Read Ebook: Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6 - (G - H - I - J - K - L - M - N - O) by Viollet Le Duc Eug Ne Emmanuel
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Ebook has 226 lines and 122594 words, and 5 pages
Droits de traduction et de reproduction r?serv?s.
PARIS
IMPRIM? CHEZ BONAVENTURE ET DUCESSOIS Quai des Augustins, 55, pr?s du Pont-Neuf.
PAR
M. VIOLLET-LE-DUC ARCHITECTE DU GOUVERNEMENT INSPECTEUR-G?N?RAL DES ?DIFICES DIOC?SAINS
PARIS B. BANCE, ?DITEUR RUE BONAPARTE, 13.
Voici le g?ble du portail m?ridional de Notre-Dame de Paris. La balustrade et la galerie passent derri?re ce g?ble, qui n'est autre chose qu'un mur triangulaire isol? de 0,33 c. d'?paisseur. D'autres g?bles, plus petits, surmontent les niches qui accompagnent ce portail, et forment ainsi une grande dentelure ? la base de l'?difice. Nous avons dit ailleurs comment les constructeurs du moyen ?ge s'?taient servis de ces g?bles d?coratifs pour charger les sommets des arcs-formerets et emp?cher leur gauchissement.
Les trois portails de la cath?drale d'Amiens, tr?s-profonds, compris entre de larges contre-forts saillants, sont couverts par des combles ? double pente ferm?s par des g?bles pleins, donnant un angle presque droit au sommet et d?cor?s seulement par des crochets rampants et un fleuron de couronnement. ? la cath?drale de Laon, la m?me disposition a ?t? adopt?e; mais l'architecte de la fa?ade de la cath?drale de Reims, vers 1260, voulut, tout en conservant ce principe, donner aux g?bles des trois portails une richesse sans ?gale.
Le g?ble du portail central repr?sente le Couronnement de la Vierge de grandeur colossale, surmont? d'une succession de dais s'?tageant, en mani?re de gradins, jusqu'au sommet du triangle. La statuaire est ronde-bosse; les saillies sont prononc?es au point de faire presque oublier la forme primitive du g?ble. Ici les lignes de l'architecture sont d?truites par la sculpture.
Le style de la galerie des Rois de Notre-Dame de Reims est tout autre.
La question d'art et de proportions domine dans ces cas la question de service. Cependant ces galeries ont toujours une utilit?. Dans leurs grands ?difices, les architectes du moyen ?ge ?tablissaient des moyens de circulation faciles ? des niveaux diff?rents, afin de pouvoir surveiller et entretenir les constructions, les couvertures et les verri?res, sans ?tre oblig?s, comme on le fait aujourd'hui, de poser des ?chafaudages dispendieux et nuisibles, ? cause des d?gradations qu'ils occasionnent aux sculptures et parties d?licates de l'architecture.
Les deux galeries superpos?es de la face occidentale de l'?glise Notre-Dame de Dijon sont remarquablement belles, comme composition et sculpture. Nous donnons l'une de ces galeries, surmont?e d'une haute frise d'ornements en fa?on de m?topes pos?es entre des figures saillantes. Ces galeries ?taient destin?es ? relier la base de deux tours qui n'ont jamais ?t? ?lev?es.
Nous observerons que ce parti est adopt? quelquefois dans le midi de la France, notamment dans les monuments religieux construits en brique. Ainsi, au sommet de l'?glise des Jacobins ? Toulouse, on voit une galerie de service, un v?ritable chemin de ronde, plac? sous le ch?neau, et qui, donnant dans des ?chauguettes plac?es aux angles de l'?difice, permet de faire le tour de la construction pr?s du sommet des vo?tes. Cette galerie A prend jour du dehors, par les oeils B, et permet d'examiner les vo?tes par les petites fen?tres C vitr?es et s'ouvrant sous les formerets; elle est port?e sur de grands arcs de d?charge D band?s d'un contre-fort ? l'autre et abritant parfaitement les verri?res plac?es en E. Toute cette construction est en brique et pr?sente un aspect des plus monumental.
