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Read Ebook: Œuvres de Napoléon Bonaparte Tome IV. by Napoleon I Emperor Of The French Panckoucke C L F Charles Louis Fleury Editor

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Ebook has 2638 lines and 149679 words, and 53 pages

NAPOL?ON.

Au palais des Tuileries, le 30 mars 1806.

Les int?r?ts de notre peuple, l'honneur de notre couronne, et la tranquillit? du continent de l'Europe, voulant que nous assurions d'une mani?re stable et d?finitive le sort des peuples de Naples et de Sicile tomb?s en notre pouvoir par le droit de conqu?te, et faisant d'ailleurs partie du grand empire, nous avons d?clar? et d?clarons par les pr?sentes, reconna?tre pour roi de Naples et de Sicile, notre fr?re bien aim? Joseph Napol?on, grand-?lecteur de France. Cette couronne sera h?r?ditaire par ordre de primog?niture dans sa descendance masculine, l?gitime et naturelle. Venant ? s'?teindre, ce que Dieu ne veuille, sa dite descendance, nous pr?tendons y appeler nos enfans m?les, l?gitimes et naturels, par ordre de primog?niture, et ? d?faut de nos enfans m?les, l?gitimes et naturels, ceux de notre fr?re Louis et de sa descendance masculine, l?gitime et naturelle, par ordre de primog?niture; nous r?servant, si notre fr?re Joseph Napol?on venait ? mourir de notre vivant, sans laisser d'enfans m?les, l?gitimes et naturels, le droit de d?signer, pour succ?der ? ladite couronne, un prince de notre maison, ou m?me d'y appeler un enfant adoptif, selon que nous le jugerons convenable pour l'int?r?t de nos peuples et pour l'avantage du grand syst?me que la divine Providence nous a destin? ? fonder.

Nous instituons dans ledit royaume de Naples et de Sicile six grands fiefs de l'empire, avec le titre de duch? et les m?mes avantages et pr?rogatives que ceux qui sont institu?s dans les provinces v?nitiennes r?unies ? notre couronne d'Italie, pour ?tre, lesdits duch?s, grands fiefs de l'empire, ? perp?tuit?, et le cas ?ch?ant, ? notre nomination et ? celle de nos successeurs. Tous les d?tails de la formation desdits fiefs sont remis aux soins de notre dit fr?re Joseph Napol?on.

Nous nous r?servons sur ledit royaume de Naples et de Sicile, la disposition d'un million de rentes pour ?tre distribu? aux g?n?raux, officiers et soldats de notre arm?e qui ont rendu le plus de services ? la patrie et au tr?ne, et que nous d?signerons ? cet effet, sous la condition expresse de ne pouvoir, lesdits g?n?raux, officiers ou soldats, avant l'expiration de dix ann?es, vendre ou ali?ner lesdites rentes qu'avec notre autorisation.

Le roi de Naples sera ? perp?tuit? grand dignitaire de l'empire, sous le titre de grand-?lecteur; nous r?servant toutefois, lorsque nous le jugerons convenable, de cr?er la dignit? de prince vice-grand-?lecteur.

Nous entendons que la couronne de Naples et de Sicile, que nous pla?ons sur la t?te de notre fr?re Joseph Napol?on et de ses descendans, ne porte atteinte en aucune mani?re que ce soit ? leurs droits de succession au tr?ne de France. Mais il est ?galement dans notre volont? que les couronnes, soit de France, soit d'Italie, soit de Naples et de Sicile, ne puissent jamais ?tre r?unies sur la m?me t?te.

NAPOL?ON.

Au palais des Tuileries, le 30 mars 1806.

Napol?on, par la gr?ce de Dieu et les constitutions, empereur des Fran?ais et roi d'Italie, ? tous pr?sens et ? venir, salut:

La principaut? de Guastalla ?tant ? notre disposition, nous en avons dispos?, comme nous en disposons par les pr?sentes, en faveur de la princesse Pauline, notre bien-aim?e soeur, pour en jouir, en toute propri?t? et souverainet?, sous le titre de princesse et duchesse de Guastalla.

