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Read Ebook: Entretiens / Interviews / Entrevistas by Lebert Marie

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Ebook has 2381 lines and 141292 words, and 48 pages

E-book, e-book, ai-je l'air d'utiliser un e-book, avec ses grands yeux qui me regarderaient dans la nuit? En voil? une accroche, isn't it? . Pour r?pondre ? toute question ? propos d'e-book, je n'ai qu'une seule envie, me laisser aller, j'?cris sous pseudonyme... D'accord, pas me laisser aller au point de cette intro, un peu, disons, l?g?re..., mais me laisser aller ? un exercice auquel j'ai pris go?t il y a peu, genre "j'ai test? pour vous...". Encore faut-il pour cela disposer de l'appareil dont on parle. Dites-moi donc, oui, vous aussi, l?, ceux qui me lisez: qui poss?de un e-book? A part peut-?tre les quelques journalistes qui ont pu b?n?ficier des diff?rents mod?les quelque temps, au moment de leur sortie. Vous voyez... Donc, rabattons-nous sur ce qu'on en dit sur internet . Examinons ce que j'en sais, et ce que je d?duis des deux premiers, avec quelques raccourcis, pas la peine d'allonger la sauce. Puis, mais soyons un peu cr?ateur, laissons-nous aller ? quelques intuitions... Evidemment, cela va donner une s?rie d'impressions sans doute pas tr?s scientifiques, ni tr?s document?es. Mais faute de grive, pour rester dans une comparaison avicole... Pourtant, cela fait plus d'un an qu'il est sorti, non, l'e-book? Il a fait la vedette du salon de Paris , il s'est invit? ? la foire du livre de Bruxelles , il a ?t? un peu ?clips? ? celle de Francfort lors du rachat par Spielberg de l'id?e du bouquin de Marc L?vy Et si c'?tait vrai, paru chez Laffont. On attend le film... ou l'e-book. A voir ce qui se vend sur le net, aux USA et en France, il doit y en avoir des e-books, ? moins que ce ne soit l'effet Nasdaq d'avant la chute, des investissements en valorisation boursi?re, sur le futur, para?t-il. Qui pourrait nous dire si ?a se vend? La Fnac annonce pour 2000 un excellent chiffre pour les e-books, Franklin aussi. Mais ? voir les forums qui y sont consacr?s , ce secteur n'a pas l'air de d?coller franchement...

L'e-book, en fait, pose tout simplement la probl?matique du terminal d?di?... Sans ?tre vraiment nouvelle, elle a ?t? assez peu abord?e pendant des ann?es. Pour le terminal de lecture, quelques lignes dans un bouquin de SF de 1977 , sous forme d'ardoise "magique" pour ?l?ve studieux, l'auteur appelait cet objet "bureau"... On vient de loin. Pas la peine de faire de grandes recherches, le sujet a ?t? assez peu mis en sc?ne, quoi qu'on en dise. On le rencontre dans les Star Trek et autres Alien 4 o? on montre des variantes de l'e-book, au milieu des ann?es 90. Il faut dire que le formidable d?veloppement de la micro semblait avoir rel?gu? la probl?matique du terminal d?di? ? la p?riode jurassique du d?veloppement technologique. A quoi bon inventer le moindre de ces objets utiles ? une seule application, alors que tout ce qu'il peut contenir ne repr?sente que le quart du tiers de ce qu'un micro peut faire. Une seule application s'est impos?e, li?e ? l'?cran TV, c'est celle "dite" des jeux vid?o qui, elle, s'est largement r?pandue. De toute fa?on, les r?seaux ne permettaient pas de charger de contenu... Et pr?cis?ment, la probl?matique est une question de contenu, mais pas encore. D'ailleurs, pendant des ann?es, le seul d?bouch? des auteurs dans ce secteur a ?t?... l'?criture de jeux vid?o! Depuis dix ans au moins, la micro plafonne. Quelques renouvellements d'appareils, toujours aussi peu pratiques sur les applications pointues puisqu'elles doivent tenir compte de l'ensemble de leurs applications. L'?quipement des m?nages s'essouffle, ceux qui se sont ?quip?s le sont. Pour les autres, on p?n?tre le march?, beaucoup plus lentement. Et voici que se gonfle la bulle financi?re du Nasdaq... L'aubaine, les connexions permettent le contenu! En plus, la com ?clate, processeurs hyperboost?s, modems ? bande de plus en plus large, start-up, t?l?phones portables... Tiens, le voil? enfin, le premier terminal d?di? qui a ?clat?, d?passant m?me le succ?s des jeux vid?o! La bulle financi?re, enfin, ce qu'il en reste, continue ? l'exploiter jusqu'? la corde son t?l?phone portable. Et il donne ? r?fl?chir aux autres secteurs. Organisateurs personnels, e-books, et autres lecteurs MP3 s'engouffrent dans la br?che. M?me les jeux vid?o se chargent par internet, de nos jours. Le Nasdaq attend maintenant la langue pendante qu'on valide ces mod?les ?conomiques, qui ont d?j? englouti des tombereaux de capitaux. Je crains que si en juin, on ne sent pas un sensible fr?missement dans ces secteurs, ?a ne chauffe s?rieusement dans les start-up. Or, sans contenu, pas de march?, c'est le serpent mon?taire qui se mord la queue. Tout le monde sait que le contenu met du temps ? s'imposer. Qu'il faut tester des id?es, prendre des risques, et s'attendre ? ne pas s'attendre ? celles qui s'imposeront. Qui avait pr?vu le boum du "texto" , ? l'arriv?e des t?l?phones portables? 2 millions de ces petits messages qu'on envoie d'un t?l?phone portable ? l'autre, ou depuis internet, circulent chaque jour en Belgique. Un v?ritable ph?nom?ne de soci?t?! Alors, qui va investir dans le contenu, ne fut-ce que pour tenter de reproduire ce hit? La voil? la question du contenu... Mais d'abord, quelles applications permettent de fr?quenter des contenus sur les terminaux les plus adapt?s? Cette question a un petit parfum de derni?re chance. C'est qu'il ne faut pas esp?rer attirer Billancourt avec un soft inadapt?. Je crois que voil? l'heure de mon fameux "j'ai test? pour vous".

