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Read Ebook: L'Illustration No. 3696 27 Décembre 1913 by Various

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Ebook has 148 lines and 17128 words, and 3 pages

L'Illustration, No. 3696, 27 D?cembre 1913

L'?ch?ance du 31 d?cembre ?tant une des plus importantes de l'ann?e, nous insistons de nouveau tr?s vivement aupr?s de ceux de nos lecteurs dont l'abonnement expire ? cette date, et qui ne l'ont pas encore renouvel?, pour qu'ils veuillent bien nous adresser, dans le plus bref d?lai, leur souscription pour 1914; ils ?viteront ainsi tout retard dans la r?ception des prochains num?ros.

SUPPL?MENTS DE TH??TRE

COURRIER DE PARIS

UNE OEUVRE V?CUE

HENRI LAVEDAN.

<>

Il n'est, au premier acte, pas un spectateur qui ne souhaite que la jeune mari?e s'?vade, f?t-ce en sa robe blanche, de l'union sans amour ? laquelle on l'a pouss?e et parte, avec celui que son coeur a ?lu, vers la belle aventure; et, au second acte, si la vieille grand-m?re, recevant les jeunes gens qu'elle croit ?tre d?j?, l'un comme l'autre, ses petits-enfants, b?nit leur amour, n'est-ce pas la faute, uniquement, des circonstances, n'est-elle pas tromp?e en toute bonne foi,--si bien qu'au troisi?me acte, alors qu'elle d?couvre l'involontaire supercherie en m?me temps qu'elle apprend que tout va ?tre r?par?, elle ne peut garder longtemps rancune ? sa petite-fille... On a uni, dans les enthousiastes applaudissements adress?s aux auteurs et ? cette alerte doyenne de nos com?diennes, les autres interpr?tes au premier rang desquels Mlle Madeleine L?ly, MM. Victor Boucher et Capellani.

LA <> A ROME

Rome, 21 d?cembre 1913.

Florence a vu partir hier sa noble h?tesse. Apr?s un court s?jour dans la jolie ville toscane, Monna Lisa a ?t? de nouveau mise entre deux morceaux de velours rouge, puis elle a pris le chemin de Rome.

Ce n'?tait plus en contrebande qu'elle voyageait, mais bien comme une reine. Pour remplacer le coffre de bois blanc de Perugia on avait confectionn? pour elle une ravissante caissette de noyer, bien capitonn?e, o? elle ne risquait pas de s'ab?mer. Monna Lisa avait sa garde d'honneur, compos?e de M. Corrado Ricci, directeur g?n?ral des Beaux-Arts, de M. Poggi, directeur de la Galerie des Offices, et de plusieurs inspecteurs de police. Tout le long du trajet, le convoi re?ut les honneurs qu'on prodigue ? un train royal. Des carabiniers ? toutes les stations et, dans le train, des agents en bourgeois veillaient ? la s?curit? de la belle voyageuse.

A l'arriv?e ? Rome, hier, M. Casaglia, chef de cabinet du ministre de l'Instruction publique, attendait ? la gare pour recevoir officiellement le pr?cieux colis que portait M. Ricci lui-m?me. En passant ? l'octroi, un douanier voulut ouvrir la caisse. <<--Cela ne paie pas de droits>>, lui r?pondit-on. <<--C'est un objet sans valeur!>> s'?cria un journaliste.

La foule, apprenant l'?v?nement, se pressait ? la sortie. De tous c?t?s, l'on criait: <<--Qui est arriv??--Monna Lisa!>> Le public restait bouche b?e, quand il s'apercevait que tous ces honneurs s'adressaient ? un simple coffret de noyer.

Apr?s le d?part du roi, c'est un long d?fil? de d?put?s, de s?nateurs, de hautes personnalit?s qui viennent contempler le tableau tant vant?.

M. Leprieur, en effet, a proc?d? avant la remise du tableau ? un examen minutieux de la Joconde ? un point de vue tr?s prosa?que mais dont le r?sultat est des plus int?ressants. Il prit force mesures, v?rifia de nombreux signes particuliers qu'il avait not?s dans l'oeuvre de L?onard de Vinci, et toutes ses constatations co?ncid?rent exactement avec celles qui avaient ?t? faites au Louvre. Il existe d'ailleurs un dossier cachet?, d?pos? chez un notaire parisien, qui contient toutes les annotations faites sur les particularit?s du tableau. D?s que Monna Lisa aura r?int?gr? le mus?e, on ouvrira ce dossier et l'on proc?dera ? une derni?re v?rification qui aura pour cons?quence, c'est bien certain, de dissiper les doutes des sceptiques les plus endurcis.

