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Read Ebook: Essai historique sur l'origine des Hongrois by G Rando A De Auguste

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Ebook has 236 lines and 33585 words, and 5 pages

ESSAI HISTORIQUE SUR L'ORIGINE DES HONGROIS,

PAR

A. DE GERANDO.

Nullius sectae. Quint

Paris AU COMPTOIR DES IMPRIMEURS-UNIS, Quai Malaquais, 15

ESSAI HISTORIQUE SUR L'ORIGINE DES HONGROIS.

PR?AMBULE.

S'il est vrai qu'au point de vue historique, les renseignements pris sur les lieux sont pr?cieux ? recueillir, et qu'un ?crivain peut demander d'utiles secours au peuple qui fait le sujet de ses ?tudes, il faut reconna?tre que c'est principalement en recherchant les origines de ce peuple qu'il sera tenu de le consulter.

Une nation venue de loin s'empare d'une contr?e nouvelle; elle s'y ?tablit, et combat pendant plusieurs si?cles ses nouveaux voisins. Les chroniques de ces derniers vous donneront peut-?tre sur les guerres qui auront ?t? faites des ?claircissements suffisants. Mais qui pourra dire d'o? est sortie cette nation inconnue, qui vous apprendra son origine, si ce n'est la nation elle-m?me? Elle n'a pas encore d'annalistes. Mais attendez qu'elle se fixe, qu'elle forme un ?tat stable: aussit?t de patients ?crivains vont se mettre ? l'oeuvre, et rapporteront, sans m?me retrancher de leurs r?cits les suppositions fabuleuses, les traditions qui se sont encore conserv?es. De l? l'importance, pour chaque peuple, des historiens nationaux.

Les donn?es de ces chroniqueurs ne seront pas vos seules ressources. Il vous restera encore ? voir cette nation elle-m?me, ? observer sa physionomie, ses moeurs, ? ?tudier sa langue, ? la conna?tre enfin. Les renseignements que vous puiserez ainsi seront plus s?rs que les hypoth?ses des peuples voisins qui ont vu camper tout ? coup au milieu d'eux une nation ?trang?re.

Ce n'est pas dans le but de rechercher les origines des Hongrois que j'ai primitivement visit? la Hongrie. Mais il est impossible de faire un long s?jour dans le pays sans ?tudier cette question historique, l'une de celles qui int?ressent au plus haut point le voyageur. J'?tais arriv? avec des id?es toutes faites. Je publie celles que j'ai rapport?es. Peut-?tre obtiendront-elles la confiance du lecteur, puisque ce ne sont pas les miennes, mais qu'elles appartiennent aux Hongrois eux-m?mes.

C'est surtout en Allemagne qu'on s'est occup? de l'origine des Hongrois. En France on para?t s'en ?tre rapport? ? nos savants voisins, qui, plac?s plus pr?s de la Hongrie et pouvant puiser ? des sources plus certaines, semblaient appel?s ? r?soudre le probl?me. Or en Allemagne on a adopt? l'opinion ?mise par Schloezer, illustre professeur de Gottingue, qui n'h?site pas ? donner aux Hongrois une origine finnoise; d'o? il suit que nous sommes port?s ? croire qu'ils sont effectivement Finnois d'origine.

Je n'ai certes pas la pr?tention de d?cider une question semblable: mon seul but est de rappeler ce que les Hongrois ont pens? et ?crit ? ce sujet, et dont, il faut l'avouer, on n'a gu?re tenu compte. Il a ?t? dit que les Magyars ont parfaitement admis l'origine qu'on leur suppose, et qu'ils se donnent eux-m?mes pour Finnois. Cela est inexact. Un petit nombre d'entre eux, s?duits par l'attrait d'une id?e nouvelle, ont ?crit, il est vrai, dans ce sens ? la fin du si?cle dernier. Mais ce sont surtout les Slaves de la Hongrie, qu'il faut bien se garder de confondre avec les Hongrois, qui ont adopt? l'opinion de Schloezer: ils m?ritent la m?me confiance que les autres ?crivains ?trangers, ni plus ni moins. Pour les Magyars, ils ont assez protest? contre l'esp?ce d'arr?t qu'on avait rendu sans les entendre; et ils ont protest?, dans ces derniers temps, en vue d'une id?e s?rieuse. En effet, l'opinion des savants a une cons?quence positive, qui, si elle devait ?chapper ? des hommes d'?tude, frappe vivement tous les Hongrois, et aujourd'hui plus que jamais: c'est-?-dire que, la Hongrie ?tant habit?e par cinq millions de Finnois d'une part, et de l'autre par six millions de Slaves, les empereurs de Russie, dans un avenir qui peut-?tre n'est pas bien ?loign?, pourraient ?lever des pr?tentions sur ce royaume, ou au moins le comprendre entre les pays sur lesquels, comme chefs de la grande famille slave et de la grande famille finnoise, ils ont l'ambition d'exercer leur influence.

