Read Ebook: Histoire de l'Émigration pendant la Révolution Française. Tome 1 De la Prise de la Bastille au 18 fructidor by Daudet Ernest
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Ebook has 389 lines and 54598 words, and 8 pages
--Ce serait d'une bonne politique, dit-il, que Monsieur f?t avec les Autrichiens tandis que je serais avec les Anglais, mais ? la condition qu'on entr?t sur le territoire fran?ais au nom du roi de France et non en celui des souverains alli?s. S'ils agissaient en conqu?rants, le sentiment public ne leur serait pas moins contraire qu'en 1792. Il ne faut pas recommencer ce qu'on fit alors ni tomber dans la m?me faute.
--Il faut cependant compter avec la cour de Vienne, objecta Windham. Il est bien difficile qu'elle ne prenne pas des s?ret?s pour les indemnit?s qu'elle pourra r?clamer plus tard, et nous-m?mes nous avons un int?r?t ? lui procurer une fronti?re pour la d?fense des Pays-Bas.
Le comte d'Artois n'avait pas qualit? pour traiter cet objet. Il le d?clara, ajoutant que de telles questions ne pouvant ?tre r?solues qu'apr?s le r?tablissement de la monarchie, il serait sage d'attendre la r?union du Congr?s qui aurait alors ? prononcer sur les int?r?ts et les pr?tentions de toutes les puissances. Windham parut approuver l'objection, mais il insista sur la n?cessit? de <
Quant ? la pr?sence ? Londres du comte d'Artois au moment o? s'organiserait l'exp?dition sur les c?tes de France, elle aurait, dans sa pens?e, l'inconv?nient d'?clairer l'ennemi et de lui apprendre ce qu'il ?tait n?cessaire de lui cacher.
--Il faut assur?ment que vous veniez en Angleterre, monseigneur, reconnaissait Windham; mais, ? l'?poque o? l'exp?dition devra partir, il sera bon que vous retourniez sur le continent afin de d?tourner l'attention des sc?l?rats de Paris.
Ces paroles n'?taient pas pour plaire au comte d'Artois; elles lui prouvaient qu'on persisterait ? le tenir ? l'?cart. Mais il fit contre mauvaise fortune bon coeur. Il feignit de se d?clarer satisfait des dispositions du ministre anglais.
--J'attendrai que votre cabinet m'appelle ? Londres, lui dit-il, et quand j'y serai, il disposera enti?rement de moi pour tout ce qu'il trouvera utile au bien de notre cause.
Il ?tait donc r?sign? ? laisser partir sans lui l'exp?dition qui se pr?parait, et bornait son ambition ? para?tre en d?signer les chefs.
Au mois de janvier, les Anglais abandonn?rent la Hollande. Emp?ch?e de marcher sur nos fronti?res du Nord, leur arm?e avait ?t? successivement battue ? Hondschoote, ? Boxtel, ailleurs encore, et se voyait contrainte de s'embarquer ? Cuxhaven pour regagner les ?les britanniques. Elle ramenait avec elle les ?migr?s; mais le comte d'Artois ne fut pas autoris? ? les suivre. Pendant plusieurs mois encore, il allait errer dans les Pays-Bas, tandis que le gouvernement anglais, pour prendre sa revanche, se pr?parait ? porter secours aux insurrections vend?ennes.
On a vu qu'un corps exp?ditionnaire se formait dans ce but sous les ordres de lord Moira. Il devait se composer de troupes britanniques et des r?giments fran?ais que le due d'York allait ramener. Mais ce n'?tait pas le seul. Le marquis du Dresnay, mar?chal de camp, ?migr? ? Londres, avait entrepris d'en former un autre, obtenu ? cet effet l'autorisation de Monsieur et recrut? des officiers parmi ses compatriotes r?fugi?s en Angleterre. ? sa demande, le pape Pie VI avait d?sign? comme grand aum?nier de ce corps Mgr de Herc?, ?v?que de Dol, ?migr? lui aussi. Les cadres du commandement ?tant ainsi organis?s, il ne s'agissait plus que de les remplir en recrutant des soldats. Mais le mauvais vouloir du cabinet britannique paralysait encore les efforts du marquis du Dresnay, et celui-ci se d?battait au milieu des difficult?s qu'on lui cr?ait comme ? plaisir, lorsqu'arriva ? Londres un nouveau venu dont la pr?sence allait ? l'improviste dissiper les derni?res h?sitations de l'Angleterre. C'?tait le comte Joseph de Puisaye.