Bon, ?a va, on va en parler du contenu, je sens que vous insistez. Dans l'?tat actuel des choses surtout telles qu'amorc?es plus haut, le contenu, c'est "la" killer application ? trouver! C'est l'eldorado du 3? mill?naire, dont on est s?r qu'il durera mille ans, lui: c'est "le" mill?naire du si?cle! Tous ceux qui s'occupent de contenu se regardent en chien de fusil, dans l'attente de la fin de ce mis?rable "effet Bush" qui freine le Nasdaq. Et chacun d'?tre s?r qu'il la d?tient, cette killer application. La concurrence! Les yeux braqu?s sur l'imm?diat, y en a-t-il un qui se penchera sur les v?ritables tr?sors entass?s depuis des mill?naires dans les biblioth?ques du savoir? Et qui cherchera ? le diffuser dans les r?seaux? A voir les millions de pages non r?f?renc?es par les moteurs de recherche les plus courants, dont je parlais dans mon pr?c?dent entretien, ?a m'?tonnerait. Quoique... Tous ce qui se dit dans les sites, forums et actes de colloques autour du livre num?rique depuis 1998, ? l'initiative de diff?rents pouvoirs publics , et de r?f?rents en la mati?re , tous jurent la main sur le coeur avoir cette perspective comme but ultime. Et en effet, il semble que la num?risation du domaine public soit en bonne voie. Mais pour ceux qui cherchent ? t?l?charger gratuitement ce type d'oeuvre, o? sont les r?f?rences? Qui aura le courage d'inventer "le Napster, le Gnutella" de la pens?e? Et ce, en toutes les langues? Qu'on ne se laisse pas paralyser par les actions d'une justice qui a montr? ses limites en se choisissant souverainement son dirigeant supr?me, le proc?s Napster est bien celui de puissantes multinationales et non celui de pauvres auteurs spoli?s. Elles d?tiennent la musique, le cin?ma, mais pas la pens?e... Les biblioth?ques publiques peuvent encore avoir leur mot ? dire. Seulement, ils font peur ces quelques commer?ants d?fendant leur beefsteak - litt?ralement, leur morceau de boeuf - ici, leur part de march?. Elle n'est pas si n?gligeable, si elle permet aux artistes actuels de vivre de leur talent. Mais ?a s'arr?te l?. Leurs actions deviennent ?coeurantes lorsqu'elles se m?lent de breveter le vivant. Les grands penseurs du pass? doivent pouvoir rester vivants. Il est donc hors de question de les nourrir de leur propre chair, sous forme de farine litt?raire, si vous voyez ce que je veux dire... Surfez donc sur les sites de vendeurs de contenu: tous proposent de t?l?charger gratuitement des "oeuvres", et quelles oeuvres! Si on aime les petites nouvelles genre Reader's Digest, ou les vieux Sherlock Holmes ? deux sous... Bref, on devrait pouvoir se connecter pour capter ce que l'on veut des grandes oeuvres de toujours. Dans ce cas, je ne vois pas ce qu'il y aurait de r?barbatif ? acheter les derniers trucs ? la mode, ceux qui sont pr?sent?s dans toutes ces libraires amazoniaques en ligne. Ces quelques envol?es lyriques pour signaler ? qui de droit que l'ardoise magique peut toujours permettre d'?duquer les masses, comme ? l'?poque glorieuse de la 3? . Qui aura le courage de mettre en place une structure simple de contact entre ces applications e-book, et ce contenu encore totalement libre de droit que constituent les millions de pages litt?raires, scientifiques, philosophiques disponible sur le net ? qui voudrait aller les chercher. Franchement, il faudrait les d?boguer, ces pages, c'est peut-?tre l? qu'il se cache, le "bug" de l'an 2000, dont on a tous oubli? jusqu'? l'existence... Terra incognita, on parlait d'Eldorado, tout ? l'heure... C'est de ce genre de truc que je parle, quand je parle de killer application. En ce sens, l'objet e-book aurait plut?t int?r?t ? b?n?ficier d'un disque dur solide, sur le mod?le du Juke Box Nomad MP3 de Creative, qui b?n?ficie d'un disque dur de 6 giga, permettant de charger en MP3 environ 100 heures de musique , une aubaine pour les adeptes du "peer to peer"; musical. Je ne sais pas si les jeunes vont adorer, mais le genre "laisse tomber l'ordinateur de papa, et gr?ce ? ton ardoise magique, pr?pare ton cours par t?l?chargement direct", ?a devrait le faire... Question de communication intelligente. De toute fa?on, si personne ne le fait, ?a se fera tout seul, via le "peer to peer", ce proc?d? mis au point justement par les "Napster" et autres "Gnutella". Et ce sera pire pour les d?tenteurs de droits, tant pis pour eux... Que fait la mission interminist?rielle? Si ce n'est pas de l'exception culturelle, ?a...

