Read Ebook: Les Rois Frères de Napoléon Ier Documents inédits relatifs au premier Empire by Du Casse Albert
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s, elle aura bien m?rit? de ce jeune prince.
La foire de Cassel a commenc? lundi dernier: elle durera quinze jours. Elle est fr?quent?e par un assez grand nombre de marchands.
REINHARD ? CHAMPAGNY.
Cassel, 21 mars 1809.
L'affaire de l'emprunt hollandais n'est point encore termin?e. On parle sourdement d'un projet de banque territoriale ou plut?t d'une banque ? billets hypoth?qu?s sur des immeubles. Je persiste ? penser que, m?me aux conditions on?reuses que j'ai fait conna?tre, l'op?ration de l'emprunt est bonne pourvu qu'on n'en abuse pas. Elle serait d?testable si, pour obtenir beaucoup d'argent ? la fois, elle d?pouillait le royaume de ses produits bruts, si l'on encombrait les marchandises de la Hollande et si l'on anticipait ainsi peut-?tre sur les revenus de plusieurs ann?es.
Je suis convaincu, Monseigneur, que vous rendrez justice ? la sollicitude avec laquelle je m'appesantis sur l'?tat des finances. C'est le c?t? faible du pays, et j'ose ajouter du roi. Le pays peut ?tre sauv? d'embarras imminents; il en est temps encore; le roi peut ?tre sauv? d'une situation p?nible, d'un d?couragement qui d?j? le gagne et du regret de c?der ? la n?cessit? tandis qu'on est digne d'acqu?rir la gloire d'une r?solution libre et g?n?reuse.
Votre Excellence peut pr?voir aussi deux ?v?nements dont l'un ou l'autre, ou tous les deux peut-?tre, peuvent arriver dans l'espace d'un mois: le d?part du Roi pour l'arm?e et un changement important dans les projets. Dans les deux cas, je croirai devoir me pr?valoir de l'autorisation qui m'a ?t? donn?e de vous en informer, Monseigneur, par un courrier extraordinaire.
REINHARD ? CHAMPAGNY.
Cassel, 29 mars 1809.
Les monnaies, Monseigneur, m'am?nent naturellement aux finances, mais ce sera, je l'esp?re, pour en sortir au moins pour quelque temps. J'ai trouv? l'occasion de prendre connaissance d'une pi?ce authentique et officielle qui ne laisse aucun doute sur le d?ficit des finances de l'?tat. C'est un rapport fait par une commission sp?ciale du conseil d'?tat sur les d?penses de l'arm?e et sur les moyens de les r?duire ? une proportion convenable avec les revenus. Dans ce rapport, les d?penses de l'arm?e pour l'ann?e courante sont ?valu?es comme suit:
Troupes westphaliennes, 14,250,000 fr.
Troupes fran?aises, 7,990,000
Dans les d?penses de la guerre ainsi ?nonc?es, se trouvent comprises celles de la conscription nouvelle et de la lev?e des deux nouveaux r?giments.
En ?valuant en cons?quence l'arri?r? de l'?tat entre 5 et 6 millions, et l'arri?r? de la liste civile, tel que je l'ai ?nonc? dans mon n? 22, entre 4 et 6 millions, l'arri?r? total de l'ann?e pass?e sera toujours entre 10 et 12 millions, et rien ne m'autorise, jusqu'? pr?sent, ? me d?partir de cette estimation. Or, Monseigneur, les recettes pr?sum?es de l'ann?e devant monter au plus ? 38,500,000, l'arri?r? de l'?tat pour l'ann?e sera de 14,000,000.
