Read Ebook: Dictionnaire grammatical du mauvais langage ou Recueil des expressions et des phrases vicieuses usitées en France et notamment à Lyon by Molard Tienne
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DICTIONNAIRE GRAMMATICAL DU MAUVAIS LANGAGE,
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Ce pronom ind?fini prenoit autrefois le pluriel. On s'en sert encore ainsi dans les actes.
Qu'il fasse autant pour moi comme j'ai fait pour lui.
Mais le masculin est d'un style plus relev?, et presque toujours figur?.
Les femmes savantes de Moliere vouloient chasser leur servante, pour avoir fait cette faute:
Et Voltaire en disant:
PR?CIS DES REGLES DE LA PROSODIE.
Puisque la Prosodie est l'art de donner ? chaque syllabe le son et la dur?e qui lui sont propres, la lecture et la prononciation en supposent la connaissance. La langue fran?oise a ses notes, comme le chant; avec cette diff?rence; que les ports de voix et la dur?e des sons not?s pour le musicien, ne le sont presque jamais pour le lecteur, et lors m?me que nos syllabes seroient not?es, qu'elles auroient leurs diezes et leurs b?mols, il seroit impossible d'exprimer par des signes la dur?e pr?cise du son, la douceur et la l?g?ret? que peut donner seul un exercice habituel. La dur?e d'une syllabe d?pend quelquefois de sa position; l'abb? d'Olivet dit que par le mot Prosodie, on entend la maniere de prononcer chaque syllabe r?gulierement; c'est-?-dire, de lui donner un son grave ou aigu, bref ou long.
Le nombre des breves et des douteuses, ?tant plus grand que celui des longues, nous ne parlerons que des dernieres.
Pour l'intelligence des signes de quantit? prosodique dont on va faire usage, on croit devoir avertir qu'on ne s'est point assujetti ? la m?thode de l'abb? d'Olivet. Quoique par son trait? de Prosodie, il ait rendu un grand service ? la langue, il s'en faut bien que son ouvrage ait ?t? aussi utile qu'il e?t pu l'?tre, s'il e?t distingu? l'accent prosodique de la quantit? prosodique. En confondant ces deux parties, il a embrouill? la matiere. Il est bien, difficile, pour ne pas dire impossible, de comprendre, ce qu'il entend par syllabes longues, breves et douteuses.
L'abb? d'Olivet nomme quelquefois douteuses les voyelles qui sont moyennes quant ? la qualit? de la voix, et quelquefois il les nomme breves relativement aux graves, qui sont toujours tr?s-longues. On pourroit les qualifier de longues, en les comparant aux breves, puisqu'elles tiennent le milieu, tant pour la quantit? que pour la qualit?, entre la grave et l'aigu?, entre la longue et la breve. Mais on peut les qualifier de moyennes, sous les deux rapports de la quantit? et de l'accent: cette qualification pr?viendra toute ?quivoque.
Cela ?tant convenu, on avertit que les syllabes breves seront annonc?es par le signe suivant ; les longues, par celui-ci ; et les moyennes, par .
Et comme, dans notre langue, nous avons beaucoup plus de breves que de longues, pour ne pas surcharger l'?criture de signes inutiles, les voyelles qui ne porteront aucun signe, seront r?put?es breves.
LA ROSE ET LE BUISSON.
S?r s? t?ge ?p?ne?se, ?ne r?se n?iss?nte, A?ns? qu'?ne be?ut?, j?une, v?ve ?t to?ch?nte, S'?l?vo?t ? l'?br? d'?n b?iss?n pr?t?cte?r, Et d? s?l?il j?ma?s n'?pr?uv?it l? r?gue?r. Ignor?, m?is he?re?x, ce bouton solit?ire Ouvro?t son sein pourpr? so?s l'?mbre t?t?la?re, Imp?tient d?j? d'?taler sa be?ut?: Pourquoi me reti?ns-tu d?ns la captivit?, Dit l'arb?ste orgu?ille?x ? l'ence?nte ?pine?se? J? do?s, r?ine d?s fle?rs, ?tre la pl?s he?re?se. La fille du print?mps, cond?mn?e a?x soup?rs, P?ssero?t so?s ton joug la s?ison d?s pla?sirs! Le bu?sson lui repart, d'un ton do?x, m?is s?v?re: J'attendo?s de m?s so?ns un pl?s j?ste s?la?re. Si le s?le?l br?l?nt r?sp?cte t? fr?iche?r, Et si d?s aquil?ns tu br?ves la f?re?r, De mon z?le assidu, n'?st-ce p?s l? l'ouvr?ge? Et m?s bienfa?ts pour toi sont pay?s par l'outr?ge? R?pr?me ton murm?re, arb?ste ingrat, cr?is-moi; L?s he?res du pl?isir n'ont p?s sonn? pour toi. Souvent pour son m?lheur, la j?un?sse indoc?le S'obst?ne ? rep?uss?r l'?pp?i le pl?s ?t?le. Le bel ?ge o? tu v?s ?st celui du print?mps; M?is s'il a s?s z?ph?rs, il a s?s ourag?ns. L'orgueille?x arbrisse?u s'?igr?t de la cens?re; S'il se t?it par d?pit, en secret il murm?re. L?rsque le villageois, qu'app?llent s?s trav?ux, Vient d?s ?rbres touff?s ?monder l?s rame?ux; Il men?ce d?j? le gardien fid?lle; ?t la r?se sour?t quand le buisson chanc?lle. Il t?mbe so?s l?s co?ps de l'instrument fatal. Le bouton au soleil o?vre un sein virginal. D?ns le?rs ch?nts l?s oise?ux expr?ment leur homm?ge. L?s z?ph?rs du m?tin ag?tent son feuill?ge; Le r?sier, d?ns l?s a?rs, balanc? m?ll?m?nt, R?pond au rossignol par son fr?m?ssement; L'a?r?re l'emb?llit de s?s p?rles liqu?des. M?is, Dieu! c?mme l'?clair l?s pl?is?rs sont rap?des; La chen?lle, de loin, voit la r?ine d?s fle?rs, Accourt, r?nge sa t?ge, ?t f?ne s?s coule?rs; ?t de l'?stre du jour la chaleur d?vor?nte A d?j? fait tomber sa t?te languiss?nte: ?lle r?cl?me en vain, ? son dernier moment; De son fid?lle ami le seco?rs bienfaisant.
? toi, qui, par les so?ns d'?ne prud?nte m?re, Co?les tes premiers ?ns so?s un joug saluta?re, D?f?nds, je?ne be?ut?, le murm?re ? ton coeur, Et du bouton n?issant ?v?te le m?lheur.
NOTES
On appelle substantif un mot qui d?signe le nom d'une substance r?elle ou imaginaire.
On nomme adjectif un mot ajout? au substantif pour en exprimer la qualit?.
Une pr?position est un mot qui annonce le rapport d'une chose avec une autre.
La conjonction est un mot qui sert ? lier les mots ou les phrases.
On appelle participe pass? un tems du verbe qui participe de la nature de l'adjectif, en ce qu'il prend quelquefois le genre et le nombre du substantif auquel il se rapporte.
Un pronom est un mot qui tient la place d'un nom.
On a corrig? certaines coquilles manifestes . Les variantes d'orthographe sont conformes ? l'original.
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