Ancien membre de la Constituante, il s'?tait d'abord ralli? ? la R?volution, ? l'exemple d'un certain nombre de royalistes qui croyaient ? la possibilit? d'?tablir en France le r?gime repr?sentatif tel qu'il fonctionnait en Angleterre. Ce pass? le rendait suspect aux ?migr?s. N?anmoins, comme apr?s avoir pris part au soul?vement f?d?raliste de 1793, Puisaye, s'?tant jet? en Bretagne, y avait combattu pour le roi ? la t?te de bandes de chouans, les griefs qu'on lui imputait avaient perdu de leur force sans lui rendre cependant l'enti?re confiance des princes. Mais c'?tait un homme habile, rompu aux intrigues, pourvu de puissants moyens de convaincre. Quoique d'une taille colossale, gauche de mani?res et d?gingand?, sa figure expressive inspirait la confiance et le rendait au plus haut degr? s?duisant.
D?s son arriv?e ? Londres, il fit la conqu?te de Pitt et de ses coll?gues, ? la faveur de la pr?f?rence marqu?e qu'ils accordaient aux royalistes constitutionnels. Il se vantait d'exercer en Bretagne une immense influence, de s'?tre mis d'accord avec le g?n?ral Canclaux qui commandait l'arm?e r?publicaine dans l'Ouest, et d'?tre mieux en situation que le marquis du Dresnay de conduire les royalistes ? la victoire. Il n'h?sita m?me pas ? calomnier son rival en le d?clarant aussi vil qu'incapable. Charette lui-m?me ne trouvait pas gr?ce ? ses yeux. Ces deux hommes n'avaient jamais pu s'entendre. Charette avait pris ombrage de l'ambition de Puisaye, et Puisaye se vengeait en essayant de le discr?diter ? Londres.
Afin de convaincre Pitt de son d?vouement aux int?r?ts anglais, il alla jusqu'? solliciter un brevet de lieutenant g?n?ral au service du roi d'Angleterre; il conseilla ?galement de confier la direction des affaires de l'?migration ? un conseil de r?gence dont les princes seraient exclus et o? les ministres anglais auraient la haute main. Pitt comprit qu'un ambitieux de cette trempe pouvait ?tre entre ses mains un instrument pr?cieux et lui accorda sa confiance.
Apr?s se l'?tre assur?e, Puisaye s'effor?a de gagner celle du comte d'Artois et des ?migr?s. Aupr?s du prince, avec qui il s'?tait mis en relations, il se fit honneur des services qu'il avait rendus en Bretagne et de l'influence qu'il exer?ait sur les ministres anglais. Aupr?s des ?migr?s, il fit agir le v?n?rable ?v?que de Dol, sur qui sa s?duction personnelle avait op?r?. Il disait et faisait r?pandre <
Puisaye, au total, fit tant et si bien qu'un mois apr?s son arriv?e ? Londres, il ?tait, dans la pens?e du cabinet anglais, le g?n?ral d?sign? pour commander la premi?re exp?dition qui serait dirig?e sur la Bretagne. Un bill vot? par le Parlement avait autoris?, nous l'avons dit, la lev?e d'un corps fran?ais ? la solde de l'Angleterre. <
Dans le plan des organisateurs, ces corps devaient former un effectif de douze mille hommes, auquel on adjoindrait des ing?nieurs, des intendants, des commissaires de guerre, des m?decins, des chirurgiens, des infirmiers, des aum?niers plac?s sous la direction de Mgr de Herc?, et enfin un certain nombre d'officiers destin?s ? prendre des commandements dans les bandes de chouans qu'on supposait devoir se joindre ? l'exp?dition d?s son arriv?e en Bretagne.