Je reviens au rapport qui a ?t? soumis ? Sa Majest?, mais sur lequel il n'a ?t? et dans les circonstances actuelles il n'a pu ?tre pris aucune d?termination. Ce rapport met en principe que, dans la proportion des recettes de l'?tat, les d?penses de la guerre ne peuvent exc?der 13 millions. Il prouve par des faits que, dans le syst?me allemand, l'entretien de 25,000 hommes ne co?terait que 10 ? 11; et que dans le syst?me prussien il ne co?terait que 8 millions. Il recherche les causes qui augmentent les d?penses pour l'arm?e westphalienne, et il indique les moyens de les r?duire. Les causes d'augmentation, il les trouve principalement en ce qu'une arm?e de 25,000 hommes pour l'entretien et l'administration a ?t? organis?e enti?rement sur le pied de l'arm?e fran?aise, qui est de 600,000 hommes; en ce que la garde par son nombre, par ses d?penses et par son administration s?par?e, est hors de proportion avec le reste de l'arm?e et avec les moyens du royaume ; en ce que toutes les fournitures se font par entreprise et rien par ?conomie; en ce que le mat?riel et le personnel de l'arm?e n'?tant point s?par?s, il n'existe aucun contr?le pour les d?penses, et que les facult?s du ministre de la guerre le plus probe, le plus actif, ne sauraient suffire ? une pareille surveillance, etc., etc. Les moyens de r?duction seraient de rendre le soldat allemand ? ses anciens usages pour le pain, pour l'habillement, pour les masses, de r?tablir surtout l'usage des retenues, ce qui produirait l'?pargne de plus d'un tiers sur la solde.
L'affaire de l'emprunt hollandais est termin?e. Les deux n?gociants sont partis sans me demander de lettres pour M. Lagau. Ils doivent revenir. Ils devaient fournir sur-le-champ 2 millions d'argent comptant; ils sont all?s chercher un troisi?me.
M. de Moronville, ministre de Darmstadt pr?s cette cour, est parti ce matin en cong?. Il sera charg? de conduire ? l'arm?e l'un des fils du grand-duc. Son d?part laisse des regrets ? ceux qui l'ont connu.
La police a recueilli plusieurs indices de men?es secr?tes qui ont lieu en ce moment, dans une partie de la Westphalie, sous les auspices de l'ancien ?lecteur. Il y a des ?missaires, des affiches, des promesses pour les militaires qui voudraient quitter le service de la Westphalie. L'effet de ces manoeuvres est suffisamment neutralis? par la marche imposante des troupes fran?aises qui successivement traversent ce pays. Le 25e r?giment d'infanterie et deux r?giments de cuirassiers ont pass? par Cassel.
On ?tait ? la veille de la singuli?re aventure du major prussien Schill et des soul?vements de quelques parties du nouveau royaume. La police avait vent de quelques trames en cours de pr?paration, mais ne tenait nullement le fil de la machination.
BULLETIN.
Cassel, 29 mars 1809.
D'un autre c?t?, M. le colonel Bongars ?pargna derni?rement au roi quelques fr?d?rics, sous pr?texte d'avoir mal entendu. Le roi, un soir, voulant aller ? l'Orangerie avec la reine, et ne trouvant aucune de ses voitures pr?tes, commanda qu'on f?t avancer le premier cocher qu'on trouverait: il ordonna ensuite au colonel Bongars de donner ? cet homme 25 fr?d?rics; M. Bongars en donna 5.
La sant? de Sa Majest? para?t assez bien r?tablie: la reine ? son tour a ?t? incommod?e pendant quelques jours.
Il y a eu concert et cercle jeudi pass? ? la cour, pour la premi?re fois depuis un mois.
BULLETIN.
Cassel, 15 avril 1809.
Le Moniteur westphalien d'hier donne des nouvelles du voyage de LL. MM.; on dit aujourd'hui que leur retour n'aura lieu que le 23.
Il n'est pas douteux, Monseigneur, que parmi ces fr?res allemands qui, encore en rangs paisibles, attendent leur d?livrance, l'Autriche ne compte surtout un grand nombre de Westphaliens. Des faits dont j'ai d?j? rendu compte, des renseignements venant de Vienne, et de nouvelles correspondances intercept?es, en offrent la preuve. Du reste, les ?v?nements qui pourraient faire quitter ? ces rangs leur attitude paisible ne sont gu?re dans l'ordre des probabilit?s, et les derniers placards d'insurrection dont j'ai rendu compte ? Votre Excellence, sont, ainsi que ceux qui les avaient pr?c?d?s, rest?s sans effet.