? l'int?rieur des grands vaisseaux gothiques vo?t?s, on trouve, au-dessus des triforiums, particuli?rement en Bourgogne, des galeries de service qui passent derri?re les formerets des vo?tes. Nous voyons des galeries de ce genre ? l'int?rieur de l'?glise Notre-Dame de Dijon, de Notre-Dame de Semur, de Saint-?tienne d'Auxerre . Dans les ?glises de Champagne et de Bourgogne, nous voyons aussi que des galeries de service sont dispos?es dans les bas-c?t?s et chapelles, au-dessus des arcatures de rez-de-chauss?e, sous les appuis des fen?tres .
Une galerie de ce genre, fort joliment compos?e, existe autour des bas-c?t?s du choeur de l'?glise abbatiale de Saint-Jean ? Sens. Sous les formerets des vo?tes de ces bas-c?t?s s'ouvrent des triples fen?tres; la galerie passe ? travers leurs pieds-droits comme elle passe derri?re les piles portant les vo?tes .
Les galeries des habitations priv?es, destin?es ? desservir plusieurs pi?ces se commandant, ?taient habituellement dispos?es en forme d'appentis donnant un portique ? rez-de-chauss?e, propre ? abriter les provisions de bois de chauffage, ? faire s?cher le linge, etc. Ces galeries, l?g?rement construites en bois sur des colonnes de pierre ou sur des poteaux, n'avaient que la largeur d'un corridor, 1m,00 ? 1m,50 c. .
GALETAS, s. m. ?tage d'une maison, sous le comble, destin? ? garder des provisions, ? tendre le linge. Beaucoup de maisons du moyen ?ge, particuli?rement dans le midi de la France, o? le besoin de fra?cheur se fait sentir, poss?daient leurs galetas sous les combles .
GARDE-CORPS, GARDE-FOUS, s. m. .
Certains calcaires du bassin de la Seine, comme le liais-cliquard, se pr?taient merveilleusement ? la sculpture de ces longs morceaux de pierre en saillie sur les constructions. Il fallait, en effet, une mati?re assez ferme, assez tenace pour r?sister, dans ces conditions, ? toutes les causes de destruction qui h?taient leur ruine. Aussi est-ce ? Paris ou dans les contr?es o? l'on trouve des liais, comme ? Tonnerre, par exemple, que l'on peut recueillir encore les plus beaux exemples de gargouilles. D'ailleurs l'?cole de sculpture de Paris, au moyen ?ge, a sur celles des provinces voisines une sup?riorit? incontestable, surtout en ce qui touche ? la statuaire.
Les gargouilles sont employ?es syst?matiquement ? Paris vers 1240; c'est ? Notre-Dame que nous voyons appara?tre, sur les corniches sup?rieures refaites vers 1225, des gargouilles, courtes encore, robustes, mais taill?es d?j? par des mains habiles . Celles qui sont plac?es ? l'extr?mit? des caniveaux des arcs-boutants de la nef, et qui sont ? peu pr?s de la m?me ?poque, sont d?j? plus longues, plus sveltes, et soulag?es par des corbeaux qui ont permis de leur donner une tr?s-grande saillie en avant du nu des contre-forts .
? la Sainte-Chapelle du Palais ? Paris, les gargouilles sont plus ?lanc?es, plus d?velopp?es: ce ne sont plus seulement des bustes d'animaux, mais des animaux entiers attach?s par leurs pattes aux larmiers sup?rieurs; leurs t?tes se d?tournent pour jeter les eaux le plus loin possible des angles des contre-forts . Quelques-unes de ces gargouilles sont ?videmment sculpt?es par des artistes consomm?s.
Nous avons indiqu?, ? l'article G?BLE, comment les constructeurs gothiques, lorsqu'ils ?levaient les grandes vo?tes des nefs, m?nageaient, provisoirement, des cuvettes dans les reins de ces vo?tes, avec gargouilles ext?rieures pour rejeter les eaux pluviales dans les caniveaux des arcs-boutants jusqu'? l'ach?vement des combles d?finitifs. Ces gargouilles provisoires devenaient d?finitives elles-m?mes, lorsque les ch?neaux sup?rieurs ?taient pos?s, au moyen d'une conduite presque verticale, descendant du ch?neau jusqu'? ces gargouilles. Voici une de ces gargouilles ? double fin, provenant des parties sup?rieures de la nef de la cath?drale d'Amiens .
C'est vers ce temps que la composition des gargouilles devient plus compliqu?e, que les figures humaines remplacent souvent celles d'animaux, ainsi qu'on le voit dans ce dernier exemple, qui nous montre un d?mon ail? paraissant entra?ner une petite figure nue.
