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Read Ebook: Un frère de Nicolas Foucquet: François Archevêque de Narbonne; Exilé à Alençon by Duval Louis Fran Ois Marin

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Ebook has 77 lines and 11408 words, and 2 pages

Fran?ois Foucquet leur vint en aide, en achetant pour eux, sous son nom, le 23 mai 1672, un vaste h?tel situ? pr?cis?ment derri?re le Petit-Parc, adoss? aux murs de la ville et ayant fa?ade, sur la rue appel?e alors la rue du March?-aux-Porcs, tendant de la porte de Lancrel au ch?teau et ? la rue de la Chauss?e. Cette maison, poss?d?e en 1613 par M. Nicolas Le Hayer, avait ?t? vendue, en novembre 1631, par le sieur de Cerceaux, ? No?l Ferault, sieur de Giberville, procureur du roi aux eaux et for?ts du bailliage d'Alen?on, et avait ?t? adjug?e par d?cret, apr?s sa mort, ? Isaac G?nu, sieur de Livaye, qui l'avait revendue, le 4 juin 1670, ? Nicolas Le Pelletier, sieur de Bellegarde, avocat. Ce dernier, depuis quelque temps en pourparlers avec l'archev?que de Narbonne au sujet de cette maison, ? laquelle il lui avait m?me promis de faire pour 4,000 livres de r?parations et augmentations, la lui vendit pour la somme de 14,340 livres et 700 livres de vin de march?, dont 7,000 compt?es en acquit de pareille somme, que ledit sieur de Bellegarde lui devait, ? savoir 3,000 livres pour le principal de 150 livres de rente, constitu?e le 9 octobre 1670, et 4,000 livres pour la promesse dont on vient de parler, et 7,000 livres payables en argent dans un an.

Par acte sous seing priv? du m?me jour, les P.P. J?suites du coll?ge d'Alen?on, repr?sent?s par Pierre Dozenne, recteur, et Jean Davy, procureur, d?clar?rent que, quoique ce contrat de vente f?t sous le nom de l'archev?que de Narbonne, n?anmoins celui-ci n'avait fait que leur pr?ter son nom, ? leur pri?re et requ?te; pourquoi ils s'obligeaient ? acquitter en son lieu et place les 7,000 livres restant ? payer. Cet acte fut ratifi? par l'archev?que, par acte notari? du 20 ao?t suivant, mais il fallut pour la purge des hypoth?ques qui grevaient cet immeuble proc?der ? une nouvelle adjudication, qui eut lieu au prix de 15,000 livres, et qui fut confirm?e par sentence rendue aux plaids de la vicomt? d'Alen?on, le 27 janvier 1673. Moyennant l'accomplissement de ces formalit?s, la possession en fut assur?e aux J?suites, qui en eurent la plus grande obligation ? l'archev?que de Narbonne.

Cette maison se composait d'un principal corps de logis, pr?c?d? d'une grande cour du c?t? de la rue, d'un jardin d'ornement de l'autre c?t?, et d'un autre b?timent construit en appentis contre les murs de la ville et comprenant: salles, chambres et cabinets, remises et ?curies. L'archev?que, lorsqu'il en fut devenu possesseur, ne tarda pas ? y faire des embellissements. Il y fit ?tablir notamment une voli?re et, avec la permission du gouverneur d'Alen?on, Nicolas d'Argouges, fit percer plusieurs ouvertures dans la muraille pour avoir des vues sur le Petit-Parc.

D'autres communaut?s d'Alen?on, sans doute, par exemple la Visitation, dont quatre de ses soeurs avaient embrass? la r?gle, ?prouv?rent, ainsi que l'H?tel-Dieu de cette ville les effets de sa charit?. Mais les pauvres d'Alen?on y eurent la plus large part, suivant le t?moignage d'Odolant Desnos.

Peut-?tre sentait-il d?s cette ?poque les premi?res atteintes de la maladie qui devait bient?t l'emporter. Ce qui est certain, c'est que dans le cours de l'?t?, il sollicita du roi une autorisation d'aller aux eaux de Bourbon. Cette autorisation, qui lui aurait permis en m?me temps d'embrasser une derni?re fois sa vieille m?re, retir?e ? Moulins, lui fut accord?e par une lettre de cachet dat?e du 23 ao?t, sign?e Louis et plus bas Philippeaux, que l'on retrouva apr?s sa mort dans un <> Mais d?j? la maladie ?tait trop avanc?e, et il ne put en profiter. Il mourut le 19 octobre 1673, ? minuit, apr?s avoir pris, longtemps ? l'avance, les pr?cautions que la prudence recommandait pour assurer l'ex?cution de ses derni?res volont?s. Cinq ? six mois avant sa mort, il avait d?clar? publiquement, en pr?sence de M. de Boullemer, lieutenant g?n?ral au bailliage, <> Au reste, sa v?n?rable m?re, retir?e ? Moulins, avait re?u depuis longtemps la mission d'accomplir fid?lement, apr?s sa mort, ses plus ch?res intentions, qu'il avait sans doute ses raisons pour tenir secr?tes.