En mati?re de multilinguisme sur le net, ce sont surtout les traductions d'un code d'identification ? l'autre qui r?gnent. C'est ? dire des trucs du genre ISAN , UMID et surtout DOI , qui a certainement son utilit? d'identification lorsqu'on charge le dernier truc ? la mode. Ce type de vente en ligne est cens? faire fonctionner le bazar, on est bien oblig? de le constater, mais le c?t? policier de son identification devrait s'arr?ter en m?me temps que la notori?t? du "tube litt?raire". Question de choix de soci?t?. Texte qui devrait ?tre ensuite ?changeable sous d'autres modalit?s financi?res, avant d'entrer dans un domaine public plus ouvert. Les modalit?s propos?es aujourd'hui impliquent un vecteur de transmission de la culture qui identifie un peu trop son consommateur. Ce qui repr?sente un danger, quand on pense ? l'utilisation qui pourrait en ?tre faite. C'est contraire ? la Convention de Gen?ve en mati?re de droit de l'homme, et m?me ? celle de Berne, en mati?re de droit d'auteur. Si le droit d'auteur est un droit de l'homme comme le proclame la fondation Beaumarchais de la SACD , ou plus simplement le salaire de l'auteur comme le disent les soci?t?s de droits d'auteurs musicaux, il ne faudrait pas qu'il devienne un int?grisme trop capitaliste. Comme le disait Patrick Altman dans Lib?ration , ce syst?me de mise au net totalement exclusive repr?senterait "la premi?re fois depuis la tradition orale, un vecteur de transmission de la culture permet de donner sans ?tre dessaisi de son don". Triste constatation, non? La validation du mod?le ?conomique vaut-elle tous les renoncements? Peut-on viser l'?quilibre budg?taire sans vendre son ?me? Que ne ferait-on dire ? Faust... Qu'il pr?f?re Big Brother ? Don Quichotte? Toujours est-il que le principal reproche qu'on peut faire au syst?me de t?l?chargement d'e-book , c'est qu'il faut s'identifier pour avoir acc?s ? la culture. Et qui pourra nous dire qui en sont les propri?taires, de ce syst?me, et qui en sera propri?taire demain? Celui qui utilisera de telles bases de donn?es ? des fins commerciales ou politiques sera le "king" du si?cle, et plus s'il est assez puissant. C'est le 3? mill?naire qui doit durer mille ans, pas un autre 3? plus hypoth?tique, mais plus effrayant ... C'est, si on veut, un retour ? des pratiques obscurantistes plut?t sectaires que d'aucuns refuseraient de cautionner. Quoique si on observe ce qu'il se passe dans les chats, jeux de r?les, ou plus simplement identifications dans diverses applications, le pseudo est roi! L'anonymat finit par supplanter l'identit?, avec le cort?ge de cons?quence que cette formule charrie ? tous niveaux... S'il est le plus souvent possible de retrouver le demandeur, ce n'est pas s?r ? 100%. Certains pourraient craindre que cette facult? d'anonymat et de pseudonymes se d?veloppe et se r?pande, annihilant ainsi les possibilit?s de tra?abilit? des oeuvres. Raison de plus pour limiter ces facult?s de tra?abilit? aux "oeuvres" qui en ont un r?el besoin ?conomique, et d'emp?cher que les autres ne soient capt?es par cette logique. On peut s'en passer. D'ailleurs, le "peer to peer" , encore lui, sera tr?s bient?t trop compliqu? ? contr?ler et il s'?changera tr?s bient?t toute oeuvre ? la port?e du premier utilisateur venu. Un des fondateurs de Gnutella, Gen Kan, 24 ans, l'a d?clar? r?cemment en mettant en route sa nouvelle start-up de m?canique logicielle en vue du "peer to peer", Gonesilent.com, qui sortirait du domaine musical. Pour lui, il faut s'attendre ? voir circuler les oeuvres, les citoyens le demandent. C'est aux d?tenteurs de droits de s'adapter aux techniques de plus en plus pointues. Quant ? savoir si ce contact direct entre explorateurs d'hypertexte repr?sente une plaie, un "forward" ou un "save"...

