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Read Ebook: Contes Nouvelles et Recits by Janin Jules Gabriel

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Ebook has 576 lines and 66808 words, and 12 pages

CONTES

NOUVELLES

ET R?CITS

PAR JULES JANIN

TOUT DE BON COEUR L'?PAGNEUL MAITRE D'?COLE MLLE DE MALBOISSI?RE MLLE DE LAUNAY Z?MIRE VERSAILLES LE PO?TE EN VOYAGE LA REINE MARGUERITE

TOUT DE BON COEUR

Ce bailli ?tait le fl?au d'une douzaine de malheureux villages du Jura, group?s autour d'un mis?rable ch?teau fort, o? la d?vastation, l'incendie et la guerre avaient laiss? leur formidable empreinte. On respirait la tristesse en ces lieux d?sol?s de longue date; si l'on e?t cherch? un domicile ? l'an?antissement... le plus habile homme n'e?t rien trouv? de plus propice que cet amas de souffrances et d'ennuis. La nature m?me, en ses beaut?s les plus charmantes, avait ?t? vaincue ? force de tyrannie. En ce lieu d?sol?, l'?cho avait oubli? le refrain des chansons; le bois sombre ?tait hant? par des h?tes silencieux; l'orfraie et le vautour ?taient les seuls habitants de ces sapins du Nord dont on entendit les cris sauvages. Sur le bord des lacs d?peupl?s, ce n'?taient que coassements. Le b?tail avait faim; l'abeille errante avait ?t? chass?e, ? mis?re! de sa ruche enfum?e. Il n'y avait plus de sentiers dans les champs, plus de ponts sur les ruisseaux, plus un bac sur la rivi?re. Il y avait encore un moulin banal, mais pas un pain pour la fourn?e. On racontait cependant qu'autrefois les villageois cuisaient dans ce four leurs galettes de sarrasin, et, la veille des bonnes f?tes, un peu de viande au fond d'un plat couvert; mais le plat s'?tait bris?. L'incendie et la peste avaient ?t? les seules distractions de ces maisons douloureuses. La milice avait emport? les forts, la fi?vre avait emport? les petits. Quelques vieux restaient pour maudire encore. A travers le cimeti?re avaient pass? l'hy?ne et le loup d?vorants. L'?glise ?tait vide, et la ge?le ?tait pleine. Autel bris?, granges d?vast?es; le cur? ?tait mort de faim; la cloche, au loin, ne battait plus, faute d'une corde, avec laquelle le pr?v?t, par ?conomie, avait pendu les plus malheureux. C'?tait la seule charit? que ces pauvres gens pussent attendre. Ainsi, du Seigneur d'en haut et du seigneur d'en bas, pas une trace. En vain il est ?crit: <> C'?tait vrai pourtant, Dieu n'?tait plus l?! Le marquis de Mondragon, le ma?tre absolu de cette seigneurie, ?tait absent; sa femme n'y venait plus, ses enfants n'y venaient pas. La honte et le d?shonneur avaient pr?c?d? cette ruine. Ah! rien que des lambeaux pour couvrir les vassaux de cet homme, et rien que des herbes pour les nourrir! Les sangsues avaient ? peine laiss? sur ces pauvres un peu de chair coll?e sur leurs os! Malheureux! ils avaient support? si longtemps les gens de guerre, les gens d'affaires, les gens du roi, des princes du sang, des officiers de la couronne et des gentilshommes au service de Sa Majest?! autant d'oiseaux de proie et de rapine. A la fin, quand on les vit tout ? fait r?duits au n?ant, rois, princes et seigneurs, capitaines et marquis sembl?rent avoir oubli? que ce petit coin de terre exist?t. C'?tait une rel?che, et cette race, taillable et corv?able ? merci, e?t peut-?tre fini par retrouver l'esp?rance et quelques ?pis, si M. le marquis n'e?t pas laiss? M. son bailli dans son marquisat d?vast?.

Ce bailli, avec un peu plus de courage, e?t ?t? homme d'armes au compte de quelque ravageur de province. Il s'?tait fait homme de loi, parce qu'il n'e?t pas os? porter une torche ou toucher une ?p?e. Il s'?tait donn? la t?che unique, ayant droit de basse et haute justice ? dix lieues ? la ronde, et jugeant souverainement, de ne rien laisser dans les masures: pas un oeuf, pas un flocon de laine, un morceau de pain, une botte de paille. Il revenait de chaque exp?dition rapportant quelque chose et soup?onnant ses paysans de cacher leur argent et leur b?tail. Quatre fois par an, ce bourreau entrait en campagne, et, sauve qui peut!