Le comte d'Artois n'avait pas ?t? consult?. Mais averti de ce qui se pr?parait, il l'avait approuv? faute de pouvoir mieux faire. Du ch?teau de Zipendal, pr?s d'Arnheim, il avait ratifi? les pouvoirs accord?s ? Puisaye par le cabinet anglais. <
En d?pit du t?moignage de confiance qu'il donnait, contraint et forc?, ? Puisaye, le comte d'Artois n'en restait pas moins dans une extr?me r?serve vis-?-vis du personnage que le gouvernement anglais imposait aux royalistes. Il le mandait ? son fr?re au moment m?me o? il conf?rait de pleins pouvoirs ? Puisaye:
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MONSIEUR DEVIENT ROI
Depuis pr?s d'une ann?e, le R?gent ?tait ? V?rone, rongeant son frein, maudissant son inaction, voyant ? regret le temps s'?couler sans profit pour sa cause, au milieu des basses intrigues, des p?nibles conflits, des ?pres rivalit?s que faisaient na?tre la tristesse et les duret?s de l'exil. Morne et d?nu?e de tout ?tait sa cour o? la p?nurie de ses ressources l'emp?chait d'appeler la comtesse de Provence: la table peu abondante, sans ?l?gance, la domesticit? mal v?tue, la maison qu'il habitait pauvrement meubl?e. Sous ses yeux, tout lui parlait de sa mis?re. F?t-il parvenu ? l'oublier, elle lui aurait ?t? rappel?e par les demandes qui lui arrivaient chaque jour, par les lettres ?mouvantes qui lui d?crivaient la d?tresse de ses plus fid?les serviteurs, d?tresse aggrav?e de mois en mois, et qu'il ?tait impuissant ? soulager. Aussi br?lait-il de quitter V?rone et maudissait-il les circonstances qui l'y retenaient: le refus de l'Autriche de le laisser rejoindre l'arm?e de Cond?, celui de l'Espagne, qui s'obstinait ? ne pas le recevoir avec les honneurs auxquels il avait droit et voulait, en l'accueillant, le condamner ? une existence sans ?clat et sans dignit?, qu'il consid?rerait comme un nouveau malheur s'il ?tait oblig? de la subir. Il ne s'?tait jamais trouv? ? sa place dans les ?tats v?nitiens. Mais le s?jour lui en ?tait devenu plus odieux depuis le mois de septembre 1794. ? cette date, la r?publique de Venise avait re?u avec un caract?re public, un envoy? de la Convention, Lallemant, charg? de la repr?senter. La pr?sence de ce diplomate, t?moignage des bons rapports qui existaient entre les deux gouvernements, cr?ait au R?gent une situation humiliante et douloureuse. On ne le tol?rait que gr?ce ? la protection de la l?gation de Russie. Tous ses actes ?taient surveill?s, ses propos colport?s, sa s?ret? m?me lui paraissait menac?e par les nombreux espions que Lallemant entretenait ? V?rone.