Nous entendons que le prince Borgh?se, son ?poux, porte le titre de prince et duc de Guastalla; que cette principaut? soit transmise, par ordre de primog?niture, ? la descendance masculine, l?gitime et naturelle de notre soeur Pauline; et, ? d?faut de ladite descendance masculine, l?gitime et naturelle, nous nous r?servons de disposer de la principaut? de Guastalla, ? notre choix, et ainsi que nous le jugerons convenable pour le bien de nos peuples, et pour l'int?r?t de notre couronne.

Nous entendons toutefois que le cas arrivant o? ledit prince Borgh?se survivrait ? son ?pouse, notre soeur, la princesse Pauline, il ne cesse pas de jouir personnellement et sa vie durant, de ladite principaut?.

NAPOL?ON.

Au palais des Tuileries, le 30 mars 1806.

Voulant donner ? notre cousin le mar?chal Berthier, notre grand-veneur et notre ministre de la guerre, un t?moignage de notre bienveillance pour l'attachement qu'il nous a montr?, et la fid?lit? et le talent avec lesquels il nous a constamment servi, nous avons r?solu de lui transf?rer, comme en effet, nous lui transf?rons par les pr?sentes, la principaut? de Neufch?tel avec le titre de prince et duc de Neufch?tel, pour la poss?der en toute propri?t? et souverainet?, telle qu'elle nous a ?t? c?d?e par S.M. le roi de Prusse. Nous entendons qu'il transmettra ladite principaut? ? ses enfans m?les, l?gitimes et naturels, par ordre de primog?niture, nous r?servant, si sa descendance masculine l?gitime et naturelle venait ? s'?teindre, ce que Dieu ne veuille, de transmettre ladite principaut? aux m?mes titres et charges, ? notre choix, et ainsi que nous le croirons convenable pour le bien de nos peuples et l'int?r?t de notre couronne. Notre cousin le mar?chal Berthier pr?tera en nos mains, et en sa dite qualit? de prince et duc de Neufch?tel, le serment de nous servir en bon et loyal sujet. Le m?me serment sera pr?t? ? chaque vacance par ses successeurs. Nous ne doutons pas qu'ils n'h?ritent de ses sentimens pour nous, et qu'ils nous portent, ainsi qu'? nos descendans, le m?me attachement et la m?me fid?lit?. Nos peuples de Neufch?tel m?riteront, par leur ob?issance envers leur nouveau souverain, la protection sp?ciale qu'il est dans notre intention de leur accorder constamment.

NAPOL?ON.

Paris, le 21 avril 1806.

Faire un nouvel ?tat au nord de l'Allemagne, qui soit dans les int?r?ts de la France; qui garantisse la Hollande et la Flandre contre la Prusse, et l'Europe contre la Russie.

Le noyau serait le duch? de Berg, le duch? de Cl?ves, Hesse-Darmstadt, etc., etc.: chercher, en outre, dans les entours tout ce qui pourrait y ?tre incorpor?, pour pouvoir former un million ou douze cent mille ?mes.

Y joindre, si l'on veut, le Hanovre.

Y joindre, dans la perspective, Hambourg, Bremen, Lubeck.

Donner la statistique de ce nouvel ?tat.

Cela fait, consid?rer l'Allemagne comme divis?e en huit ?tats: Bavi?re, Bade, Wurtemberg, et le nouvel ?tat; ces quatre, dans les int?r?ts de la France.

L'Autriche, la Prusse, la Saxe, Hesse-Cassel, dans les quatre autres.

D'apr?s cette division, supposez qu'on d?truise la constitution germanique, et qu'on annule, au profit des huit grands ?tats, les petites souverainet?s, il faut faire un calcul statistique pour savoir si les quatre ?tats qui sont dans les int?r?ts de la France perdront ou gagneront plus ? cette destruction, que les quatre ?tats qui n'y sont pas.

Un rapport sur ces deux objets, dimanche matin.

NAPOL?ON.

Paris, le 5 juin 1806.

