Read Ebook: Légendes et curiosités des métiers by S Billot Paul
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Ebook has 1508 lines and 157791 words, and 31 pages
... le long de l'ann?e, J'ay ma volunt? ordonn?e, Comme s?avez, ? mon moulin, O? plus que nul de m?re n?e, J'ay souvent la trousse donn?e ? Gaultier, Guillaume et Colin. Et ne s?ay de chanvre ou de lin, De bled valant plus d'un carlin, Pour la doubte des adventures. Ostant ung petit picotin, Je pris de soir et de matin; Tousjours d'un sac doubles moutures. Somme de toutes cr?atures Pour suporter mes forfaictures. Tout m'estoit bon: bran et farine.
Malgr? ces aveux, sa contrition ?tant assez douteuse, le meunier aurait ?t? en enfer si Lucifer n'avait envoy?, pour prendre son ?me, un diable inexp?riment? qui croit qu'elle sort par le fondement; c'est l? qu'il se poste, tenant un sac ouvert, et d?s qu'il y tombe quelque chose il se h?te de l'emporter. Ce que c'?tait, on le devine; Lucifer se bouche le nez et se met fort en col?re contre le diable maladroit.
Tous les meuniers n'avaient pas la m?me chance. Quand la sainte Vierge descendit aux enfers elle vit, d'apr?s la l?gende de l'Ukraine, des barres en fer install?es au-dessus du feu et beaucoup d'?mes coupables qui ?taient suspendues par les jambes ? ces barres, et avaient de grandes meules attach?es ? leur cou, et les diables attisaient le feu au-dessous d'eux avec des soufflets. Et la sainte Vierge dit: <
On raconte chez les Petits-Russiens que l'aubergiste et le meunier se rencontr?rent en enfer: < Si les meuniers ne devenaient pas de petits saints, dignes d'entrer au ciel sans passer par le purgatoire, ce n'?tait pas la faute des avertissements d'en haut. Parfois le diable en emportait un, et en leur qualit? de prot?g?s de saint Martin, ils avaient seuls le privil?ge de voir leurs pr?d?cesseurs accomplir leur p?nitence posthume. En Berry, deux longues files de fant?mes, ? genoux, la torche au poing et rev?tus de sacs enfarin?s surgissent soudainement ? droite et ? gauche du sentier que suit le passant, et l'accompagnent silencieusement jusqu'aux derni?res limites de la plaine, en se tra?nant sur les genoux et en lui jetant sans cesse au visage une farine ?cre et caustique. Les riverains de l'Igneraie pr?tendent que ce sont les ?mes p?nitentes de tous les meuniers malversants qui, depuis l'invention des moulins, ont exerc? leur industrie sur les bords de cette petite rivi?re. En Basse-Bretagne, les meuniers ne sont pas aussi estim?s que les laboureurs; ils ne se marient pas ais?ment avec les filles de fermiers; on les accuse d'?tre libertins et gourmands. Des cr?pes et du beurre, bonnes choses.--Et un brin de chaque sac de farine;--Et les jolies filles pareillement. Ce sont eux qui passent pour ?tre les auteurs des chansons grivoises et de celles qui offrent des traits piquants d'actualit?. Le meunier, dit M. de la Villemarqu?, traverse les villes, les bourgs, les villages, il visite le pauvre et le riche; il se trouve aux foires et aux march?s; il apprend les nouvelles, il les rime et les chante en cheminant, et sa chanson, r?p?t?e par les mendiants, les porte bient?t d'un bout de la Bretagne ? l'autre. Meunier, meunier, voleur de bl?, Il aime les grand sacs; Il ne veut pas moudre les petits: Le diable l'emportera. Le mauvais renom des meuniers s'?tendait jusqu'? leurs b?tes: Du cheval du meunier,--Du porc du boulanger.