Ce qui indispose particuli?rement en ce moment-ci un grand nombre d'habitants de la Westphalie, c'est la contribution personnelle port?e ? 4,400,000 francs, et destin?e ? entrer dans la caisse d'amortissement. On la per?oit actuellement pour l'ann?e pass?e; dans un mois elle devait ?tre per?ue pour l'ann?e courante; c'est du moins ce qu'on m'a assur?. Cet imp?t, qui est une esp?ce de capitation, est reconnu par l'administration m?me comme ayant ?t? assis sur des bases enti?rement fautives, et les inconv?nients qu'a fait d?couvrir sa perception, sont si graves, que, malgr? le besoin extr?me qu'on a d'acc?l?rer les rentr?es, on est oblig? de s'occuper des moyens d'y rem?dier en changeant le principe de l'imposition. Dans le m?me temps, un d?cret royal a accumul? le paiement de deux douzi?mes de la contribution fonci?re, en ordonnant qu'? l'avenir les douzi?mes seraient pay?s d'avance.
Des r?clamations lamentables ont ?t? adress?es ici de Marbourg depuis qu'on y a appris que l'universit? ?tait menac?e de sa dissolution. Les autres universit?s se montrent plus r?sign?es ? leur sort, parce qu'il ?tait plus pr?vu. On esp?re que Sa Majest? se laissera fl?chir, et que la suppression de Marbourg n'aura pas lieu, du moins en ce moment-ci.
Le ministre des finances attend d'un jour ? l'autre le retour d'un des n?gociants hollandais avec lesquels il a n?goci? l'emprunt de 6 millions. Il craint que la d?claration de guerre ne nuise ? cette op?ration, et m?me il vient de me dire qu'il n'y compte plus. Il se plaint aussi des effets momentan?s d'une op?ration financi?re du gouvernement fran?ais qui, dit-il, a soutir?, dans l'espace de dix jours, ? la Westphalie seule, plus de 6 millions, et qui entrave singuli?rement la perception des imp?ts. Cet embarras est passager, mais il survient dans un moment o? d?j? l'on n'est pas trop ? son aise.
REINHARD ? CHAMPAGNY.
Cassel, 20 avril 1809.
J'ai re?u la lettre de Votre Excellence du 10 avril, par laquelle elle me charge de faire souvenir Sa Majest? westphalienne et M. le prince de Waldeck des arrangements au moyen desquels il leur sera facile de couvrir les avances que le tr?sor public a faites pour leurs contingents; je me suis empress? d'ex?cuter vos ordres.
Vers le mois de mars 1809, lorsque la guerre avec l'Autriche parut imminente, une rumeur sourde se r?pandit au centre de l'Allemagne, dans la Hesse ?lectorale, dans le duch? de Brunswick, dans la Vieille-Marche et dans la plupart des d?partements du royaume de Westphalie. Le gouvernement fran?ais avait su, d?s le mois d'ao?t 1808, par la lettre intercept?e de Stein au prince de Wittgenstein, qu'il existait un vaste r?seau d'associations politiques occultes, n'attendant qu'une occasion, un signal, pour faire ?clater un soul?vement contre nous. Les mesures prises par Napol?on pour l'abolition des soci?t?s secr?tes n'eurent qu'un r?sultat, celui de les rendre plus prudentes, plus dissimul?es et, partant, plus dangereuses.
Voici quel ?tait au commencement d'avril l'?tat des troupes fran?aises et de la conf?d?ration ainsi que de leurs emplacements. En Westphalie, huit ? neuf mille hommes de l'arm?e de J?r?me; ? Magdebourg, un r?giment fran?ais et un westphalien; dans les villes fortes de Stettin, de Glogau, de Custrin, dix mille soldats fran?ais vivant chez l'habitant; la division hollandaise Gratien, ? Lunebourg, au nord-est du Hanovre; ? Stralsund dans la Pom?ranie su?doise, deux bataillons du duc de Mecklembourg-Schwerin et un de Mecklembourg-Strelitz .