Il existe autour des monuments de cette ?poque bon nombre de gargouilles qui sont de v?ritables morceaux de statuaire. L'?glise Saint-Urbain de Troyes porte, au sommet des contre-forts de l'abside, des gargouilles fort remarquables; nous donnons l'une d'elles .
GOND, s. m. Morceau de fer coud?, dont la patte est scell?e dans la pierre et dont le mamelon cylindrique ou l?g?rement conique entre dans l'oeil de la penture d'une porte .
GOTHIQUE . Voy. ARCHITECTURE.
GOUSSET, s. m. Pi?ce de bois horizontale pos?e diagonalement pour maintenir le roulement d'une enrayure compos?e de pi?ces assembl?es d'?querre . A est un gousset .
GO?T, s. m. Un homme d'esprit a dit: <
On a pens?, depuis longtemps d?j?, qu'il suffisait, pour faire preuve de go?t, d'adopter certains types reconnus beaux et de ne jamais s'en ?carter. Cette m?thode, admise par l'Acad?mie des Beaux-Arts en ce qui touche ? l'architecture, nous a conduits ? prendre pour l'expression du go?t certaines formules banales, ? exclure la vari?t?, l'invention, et ? mettre hors la loi du go?t tous les artistes qui cherchaient ? exprimer des besoins nouveaux par des formes nouvelles, ou tout au moins soumises ? de nouvelles applications.
Toute forme d'architecture qui ne peut ?tre donn?e comme la cons?quence d'une id?e, d'un besoin, d'une n?cessit?, ne peut ?tre regard?e comme oeuvre de go?t. S'il y a du go?t dans l'ex?cution d'une colonne, ce n'est pas une raison pour que la colonnade dont elle fait partie soit une oeuvre de go?t; car, pour cela, il faut que cette colonnade soit ? sa place et ait une raison d'?tre. Si l'on vient dire: <
<< Sed nunc non erat bis locus...>>
Leur premi?re loi ?tait la sinc?rit?. Avaient-ils de la pierre, du bois, du m?tal, des stucs ? mettre en oeuvre? ils donnaient ? chacune de ces mati?res la structure, la forme et la d?coration qui pouvaient leur convenir; et, lors m?me qu'ils tentaient d'imposer ? l'une de ces mati?res des formes emprunt?es ? d'autres, le go?t leur tra?ait les limites qu'on ne saurait d?passer, car jamais ils ne cherchaient ? tromper sur l'apparence. On peut bien trouver que telle rose, tels meneaux sont d?licatement travaill?s: personne ne prendra une rose en pierre, des meneaux en pierre pour du bois ou du fer; encore ces d?tails des ?difices religieux ne sont-ils que des claires-voies, des accessoires qui ne tiennent pas ? la v?ritable structure, on le reconna?t sans ?tre architecte. Pour eux, une salle est une salle; une maison, une maison; un palais, un palais; une ?glise, une ?glise; un ch?teau, un ch?teau; et jamais il ne leur serait venu ? l'esprit de donner ? un ?difice municipal la silhouette d'une ?glise en mani?re de pendant, pour amuser les badauds, grands amateurs de la sym?trie. Font-ils couvrir cette salle d'un berceau en bois? c'est bien un lambris que nous voyons, non point le simulacre d'une vo?te en ma?onnerie. Font-ils un plafond? c'est la structure du plancher qui donne ses compartiments, sa d?coration. ? leur avis, un toit est fait pour couvrir un ?difice; aussi lui donnent-ils la pente suffisante pour rejeter les eaux; ils ne le dissimulent pas derri?re un attique; dans un m?me palais, ils n'?l?veront pas des toits plats et des toits aigus: ils adopteront les uns ou les autres partout, suivant le besoin, le climat ou la nature des couvertures. Est-ce une galerie qui passe derri?re ce mur? nous le reconna?trons, ? l'ext?rieur, par la mani?re dont les jours sont perc?s; est-ce une grand'salle? les fen?tres seront hautes et larges; est-ce une suite de cellules? les fen?tres seront fr?quentes et petites. Partant de principes vrais, simples, raisonn?s, le go?t n'est plus affaire de hasard: il s'attache ? quelque chose de r?el; il apporte dans l'?tude des d?tails le respect pour la v?rit?; il se compla?t ? exprimer les besoins, les n?cessit?s du programme; ? chaque instant il varie son expression, suivant le th?me qui lui est donn?. Savoir ne dire que ce qu'il faut et savoir dire les choses ? propos est une preuve de go?t dans les relations du monde; c'est faire preuve de peu de go?t de donner ? la maison d'un simple particulier habit?e par des locataires l'apparence d'un palais. <
