bell notificationshomepageloginedit profileclubsdmBox

Read Ebook: Cadio by Sand George

More about this book

Font size:

Background color:

Text color:

Add to tbrJar First Page Next Page

Ebook has 1906 lines and 60194 words, and 39 pages

voit Tirefeuille endormi.) Ah! tenez! un autre l?! mort aussi! J'en ai donc tu? deux?

HENRI, regardant Tirefeuille tout en cherchant les pistolets de M?cheballe qu'il ramasse. Non, c'est un homme mort de fatigue ou de faim. Ils en laissent comme ?a partout. Allons, reprends son fusil, charge-le.

CADIO. Je ne sais pas.

CADIO. Aller avec vous? Non, j'en ai assez fait, j'ai donn? la mort!

CADIO. Un homme, moi? l'amiti?... vous dites?--et vous m'avez embrass?, vous! C'est la premi?re fois qu'on a embrass? Cadio!...

CADIO. Avec les bleus? contre les blancs?

CADIO. Allons! qui sait?

TIREFEUILLE, s'?veillant. J'ai froid! Ah! chien de sort! ne pouvoir pas dormir une heure! V'l? le jour, pas moins! Est-ce qu'ils prennent la ville? Je n'entends rien. Eh bien!... et mon fusil? On me l'a donc vol?? Ah! les jambes! les pieds! ?a n'est plus qu'une plaie.--Un cavalier? Blanc ou bleu, il me faut son cheval et je l'aurai!

TIREFEUILLE, . Descendez, ou je vous saigne!

LOUISE. Toi dont j'ai obtenu la gr?ce? Est-ce que tu ne me reconnais pas, malheureux?

TIREFEUILLE. Ah! si fait, demoiselle! D'o? sortez-vous?

LOUISE. D'une m?l?e effroyable, la d?route du centre. Je cherche, je cours... O? est Saint-Gueltas?

TIREFEUILLE. Par ici ou par l?; pas loin, bien s?r.

LOUISE. Eh bien, je vais par l?; toi, va par ici, et, si tu le rencontres...

TIREFEUILLE. Mes pieds sont morts. Je ne peux plus faire un pas.

LOUISE, sautant ? terre. Prends mon cheval, j'ai encore la force de courir.

TIREFEUILLE, sur le cheval, partant. Merci, ma bonne demoiselle!

LOUISE. Attends donc! ?coute! tu diras au marquis...

TIREFEUILLE. Bonjour! bonjour! courez apr?s moi si vous pouvez!

LOUISE. Oh! le l?che! il me vole mon cheval!

SAINT-GUELTAS. Vous ici, seule! O? allez-vous?

LOUISE. Et vous? Je vous cherche, venez!

SAINT-GUELTAS. La ville est d?fendue. Il me faut du renfort pour l'attaquer.

LOUISE. Vous n'en aurez pas; les bleus sont derri?re nous!

SAINT-GUELTAS. Vous ?tes s?re?...

LOUISE. Oui! mon p?re est l?, dans le bois o? vous voyez pointer ce grand ch?ne. Il a pu rassembler et retenir quelques-uns des siens, les meilleurs; il veut tenir l? jusqu'? la mort pour emp?cher les bleus de se rejoindre. Il y a un corps qui s'avance sur la gauche.

SAINT-GUELTAS, qui a mont? en courant sur la butte. Je le vois! Votre p?re va se faire prendre entre deux feux avec une poign?e d'hommes... C'est impossible! Qu'il vienne vite ici! j'ai encore un d?tachement qui le soutiendra.

LOUISE. Il l'a tent? en vain. Ses hommes ne veulent plus faire un pas en plaine.

SAINT-GUELTAS. Ah! c'est comme les miens! N'importe, tentons ici l'impossible! Voici le reste de mon arm?e; ne la regardez pas, Louise, vous seriez ?pouvant?e du petit nombre... Moi, je n'ose plus les compter! Tenez, voil? tout ce qui me reste d'officiers, un petit abb? enthousiaste et un enfant intr?pide!

LE CHEVALIER, ? ceux qui le suivent. Courage, courage! voil? Saint-Gueltas!

LES VEND?ENS. Vive Saint-Gueltas! On n'est pas encore perdu.

SAINT-GUELTAS. Non, mes bons gars, mes derniers, mes fid?les! Rien n'est jamais perdu pour les braves; Dieu combat pour eux. Encore dix minutes de course, et nous gagnons le bois du Grand-Ch?ne; c'est l? que nous exterminerons l'ennemi en d?tail.

UN VEND?EN. M?cheballe y est?

UN AUTRE, qui r?de autour de la cal?che. M?cheballe? Il est l?, mort!

UN AUTRE. Mort? Tout est perdu!

UN AUTRE. Prise!

UN AUTRE. Alors, y a plus rien ? faire.

SAINT-GUELTAS. Vous voulez donc abandonner le centre, c'est-?-dire vos femmes et vos enfants, ? l'ennemi?

D'AUTRES VEND?ENS. Non, non! ?a ne se peut pas!

TOUS. Non!

UN VEND?EN. Nous p?rirons jusqu'au dernier, si ?a peut servir ? quelque chose.

SAINT-GUELTAS. Avez-vous confiance en moi?

TOUS. Oui, oui!

SAINT-GUELTAS. Eh bien marchons!... Vous avez encore des cartouches?

UN VEND?EN. Chacun deux ou trois.

UN AUTRE. Except? ceux qui n'en ont qu'une.

UN AUTRE. Et ceux qui n'en ont point.

SAINT-GUELTAS. Mais vous avez tous des ba?onnettes?

UN VIEILLARD. Alors, c'est le combat d'o? l'on ne revient pas! Mes amis, voil? un calvaire. Recommandons nos ?mes ? Dieu, et pardonnons-nous nos manquements les uns aux autres en guise d'extr?me onction!

SAINT-GUELTAS, ? Louise. Laissons-les prier, ils se battront mieux apr?s!

LOUISE. Prions avec eux!

Add to tbrJar First Page Next Page

 

Back to top