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Read Ebook: Œuvres complètes de Alfred de Musset — Tome 4 by Musset Alfred De

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Ebook has 4276 lines and 65823 words, and 86 pages

OEUVRES COMPL?TES

ALFRED DE MUSSET

?DITION ORN?E DE 28 GRAVURES D'APR?S LES DESSINS DE BIDA D'UN PORTRAIT GRAV? PAR FLAMENG; D'APR?S L'ORIGINAL DE LANDELLE ET ACCOMPAGN?E D'UNE NOTICE SUR ALFRED DE MUSSET PAR SON FR?RE

TOME QUATRI?ME

COM?DIES II

PARIS EDITION CHARPENTIER L. H?BERT, LIBRAIRE 7, RUE PERRONET, 7

LORENZACCIO

DRAME EN CINQ ACTES

PERSONNAGES.

ALEXANDRE DE M?DICIS, duc de Florence.

LORENZO DE M?DICIS , COME DE M?DICIS, ses cousins

LE CARDINAL CIBO.

LE MARQUIS DE CIBO, son fr?re.

SIRE MAURICE, chancelier des Huit.

LE CARDINAL BACCIO VALORI, commissaire apostolique.

ROBERTO CORSINI, prov?diteur de la forteresse.

PALLA RUCCELLAI, ALAMANNO SALVIATI, FRAN?OIS PAZZI, seigneurs r?publicains.

BINDO ALTOVITI, oncle de Lorenzo.

VENTURI, bourgeois.

TEBALDEO, peintre.

SCORONCONCOLO, spadassin.

LES HUIT.

GIOMO LE HONGROIS, ?cuyer du duc.

MAFFIO, bourgeois.

MARIE SODERINI, m?re de Lorenzo.

CATHERINE GINORI, sa tante.

LA MARQUISE DE CIBO.

DEUX DAMES DE LA COUR ET UN OFFICIER ALLEMAND.

UN ORF?VRE, UN MARCHAND, DEUX PR?CEPTEURS ET DEUX ENFANTS, PAGES, SOLDATS, MOINES, COURTISANS, BANNIS, ?COLIERS, DOMESTIQUES, BOURGEOIS, ETC., ETC.

ACTE PREMIER

SC?NE PREMI?RE

LE DUC.

Qu'elle se fasse attendre encore un quart d'heure, et je m'en vais. Il fait un froid de tous les diables.

LORENZO.

Patience, Altesse, patience.

LE DUC.

Elle devait sortir de chez sa m?re ? minuit; il est minuit, et elle ne vient pourtant pas.

LORENZO.

Si elle ne vient pas, dites que je suis un sot, et que la vieille m?re est une honn?te femme.

LE DUC.

Entrailles du pape! avec tout cela je suis vol? d'un millier de ducats.

LORENZO.

Nous n'avons avanc? que moiti?. Je r?ponds de la petite. Deux grands yeux languissants, cela ne trompe pas. Quoi de plus curieux pour le connaisseur que la d?bauche ? la mamelle? Voir dans un enfant de quinze ans la rou?e ? venir; ?tudier, ensemencer, infiltrer paternellement le filon myst?rieux du vice dans un conseil d'ami, dans une caresse au menton;--tout dire et ne rien dire, selon le caract?re des parents;--habituer doucement l'imagination qui se d?veloppe ? donner des corps ? ses fant?mes, ? toucher ce qui l'effraye, ? m?priser ce qui la prot?ge! Cela va plus vite qu'on ne pense; le vrai m?rite est de frapper juste. Et quel tr?sor que celle-ci! tout ce qui peut faire passer une nuit d?licieuse ? Votre Altesse! Tant de pudeur! Une jeune chatte qui veut bien des confitures, mais qui ne veut pas se salir la patte. Proprette comme une Flamande! La m?diocrit? bourgeoise en personne. D'ailleurs, fille de bonnes gens, ? qui leur peu de fortune n'a pas permis une ?ducation solide; point de fond dans les principes, rien qu'un l?ger vernis; mais quel flot violent d'un fleuve magnifique sous cette couche de glace fragile qui craque ? chaque pas! Jamais arbuste en fleur n'a promis de fruits plus rares, jamais je n'ai hum? dans une atmosph?re enfantine plus exquise odeur de courtisanerie.

LE DUC.

Sacrebleu! je ne vois pas le signal. Il faut pourtant que j'aille au bal chez Nasi: c'est aujourd'hui qu'il marie sa fille.

GIOMO.

Allons au pavillon, monseigneur; puisqu'il ne s'agit que d'emporter une fille qui est ? moiti? pay?e, nous pouvons bien taper aux carreaux.

LE DUC.

Viens par ici; le Hongrois a raison.

MAFFIO.

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