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Read Ebook: L'Humanité préhistorique by Morgan J De Jacques

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Ebook has 973 lines and 80133 words, and 20 pages

De cette science, tr?s fran?aise, du pr?historique, M. de Morgan est un des repr?sentants les plus ?minents. Personne ne l'embrasse avec une curiosit? plus large et un savoir plus ?tendu. Les ouvrages relatifs ? la pr?histoire prennent tous pour base nos r?gions et n?gligent l'Orient. Il n'y a pas l? seulement une insuffisance de documentation mais, peut-?tre, une erreur de point de vue. C'est l'Orient, semble-t-il, qui a jou?, aux origines, le r?le pr?pond?rant. La v?rit? consiste, dans tous les cas, ? mettre en parall?le l'?volution de ces contr?es et celles de l'Occident europ?en, ? fondre les notions qu'on poss?de sur l'une et sur l'autre. M. de Morgan le peut faire, parce qu'il a pass? six ans en ?gypte, trois ans au Caucase et en Arm?nie, seize ans en Perse: sa pr?occupation synth?tique est tout ? fait heureuse, tout ? fait neuve, et bien appropri?e ? notre dessein.

Si dans l'espace M. de Morgan cherche ? atteindre la primitive humanit? tout enti?re, s'il traite les diverses r?gions et les diverses civilisations comme des cas particuliers de la pr?histoire g?n?rale, d'autre part il conna?t les diverses sciences qui demandent ? ?tre mises en contact pour une interpr?tation approfondie des faits. La g?ologie, la pal?ozoologie et la pal?obotanique, la climatologie sont n?cessaires ? l'intelligence de l'?volution humaine: la complexit? des causes implique la diversit? du savoir.

Enfin M. de Morgan n'est pas seulement l'auteur d'un texte riche et pr?cis: il l'est aussi d'une abondante illustration. L'homme primitif n'est atteint dans son humble vie que gr?ce aux vestiges de son industrie: il faut que le pr?historien interroge des objets de toutes sortes; et il faut, naturellement, qu'il les fasse conna?tre au lecteur. M, de Morgan a estim? avec raison que ce serait all?ger l'ouvrage, en ?vitant de longues descriptions et de longues comparaisons, que de pr?senter les objets eux-m?mes; et il y trouvait cet avantage encore de pouvoir accorder plus de place aux id?es g?n?rales. Les 190 planches de ce volume, les 1300 figures--dont certaines reproduisent ses propres trouvailles--ont ?t?, pour la plupart, dessin?es par lui: il n'a cherch? de repos, au cours de son travail, que dans l'alternance des occupations. Par leur choix, leur groupement, leur opportune insertion dans le texte, ces figures donnent au livre un prix inestimable; M. de Morgan l'a con?u de telle sorte qu'il parl?t tout ? la fois aux yeux et ? l'esprit.

C'est la pr?histoire v?ritable--avec les ?poques pal?olilique et n?olithique--et c'est l'industrie qui occupent ici la place principale. Mais, dans cette large fresque de notre plus lointain pass?, M. de Morgan a embrass? les ?ges des m?taux, et il a r?sum? ? grands traits ce qu'on peut entrevoir de la vie primitive sous ses divers aspects. Il a dress? ainsi le programme g?n?ral des civilisations protohistoriques qui seront ?tudi?es en d?tail dans des volumes sp?ciaux; et son volume en constitue, pour ainsi dire, le tableau d'assemblage .

Un de ses grands m?rites, au surplus,--que nous tenons ? souligner parce qu'il r?pond bien au caract?re g?n?ral de cette oeuvre,--c'est de ne pas forcer la part du connu, de ne pas dissimuler les probl?mes qui subsistent, d'y insister tout au contraire. <>: tels sont ses derniers mois. Mais tout le long du livre il met en garde le public contre les <>, et il multiplie les r?serves prudentes. Sur les foyers originels de l'esp?ce humaine, sur le synchronisme des ?tapes pour les races et les groupements divers, sur leurs mouvements migratoires et leurs relations, sur les questions d'ind?pendance ou de communication dans le d?veloppement des industries, il montre cette modestie de savoir qui est le caract?re des vrais savants. Les <> ne manquent pas: les historiens tourn?s vers la pr?histoire sont trop peu nombreux. Rien n'est plus utile que de faire embrasser aux travailleurs, aux d?butants surtout, l'?volution enti?re de l'humanit? et de leur signaler les lacunes de la connaissance. Pour la pr?histoire une partie de la terre reste ? explorer, et les recherches ne sont pas organis?es. M. de Morgan aura bien m?rit? de la science en pr?cisant ce qui reste ? faire dans un domaine immense, singuli?rement attachant, et d'une importance capitale pour la synth?se historique.

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