Telle est l'importance politique, c'est l? le mot, que l'on peut donner ? une question en apparence purement sp?culative.

? 1.

LES HONGROIS SONT-ILS FINNOIS?

Nous arrivons ? l'examen des preuves apport?es par Schloezer et ses partisans. Les ?crivains allemands invoquent, ? l'appui de leurs assertions, une phrase du chroniqueur russe Nestor, et l'affinit? des langues hongroise et finnoise.

Pesons leurs arguments. Recherchons ensuite si les deux langues ont une affinit? quelconque. Nous terminerons par une comparaison rapide des deux races, qu'on a trop n?glig? de faire jusqu'ici.

Voyons d'abord la phrase de Nestor:

<>

? cette phrase, qui a le m?rite d'?tre fort claire, on ajoute le commentaire suivant: il y avait au treizi?me si?cle, dans le pays des Finnois, une contr?e o? l'on parlait la langue magyare, et qui, avant l'?poque du trajet des Hongrois d?crit par Nestor, s'appelait Ugra, Ugorskaja; par cons?quent les Hongrois ont d? partir de ce pays, puisqu'il portait leur nom avant qu'ils se missent en marche, et qu'ils y ont laiss? des compatriotes. On prouve que cette contr?e s'appelait Ugra, Ugorskaja, avant l'?migration des Magyars, en citant ce fait <>. On prouve en outre qu'on y parlait hongrois au treizi?me si?cle en s'appuyant sur l'autorit? de voyageurs, tels que le moine Julian , Plan Carpin , envoy? chez les Mongols par le pape Innocent IV, et Rabruquis , envoy? par saint Louis, roi de France, puis, quand les preuves manquent aux assertions, on a recours ? des ?tymologies incroyables: on dit, par exemple, que Magyar et Baschkir sont un seul et m?me mot.

Ce fut une tradition non interrompue chez les Magyars, m?me apr?s qu'ils se furent d?finitivement ?tablis en Pannonie, qu'une grande partie de leurs fr?res s'?taient s?par?s d'eux pendant la route. Tant que les Magyars cherch?rent ? s'avancer vers l'occident, c'est-?-dire jusqu'? Geyza, ils s'occup?rent peu de ces compagnons ?loign?s qui pouvaient les rejoindre dans la suite; ils continu?rent ? aller plus avant, sans y penser davantage. Mais lorsqu'ils eurent renonc? ? la vie nomade et aventureuse, quand le royaume de Hongrie se forma, s'organisa, les Magyars commenc?rent ? s'inqui?ter de ceux qui ?taient rest?s en chemin et qui ne venaient pas. Diverses exp?ditions furent entreprises dans le but de les amener en Hongrie.

La premi?re para?t avoir eu lieu deux si?cles apr?s Geyza. <> Cette phrase est non pas traduite, mais tir?e d'un manuscrit du Vatican qui donne le r?cit de la seconde exp?dition.

Vraisemblablement ces deux exp?ditions, dont on n'aurait pas eu connaissance sans le manuscrit du Vatican, ne furent pas les seules que les Magyars tent?rent. Bonfinio ?crit que Mathias Corvin, ayant appris par des marchands qu'il y avait des hommes de sa race dans un pays ?loign?, r?solut de les appeler en Hongrie, et que la mort seule l'emp?cha de mettre ce projet ? ex?cution.

Il est certain que les Hongrois qu'on cherchait ?taient rest?s dans cette contr?e situ?e entre le Ja?k, le Volga et la mer Caspienne. C'est en arrivant vers ces parages que le moine Julian trouve ses compatriotes. Le tort des ?crivains allemands est de placer la Grande-Hongrie, comme on l'appelle, aux sources du Volga, et de s'appuyer sans raison sur les r?cits des voyageurs, lesquels, comme il est ?vident, font mention du pays situ? ? l'embouchure de ce fleuve.

C'est donc dans cette contr?e dont nous avons fix? les limites qu'avait eu lieu la s?paration entre les bandes. La plus grande partie des ?migrants ?tait descendue vers le sud-ouest, tandis que quelques milliers de guerriers avaient fait halte pr?s de la mer Caspienne. C'est pourquoi les moines traversaient la mer Noire et cherchaient le Volga.

Ainsi, en disant que le peuple magyar partit du pays d'Ugra, passa devant Moscou et alla guerroyer avec les Valaques et les Slaves, les ?crivains allemands se trouvent en opposition frappante avec les traditions hongroises, qui, au treizi?me si?cle, ?taient encore assez fortes pour que des hommes isol?s allassent, ? travers mille dangers, chercher leurs compatriotes ? l'orient.