? l'arriv?e de ce personnage, il avait voulu partir. Le mar?chal de Castries, qui d'ailleurs le poussait ? donner un autre th??tre ? son action, avait ?t? le premier confident de son projet. Il lui ?crivait:
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Cette lettre nous r?v?le le fond du coeur de celui qui l'a sign?e. Nagu?re encore, il voulait aller en Espagne. Maintenant, il ne le voulait plus, parce que cette puissance, dont les arm?es ?taient vaincues, ne pouvait lui offrir qu'un asile mis?rable o? il serait oubli? si m?me il n'en ?tait chass?. L'Espagne, en effet, allait conclure la paix avec la R?publique. Ses d?faites et la p?nurie de son tr?sor la r?duisaient ? cette extr?mit?. Vainement, Godo?, en le donnant ? entendre ? d'Havr?, le pressait <
D'autre part, alors que le R?gent devait supposer, ? lire les lettres du comte d'Artois, qu'avant peu celui-ci serait conduit en Vend?e et s'y couvrirait de gloire, il s'inqui?tait des succ?s possibles de ce cadet dont, en ce cas, l'activit? ferait honte ? sa propre inaction. Il voulait alors prouver qu'il existait. Il envoyait des ordres ? Cond? qui ?tait ? Mulheim, sur le Rhin, avec l'arm?e autrichienne; il lui accordait le droit d'octroyer des grades, de recevoir dans son arm?e les officiers r?publicains qui voudraient se rallier; il l'invitait ? tenter d'entrer en rapports avec le g?n?ral Pichegru pour l'int?resser ? la cause royale; il suivait enfin d'un oeil anxieux la n?gociation laborieuse qui se poursuivait ? Londres en vue de faire passer le comte d'Artois en Vend?e ou en Bretagne.
Il se demandait encore si, conform?ment au conseil que lui avait fait donner le ministre autrichien Thugut, il entrerait en rapports avec Tallien, Siey?s, Cambac?r?s et autres thermidoriens. Thugut s'?tait ?tonn?--il l'avait dit ? Polignac--que les princes n'eussent personne ? Paris pour agir dans leur int?r?t. Monsieur aurait pu d?clarer, en r?ponse ? cette critique, qu'il avait ses agents, lesquels suffisaient ? tout. Mais on lui e?t r?pliqu? qu'ils ?taient bien turbulents, bien incapables et que par leurs conseils, leurs agitations, leurs imprudences, ils desservaient la cause royale plus qu'ils ne la servaient. Enfin, il faisait agir aupr?s du Saint-Si?ge, afin que le pape se d?clar?t pour lui, pr?t sa cause en mains et, en lui accordant cette reconnaissance de son titre de R?gent que les puissances refusaient toujours, leur donn?t le bon exemple. Mais Pie VI refusait et all?guait que le Saint-Si?ge n'avait pas ? prendre parti dans les affaires int?rieures des ?tats; il ne voulait pas soulever la question du serment impos? aux pr?tres fran?ais. Ce serment, il le r?prouvait, quoiqu'il s'abst?nt de le dire, <
Ce qui surtout troublait le R?gent, l'emplissait tout ? la fois de contentement et d'appr?hension, c'est qu'il se sentait ? la veille de devenir roi. L'orphelin enferm? au Temple ?tait en train de mourir. Les nouvelles qui parvenaient ? V?rone, le 7 mars, en date du 16 janvier, ne laissaient aucun espoir de le sauver. <
--Point d'accommodement! s'?criait d'Antraigues.
Le comte Ferrand demandait que quarante-quatre mille ex?cutions, <
Sans doute, il en ?tait parmi elles qui r?prouvaient ces propos.
--Je ne d?sire plus le triomphe de mon parti, avouait un ?migr?. Vaincus, nous ne sommes que malheureux; vainqueurs, nous deviendrons sc?l?rats.
Mme de la Roche-Aymon exalt?e entre toutes avant thermidor, s'?tait ensuite apais?e.
--La premi?re Constitution venue, pourvu qu'elle me fasse dormir tranquille et me conserve ce que je n'ai pas encore perdu.
La duchesse de Duras allant ? la guillotine, quelques heures avant la chute de Robespierre, faisait entendre les m?mes avis.
--Vous allez revoir bien des ?migr?s, madame, pr?chez-leur la mod?ration. Apprenez-leur qu'il faut qu'ils quittent leurs anciennes id?es ou qu'ils fassent un mal affreux ? nous et ? eux-m?mes.