Or, par un jour sombre et pluvieux de l'automne, au moment o? d?j? la bise et l'hiver s'avancent, M. le bailli des sires de Mondragon sortit du ch?teau, chaudement envelopp? sous le manteau d'un malheureux fermier qu'il avait envoy? aux gal?res. Deux serfs le suivaient, portant deux sacs vides. Il ?tait mont? sur un cheval bien nourri d'avoine et de foin, de si belle avoine, que les chr?tiens de c?ans en auraient fait leur pain de fian?ailles. L'aspect de cet homme ?tait terrible. Il s'avan?ait cependant d'un pas r?serv? dans la solitude et le silence. Il comprenait que la haine ?tait ? ses trousses et que la vengeance allait devant lui. Mais rien ne l'arr?tait dans ces exp?ditions supr?mes.

Quand il eut d?pass? le cimeti?re et l'?glise, au d?tour du chemin, il entra dans une lande aussi st?rile que tout le reste, et dans un espace de vieux arbres qu'il fallait absolument franchir avant d'arriver dans les villages de la seigneurie. Peu ? peu, ne rencontrant personne, il se sentait rassur?, lorsque, d'un vieux ch?ne dont la t?te se perdait dans les cieux, il vit sortir un homme... ou tout au moins un fant?me, qui posa sa main puissante sur la croupe du cheval. Le cheval en ?prouva un soubresaut par tout son corps. Alors le cavalier, tournant la t?te, osa contempler ce compagnon silencieux. C'?tait moins un corps qu'une image, une ombre. On voyait briller dans sa face implacable deux yeux noirs, dont le blanc m?me ?tait noir. ?a brillait, ?a mena?ait, ?a br?lait. M. le bailli n'eut pas grand'peine ? reconna?tre qu'il venait de rencontrer son grand'p?re, le diable en personne, et celui-ci, d'une voix de l'autre monde:

--Je sais o? tu vas, dit-il, et je vais de ce c?t?. Voyageons ensemble...

Ils all?rent donc, lorsqu'ils rencontr?rent au carrefour de la for?t un paysan tra?nant apr?s lui un porc qui revenait de la gland?e. Il avait sauv? ce porc par grand miracle et l'emmenait dans son logis, tremblant d'?tre aper?u par quelque assesseur du bailli. Certes, celui-ci n'e?t pas mieux demand? que d'enfouir la b?te au fond d'un sac et de rentrer dans le ch?teau, pour se remettre en campagne le lendemain; mais le cheval ob?issait ? la main t?n?breuse. En m?me temps, le pourceau refusait d'aller plus loin et se d?battait de toutes ses forces.

--Que le diable t'emporte! s'?cria le paysan.

A ces mots, le bailli, qui commen?ait ? trembler fort, se sentit tout rassur?. Car c'est l'usage entre les d?mons de l'autre monde et les d?mons de celui-ci, sit?t que le diable a trouv? sa proie, il faut n?cessairement qu'il l'accepte et s'en aille au loin chercher une autre aventure. Ainsi, vous rencontreriez Satan lui-m?me et vous lui donneriez ? emporter la premi?re cr?ature qui s'offrirait ? ses yeux:

--Tope l?! dirait Satan.

Alors il faudrait bien qu'il se content?t d'une poule noire, ou d'un mouton, moins encore, d'une grenouille au milieu du chemin. Ces sortes de pactes, cependant, ne lui d?plaisent pas, parce que le hasard et Satan sont deux bons amis. Plus d'une fois il lui est arriv? de rencontrer le vieux p?re, ou la femme, ou le fils de ce m?me compagnon, qui d?j? s'en croyait quitte ? si bon compte.

H?las! c'est l'histoire d'Iphig?nie ou de la fille de Jepht?!

Donc, le bailli, de son petit oeil narquois, disait ? cet oeil noir:

--Puisqu'on te le donne, ami fant?me, prends ta proie, et va-t'en loin d'ici. Eh bien, que tardes-tu? c'est le pacte, me voil? d?livr? de tes griffes.

A quoi l'homme noir r?pondit par un rire silencieux et de petites flammes bleues qui sortaient de sa bouche:

--Oui, dit-il, je tiens ma proie, on me la donne, et je te quitte, ? moins pourtant que ce bonhomme ne m'ait pas donn? son porc de bon coeur. C'est le bon coeur qui fait le pr?sent, tu le sais bien. Il ne s'agit pas de donner de bouche, il faut que la volont? y soit tout enti?re. Attendons!

Comme il disait ces mots, le diable et le bailli virent accourir du milieu des feuill?es une douzaine de charbonniers, qui, voyant le porc allant de leur c?t?, pouss?rent des cris de joie:

--Ah! mon Dieu! disaient-ils, ami Jean, o? donc as-tu trouv? tant de provende?

Et les voil? entourant la b?te et son guide. Ils ne contenaient pas leur joie; ils dansaient en rond et chantaient: Ami pourceau! quelle f?te et quel bonheur! Nous mangerons ton sang, nous mangerons ta chair! Nous ferons des saucisses, des boudins, des grillades; ta t?te et tes pieds nous reposeront d'un long je?ne!