--Des filles de l'aubergiste,--Ne t'approche jamais. Autrefois, dans le Bocage normand, ceux chez qui les gar?ons meuniers venaient prendre ou rapporter la moul?e, leur offraient des oeufs de P?ques. La m?me coutume existait dans l'Yonne. Il y a une trentaine d'ann?es quand ils arrivaient, grimp?s sur leurs ?nes, dans la ville de Saint-Malo, ils faisaient leur tourn?e ? travers les rues, frappant aux portes un nombre de coups de marteau correspondant ? l'?tage habit? par leurs clients. La croyance populaire attribue aux meuniers une sorte de puissance occulte, et elle les range au nombre des corps d'?tat qui fournissent des adeptes ? la sorcellerie ou exercent la m?decine empirique par un privil?ge attach? ? la profession. Il en est que l'on va secr?tement consulter pour savoir comment se rendre au sabbat, retrouver des objets perdus ou se procurer des charmes. D'autres peuvent jeter des sorts ? ceux qui leur d?plaisent et se venger, m?me ? distance. Les meuniers n'ont pas, en g?n?ral, de r?pugnance ? travailler le dimanche; mais, comme d'autres artisans, ils observent certains jours, en raison de pr?jug?s s?culaires: en Belgique, ils sont persuad?s qu'il leur arriverait quelque malheur s'ils mettaient leur usine en mouvement pendant la f?te de sainte Catherine , la patronne des m?tiers o? l'on fait tourner la roue; ? Li?ge, ils observent le jour de Sainte-Gertrude; aux environs d'Autun, tous les moulins ?tablis sur les cours d'eau de la ceinture du Beuvray, s'arr?tent le 11 novembre en l'honneur de saint Martin: Un meunier ayant laiss? tourner sa roue en ce jour sacr?, subit de telles avaries que personne depuis n'a os? l'imiter. Le moulin partageait autrefois avec le lavoir et le four le privil?ge d'?tre un des endroits o? les femmes bavardaient le plus volontiers; on dit encore en Bretagne: < Aux moulins se rattachent des superstitions et des coutumes dans lesquels les meuniers jouent un r?le. En Ukraine, quand ils installent leur meule, ils prononcent cette formule: < Dans le nord de la France, lorsqu'il arrive un d?c?s chez un meunier, le moulin est mis en deuil, c'est-?-dire les ailes plac?es en croix, et elles restent ainsi jusqu'au moment de l'inhumation; en Vend?e, les ailes sont en croix de Saint-Andr?; s'il s'agit d'un mariage ou d'une naissance, un bouquet est attach? au haut; dans les environs de Cassel, le jour de la f?te patronale et de celui du bapt?me d'un enfant de meunier, les ailes sont dispos?es de mani?re ? former un trifolium. En ?cosse, c'?tait l'usage de coucher sur la tr?mie la personne qui entrait pour la premi?re fois dans un moulin. En ?cosse, on croyait qu'en jetant dans le canal de la terre emprunt?e ? un cimeti?re on pouvait arr?ter les roues. Dans le m?me pays, on raconte que les fairies viennent la nuit se servir des moulins; pour les emp?cher, on a soin d'enlever quelques pi?ces ou bien d'attacher un caillou rond sur l'essieu. Mais on ne prenait pas toujours ces pr?cautions, parce que les meuniers ?taient parsuad?s que la plus petite quantit? de la farine des fairies leur portait chance; si la nuit, ils les entendaient moudre, ils ne manquaient pas le matin de ramasser la farine qu'elles avaient laiss?e. Un meunier, apr?s avoir pris des mesures pour emp?cher le moulin de tourner, se mit en observation. ? minuit, les fairies arriv?rent, et ne purent r?ussir ? moudre. Le meunier, voyant qu'elles s'en allaient, sortit de sa cachette et mit la machine en mouvement. Quand elles eurent moulu, elles lui donn?rent un peu de farine, en lui disant de la placer aux quatre coins