Il avait cependant dispos? de son vivant de certains objets mobiliers en faveur de quelques amis et familiers. ? M. de Saint Pater, il avait donn? un cabinet d'Allemagne, de bois de poirier noirci; ? Ren? Le Pelletier, sieur de Bellegarde, avocat, il avait donn? son billard, deux tables, trois gu?ridons; ? M. Louis Le Blanc, son ma?tre d'h?tel, un lit garni; ? Mlle Farcy, un tableau de la Vierge avec le petit J?sus et saint Jean; ? la demoiselle du Boulet, un bois de lit; ? la demoiselle de Bellegarde, le mobilier d'une chambre, en r?compense de quelques meubles qu'elle lui avait pr?t?s, et ? la veuve du sieur Quillet, m?decin, quelques ustensiles de cuisine.

Apr?s sa mort, on ne trouva donc pas d'argent chez lui, sinon ce qui ?tait strictement n?cessaire pour la d?pense courante. Mais son aum?nier et son ma?tre d'h?tel d?clar?rent qu'il ?tait ? leur connaissance <>

La mort, du reste, dans l'entourage de l'archev?que, ?tait depuis quelque temps consid?r?e comme imminente. C'est ainsi que le 11 octobre 1673, par devant les notaires de Moulins, Mme Foucquet, la m?re, donna procuration ? Gilles Foucquet, son fils, conseiller du roi, ci-devant ?cuyer de la grande ?curie de Sa Majest?, <>

Une amie de la famille, Mme Dancourt, s'?tait rendue ? Alen?on, pour procurer au malade les soins d?licats qu'une femme seule peut donner, et elle assista ? ses derniers moments, avec une religieuse touri?re de Mamers, ? laquelle fut faite donation d'un coffre de bois apr?s la lev?e des scell?s appos?s sur les meubles.

Son aum?nier avait fait dresser dans le salon un autel portatif. Par ses soins, les ornements pontificaux, de couleur violette, avaient ?t? ?galement mis dans une corbeille, dans le salon, pour servir aux obs?ques de l'archev?que. Gilles Foucquet, son fr?re, avait annonc? sa prochaine arriv?e et put effectivement assister aux obs?ques.

Le jeudi 19 octobre, ? deux heures du matin, Pierre Le Hayer, le fils, procureur du roi au bailliage et si?ge pr?sidial d'Alen?on, se pr?senta en l'h?tel du lieutenant g?n?ral au bailliage et lui remontra <>, il ?tait n?cessaire <> Il n'est pas douteux que le z?le pour le service du roi n'ait d?termin? ces officiers ? choisir une heure aussi matinale pour l'accomplissement de cette formalit?.

Le sceau de M. de Boullemer, lieutenant g?n?ral , et celui de Pierre Le Hayer, procureur du roi au bailliage , avec un casque pour cimier, furent appos?s sur les meubles.

La lev?e des scell?s en fut faite le lendemain, vendredi 20 octobre, en vertu d'une ordonnance rendue sur requ?te, pr?sent?e au nom de Mme Foucquet la m?re. Cette op?ration, qui ne fut termin?e que le samedi 21 au soir, eut lieu en pr?sence de Gilles Foucquet, auquel un des amis du d?funt, Joseph de Marcilly, sieur de L?pinay, fit remise de la grosse d'une constitution d'une rente de 200 livres par lui souscrite au profit de l'archev?que, le 16 octobre 1670.

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Ce tombeau, ainsi que tous ceux que renfermait ce monast?re, a ?t? d?truit pendant la R?volution. L'?glise elle-m?me a disparu, et l'on a b?ti sur ce terrain la maison Masson. En 1825, on d?couvrit, sur l'emplacement du choeur, un cercueil en plomb et un anneau d'or ?maill? en blanc, dont le chaton renfermait une ?meraude. On crut que c'?tait le cercueil et l'anneau de l'archev?que de Narbonne.

Il existe, ? ma connaissance, deux portraits de l'archev?que de Narbonne. Parmi les portraits des membres de cette illustre famille que poss?de le D?partement des Estampes, se trouve celui d'un pr?lat au camail de moire, ? figure pleine, ronde, noble et bonne, que l'on croit ?tre son image. L'?preuve de ce portrait, la seule que l'on connaisse, est avant toutes lettres et sans nom d'auteur.

Les J?suites d'Alen?on, gr?ce ? la lib?ralit? de Fran?ois Foucquet, ne tard?rent pas ? s'?tablir dans l'h?tel qu'il avait habit?. Ils y joignirent diff?rents terrains voisins, au moyen de concessions ou d'acquisitions, et leur coll?ge devint ainsi un des plus beaux et des mieux install?s de la province.

Le 7 f?vrier 1674, Nicolas d'Argouges, marquis de Rasnes, leur donna, par brevet dat? de Saint-Germain-en-Laye, <>

Pour obtenir la confirmation de cette concession par l'intendant de la g?n?ralit? d'Alen?on, qui ?tait alors Michel Colbert, les J?suites pr?sent?rent quelque temps apr?s la requ?te suivante:

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Restait ? r?gler la question des 7,000 livres avanc?es par l'archev?que de Narbonne pour l'acquisition de cette maison. Il y fut pourvu par un acte fait devant les notaires de Moulins, en date du 29 octobre 1674, qui contient les stipulations suivantes:

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Caen, Imp. H. Delesques.

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