Plan Carpin dit que <> Les noms des peuples qui environnent la Grande-Hongrie prouvent qu'il n'est pas ici question des sources du Volga, et on est confirm? dans cette pens?e par une phrase de Plan Carpin qui vient ensuite: <> Bien certainement, si Plan Carpin a rencontr? des Magyars pr?s du Volga, c'est ? l'embouchure de ce fleuve. En outre, dans l'atlas manuscrit de Pierre Vesconte d'Ianna, dress? en 1318, et qui se trouve dans la biblioth?que imp?riale de Vienne, ainsi que dans d'autres cartes du m?me si?cle, on voit le nom de Comania ou Chumania au nord de la mer d'Azow. Si la Cumanie ?tait situ?e au nord de la mer d'Azow et la Grande-Hongrie au nord de la Cumanie, imm?diatement apr?s la Russie, c'est-?-dire vers l'est, il est clair que la Grande-Hongrie n'?tait pas ?loign?e de l'embouchure du Volga, tandis qu'elle ?tait s?par?e par une grande distance des sources de ce fleuve.

Ce ne sont pas l? les seuls faits sur lesquels nous nous appuyons. Nous trouvons dans les historiens bysantins, qu'il faut toujours consulter quand on parle des Hongrois, que les Magyars ?taient camp?s pr?s du Volga et de la mer Caspienne ? l'?poque o? on pr?tend qu'ils ?taient encore r?unis aux Finnois. On lit en effet dans Sim?on, L?on le Grammairien, Zonare et M?nandre, que <> Il s'agit positivement ici des Hongrois, car les historiens grecs ont soin de les distinguer des Turcs. Cette ambassade est de 569. Or on pr?tend que les Magyars se s?par?rent des Finnois en 625.

Les ?crivains allemands sont donc d?mentis par les historiens bysantins, lesquels montrent les Magyars d?s 569 pr?s de la mer Caspienne. Ils sont de plus combattus par les traditions hongroises, qui placent pr?cis?ment dans cette contr?e la Grande-Hongrie, quand ils croient la trouver aux sources du Volga. Est-il un argument ou un fait qui d?mente des preuves puis?es ? deux sources si diff?rentes? Aucun. Et quand on fait venir les Magyars de la Laponie, de la Car?lie ou de la Finlande, s'appuie-t-on sur quelque autorit?? Nullement. Ce pr?tendu voyage des Hongrois ? travers la Russie ne se retrouve dans aucun des historiens du Nord. Ni Starcater, l'auteur le plus ancien, car il ?crivait au neuvi?me si?cle; ni Evinn Salda Piller, qui vivait au dixi?me; ni Adam de Br?me, du onzi?me; ni Saxo Grammaticus, du douzi?me; ni Snorro Sturleson, du treizi?me; ni Petrus Teutoburgicus, du quatorzi?me si?cle, n'en font mention.

On a remarqu? que jusqu'ici il n'a pas ?t? parl? des historiens hongrois. C'est parce qu'on les accuse de dire tout autre chose que la v?rit?. Nous avons consult? les historiens grecs, dont on n'a pas encore mis la v?racit? en doute, et les relations des voyageurs que les ?crivains allemands s'empressent eux-m?mes de citer. Mais puisque nous sommes en droit de faire retomber sur Schloezer le reproche d'inexactitude qu'il adressait ? tous les historiens nationaux, nous rappellerons que ces ?crivains ne parlent pas une seule fois des sources du Volga, tandis qu'ils font camper les Hongrois ? l'embouchure de ce fleuve dans le m?me temps que les historiens bysantins. En effet, qu'on jette les yeux sur une carte d'Europe, on verra que les rivages de la mer Caspienne ?taient un lieu de halte naturel entre l'Asie, d'o? venaient les Magyars, et la Pannonie, o? ils sont arriv?s.

En r?sum? donc, les ?crivains qui, compl?tant les renseignements fournis par Nestor, font partir les Magyars d'une Hongrie plac?e aux sources du Volga et leur tracent une route ? travers la Russie, avancent des faits qui ne sont confirm?s par aucun historien du Nord, et qui sont d?mentis de la mani?re la plus formelle par les r?cits des voyageurs, par les traditions hongroises du treizi?me si?cle, et par les historiens hongrois appuy?s des historiens bysantins.

On peut faire une observation qui seule prouverait que les Hongrois n'appartiennent pas ? la race finnoise.

Il est impossible de r?pondre ? cette question. On ne s'explique la pr?sence des Sicules qu'en acceptant les traditions hongroises et les historiens hongrois.