Bien, admettons donc que l'id?al se soit r?alis?: via un forfait basique, j'ai acc?s aux oeuvres de r?f?rence que je veux, j'ai parcouru ce dont j'avais besoin, j'ai command? les trois ou quatre bouquins dont au sujet duquel tout le monde cause, ?a balance pas mal ? Paris, merci. Je les ai pay?s, puis les ai lus dans toutes les positions du kamasutra, certains, missionnaires , d'autres, dans le m?tro, dans l'ascenseur, sur le bureau. Dans un lit, m?me! Et quid? Je m'ennuie ? nouveau. L'application classique de l'e-book m'a permis d'acheter le dernier Brett Easton Ellis, le dernier Beigbedder, le dernier Houellebecq , de trouver enfin le bouquin de William Gibson avec la fameuse formule imp?rissable sur le cyberspace, j'y ai ajout? le 3001 de Clarke et quelques bons vieux Norman Spinrad et Philip K. Dick pour faire bonne mesure... Et ce, sans les ?ternels atermoiements: le "libraire de grande surface", d?bord?, qui doit le commander ? l'?diteur, qui en r?f?re plus haut avant d'envoyer le communiqu? laconique: produit ?puis?... Ou le libraire.com qui envoie une r?duction pour la prochaine commande parce qu'il n'est pas s?r d'honorer celle-ci dans les dix jours, aveu implicite qu'il ne comprend m?me pas de quoi on lui parle... Malheureusement ces quelques caricatures repr?sentent la majorit? des cas, rien ne remplacera le conseil d'un libraire ?rudit, mais il en reste si peu... En reste-t-il? . S'il en restait, ils m'orienteraient vers la recherche des grands classiques, il para?t qu'ils sont libres de droit, si on en croit ma killer application . Mais tout ?a va-t-il faire acheter Billancourt? L'e-book se situe dans une ?conomie technique qui ne survit que par l'?coulement de ses produits. A l'inverse de son contenu, qui lui n'existe que dans une ?conomie de prototype cr?atif qui ne r?pond qu'? la loi des rendements d?croissants. Fameux paradoxe, explosif... Et dire que c'est sur cette pierre que certains fondent l'?conomie du prochain mill?naire. Tant mieux. La soci?t? de l'information a du bon finalement. Elle doit ?tre inform?e, et les informateurs, les cr?ateurs, en sont la pierre angulaire. C'est sur les outils de navigation que ?a accroche. Non seulement, ils sont aux mains d'on ne sait trop qui, voir plus haut, mais en plus, intrins?quement, ils ont le pouvoir culturel de fausser la pens?e. Pas moins. C'est la faute ? l'hypertexte, qui ne fait pas que des b?tises, ? vouloir ?tre brevet?, il en fait lire aussi, comme dirait l'autre. Surtout lorsqu'il ne sert qu'? la recherche factuelle. Imaginez un e-book d'enfer, "tout ce que tu aurais voulu savoir sur..." , on n'entre dans les diff?rents chapitres que par les liens du sommaire, et "l'oeuvre" est tellement volumineuse que personne ne lit l'ensemble. Ce qui ne d?range pas grand monde, au fond. Mais la voil?, la killer application, l'?dition "tout ce que tu aurais voulu savoir sur..."! Sauf que notre chef de collection ? la t?te de l'?quipe de r?dacteurs , n'a voulu choquer personne. Et il a un peu mix? les concepts. Avec une qualit? de titre qui en ?tonnera plus d'un, il aura mis en place une id?e sous un titre, et son contraire sous un autre. Sans aucun point de vue. Toute la culture du monde sur le m?me pied. Ca se vend, c'est donc excellent. Un peu comme si un site aussi prestigieux que Yahoo se permettait de vendre, au milieu d'antiquit?s communistes de l'?re de l'URSS, des objets de nostalgie nazie. Impensable au 21? si?cle? A voir ce que l'on voit en mati?re d'information sur les m?dias internationaux... Quelle que soit la qualit? des intervenants, un charnier ? 10.000 morts dont on conna?t les responsables , est sur le m?me pied que le dernier battement de cil de la starlette du mois . C'est l'effet zapping. S'il faut en passer par l?, on peut le faire avec un peu plus de panache. Voyez les mix que propose le MP3. Certes, c'est de la musique, et les DJ sont ? la mode... Mais au fond, que font-ils d'autre que ce qui est d?crit plus haut. Ils compilent des oeuvres, en font une biblioth?que , qu'ils distillent ? leur gr? selon leur humeur, selon la demande de ceux qui ravent avec eux, selon l'inspiration. C'est plus engageant que la culture "Marabook", non? Demandez ? votre libraire...