Les maisons des particuliers, pendant le moyen ?ge, soit qu'elles occupassent une grande surface, soit qu'elles fussent petites, laissaient voir clairement, ? l'ext?rieur, leur distribution int?rieure. La salle, le lieu de r?union de la famille se distinguaient des chambres et des cabinets par l'ordonnance de ses baies; les escaliers ?taient visibles, en hors-d'oeuvre le plus souvent, et si des ?tages ?taient entre-sol?s, l'architecte ne coupait pas de grandes fen?tres par les planchers. Une fa?ade en pans-de-bois ne se cachait pas sous un enduit simulant la pierre, et les d?tails ?taient ? l'?chelle de l'habitant. Si des portiques prot?geaient les passants, ils ?taient assez bas et assez profonds pour les abriter en laissant une circulation facile sous leurs arcades. Avant de songer ? faire d'une fontaine un point de vue, on croyait qu'elle ?tait destin?e ? fournir de l'eau ? tous ceux qui en avaient besoin. Avant de faire de l'entr?e d'un ?tablissement public une d?coration monumentale, on trouvait convenable d'abriter sous un auvent les personnes qui frappaient ? la porte. La t?che de l'architecte de go?t ?tait donc de donner ? toute chose une apparence conforme ? l'usage, quitte ? appliquer la d?coration que comportait chaque partie. L'architecture ne s'imposait pas, elle ob?issait; mais elle ob?issait comme une personne libre, sans contrainte, sans abandonner ses principes, en mettant ses ressources et son savoir au service des besoins auxquels il fallait satisfaire, consid?rant, avant tout, ces besoins comme une question dominante.
GOUTTI?RE, s. f. Voy. GARGOUILLE.
L'entr?e est pratiqu?e sur l'un des grands c?t?s, en A. Cette entr?e se compose d'une porte charreti?re, avec porte b?tarde ? c?t?; en B est un puits. La fig. 2 pr?sente l'un des pignons renforc?s chacun de cinq contre-forts, et la fig. 3 la coupe transversale. La charpente est ex?cut?e avec le plus grand soin, en beau bois de ch?ne, ? vive ar?te. La fig. 4 donne l'une des trav?es longitudinales. Ces granges sont toujours plac?es sur des terrains abrit?s, secs, nivel?s avec soin, de mani?re ? ?loigner les eaux pluviales de la base des murs. Dans le voisinage des ch?teaux, et m?me quelquefois dans la b?ille, des granges ?taient ?lev?es pour recevoir les approvisionnements de fourrages et de grains n?cessaires ? la garnison.
Voici une des griffes provenant des bases du tour du choeur de la cath?drale de Laon. Cette feuille, termin?e par un crochet, enroul?e sur elle-m?me ? son extr?mit?, se lie intimement au tore; elle semble avoir pouss? sur sa surface et l'envelopper. On comprend que ces appendices puissants donnent de la solidit? aux cornes de la plinthe et leur permettent de r?sister ? une pression produite par un tassement irr?gulier.
L'ornementation inf?rieure pr?sente une construction analogue. Les brindilles se retournent le long des contre-forts, comme nous le voyons en I, et les traverses L les fixent ? ces contre-forts, ainsi que l'indique le d?tail O. D'autre part, ces brindilles s'appuient le long des ?videments fa?onn?s ? la partie inf?rieure des lances P auxquelles des rivets les attachent. Les montants F'passent, ? travers ces brindilles, en R, pour venir s'assembler dans la barre horizontale S. On comprend que ce syst?me de ferrures est fort solide; les brindilles ne sont pas seulement attach?es par des rivets, mais d?pendent de la structure principale, puisque les montants ou les traverses les arr?tent d'une mani?re s?re par des tenons. Les montants sont en fer carr? de 0,015m, les contre-forts en fer de 0,03 c. sur 0,025m, les traverses en fer de 0,03 c. sur 0,02 c.
GRISAILLE.
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GUICHET, s. m. Petit vantail d?coup? dans le grand vantail d'une porte et pouvant s'ouvrir s?par?ment .