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Il y avait donc parmi les ?migr?s des esprits mod?r?s et pr?voyants. Mais ils constituaient une minorit?, et si leurs paroles arrivaient jusqu'au nouveau roi, elles ?taient ?touff?es par les propos des violents. Entre des opinions si contraires, il n'entendait que celles qui flattaient sa propre passion, et quoiqu'il reconn?t la n?cessit? de contenir dans une certaine mesure les violences dont il recueillait les ?chos, elles se firent sentir dans la d?claration qu'il publia quinze jours apr?s son av?nement.
Celui-ci, d?s ce moment, avait cess? de plaire. Les m?rites que nagu?re on vantait en lui, on les lui contestait maintenant, en recommen?ant ? tenir ? son ?gard la m?me conduite qu'envers Calonne, dont les services ?taient de plus en plus oubli?s et qui devait, ? peu de temps de l?, tomber dans une disgr?ce d?finitive pour avoir os? pr?tendre, dans une brochure publi?e ? Londres, que le maintien de l'ancienne constitution sans changement serait consid?r? par la majorit? des Fran?ais comme un retour aux anciens abus. Au vieux mar?chal, ses adversaires reprochaient d'?tre un cerveau ?troit, un barbouilleur de papier en mauvais style, sans id?es, dont la nullit? <
En attendant l'arriv?e de Saint-Priest ? V?rone, le conseil du roi se trouva donc compos? du mar?chal de Castries, du baron de Flachslanden, du duc de La Vauguyon, du marquis de Jaucourt et du comte d'Avaray. Les comtes de Damas, de Coss?-Brissac, d'Hautefort, le chevalier de Montaignac, le bailli de Crussol, le duc de Gramont, le duc de Villequier, Cazal?s, les ?v?ques d'Arras et de Vence compl?taient sa cour.
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LIVRE CINQUI?ME
QUIBERON
PR?PARATIFS D?FECTUEUX
Bien qu'au mois d'avril 1795, l'exp?dition que devait commander Puisaye f?t irr?vocablement d?cid?e et qu'on proc?d?t activement ? ses pr?paratifs, le comte d'Artois, ? cette date, ?tait ? ce point laiss? dans l'ignorance des plans qui allaient ?tre ex?cut?s, qu'il doutait encore de leur r?alit?. Non seulement on persistait ? ne pas l'appeler ? prendre part ? leur ?laboration, et Puisaye, bien qu'il lui e?t d?l?gu? ses pouvoirs, n?gligeait de le tenir au courant des incidents auxquels ces pr?paratifs donnaient lieu, mais encore on affectait de lui en faire myst?re. Aussi, dans l'isolement o? il vivait, tra?nant son oisivet? ? travers la petite r?publique de Br?me, s'irritait-il du d?daigneux abandon dont il ?tait l'objet. Que d'amertume dans les plaintes qu'il adressait au duc d'Harcourt!
< < < < < De ces lamentations qui n'?taient que trop justifi?es, on doit conclure qu'un d?couragement profond s'?tait empar? du comte d'Artois et qu'il doutait tout autant du succ?s d'une exp?dition trop tardive, ? son gr?, que de cette exp?dition elle-m?me. Aussi, est-ce sans grand espoir et comme par acquit de conscience qu'il invitait d'Harcourt ? s'informer des intentions positives du cabinet britannique. Le projet tenait-il toujours ou ?tait-il abandonn?? Et si, malgr? la paix qui se n?gociait au m?me moment entre la Prusse et la R?publique, l'Angleterre entendait continuer la guerre, ? quel moment reconna?trait-elle les autorit?s l?gitimes et se d?ciderait-elle ? faire agir ce puissant ressort? Le prince n'avait pas encore re?u une r?ponse ? ses demandes, et sans doute ne les esp?rait-il pas favorables, lorsque lui parvint ? Grattand, pr?s de Br?me, dans les derniers jours de juin, une communication de lord Grenville, qui dirigeait en Angleterre le Foreign Office. Ce ministre lui apprenait officiellement que les troupes fran?aises, ? la solde anglaise, ?taient exp?di?es en Bretagne. <
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