En tout cas, ? travers ce type de comportement, il est ? parier que Shakespeare soit d?finitivement aussi accessible que Britney Spears, entre deux "chat" rappelant ? ses connaissances o? on est, dans le m?tro donc... Qu'on se m?fie quand m?me. L'exp?rience du "peer to peer" montre que le r?le du m?diateur tend ? dispara?tre, ne devenant qu'une branche des m?tiers du marketing. Le "consommateur" chargeant en majorit? ce qui est le plus souvent r?f?renc?, qui l'est donc de plus en plus. Adieu notre libraire, et revoici la ronde infernale de l'oeuf du serpent qui se mord la queue...

GUY ANTOINE

Guy Antoine

#Founder of Windows on Haiti, a source of positive information about Haitian culture

At the end of April 1998, I launched an Internet site, simple in concept, but ambitious in its reach and overall scope. The site aims to be a major source of information about Haitian culture, and a tool to counter the persistently negative images of Haiti from the traditional media. The scope of this effort extends beyond mere commentary to the diversity of arts and history, cuisine and music, literature and reminiscences of traditional Haitian life. It is punctuated by a different sort of guestbook where the visitor's personal testimony of his ties to Haiti is highly encouraged. In short, the site opens some new windows to the culture of Haiti.

For the past 20 years, my professional activity has consisted of working with computers in various areas: system design, programming, networking, troubleshooting, assembling PCs, and web design. Finally, my primary web site, which has almost overnight become a hub of connectivity between diverse groups and individuals interested in Haitian culture, has propelled me into a quasi-professional activity of information gathering, social commentary, editorial writing, and evangelism for the culture of Haiti.

The Internet has greatly changed both my professional and personal life. Due to the constant flow of information, I sleep very much less now than I used to. But the greatest change has been in the multiplicity of contacts in cultural, academic, and journalistic circles, as well as with ordinary people around the globe, that this activity has provided me. As a result, I am now a lot more aware of professional resources around the world, related to my activity, and of the surprising level of international fascination with Haitian culture, religion, politics, and literature. On a personal level, this also means that I have quite a few more friends than before I immersed myself in this particular activity.

I see my professional future as an extension of what I do currently: using technology to enhance intercultural exchanges. I hope to associate myself with the right group of people to go beyond Haiti, and advance towards this ideal of one world, one love.

Authors will have to become a lot more creative in terms of how to control the dissemination of their work and profit from it. The best that we can do right now is to promote basic standards of professionalism, and insist at the very least that the source and authorship of any work be duly acknowledged. Technology will have to evolve to support the authorization process.

Very positively. It is true that for all intents and purposes English will continue to dominate the Web. This is not so bad in my view, in spite of regional sentiments to the contrary, because we do need a common language to foster communications between people the world over. That being said, I do not adopt the doomsday view that other languages will just roll over in submission. Quite the contrary. The Net can serve, first of all, as a repository of useful information on minority languages that might otherwise vanish without leaving a trace. Beyond that, I believe that it provides an incentive for people to learn languages associated with the cultures about which they are attempting to gather information. One soon realizes that the language of a people is an essential and inextricable part of its culture.

From this standpoint, I have much less faith in mechanized tools of language translation, which render words and phrases but do a poor job of conveying the soul of a people. Who are the Haitian people, for instance, without "Krey?l" , the language that has evolved and bound various African tribes transplanted in Haiti during the slavery period? It is the most palpable exponent of commonality that defines us as a people. However, it is primarily a spoken language, not a widely written one. I see the Web changing this situation more so than any traditional means of language dissemination.

In Windows on Haiti, the primary language of the site is English, but one will equally find a center of lively discussion conducted in "Krey?l". In addition, one will find documents related to Haiti in French, in the old colonial creole, and I am open to publishing others in Spanish and other languages. I do not offer any sort of translation, but multilingualism is alive and well at the site, and I predict that this will increasingly become the norm throughout the Web.

People. The Web is an interconnected network of servers and personal computers, at the keyboard of which you will find a person, an individual. This has afforded me the opportunity of testing my ideas, acquiring new ones, and best of all, of forging personal friendships with people far away and eventually meeting them.

People. I do not want to expand on that, but some personalities simply have a way of getting under your skin.

Since our last interview, I have accepted the position of Director of Communications and Strategic Relations for Mason Integrated Technologies, a company whose main objective is to create tools for communications, and the accessibility of documents created in the world's minority languages. Due to the board's experience in the matter, Haitian Creole has been a prime area of focus. Kreyol is the only national language of Haiti, and one of its two official languages, the other being French. It is hardly a minority language in the Caribbean context, since it is spoken by eight to ten million people.

Aside from those responsibilities, I have taken the promotion of Kreyol as a personal cause, since that language is the strongest of bonds uniting all Haitians, in spite of a small but disproportionately influential Haitian elite's disdainful attitude to adopting standards for the writing of Kreyol and supporting the publication of books and official communications in that language. For instance, there was recently a two-week book event in Haiti's Capital and it was promoted as "Livres en folie". Some 500 books from Haitian authors were on display, among which one could find perhaps 20 written in Kreyol. This is within the context of France's major push to celebrate francophony among its former colonies. This palys rather well in Haiti, but directly at the expense of creolophony.