Lorsque Napol?on partit pour se mettre ? la t?te de la Grande Arm?e, il prescrivit la formation d'un 10e corps pour ?tre plac? sous les ordres de son fr?re J?r?me, et compos? des troupes westphaliennes en Allemagne, de la division Gratien, des troupes saxonnes du colonel Thielmann. Ce 10e corps avait mission de couvrir la Westphalie, la Saxe, et la partie orientale de l'Allemagne. Il pouvait ?tre renforc? par l'arm?e de r?serve du vieux duc de Valmy , charg?e d'emp?cher les Autrichiens de prendre ? revers les corps de Napol?on op?rant sur le Danube.
Le 3 avril 1809, dans la nuit, une centaine de militaires allemands ayant pour chef un M. de Katt, ancien capitaine aux hussards de Schill, venant de Spandau, ville prussienne, p?n?tr?rent dans la petite place de Stendal, se form?rent en bataille sur le march?, prirent les chevaux et les armes des gendarmes westphaliens, et pill?rent les caisses. Le 4, ? huit heures du matin, ils se dirig?rent sur Bourgstadt, cherchant, mais inutilement, ? entra?ner les paysans, dont un tr?s petit nombre les suivit.
Cette singuli?re et intempestive lev?e de boucliers ?tait la cons?quence d'un plan d'insurrection g?n?rale suscit?e par les soci?t?s secr?tes, insurrection ? la t?te de laquelle se trouvaient le major Schill, le duc de Brunswick-Oels, le capitaine de Katt. Ce dernier, n'ayant pas eu la patience d'attendre le signal du soul?vement, brusqua la prise d'armes, esp?rant entra?ner le gouvernement prussien ? d?clarer la guerre ? la France, pendant que Napol?on ?tait encore en Espagne et allait se trouver aux prises avec l'Autriche. L'?chauffour?e ridicule de Katt fut d?savou?e par le gouvernement prussien, et n'eut d'autre suite que de compromettre le major Schill et de h?ter son mouvement, ainsi que nous le verrons plus loin.
Pendant que Napol?on, traversant l'Espagne et la France en toute h?te, courait se mettre ? la t?te de sa grande arm?e, en Allemagne, le roi J?r?me quittait Cassel le 9 avril avec la reine pour visiter les deux d?partements de l'Ocker et de l'Elbe, et les villes de Brunswick et de Magdebourg. Reinhard rendit compte de ce voyage par une lettre en date du 15 avril:
Leurs Majest?s sont arriv?es dimanche dernier au soir ? Weende, domaine royal pr?s de Goettingen. Elles y ont pass? la nuit. Le lendemain elles ont couch? ? Seesen dans la maison de M. Jacobsohn, pr?sident du Consistoire juif. M. Jacobsohn est un n?gociant tr?s estimable et tr?s estim?; il a form? ? Seesen, ? ses frais, pour les jeunes gens de sa nation, un ?tablissement d'instruction qui se distingue par la nouveaut? de l'objet et par les bons principes qui le dirigent.
On dit que la Reine en arrivant ? Brunswick s'est trouv?e incommod?e. On n'apprend pas encore que le Roi soit parti pour Magdebourg. Imm?diatement apr?s leur arriv?e ? Brunswick, LL. MM. ont envoy? ici des ordres pour faire venir des lits et plusieurs valets de chambre et de pied. Mme la baronne de Keudelstein et Mme d'Otterstedt qui, il y a un mois, croyait d?j? ?tre parvenue au terme de sa grossesse, ont accompagn? la Reine. Les personnes principales qui sont avec le Roi sont: M. le comte de Furstenstein, M. Cousin de Marinville, M. le baron de Keudelstein, M. Bongars. M. le comte de Willingerode, grand-mar?chal du Palais, revenu le 10 de Marseille et de Paris, est aussi all? rejoindre Sa Majest?.
? peine de retour dans sa capitale, J?r?me fut inform? par son ministre de la police de la fermentation que l'on remarquait dans les diff?rentes provinces de son royaume. Inquiet pour la reine, sentant qu'il serait beaucoup plus fort pour r?sister ? l'orage, lorsque sa femme serait ? l'abri de tout danger, ayant bient?t d'ailleurs ? se mettre ? la t?te du 10e corps, il crut devoir se s?parer momentan?ment de la princesse qu'il envoya rejoindre l'imp?ratrice Jos?phine de qui elle ?tait tendrement aim?e.