du coffre, et que de longtemps il ne serait vide. Les moulins du nord de l'Angleterre sont fr?quent?s par une sorte de lutin appel? Killmoulis; il n'a pas de bouche, mais est pourvu d'un grand nez; il porte le plus grand int?r?t aux moulins et aux meuniers; quand un malheur les menace, il pleure comme un enfant; il est tr?s friand de viande de porc, et on lui adresse cette petite formulette: < En Hollande, les moulins ont un autre esprit, le Kaboutermannekin, dont le caract?re est bienveillant; lorsque la meule ?tait avari?e, le meunier n'avait qu'? la placer la nuit devant le moulin, en ayant soin de mettre ? c?t? un morceau de pain, du beurre et un verre de bi?re; le lendemain, il ?tait certain de la trouver bien r?par?e. Dans le nord de l'?cosse, le Kelpie ou cheval d'eau lutin hantait aussi les moulins; un meunier, ennuy? des visites de l'un d'eux, enferma la nuit son cochon dans le moulin; quand celui-ci vit le Kelpie, il se pr?cipita sur lui et lui fit peur. La nuit suivante, le lutin frappa ? la fen?tre du meunier et lui demanda s'il y aurait encore quelqu'un au moulin.--Oui, r?pondit le meunier, et il y sera toujours. Le Kelpie ne revint plus. Le Brollachan ?tait un monstre qui avait deux yeux et une bouche et ne pouvait dire que deux mots: Moi et toi; un jour qu'il ?tait ?tendu le long du feu, le gar?on du moulin y jeta un morceau de tourbe fra?che qui br?la le lutin. Il se mit ? g?mir, et sa m?re arriva en lui demandant: Qui est-ce qui t'a br?l?? Le Brollachan ne sut que r?pondre: Moi. Sa m?re r?pondit: Si c'?tait un autre, je me serais veng?e. Le gar?on de moulin renversa sur lui le vase ? mesurer la farine et se blottit de fa?on ? ressembler le plus possible ? un sac. Il n'eut aucun mal, et le lutin et sa m?re quitt?rent le moulin. Approchez, jeunes et vieux, Dont les femmes laides, jolies, Au caract?re vicieux, Ont besoin d'?tre repolies. Femme qui, du soir au matin Se bat, boit, jure et caquette. Amenez-la dans mon moulin. Et je vous la rendrai parfaite. Il est vraisemblable que si le meunier tient si peu de place dans la satire moderne, c'est qu'il a cess?, dans les villes tout au moins, d'?tre en contact direct avec les consommateurs, et qu'on ne comprendrait plus facilement comme autrefois, les allusions qui seraient faites ? la meunerie. Ce sont meusniers, sans dire gare. ? cheval dessus leurs mulets, Qui viennent desus vingt colets, Canons, manteaux, chemises, bottes. De faire rejaillir des crottes; Ils enragent dans leur peau Que l'on dit: Meusnier ? l'anneau! De grands malheurs, par cy par l?. Sont arrivez de tout cela. Car les meusniers, dans leur col?re, Jo?oient tous les jours ? pis faire: D?s qu'un enfant les appelloit. Monsieur le Meusnier le sangloit: Puis se sauvoit de ru? en ru?. En courant ? bride abattu?. Le p?re de l'enfant sangl? Sortoit assez souvent, troubl?. Et sa femme, toute en furie En vouloit faire boucherie... Eux aussi par juste vengeance Faisoient souvent jeuner la panse. Retenoient d'un esprit malin La farine un mois au moulin. Ou prenoient la double mesure Pour paiement de leur mouture. Celuy-ci s'excusoit souvent Qu'il ne faisoit pas assez vent: Et cet autre en faisant grimace Que la rivi?re estoit trop basse. Pour finir tous ces accidents Nos Conseillers et Presidens Renouvellerent leurs d?fenses Contre de telles insolences; Et ce n'est plus que rarement Qu'on leur fait ce compliment. Dont mesme ils ne font plus que rire Quand on s'avise de leur dire, Car le temps, qui met tout ? bout, Leur a fait bien oublier tout. J'aurai l'?ne et le bat, et le sac et le bl?. J'aurai le traintrin du joli meunier. Ah! mon moulin tournera,--Dig,--Ah! mon moulin va. Parmi ces chansons, il en est peu qui soient v?ritablement satiriques et qui reprochent aux meuniers, comme les dictons et les proverbes, les larcins professionnels. Elles les repr?sentent plut?t comme des gens libertins, capables, comme le meunier de Pontaro de la ballade bretonne, d'enlever les filles et de les retenir au moulin, ou bien d'essayer par ruse de les mettre ? mal, comme le meunier d'Arleux, h?ros d'un ancien fabliau. Plus g?n?ralement elles parlent de leur galanterie: la plus r?pandue en France est celle o?, pendant que < La chanson qui suit a ?t? recueillie dans le Bas-Poitou par Bujeaud; c'est la l?gende, versifi?e par quelque po?te rustique d'une meuni?re, qui avait fait de son moulin une sorte de tour de Nesle: En r'venant de Saint-Jean-d'Mont. On passe par un village, Qui avait un moulin ? vent Qui faisait farine ? tout vent. Dedans ce moulin l'y avait Une tant jolie meuni?re Qui appelait les passants: Entrez dans mon moulin ? vent. Un jour un messieu passa, Un messieu ? belle mine, Qui dit s'appeler Satan, Entre dans le moulin ? vent. Depuis ce jour on voyait Le moulin tourner sans cesse: La farine et le froment Abondaient au moulin ? vent. Puis un beau jour on vit r'passer Le messieu ? belle mine, Et t?t un grand coup de vent Emporta le moulin ? vent. En g?n?ral les meuniers qui ont affaire au diable s'en tirent ? meilleur compte. Dans un r?cit de la Haute-Bretagne, le diable, qui a fait march? avec des meuniers pour la fourniture de la farine de l'enfer, vient ? un des moulins: le meunier, Pierre-le-Dr?le, lui dit que ses meules auraient besoin d'?tre r?par?es. Pendant que le diable est fourr? dessous et occup? ? les repiquer, le meunier laisse tomber la meule sur lui, et ne le d?livre qu'apr?s lui avoir fait signer un ?crit par lequel il renonce au pacte conclu auparavant. Quand Pierre-le-Dr?le est mort, il se pr?sente ? la porte de l'enfer, et le diable ne veut pas le recevoir, de peur d'?tre encore moulu, disant qu'au surplus il y a en enfer assez de gens de son m?tier. Les meuniers sont, au reste, au premier rang des artisans qui, gr?ce ? leur esprit ing?nieux, viennent ? bout d'entreprises que ne peuvent mener ? bien des gens de condition plus relev?e. Les contes les repr?sentent comme plus subtils que les pr?tres eux-m?mes. L'un d'eux, dont la donn?e se retrouve dans un fabliau du moyen ?ge, l'?v?que meunier, se raconte encore dans beaucoup de pays de France: dans le sud-ouest, c'est lui qui doit r?pondre aux questions que lui posera son ?v?que, r?soudre des ?nigmes, et aller le voir ni ? pied ni ? cheval, ni m?me v?tu. Un meunier vient ? son secours, b?te son mulet, se met tout nu et s'enveloppe dans un filet, de sorte qu'il remplit ces conditions impos?es; il r?sout ensuite les questions, et lorsque l'?v?que lui demande finalement de lui dire ce qu'il pense, il r?pond: Vous pensez au cur? et non pas au meunier qui vous parle. L'?v?que est si ravi, qu'il fait du meunier un cur?. En Bretagne, l'abb? de Sans-Souci, qui devait r?soudre, sous peine de vie, des ?nigmes pos?es par le roi, est tir? d'affaire par un de ses meuniers, auquel il promet la propri?t? de son moulin. Le meunier prit l'habit de Sans-Souci et vint trouver le roi, qui lui demanda combien pesait la terre.--Sire, ?tez les pierres qui sont dessus, et je vous le dirai.