What I have created in response to those attitudes are two discussion forums on my web site, Windows on Haiti, held exclusively in Kreyol. One is for general discussions on just about everything but obviously more focused on Hait?'s current socio-political problems. The other is reserved only to debates of writing standards for Kreyol. Those debates have been quite spirited and have met with the participation of a number of linguistic experts. The uniqueness of these forums is their non-academic nature. Nowhere else on the Net have I found such a willing and free exchange between experts and laymen debating the merits and standards for a language in that language itself.

As little as possible, which is still a lot. If I am dealing with a document that I want to preserve for future reference, I always print it and catalog it. It may not be available when I am away from my home office, but when I am there, I like the comfort of knowing that I can reach for it in a physical sense, and not rely solely on electronic backup, the reliability of the operating system, or my ISP for Internet access. So, for what I consider worth preserving, there is a fair amount of redundancy, and paper still has its place.

Sorry, I haven't tried them yet. Perhaps because of this, it still appears to me like a very odd concept, something that the technology made possible, but for which there will not be any wide usage, except perhaps for classic reference texts. High school and college textbooks could be a useful application of the technology, in that there would be much lighter backpacks to carry. But for the sheer pleasure of reading, I can hardly imagine getting cozy with a good e-book.

It's literally the newest frontier for mankind, a place where everyone can claim his place, and do so with relative ease and a minimum of financial resources, before heavy inter-governmental regulations and taxation finally set in. But then, there will be another.

Guy Antoine

#Cr?ateur de Windows on Haiti, site de r?f?rence sur la culture ha?tienne

A la fin d'avril 1998, j'ai cr?? un site internet dont le concept est simple mais dont le but est ambitieux: d'une part ?tre une source d'information majeure sur la culture ha?tienne, d'autre part contrer les images continuellement n?gatives que les m?dias traditionnels donnent d'Ha?ti. Je voulais aussi montrer la diversit? de la culture ha?tienne dans des domaines tels que l'art, l'histoire, la cuisine, la musique, la litt?rature et les souvenirs de la vie traditionnelle. Le site dispose d'un livre d'or regroupant les t?moignages personnels des visiteurs sur leurs liens avec Ha?ti. Pour r?sumer, il ouvre de nouvelles "fen?tres" sur la culture ha?tienne.

Depuis vingt ans, mon activit? professionnelle a trait ? l'informatique: conception de syst?mes, programmation, gestion de r?seaux, localisation de pannes, assemblage de PC et conception de sites web. De plus, depuis que j'ai ouvert mon site, il est devenu du jour au lendemain un lieu de rassemblement de divers groupes et individus int?ress?s par la culture ha?tienne, ce qui m'am?ne ? effectuer des t?ches quasi-professionnelles consistant ? regrouper les informations, ?crire des commentaires, r?diger des textes et diffuser la culture ha?tienne.

L'internet a consid?rablement chang? ? la fois mon activit? professionnelle et ma vie personnelle. Etant donn? le flux constant d'informations, je dors beaucoup moins qu'avant. Le principal changement r?side dans la multiplicit? de mes contacts avec les milieux culturels, universitaires et journalistiques, et avec des gens de toutes origines dans le monde entier. Gr?ce ? quoi je suis maintenant bien plus au fait des ressources professionnelles existant de par le monde dans ce domaine, et du r?el engouement suscit? ? l'?chelon international par Ha?ti, sa culture, sa religion, sa politique et sa litt?rature. A titre personnel, j'ai ?galement davantage d'amis du fait de mes activit?s li?es ? l'internet.

Je vois mon avenir professionnel dans le prolongement de ce que je fais ? l'heure actuelle: utiliser la technologie pour accro?tre les ?changes interculturels. J'esp?re m'associer avec les bonnes personnes pour, au-del? de Ha?ti, avancer vers un id?al de fraternit? dans notre monde. Que pensez-vous des d?bats li?s au respect du droit d'auteur sur le web?

Ce sera un d?bat sans fin, parce que l'information devient plus omnipr?sente que l'air et plus fluide que l'eau. On peut maintenant acheter la vid?o d'un film sorti la semaine pr?c?dente. Bient?t on pourra regarder sur le net, et ? leur insu, des sc?nes de la vie priv?e des gens. Il est consternant de voir qu'il existe tant de personnes dispos?es ? faire ces vid?os b?n?volement, comme s'il agissait d'un rite d'initiation. Cet ?tat d'esprit continuera de peser de plus en plus lourdement sur les questions de copyright et de propri?t? intellectuelle.

Les auteurs devront ?tre beaucoup plus inventifs sur les moyens de contr?ler la diffusion de leurs oeuvres et d'en tirer des gains. Le mieux ? faire d?s ? pr?sent est de d?velopper les normes de base du professionnalisme, et d'insister sur la n?cessit? imp?rative de mentionner pour toute oeuvre cit?e au minimum sa provenance et ses auteurs. La technologie devra ?voluer pour appuyer un processus permettant de respecter le droit d'auteur.