Monsieur l'ambassadeur, votre mission m'est agr?able. Les assurances que vous me donnez des sentimens du sultan S?lim, votre ma?tre, vont ? mon coeur. Un des plus grands, des plus pr?cieux avantages que je veux retirer des succ?s qu'ont obtenus mes armes, c'est de soutenir et d'aider le plus utile comme le plus ancien de mes alli?s. Je me plais ? vous en donner publiquement et solennellement l'assurance. Tout ce qui arrivera d'heureux ou de malheureux aux Ottomans, sera heureux ou malheureux pour la France. Monsieur l'ambassadeur, transmettez ces paroles au sultan S?lim; qu'il s'en souvienne toutes les fois que mes ennemis, qui sont aussi les siens, voudront arriver jusqu'? lui. Il ne peut jamais rien avoir ? craindre de moi; uni avec moi, il n'aura jamais ? redouter la puissance d'aucun de ses ennemis.

Paris, le 5 juin 1806.

Messieurs les repr?sentans du peuple batave,

J'ai toujours regard? comme le premier int?r?t de ma couronne de prot?ger votre patrie. Toutes les fois que j'ai d? intervenir dans vos affaires int?rieures, j'ai d'abord ?t? frapp? des inconv?niens attach?s ? la forme incertaine de votre gouvernement. Gouvern?s par une assembl?e populaire, elle e?t ?t? influenc?e par les intrigues, et agit?e par les puissances voisines. Gouvern?s par une magistrature ?lective, tous les renouvellemens de cette magistrature eussent ?t? des momens de crise pour l'Europe, et le signal de nouvelles guerres maritimes. Tous ces inconv?niens ne pouvaient ?tre par?s que par un gouvernement h?r?ditaire. Je l'ai appel? dans votre patrie par mes conseils, lors de l'?tablissement de votre derni?re constitution; et l'offre que vous faites de la couronne de Hollande au prince Louis, est conforme aux vrais int?r?ts de votre patrie, aux miens, et propre ? assurer le repos g?n?ral de l'Europe. La France a ?t? assez g?n?reuse pour renoncer ? tous les droits que les ?v?nemens de la guerre lui avaient donn?s sur vous; mais je ne pouvais confier les places fortes qui couvrent ma fronti?re du Nord ? la garde d'une main infid?le, ou m?me douteuse.

Messieurs les repr?sentans du peuple batave, j'adh?re au voeu de LL.HH.PP. Je proclame roi de Hollande le prince Louis. Vous, prince, r?gnez sur ces peuples; leurs p?res n'acquirent leur ind?pendance que par les secours constans de la France. Depuis, la Hollande fut l'alli?e de l'Angleterre; elle fut conquise; elle dut encore ? la France son existence. Qu'elle vous doive donc des rois qui prot?gent ses libert?s, ses lois et sa religion. Mais ne cessez jamais d'?tre Fran?ais. La dignit? de conn?table de l'empire sera poss?d?e par vous et vos descendans: elle vous retracera les devoirs que vous avez ? remplir envers moi, et l'importance que j'attache ? la garde des places fortes qui garantissent le nord de mes ?tats, et que je vous confie. Prince, entretenez parmi vos troupes cet esprit que je leur ai vu sur les champs de bataille. Entretenez dans vos nouveaux sujets des sentimens d'union et d'amour pour la France. Soyez l'effroi des m?chans et le p?re des bons: c'est le caract?re des grands rois.

NAPOL?ON.

Au palais de Saint-Cloud, le 5 juin 1806.

S?nateurs,

Nous chargeons notre cousin l'archichancelier de l'empire de vous faire conna?tre, qu'adh?rant au voeu de leurs hautes puissances, nous avons proclam? le prince Louis Napol?on, notre bien aim? fr?re, roi de Hollande, pour ladite couronne ?tre h?r?ditaire en toute souverainet?, par ordre de primog?niture, dans sa descendance naturelle, l?gitime et masculine; notre intention ?tant en m?me temps que le roi de Hollande et ses descendans conservent la dignit? de conn?table de l'empire. Notre d?termination dans cette circonstance nous a paru conforme aux int?r?ts de nos peuples. Sous le point de vue militaire, la Hollande poss?dant toutes les places fortes qui garantissent notre fronti?re du Nord, il importait ? la s?ret? de nos ?tats que la garde en f?t confi?e ? des personnes sur l'attachement desquelles nous ne pussions concevoir aucun doute. Sous le point de vue commercial, la Hollande ?tant situ?e ? l'embouchure des grandes rivi?res qui arrosent une partie consid?rable de notre territoire, il fallait que nous eussions la garantie que le trait? de commerce que nous conclurons avec elle serait fid?lement ex?cut?, afin de concilier les int?r?ts de nos manufactures et de notre commerce avec ceux du commerce de ces peuples. Enfin, la Hollande est le premier int?r?t politique de la France. Une magistrature ?lective aurait eu l'inconv?nient de livrer fr?quemment ce pays aux intrigues de nos ennemis, et chaque ?lection serait devenue le signal d'une guerre nouvelle.