Catherine arriv?e ? Francfort ?crivit de cette ville, le 26 avril 1809, ? Napol?on:
Sire, le Roi rend compte ? Votre Majest? des motifs qui le portent ? veiller ? ma s?ret? en m'envoyant aupr?s de S. M. l'Imp?ratrice; l'insurrection qui s'augmente de moment en moment et qui est g?n?rale dans tout le Royaume, la n?cessit? o? le Roi se trouve de ne point diviser le peu de forces qu'il a pour veiller ? ma s?ret? m'ont engag?e ? consentir ? me s?parer de lui dans un moment aussi critique; si ce n'?tait pour lui laisser la libert? n?cessaire de veiller ? sa propre s?ret? et ? celle de ses ?tats, je n'aurais pu m'y d?cider et j'aurais pour moi la confiance dans les succ?s de Votre Majest?, mais c'est un sacrifice n?cessaire ? la s?ret? et ? la tranquillit? du Roi.
? peine la reine avait-elle quitt? Cassel qu'une conspiration ? la t?te de laquelle ?tait un des colonels de la propre garde de J?r?me fut d?couverte par le plus grand des hasards. M. de Doernberg, le principal conjur? qui trahissait son souverain, quoiqu'il f?t combl? de ses bienfaits, devait p?n?trer la nuit dans le palais du Roi, l'enlever, ce qui e?t ?t? tr?s facile, et le livrer aux Anglais.
M. Reinhard rendit compte des ?v?nements de Cassel ? l'Empereur par une notification en date du 26 avril envoy?e par le comte de F?rstenstein, et par une lettre du 29 au duc de Cadore. Voici ces deux documents:
BERCAGNY ? REINHARD.
Le samedi, 22 avril, le gouvernement fut averti que plusieurs rassemblements de paysans se formaient sur les hauteurs de Napol?onshoehe, ainsi qu'? Homberg, et dans divers autres villages environnant Cassel. Le Roi envoya de suite quelques d?tachements de sa garde pour dissiper ces attroupements et faire rentrer les paysans dans le devoir, mais ceux-ci excit?s par quelques malveillants, parmi lesquels on distinguait le sieur Doernberg, colonel des chasseurs de la garde, qui s'?tait mis ? leur t?te, et quelques autres personnes moins marquantes, refus?rent obstin?ment d'ob?ir. On fut oblig? de les y contraindre par la force; plusieurs des insurg?s furent tu?s, et un grand nombre amen?s prisonniers ? Cassel. Le lundi 24, tout ?tait enti?rement disparu.
Il para?t que cette insurrection, pr?par?e depuis longtemps par des agents secrets de l'?lecteur, devait ?tre g?n?rale; mais les mesures promptes et vigoureuses prises par le gouvernement l'ont arr?t?e dans sa naissance. Les insurg?s avaient peu de fusils, et n'?taient arm?s, pour la plupart, que d'instruments aratoires. On les avait entra?n?s par l'espoir du pillage et la menace d'incendier leurs maisons s'ils refusaient de marcher. On s'?tait efforc? de leur persuader que tout ?tait dispos? en Westphalie pour une r?volution, et qu'ils allaient ?tre appuy?s par des arm?es pr?tes ? entrer dans le royaume; mais bient?t, revenus de leur ?garement, ils se sont empress?s de rentrer dans leurs foyers et de reprendre leurs travaux. Les rapports qui arrivent aujourd'hui des divers points o? l'insurrection avait ?clat? annoncent que la tranquillit? est r?tablie partout. Quelques-uns des principaux moteurs sont arr?t?s; et il para?t que S. M. aura la consolation de n'avoir qu'un petit nombre de coupables ? punir.
Les habitants de Cassel, loin de prendre aucune part ? ces d?sordres, ont saisi cette circonstance pour donner des preuves particuli?res de leur d?vouement ? leur souverain; et toutes les classes de citoyens ont sollicit? la faveur de servir Sa Majest?, et d'?tre employ?s ? maintenir la tranquillit? dans la ville, et ? la d?fendre si elle ?tait attaqu?e.
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