Et tous ils ?taient si contents, si joyeux, qu'ils ne virent pas m?me le bailli. Celui-ci poursuivit son chemin.

--Tu le vois bien, lui disait son camarade, avec son m?chant rire, ces paysans affam?s ne m'ont pas donn? le pourceau de bon coeur.

Le bailli baissa la t?te en se demandant o? en voulait venir le prince des t?n?bres? Il savait que, de tous les logiciens de l'?cole d'Aristote, le diable ?tait le plus grand de tous. Pas un argument qu'il ne r?torque, et pas un syllogisme dont il ne trouve ? l'instant m?me le d?faut.

Cependant ils arriv?rent ? la porte d'une cabane, et sur le seuil ils trouv?rent une humble vieille qui filait sa quenouille en agitant de son pied lass? un petit berceau. L'enfant criait et g?missait; il appelait sa m?re; il avait faim. La m?re ?tait au loin qui ramassait des branches mortes, et l'enfant criait toujours:

--Ah! maudit enfant, disait la vieille, que le diable t'emporte!

Ici, le m?chant bailli eut encore un certain espoir. La vieille ?tait si pauvre! un enfant de plus dans cette cabane ?tait une bouche de plus. Ce triste bailli s'imaginait que la corv?e avait r?duit ces hommes et ces femmes ? n'?tre plus que des b?tes sauvages dans les bois. On e?t dit que son comp?re aux pieds fourchus partageait ses id?es. D?j? m?me il tendait la main pour s'emparer de la fr?le ?pave, et c'en ?tait fait, le diable ?tait vaincu... Mais sit?t que l'ombre e?t touch? le berceau, la vieille, aux bras vigoureux encore, emporta le petit enfant du c?t? de sa m?re. Elle arrivait, celle-ci, charg?e de ram?e:

Messire loup, n'?coutez mie M?re tenchant, son fieu qui crie.

--Arrive donc! ma fille, s'?cria la m?re-grand. L'enfant t'appelle, il a soif, il a faim, et je ne puis que le bercer.

La jeune m?re, ? l'instant m?me, jetant son fardeau, d?couvrit sa mamelle et le montra ? l'enfant, qui se prit ? sourire.

--Ah! je te plains, dit le d?mon ? son compagnon; tu vois que j'y mettais de la bonne volont?, mais tu ne saurais soutenir que la vieille m'ait donn? son petit enfant de bonne gr?ce. Allons, courage! et cherchons autre chose. Nous avons encore du chemin ? faire avant d'arriver ? tes besognes. Mais aussi je suis bien bon d'?couter ces paroles en l'air; un vieux conte l'a dit avant moi.

Et ils poursuivirent leur chemin.

Plus ils marchaient, plus le ciel devenait sombre, et pourtant midi n'avait pas encore sonn?. Ils allaient entre deux haies, le bailli songeant ? sa destin?e et cherchant quelque ruse en son arsenal, le d?mon marmottant une antienne, en d?rision; les deux porteurs de sacs, parfaitement indiff?rents ? ce qui se passait autour d'eux, car leur infime condition les mettait ? l'abri de la col?re du prince des t?n?bres. On e?t dit que la solitude ?tait agrandie et que le chemin s'allongeait de lui-m?me. Il n'y avait rien de plus triste ? voir que ces quatre monotones voyageurs.

Il y eut cependant une ?claircie inattendue: une maison neuve et de gaie apparence. Elle ?tait b?tie en belles pierres et recouverte en tuiles avec des carreaux de vitre, tr?s rares en ce temps-l?, qui resplendissaient au soleil. On e?t dit que ce chef-d'oeuvre avait ?t? apport?, tout fait, dans la nuit, ? l'exposition du soleil levant, sur le penchant de la colline. Une grande aisance, un ordre excellent pr?sidaient ? cette habitation. On entendait chanter le coq vigilant; les chiens jappaient; une belle vache ? la mamelle remplie errait librement dans l'herbe ?paisse; on entendait sur le toit roucouler les pigeons au col changeant; des canards barbotaient dans la mare, et le long du potager s'?levait la vigne en berceau.

Le d?mon contempla sans envie une si grande abondance, et, se tournant vers le bailli stup?fait:

--M'est avis, ma?tre ?gorgeur, que voil? un logis oubli? dans tes proc?dures. Prends garde ? toi, j'irai le dire ? ton ma?tre, et sans nul doute il mettra ? la porte un comptable si n?gligent que toi.