Passons ? la seconde preuve produite par les ?crivains allemands, l'affinit? des langues.

On a dit qu'une foule de mots semblables se retrouvaient en hongrois et en finnois, et que les deux langues avaient une m?me grammaire.

Gyarmathi, dans un ouvrage qui a ?t? cit?, donne une suite de pages contenant des mots hongrois et finnois avec la traduction latine en regard. Des dictionnaires comparatifs ont ?t? publi?s. Au moment o? l'on ouvre ces livres, en voyant cette file imposante de colonnes, on est sur le point de se croire convaincu. Mais que doit-on penser quand, en les parcourant un instant, on trouve les mots suivants comme exemples de similitude.

suma hom?ly t?n?bres sade es? pluie y? ?j nuit olca v?ll ?paule acca id? temps tuuli sz?l vent usco hit croyance vaetzi k?s couteau juuri gy?k?r racine aamu reggel matin tuohi h?j ?corce owi ajto porte paju f?zfa saule walkaeus vir?g fleur hiliaissus szelids?g douceur waras orv voleur huix hai cheveu vatze has ventre

Gyarmathi a compar? les ?vangiles ?crits en langue finnoise et magyare. Il lui a ?t? impossible dans beaucoup de chapitres de trouver la moindre ressemblance de mots; et m?me, dans les quelques uns qu'il donne, il a omis ? dessein un grand nombre de versets qui auraient nui ? l'effet qu'il veut produire. Celui que je transcris, quoiqu'il ne contienne que neuf versets sur quarante-deux, est encore un des plus complets, car souvent Gyarmathi n'a os? citer qu'un seul verset par chapitre.

CHAPITRE X DE SAINT JEAN.

se on waras ja A ki nem az ajton Celui qui n'entre pas ry?w?ri. megyen b? az akolba; par la porte dans la az van oroz, bergerie des brebis... ?s gyilkos. est un voleur et un larron.

Ja lambat cuulevat ?s a' juhok halj?k az ... Et les brebis h?nen oenens. ? ?nekit entendent sa voix.

Mina olen se hywae ?n vagyok a' hiv Je suis le bon pasteur. paimen. p?sztor. Hywae paimen anda A' hiv p?sztor adja Le bon pasteur donne hengens lammasten maga juhai-?rt ?let?t. sa vie pour ses brebis. edest.

Min? olen se hywae ?n vagyok a' hiv Je suis le bon pasteur, paimen, joka tunnen p?sztor, ki tudom et je connais mes omani ja minu tutan a' magam?it ?s engem brebis, et mes brebis my?s omildani. is tudnak me connaissent. a' magam?i.

Minulla on my?s Nekem vannak m?s J'ai encore d'autres muitta lambaita jotka juhaim is kik nem val?k brebis qui ne sont pas ei ole t?st? lammas ezen b?r?ny honnyb?l de cette bergerie; elles huonesta; ja he saawat ?s azok fogj?k hallani ?couteront ma voix, cuulla minun ?neni: az ?n ?nekemet et il n'y aura qu'un ja pit? oleman yxi ?s kell lenni egy troupeau et qu'un pasteur. lammas huone, ja yxi b?r?ny honnynak paimen. ?s egy p?sztornak.

Nijn Judalaiset poimit Akkor a''Sid?k ragad?nak Alors les Juifs prirent taas kiwi? h?nd? megint k?vet des pierres pour kiwittaexens. ?tet k?vezni. le lapider.

Min? osotin teiile ?n mutattam nektek J'ai fait devant vous iseldaeni monda hywae ?s?mnek minden plusieurs bonnes oeuvres tyoetae. hiv tetteit par la puissance sok jo t?tem?nyeit. de mon p?re...

Ja monda tuli h?nen ?s minden t?re Plusieurs vinrent l'y tyg?ns. ? hozzaja. trouver.

Huomena saat sin? H?nap fogod te ?tet Demain tu l'entendras, h?nend? cuulla, hallani.

Jos mun tuttuni tullissi O vajha kegyesem j?nne, Ennen n?h tyni n?kyissi! Vajha a'jol ismert megjelenne! Silen sunta suika jaissin Mik?pp r?p?lne cs?kom ajka fel? Olis sun suden weness?; 'S ha b?r r?la farkasv?r cs?p?gne is; Sillen k?tt? k?pp? jaissin Mik?pp szoritn?m az ? kez?t Jospa k?rm? k?mmen p??ss?! Ha b?r kigy? ?tionn? is!

Oh! si mon bien-aim? venait Si le bien connu arrivait! Comme mon baiser volerait vers sa l?vre, Si m?me elle d?go?tait du sang du loup! Comme je presserais sa main, Si m?me un serpent l'entourait!

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