--Dis-moi ce que je vaux?--Le bon Dieu a ?t? vendu 30 deniers, en vous mettant ? 29, je ne vous fais pas tort.--Dis-moi ce que je pense?--Vous pensez parler ? l'abb? Sans-Souci, et vous parlez ? l'un de ses meuniers. C'est aussi un meunier qui est le h?ros d'un conte anglais, qui pr?sente plusieurs points de ressemblance avec la c?l?bre dispute entre Panurge et l'?cossais. Voyant un ?colier embarrass? pour r?pondre ? un professeur ?tranger qui devait lui faire subir son examen par signes, il lui propose de changer d'habits et d'aller ? sa place. L'?tranger tire une pomme de sa poche et la tient ? la main en l'?tendant vers le meunier; celui-ci prend une cro?te de pain dans sa poche et la pr?sente de la m?me mani?re; alors le professeur remet la pomme dans sa poche et ?tend un doigt vers le meunier; celui-ci lui en montre deux; le professeur ?tend trois doigts et le meunier lui pr?sente son poing ferm?. Le professeur donne le prix au meunier, et il explique ? l'assistance que ses questions ont parfaitement ?t? r?solues par le candidat. Pr?s de Vufflens-la-Ville , sur les bords de la Venosge, se trouve un moulin qu'on appelle le Moulin d'Amour. Autrefois, le fils du seigneur de Cossonay, petite ville des environs, tomba amoureux de la fille de son meunier et demanda ? son p?re la permission de l'?pouser. Le seigneur de Cossonay fit une r?ponse n?gative et irr?vocable. Alors, le jeune homme quitta le ch?teau, renon?a ? son titre, et se fit meunier pour ?pouser sa belle. Il l'?pousa en effet, et v?cut longtemps heureux avec elle dans le moulin appel? depuis Moulin d'Amour. SOURCES LES BOULANGERS Autrefois le peuple n'?tait gu?re charitable pour les gens des m?tiers; ceux dont il pouvait le moins se passer, qui lui rendaient presque quotidiennement des services, et auxquels il devait donner souvent de l'argent, ?taient de sa part l'objet d'imputations de toutes sortes. Exag?rant les d?fauts ou les m?faits de quelques-uns, il faisait volontiers rejaillir sur la corporation enti?re des reproches qui n'?taient m?rit?s que par un petit nombre. Les meuniers, les tailleurs et les boulangers, plac?s au premier rang des artisans auxquels chacun avait affaire dans la pratique ordinaire de la vie, ?taient aussi tr?s particuli?rement vis?s par les allusions blessantes, les dictons malveillants, m?prisants ou moqueurs. Un proverbe hollandais pr?tend que cent boulangers, cent meuniers et cent tailleurs font trois cents voleurs: il est vraisemblablement ancien: au moyen ?ge on disait que si l'on mettait ensemble trois personnes de m?tiers mal not?s, la premi?re qui en sortirait serait ? coup sur un boulanger. AUDIN, savetier. Je me plains fort des boulenjers Qui font si petit pain. AUDETTE C'est pour croistre leur butin, Et leur estat faire braguer Et pour leurs filles marier. LE VIGNERON Or, par le vray Dieu, j'ai grand fain De voir le bled ? bon march?. J'ay regard? et remarch? La fa?on de nos boulangiers Qui vont, faignant estre estrangiers, Au devant des bledz qu'on amaine; Que pleust ? Dieu qu'en male estraine Feussent entrez! Quant les acheptent, Ils vont daguynant et puis guectent S'on les regarde ou pr?s ou loing. Ha! par ma foy, il est besoing Qu'on y mette bonne police... Mais quoy c'est faulte de justice. Tous les jours le pain appetice Et n'est labour? bien ne beau. PEUPLE FRAN?OIS Il dict vray, et ne sent que l'eau, De quoi le peuple est desplaisant. LE VIGNERON
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