Le bailli, cependant, ne savait que r?pondre. Il ?tait tout ensemble heureux d'avoir rencontr? cette nouvelle mainmortable et honteux de n'avoir pas encore exploit? cette fortune. Il en avait tant de convoitise, qu'un instant il oublia son compagnon. A la fin, et s'?tant bien assur? qu'il avait son cornet ? ses c?t?s et du parchemin ? la marque de monseigneur , il chercha quelque porte entr'ouverte, afin d'instrumenter contre un vassal assez hardi pour ?tre un peu mieux log? que son seigneur. Les portes ?taient ferm?es, mais la fen?tre ?tait ouverte, et du haut de son cheval M. le bailli put contempler tout ? l'aise les crimes contenus dans cette honn?te maison.

Le premier crime ?tait une belle table en noyer, couverte d'une nappe blanche, et sur la nappe, ? forfait! un pain blanc, et du sel blanc dans une sali?re; un morceau de venaison sur un grand plat de riche ?tain, plus brillant que l'argent, annon?ait un repas tel qu'on en faisait avant la croisade sous le roi saint Louis. Deux gobelets d'argent ?taient remplis jusqu'au bord d'une liqueur vermeille. Un hanap cisel? par un ma?tre, et de belles assiettes repr?sentant la reine et le roi de France ajoutaient leur splendeur ? toutes ces richesses bourgeoises. L'ameublement n'?tait pas indigne de tout le reste. Enfin, deux jeunes gens, la femme et le mari, dans tout l'?clat de la force et de la jeunesse, ?taient assis, entour?s de trois beaux enfants v?tus comme des princes, et peu affam?s, sans nul doute, ? les voir riant et jasant entre eux.

En ce moment, nous convenons que m?me pour le diable la tentation ?tait grande, et que la proie ?tait belle. Une femme de vingt ans, un mari ? peu pr?s du m?me ?ge. Emporter cela tout de suite repr?sentait une heureuse et diabolique journ?e.

--Ami! qui t'arr?te? disait le bailli ? son camarade. O? trouveras-tu deux plus belles ?mes et plus de larmes que dans les yeux de ces trois enfants? Prends ta part, j'ai la mienne, et quittons-nous bons amis.

Donc, tout semblait perdu. Le bailli triomphait, la belle maison tremblait jusqu'en ses fondements. Les enfants pleuraient. Le p?re et la m?re ?taient damn?s... Mais au fond de leur ?me ils s'aimaient trop pour ?tre ainsi brouill?s si longtemps.

--As-tu bien fait, ma mignonne! as-tu bien fait, s'?criait le jeune homme au cou de sa femme, et suis-je un m?cr?ant de t'avoir, pour si peu, grond?e! Un brin d'or! te reprocher un brin d'or, quand je devrais te couvrir de diamants et de perles!

--Non, non, s'?criait la jeune ?pouse, avec de grosses larmes dans les yeux, c'est ma faute et non pas la tienne. O? donc avais-je, en effet, si peu de coeur, que de d?penser en vanit?s la dot de nos enfants?

M. le bailli marchait donc. Toutefois, comme il ?tait rus? et pass? ma?tre en diableries, lui aussi:

--C'est mon droit, dit-il ? son compagnon, d'aller en avant par le chemin que je choisirai.

--C'est ton droit, reprit l'autre, incontestablement. Sur quoi le bailli, rassur?, prit un petit sentier par la montagne. Or ce sentier allongeait le voyage d'une grande lieue, et le diable eut quelque soup?on qu'il ?tait jou? par le bailli.

--Monseigneur, reprit le bailli, chacun son tour. Vous me teniez tout ? l'heure, et maintenant c'est moi qui vous tiens. Maladroit! c'?tait bien la peine de courir toute la contr?e et de me tendre ainsi tous ces pi?ges, pour tomber dans mon embuscade! O? sommes-nous, en ce moment, mon camarade? Ne vois-tu pas que nous entrons dans le sentier qui m?ne au couvent de Sainte-Croix? Le couvent a disparu, c'est moi qui l'ai ras?, et je me suis empar? de tous ses domaines. Mais j'ai respect? le calvaire, ?lev? sur ces hauteurs le jour m?me de la Passion, et dans ce calvaire sont contenues les reliques de saint Pierre martyr, de saint Eutrope, de saint Barth?lemy, de sainte Catherine, vierge et martyre, et des dix mille crucifi?s. C'est l? que je vous attends, messire d?mon, et nous verrons si vous osez me poursuivre ? l'ombre de la croix.

Qui fut contrari? de cette d?claration? Ce fut Satan. Il s'en voulait d'avoir n?glig? ce formidable rempart que les saints avaient dress? de leurs mains pieuses sur la montagne. Il savait d'ailleurs la force et l'autorit? de certaines reliques enfouies dans ce calvaire. Il s'en voulait enfin d'?tre une dupe de ce bailli de la pire esp?ce, et d'avoir rencontr? plus fin que lui. C'?tait sa bataille de Pavie:

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