M. Credaro prend la parole et, s'adressant ? M. Barr?re, il lui dit combien la nation italienne est heureuse de pouvoir restituer ? la nation fran?aise, qui donna l'hospitalit? et prodigua les honneurs au Vinci, fils illustre de l'Italie, dans les derni?res ann?es de sa vie, le pr?cieux tableau enlev? aux glorieuses salles du Louvre. <>

M. Camille Barr?re prit ? son tour la parole. Assez ?mu, l'ambassadeur, dans une brillante improvisation, exprima ? M. Credaro les sentiments de reconnaissance de la France pour les proc?d?s si spontan?ment amicaux du gouvernement italien, et sa joie de recouvrer enfin le chef-d'oeuvre d'un homme dont le g?nie universel a ?largi les bornes de l'intelligence humaine.

On lit ensuite l'acte de consignation du tableau au gouvernement fran?ais, qui est sign? par MM. Credaro, di San Giuliano et Barr?re, et par MM. Vicini, Besnard, Ricci et Poggi comme t?moins.

Quelques minutes apr?s, Monna Lisa entre au palais Farn?se et prend place dans la galerie des Carrache. La premi?re visite qu'elle y re?oit est celle de S. M. la reine Marguerite, qui, pendant pr?s d'une heure, s'entretient avec l'ambassadrice et ses quelques invit?es. Vers 3 heures, tous les membres du corps diplomatique, les personnalit?s de la colonie fran?aise et les notabilit?s romaines remplissent les salons de l'ambassade d'un public d'?lite, heureux de pouvoir contempler la belle oeuvre du grand ma?tre florentin.

ROBERT VAUCHER.

DEUX PHOTOGRAPHIES GRANDEUR NATURE PERMETTANT D'IDENTIFIER LA JOCONDE

LES GARDIENS ALLEMANDS DU BOSPHORE

Il faut le reconna?tre, la diplomatie allemande ? Constantinople continue de l'emporter sur toutes les diplomaties de l'Europe. Par son activit? inlassable, par son habilet? souple et soutenue, par son opini?tret? que rien ne rebute, elle vient de r?aliser un nouveau succ?s d'influence, mais cette fois un succ?s tellement exceptionnel, tellement impr?vu, apr?s les d?ceptions de la guerre, et tellement mena?ant aussi pour tout ce qui n'est ni allemand ni turc, qu'elle en est comme un peu ?mue elle-m?me et qu'elle s'efforce, par des commentaires officieux, d'en att?nuer la port?e. Les troupes turques, pr?par?es ? l'allemande avant leurs d?sastres, re?oivent ? nouveau, pour pr?sider ? leur r?organisation, des instructeurs allemands. Mais quels instructeurs! C'est toute une mission militaire formidable, telle qu'on n'en vit jamais une semblable dans l'empire d'Osman. Un g?n?ral chef de corps, un g?n?ral major et cinquante officiers sont envoy?s ? Constantinople. Et cela ne serait rien encore si le g?n?ral chef de corps ne recevait un commandement effectif, s'il n'?tait mis ? la t?te des troupes m?mes qui, en cas de guerre, d?fendraient la capitale. En d'autres termes, le g?n?ral von Sanders, devenu le chef du 1er corps d'arm?e, se voit attribuer, par cet emploi, la garde du Bosphore.

L'?v?nement est grave, <>. L'Europe s'est inqui?t?e tout de suite. Mais la Russie devait plus particuli?rement et plus violemment s'?mouvoir. Il ne faut pas oublier en effet que le Bosphore est pour la Russie m?ridionale la seule voie maritime qui la relie au monde. C'est par cet ?troit couloir qu'elle achemine la plus grande partie de ses exportations. Un ?tat-major ?tranger ma?tre des forces militaires de Constantinople, c'est la Russie embouteill?e dans la mer Noire. C'est la clef de la M?diterran?e remise entre des mains allemandes... Contre cette situation, la Russie a protest? aupr?s du grand vizir, le 13 d?cembre dernier. Les deux autres puissances de la Triple Entente se sont associ?es ? sa <> sur les attributions r?serv?es ? la mission allemande. Le grand vizir a r?pondu aux ambassadeurs que les attributions du g?n?ral allemand ne s'?tendraient pas ? la d?fense des D?troits, affirmation diplomatique que contredit, sur le terrain des r?alit?s, la nature m?me de l'emploi attribu? au g?n?ral Liman von Sanders. La Russie ne para?t pas devoir se contenter de cette d?claration et la discussion reste ouverte.