Le prince Louis, n'?tant anim? d'aucune ambition personnelle, nous a donn? une preuve de l'amour qu'il nous porte, et de son estime pour les peuples de Hollande, en acceptant un tr?ne qui lui impose de si grandes obligations.

L'archichancelier de l'empire d'Allemagne, ?lecteur de Ratisbonne et primat de Germanie, nous ayant fait conna?tre que son intention ?tait de se donner un coadjuteur, et que, d'accord avec ses ministres et les principaux membres de son chapitre, il avait pens? qu'il ?tait du bien de la religion et de l'empire germanique qu'il nomm?t ? cette place notre oncle et cousin le cardinal Fesch, notre grand aum?nier et archev?que de Lyon, nous avons accept? ladite nomination au nom dudit cardinal. Si cette d?termination de l'?lecteur archichancelier de l'empire germanique est utile ? l'Allemagne, elle n'est pas moins conforme ? la politique de la France.

Ainsi, le service de la patrie appelle loin de nous nos fr?res et nos enfans; mais le bonheur et les prosp?rit?s de nos peuples composent aussi nos plus ch?res affections.

NAPOL?ON.

Au palais de Saint-Cloud, le 5 juin 1806.

S?nateurs, les duch?s de B?n?vent et de Ponte-Corvo ?taient un sujet de litige entre le roi de Naples et la cour de Rome: nous avons jug? convenable de mettre un terme ? ces difficult?s, en ?rigeant ces duch?s en fiefs imm?diats de notre empire. Nous avons saisi cette occasion de r?compenser les services qui nous ont ?t? rendus par notre grand chambellan et ministre des relations ext?rieures, Talleyrand, et par notre cousin le mar?chal de l'empire, Bernadotte. Nous n'entendons pas cependant, par ces dispositions, porter aucune atteinte aux droits du roi de Naples et de la cour de Rome, notre intention ?tant de les indemniser l'un et l'autre. Par cette mesure, ces deux gouvernemens, sans ?prouver aucune perte, verront dispara?tre les causes de m?sintelligence qui, en diff?rens temps, ont compromis leur tranquillit?, et qui, encore aujourd'hui, sont un sujet d'inqui?tude pour l'un et pour l'autre de ces ?tats, et surtout pour le royaume de Naples, dans le territoire duquel ces deux principaut?s se trouvent enclav?es.

NAPOL?ON.

Au palais de Saint-Cloud, le 5 juin 1806.

Voulant donner ? notre grand-chambellan et ministre des relations ext?rieures, Talleyrand, un t?moignage de notre bienveillance pour les services qu'il a rendus ? notre couronne, nous avons r?solu de lui transf?rer, comme en effet nous lui transf?rons par les pr?sentes la principaut? de B?n?vent, avec le titre de prince et duc de B?n?vent, pour la poss?der en toute propri?t? et souverainet?, et comme fief imm?diat de notre couronne.

Nous entendons qu'il transmettra ladite principaut? ? ses enfans m?les, l?gitimes et naturels, par ordre de primog?niture, nous r?servant, si sa descendance masculine, naturelle et l?gitime venait ? s'?teindre, ce que Dieu ne veuille, de transmettre ladite principaut?, aux m?mes titres et charges, ? notre choix et ainsi que nous le croirons convenable pour le bien de nos peuples et l'int?r?t de notre couronne.

Notre grand chambellan et ministre des relations ext?rieures, Talleyrand, pr?tera en nos mains, et en sa dite qualit? de prince et duc de B?n?vent, le serment de nous servir en bon et loyal sujet. Le m?me serment sera pr?t? ? chaque vacance par ses successeurs.

NAPOL?ON.

Au palais de Saint-Cloud, le 11 septembre 1806.

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