Read Ebook: Œuvres complètes de lord Byron Tome 05 comprenant ses mémoires publiés par Thomas Moore by Moore Thomas Annotator Byron George Gordon Byron Baron Paris Paulin Translator
Font size:
Background color:
Text color:
Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page
Ebook has 684 lines and 96139 words, and 14 pages
>>Mais!--remarquez, tandis que l'harmonie fait retentir des hymnes de louange vers les cieux, remarquez cette joue livide, cette attitude immobile m?l?e de d?fi et de d?sespoir! Saint Fran?ois! ?loigne cet homme de l'autel! Autrement nous pouvons craindre que la col?re divine ne se manifeste par quelques signes terribles. Si jamais un mauvais ange a rev?tu la forme d'un mortel, telle a ?t? celle qu'il a choisie. Par toutes mes esp?rances dans la mis?ricorde divine, de tels regards n'appartiennent ni ? la terre ni au ciel!>>
Les coeurs tendres sont facilement port?s ? l'amour; mais trop timides pour partager ses peines, trop faibles pour attendre ou braver le d?sespoir, de tels coeurs ne sont jamais ? lui tout entiers. Les coeurs plus durs seuls peuvent ressentir des blessures que le tems ne peut jamais cicatriser.
Le m?tal brut de la mine doit ?tre pass? par le feu avant de briller par son poli; plong? dans la fournaise ardente, il se plie et se fond--mais sans changer sa nature. Alors, fa?onn? pour tes besoins, ou au gr? de tes d?sirs, il servira ? te d?pendre o? ? donner la mort; cuirasse pour ton heure de danger, ou lame pour percer ton ennemi. Mais s'il porte la forme d'un poignard, que ceux qui aiguisent son tranchant prennent garde! Ainsi le feu des passions et l'art s?ducteur d'une femme peuvent amollir et fa?onner le coeur le plus dur; ce sont ces deux choses qui lui donnent sa forme, et ce qu'elles l'ont fait, c'est pour toujours, car il se briserait--plut?t que de se plier de nouveau.
Si la solitude succ?de au malheur, la d?livrance de ses peines est une l?g?re consolation; le coeur vide et d?sert pourrait remercier l'angoisse qui le rendrait moins vide et moins solitaire. Nous nous d?go?tons de ce que personne ne partage avec nous; le bonheur m?me--deviendrait un malheur s'il fallait le supporter seul.
Le coeur, une fois laiss? ainsi d?sol?, doit recourir enfin, pour ?prouver quelque soulagement,--? la haine. C'est comme si les morts pouvaient sentir les vers glac?s circuler autour de leurs corps, et ramper comme pour faire un festin sur leur sommeil en putr?faction, sans pouvoir chasser ces froids reptiles rongeant et d?vorant leurs cadavres! C'est comme si l'oiseau du d?sert , dont le bec s'ouvre le sein pour nourrir sa jeune famille affam?e, sans regretter une vie qu'elle lui transmet, ne la trouvait plus dans son nid abandonn?, au moment o? il vient de se d?chirer le sein maternel.
Les angoisses les plus aigu?s que puisse ?prouver le malheureux seraient des ravissemens, en comparaison de ce vide redoutable, de ce d?sert aride du coeur, de ce ravage, de ce d?bordement de sentimens superflus et sans objet. Qui voudrait-?tre condamn? ?ternellement ? contempler un ciel sans nuage ou sans soleil?
Le mugissement de la temp?te est beaucoup moins terrible que l'id?e de ne plus jamais braver le courroux des vagues--pour le malheureux jet?, au milieu de la lutte des ?l?mens, comme un d?bris solitaire sur quelque rivage abandonn?, au sein d'une baie calme et silencieuse, destin? ? mourir dans une lente et solitaire agonie. Il vaut mieux ?tre englouti dans le choc des temp?tes que de se consumer peu ? peu sur un rocher!