Nous avons l'occasion de donner un certain nombre de combinaisons de herses ? l'article PORTE.
<
Il y avait aussi des heurtoirs aux portes des ch?teaux forts.--<
Les heurtoirs ont disparu de nos maisons et h?tels pour faire place aux sonnettes ou timbres, qui ont cet avantage de ne pas r?veiller toute la maisonn?e si quelque habitant attard? veut se faire ouvrir la porte au milieu de la nuit.
H?PITAL.
<
L'abb? Pierre de Chastelux donna, vers 1340, ? l'abbaye de Cluny, une horloge remarquable en ce que son m?canisme pr?sentait un calendrier perp?tuel qui marquait l'ann?e, le mois, la semaine, le jour, l'heure et les minutes, et un calendrier eccl?siastique qui d?signait les f?tes et les offices de chaque jour. Cette horloge indiquait encore les phases de la lune, les mouvements du soleil, puis quantit? de petites figurines mobiles repr?sentant le myst?re de la R?surrection, la Mort, saint Hugues et saint Odilon, abb?s de Cluny, la sainte Vierge, la passion, etc. Les heures ?taient annonc?es par un coq qui battait des ailes et chantait ? deux reprises; en m?me temps un ange ouvrait une porte et saluait la sainte Vierge; le Saint-Esprit descendait sur sa t?te sous la forme d'une colombe, le P?re ?ternel la b?nissait; un carillon harmonique de petites clochettes jouait un air; des animaux fantastiques agitaient leurs ailes, faisaient mouvoir leurs yeux; l'heure sonnait, et toutes les figurines rentraient dans l'int?rieur de l'horloge.
Nous donnons l'?l?vation de cet ?difice, dont la partie sup?rieure X seule est moderne, et un d?tail de la claire-voie du premier ?tage. En A est trac?e la coupe de cette claire-voie avec le plancher B et l'arc C de rez-de-chauss?e. En D, nous avons pr?sent? la face ext?rieure d'une partie du fenestrage, et, en E, sa face int?rieure. Des ch?ssis ouvrants viennent battre sur des traverses en bois hautes et basses G. La construction de tout le monument est trait?e avec soin, faite en pierre tr?s-dure du pays; la sculpture est d'une finesse et d'une puret? remarquables, tous les profils sont d'un excellent style et taill?s en perfection. Des cuvettes en fa?ence ?maill?e, incrust?es dans la pierre, ornaient certaines parties de la fa?ade. Sur l'un des deux piliers qui coupent la claire-voie en trois trav?es, on remarque une statue d'un personnage couronn? tenant un livre de la main droite et de la gauche un long sceptre termin? par un oiseau; sur l'autre, un groupe d'Adam et d'?ve tent?s par le serpent. Ces figures en ronde-bosse, petite nature, sont d'un beau caract?re et sculpt?es avec une extr?me d?licatesse de d?tails. La figure du personnage couronn? a ?t? l'occasion de quelques discussions. Quelques-uns ont voulu voir l? Mo?se, d'autres Charlemagne, d'autres encore un roi contemporain du monument. ? grand'peine, sur le livre ouvert, nous avons pu, il y a quelques ann?es, d?couvrir les fragments d'une inscription peinte.
Les colonnettes et chapiteaux de la claire-voie, son encadrement et les fen?tres, ?taient color?s; sur les murs des salles recouverts d'enduits, nous avons pu constater des traces de peintures de deux ?poques . Derri?re le portique du rez-de-chauss?e ?tait une place ayant toujours servi de march?; autrefois on ne pouvait y arriver qu'en passant sous les arcades du rez-de-chauss?e.
C'est ce que nous avons essay? de faire en tra?ant la fig. 5, qui donne, en A, le plan du rez de-chauss?e d'un ?difice municipal, et en B le plan du premier ?tage. Sous le portique ant?rieur C, ? droite et ? gauche, montent deux rampes qui arrivent au vestibule D, pr?c?d? de la loge E. On entre ? rez-de-chauss?e, sous les vo?tes du vestibule, dans les prisons F du beffroi, et par les portes C dans les salles H destin?es ? des services journaliers. Au premier ?tage, du vestibule D on p?n?tre dans la pi?ce I situ?e sous le beffroi, et de l? dans une premi?re salle K servant de vestibule aux deux grandes salles L, largement ?clair?es par les fenestrages M.
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