Tr?s positivement. Pour des raisons pratiques, l'anglais continuera ? dominer le web. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose, en d?pit des sentiments r?gionalistes qui s'y opposent, parce que nous avons besoin d'une langue commune permettant de favoriser les communications ? l'?chelon international. Ceci dit, je ne partage pas l'id?e pessimiste selon laquelle les autres langues n'ont plus qu'? se soumettre ? la langue dominante. Au contraire. Tout d'abord l'internet peut h?berger des informations utiles sur les langues minoritaires, qui seraient autrement amen?es ? dispara?tre sans laisser de trace. De plus, ? mon avis, l'internet incite les gens ? apprendre les langues associ?es aux cultures qui les int?ressent. Ces personnes r?alisent rapidement que la langue d'un peuple est un ?l?ment fondamental de sa culture.

De ce fait, je n'ai pas grande confiance dans les outils de traduction automatique qui, s'ils traduisent les mots et les expressions, ne peuvent gu?re traduire l'?me d'un peuple. Que sont les Ha?tiens, par exemple, sans le krey?l , une langue qui s'est d?velopp?e et qui a permis de souder entre elles diverses tribus africaines transplant?es ? Ha?ti pendant la p?riode de l'esclavage? Cette langue repr?sente de mani?re la plus palpable l'unit? de notre peuple. Elle est toutefois principalement une langue parl?e et non ?crite. A mon avis, le web va changer cet ?tat de fait plus qu'aucun autre moyen traditionnel de diffusion d'une langue.

Dans Windows on Haiti, la langue principale est l'anglais, mais on y trouve tout aussi bien un forum de discussion anim? conduit en krey?l. Il existe aussi des documents sur Ha?ti en fran?ais et dans l'ancien cr?ole colonial, et je suis pr?t ? publier d'autres documents en espagnol et dans diverses langues. Je ne propose pas de traductions, mais le multilinguisme est effectif sur ce site, et je pense qu'il deviendra de plus en plus la norme sur le web.

Certaines personnes. Le web est un r?seau de serveurs et d'ordinateurs personnels reli?s les uns aux autres. Derri?re chaque clavier se trouve une personne, un individu. L'internet m'a donn? l'occasion de tester mes id?es et d'en d?velopper d'autres. Le plus important pour moi a ?t? de forger des amiti?s personnelles avec des gens ?loign?s g?ographiquement et ensuite de les rencontrer.

Certaines personnes. Je ne souhaite pas m'?tendre sur ce sujet, mais certains ont vraiment le don de vous ?nerver.

Depuis notre dernier entretien, j'ai ?t? nomm? directeur des communications et des relations strat?giques de Mason Integrated Technologies, une soci?t? qui a pour principal objectif de cr?er des outils permettant la communication et l'accessibilit? des documents cr??s dans des langues minoritaires. Etant donn? l'exp?rience de l'?quipe en la mati?re, nous travaillons d'abord sur le cr?ole ha?tien , qui est la seule langue nationale d'Ha?ti, et l'une des deux langues officielles, l'autre ?tant le fran?ais. Cette langue ne peut gu?re ?tre consid?r?e comme une langue minoritaire dans les Cara?bes puisqu'elle est parl?e par huit ? dix millions de personnes.

Outre ces responsabilit?s, j'ai fait de la promotion du krey?l une cause personnelle, puisque cette langue est le principal lien unissant tous les Ha?tiens, malgr? l'attitude d?daigneuse d'une petite ?lite ha?tienne - ? l'influence disproportionn?e - vis-?-vis de l'adoption de normes pour l'?criture du krey?l et le soutien de la publication de livres et d'informations officielles dans cette langue. A titre d'exemple, il y avait r?cemment dans la capitale d'Ha?ti un salon du livre de deux semaines, ? qui on avait donn? le nom de "Livres en folie". Sur les 500 livres d'auteurs ha?tiens qui ?taient pr?sent?s lors du salon, il y en avait une vingtaine en krey?l, ceci dans le cadre de la campagne insistante que m?ne la France pour c?l?brer la francophonie dans ses anciennes colonies. A Ha?ti cela se passe relativement bien, mais au d?triment direct de la cr?olophonie.

En r?ponse ? l'attitude de cette minorit? ha?tienne, j'ai cr?? sur mon site web Windows on Haiti deux forums de discussion exclusivement en krey?l. Le premier forum regroupe des discussions g?n?rales sur toutes sortes de sujets, mais en fait ces discussions concernent principalement les probl?mes socio-politiques qui agitent Ha?ti. Le deuxi?me forum est uniquement r?serv? aux d?bats sur les normes d'?criture du krey?l. Ces d?bats sont assez anim?s et une certain nombre d'experts linguistiques y participent. Le caract?re exceptionnel de ces forums est qu'ils ne sont pas acad?miques. Je n'ai trouv? nulle part ailleurs sur l'internet un ?change aussi spontan? et aussi libre entre des experts et le grand public pour d?battre dans une langue donn?e des m?rites et des normes de la m?me langue.