>>P?re! t?s jours ont ?t? pass?s--paisiblement en comptant les grains de ton chapelet, et en r?citant d'?ternelles pri?res; ils ont ?t? pass?s ? effacer les p?ch?s des autres: toi-m?me exempt de crime et de soucis, except? ces maux passagers que tous les hommes doivent souffrir: tel a ?t? ton sort depuis ton berceau jusqu'? ton ?ge avanc?. Tu te f?licites d'avoir ?t? pr?serv? de ces passions violentes et sans frein, telles que t'en d?couvrent tes p?nitens, dont les secrets p?ch?s et les peines mortelles demeurent ensevelis dans ton sein pur et indulgent. Mes jours, quoique peu nombreux, ont ?t? consum?s dans les plaisirs, mais plus encore dans le malheur. Au moins, dans ces heures d'amour et de d?tresse, j'ai ?chapp? ? l'ennui profond de la vie; tant?t dans la compagnie d'amis, tant?t environn? d'ennemis, je n'avais de d?go?t que pour la langueur du repos. Maintenant qu'il ne me reste plus rien que je puisse aimer ou ha?r, rien qui rel?ve mon esp?rance ou mon orgueil, je pr?f?rerais ?tre l'insecte qui rampe sur les murs du cachot, que d'?tre condamn? ? passer mes jours stupides et monotones dans la m?ditation et la contemplation. Cependant il germe dans mon sein un d?sir de repos--mais pour la jouissance duquel je n'ai point de penchant. Bient?t ma destin?e accomplira ce d?sir, et je dormirai sans r?ver, ? ce que je fus et ? ce que je voudrais ?tre encore, quelque sombres que te paraissent mes actions.
< < < < < < < Il expira.--Rien de son nom ni de sa famille n'a ?t? connu, except? ce que le p?re qui l'avait assist? ? ses derniers momens ne doit pas raconter. Cette histoire, rompue par fragmens, est tout ce que nous savons sur celle qu'il aima, et sur celui qu'il fit tomber dans la vall?e. FIN DU GIAOUR. NOTES DU GIAOUR. NOTE 1. Le tombeau qui subsiste sur les rochers du promontoire est regard? par quelques ?crivains comme le tombeau de Th?mistocle. NOTE 2. NOTE 3. La guitare est l'instrument favori du nautonnier grec, surtout la nuit; pendant une belle brise et durant le calme, il l'accompagne toujours de la voix et souvent de la danse. NOTE 4. NOTE 5. NOTE 6. NOTE 7. NOTE 8. NOTE 9. NOTE 10. Le vent du d?sert, fatal ? tout ?tre vivant, et auquel il est souvent fait allusion dans la po?sie orientale. NOTE 11. Partager la nourriture, rompre le pain et le sel avec son h?te, fait la s?ret? de celui qui re?oit l'hospitalit?. Quand m?me il serait un ennemi, de ce moment sa personne est sacr?e. NOTE 12. Je n'ai pas besoin d'observer que la charit? et l'hospitalit? sont les premiers devoirs impos?s par Mahomet; et, pour dire la v?rit?, ils sont g?n?ralement pratiqu?s par ses disciples. Le premier ?loge que l'on doit accorder ? un chef, dans un pan?gyrique, est celui de sa lib?ralit?, et ensuite, de sa valeur. NOTE 13. NOTE 14. Le vert est la couleur privil?gi?e des nombreux descendans pr?tendus du Proph?te. Parmi eux, comme chez nous, la foi est suppos?e bien sup?rieure ? la n?cessit? des bonnes oeuvres: aussi ces familles sont-elles les plus m?prisables d'une race indiff?rente. NOTE 15. NOTE 16. Le papillon azur? de Cachemire, le plus rare et le plus beau de tous les papillons. NOTE 17. NOTE 18. Le canon, au coucher du soleil, ferme le Ramazan. Voyez la note 8. NOTE 19. NOTE 20. NOTE 21. NOTE 22. NOTE 23. NOTE 24. NOTE 25.
Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page