, peu ? peu, convinrent qu'ils avaient tent? des d?marches pr?s de William S. Forster, auquel, d'apr?s le document, les communications devaient ?tre adress?es.

<< Mais, j'ai ?chou?, dit ?ric Baldenak.

-- Et je n'ai point r?ussi, ajouta Jacques Jansen.

-- Eh! eh! riposta l'ancien conseiller des Indes n?erlandaises, toujours un peu sceptique, mieux vaudrait acheter une cargaison de morues que de jeter son argent dans les profondeurs de l'oc?an Glacial!

-- L? n'est point la question, dit alors le major Donellan, d'une voix br?ve et hautaine. Il ne s'agit pas d'un stock de morues, mais de la calotte polaire...

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