Aussi peu que possible, mais cela repr?sente encore beaucoup de papier. Si je vois un document que je souhaite conserver en tant que document de r?f?rence, je l'imprime syst?matiquement et je le catalogue. Il peut ne pas ?tre disponible quand je suis en d?placement. Mais quand je suis dans mon bureau ? la maison, j'aime savoir que je peux y avoir acc?s d'une mani?re physique, sans devoir me fier seulement ? une sauvegarde ?lectronique, au bon fonctionnement du syst?me d'exploitation, et ? mon fournisseur d'acc?s internet. De ce fait, pour ce que je consid?re utile de conserver, les documents sont souvent en double exemplaire, imprim? et num?rique. Le papier joue donc encore un r?le important dans ma vie.

D?sol?, je ne l'ai pas encore utilis?. Pour le moment, il m'appara?t comme un instrument tr?s ?trange, rendu possible gr?ce ? la technologie, mais pour lequel il n'y aura pas de demande importante, hormis peut-?tre pour les textes de r?f?rence classiques. Cette technologie pourrait ?tre utile pour les manuels des lyc?es et coll?ges, gr?ce ? quoi les cartables seraient beaucoup plus l?gers. Mais pour le simple plaisir de la lecture, j'imagine difficilement qu'il soit possible de passer un moment agr?able avec un bon livre ?lectronique.

Le cyberespace est au sens propre une nouvelle fronti?re pour l'humanit?, un endroit o? chacun peut avoir sa place, assez facilement et avec peu de ressources financi?res, avant que les r?glements inter-gouvernementaux et les imp?ts ne l'investissent. Suite ? quoi une nouvelle technologie lui succ?dera.

Guy Antoine

#Creador de Windows on Haiti, fuente de informaci?n sobre la cultura haitiana

A fines de abril 1998 cre? un sitio Internet con un concepto simple pero con un objetivo ambicioso: por una parte ser una fuente de informaci?n mayor sobre la cultura haitiana, por otra, oponerse a im?genes continualmente negativas que los medias tradicionales dan de Hait?. Deseo tambi?n insistir en la diversidad de la cultura haitiana en los temas tales como el arte, la historia, la cocina, la m?sica, la literatura y las memorias de la vida tradicional. El sitio tiene un "libro de oro" reagrupando los testimonios personales de los visitantes sobre sus lazos con Hait?. En resumen, abre nuevas "ventanas" sobre la cultura de Hait?.

Desde hace veinte a?os, mi actividad profesional se refiere a la inform?tica: concepci?n de sistemas, programaci?n, gesti?n de redes, localizaci?n de aver?as, ensamblaje de PC y concepci?n de sitios web. Adem?s, el sitio web que cre? se convirti? de la noche a la ma?ana en un lugar de reuni?n de varios grupos y individuos interesados por la cultura haitiana, y fui propulsado en tareas casi-profesionales que consisten en reagrupar las informaciones, escribir comentarios, redactar textos y difundir la cultura haitiana.

Internet cambi? considerablemente tanto mi actividad profesional como mi vida personal. Dado el flujo constante de informaciones, duermo mucho menos que antes. El cambio m?s importante radica en la multiplicidad de mis contactos con los medios culturales, universitarios y period?sticos, y con gente de diferentes or?genes en todo el mundo. Gracias a esto, estoy ahora mucho m?s al corriente de los recursos profesionales que existen sobre este tema, y de la verdadera admiraci?n suscitada a nivel internacional por Hait?, su cultura, su religi?n, su pol?tica y su literatura. Personalmente tengo tambi?n m?s amigos a causa de mis actividades relacionadas con Internet.

Veo mi futuro profesional en la prolongaci?n de lo que hago actualmente: utilizar la tecnolog?a para acrecentar los intercambios interculturales. Espero asociarme con personas buenas fuera de Hait?, con el fin de avanzar hacia un ideal de fraternidad en nuestro mundo.

Ser? un debate sin fin, porque la informaci?n se hace m?s omnipresente que el aire que respiramos y m?s fluida que el agua. Se puede ahora comprar la video de una pel?cula puesta la semana precedente. Pronto se podr? ver en la Red escenas de la vida privada de la gente y esto, sin que ellos mismos lo sepan. Es desolador ver que tantas personas est?n dispuestas a hacer estas pel?culas voluntariamente, como si se tratase de un rito de iniciaci?n. Esta mentalidad seguir? preocupando cada vez m?s y de una forma excesiva las cuestiones de derechos de autor y de la propiedad intelectual. Los autores tendr?n que ser mucho m?s inventivos sobre los medios de controlar la difusi?n de sus obras y de sacar ganancias. Lo mejor que hay que hacer a partir de ahora es desarrollar normas b?sicas del profesionalismo, y de insistir sobre la necesidad imperativa de mencionar, para cada obra citada, como m?nimo su origen y sus autores. La tecnolog?a tendr? que evolucionar para apoyar un proceso que permita respetar el derecho de autor.

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