... Pendant ce temps, la mission s'installe ? Constantinople. Elle y est arriv?e, le 14, habilement, en appareil modeste. Le g?n?ral von Sanders et ses officiers portaient la petite tenue des officiers turcs de leur grade, et l'ambassade allemande n'?tait pas ? la gare. Apr?s avoir ?t? pr?sent? au grand vizir et re?u par le sultan, le g?n?ral von Sanders a pris le commandement du 1er corps d'arm?e; et le vendredi 19 d?cembre les nouvelles autorit?s militaires allemandes de la capitale ottomane assistaient au Selamlik.

... deux et trois heures durant, pendant que le Grand Couturier attend l'inspiration qui ne vient pas toujours... Et c'est l'attente patiente, les bras nus et lev?s, tandis que les ciseaux coupent et taillent dans les b?tis de toile, tandis qu'on ?pingle, qu'on drape, qu'on d?coud, qu'on fait et qu'on d?fait autour de vous ces premi?res et incertaines <> de ce qui doit ?tre une merveille de robe, mieux qu'une robe: un r?ve, un souffle, un rien adorable,--et co?teux... que d'autres porteront...

Les plus sages voudraient devenir vendeuses. Mais, pour ?tre vendeuse, chez le Grand Couturier, il faut parler anglais. Alors, elles vont chez Berlitz, le soir, en attendant qu'un hasard heureux leur permette de passer la Manche. Les plus disgraci?es aspirent ? ?tre employ?es aux manutentions. Les plus folles r?vent de th??tre et font des ch?teaux en Espagne... Et la venue d'une cliente interrompt tous ces papotages, toutes ces esp?rances:

--Mesdemoiselles, voulez-vous montrer les robes du soir...

Et la th?orie des mannequins, soudain rev?tus de brocatelles, de satins, de soies, de velours, arrive en tanguant, pour <>... C'est la plus jeune d'entre elles, et la plus sage qui passe en premier. Ainsi le veut la tradition, dans certaines maisons... ?a porte bonheur...

Alors, derri?re elle, elles se mettent ? d?filer. Et chacune, ? part soi, r?ve vaguement au jour bienheureux o? elle viendra pour son propre compte chez le Grand Couturier, et, bien au chaud dans ses fourrures qui seront ? elle, ce jour-l?, demandera, comme la riche cliente devant qui elle passe et qui la regarde, d?daigneuse et difficile, demandera au patron d'hier, au Grand Couturier soudain respectueux et attentif, qu'on veuille bien faire passer devant elle ces demoiselles, avec les plus r?centes cr?ations...

?MILE HENRIOT

UN GRAND MARIAGE AM?RICAIN

Le mardi 25 novembre, M. Woodrow Wilson, pr?sident de la R?publique des Etats-Unis, mariait sa seconde fille, miss Jessie Wilson, ? M. Francis Bowes Sayre, professeur de l'Universit?,--comme le pr?sident lui-m?me.

Ce fut une c?r?monie aust?re. Pas d'uniformes. Et les membres du corps diplomatique qu'il avait bien fallu se r?signer ? convier, quoi qu'en d?t souffrir la modestie, avaient ?t? pri?s de venir eux-m?mes dans le plus simple appareil: pas de broderies, pas d'ordres, pas de chamarres! Quelle le?on s?v?re pour les prodigues milliardaires et toutes leurs folies!

Mais la photographie que nous reproduisons, et qui montre les jeunes ?poux au milieu de leurs parents, de leurs demoiselles et gar?ons d'honneur, semble r?v?ler encore une autre preuve de l'esprit de renoncement qui anime et guide le successeur de M. Taft ? la Maison Blanche. Car enfin, dans ce pays o?, au dire de juges tr?s comp?tents, les beaut?s f?minines abondent, pullulent, on est un peu d??u de ne pas les voir, ? ce mariage, malgr? tout illustre, repr?sent?es dans l'entourage imm?diat de la mari?e par des exemplaires plus convaincants,--non plus d'ailleurs que l'?l?gance virile anglo-saxonne ne l'est dans l'assistance masculine. Le pr?sident Wilson doit ?tre d?cid?ment un asc?te.

AVIATEURS ESPAGNOLS BLESS?S EN GUERRE

Les Espagnols, appliqu?s dans leur zone, comme nous dans la n?tre, ? poursuivre leur oeuvre d'occupation et de pacification, ont ?tabli, ? T?touan, un parc d'aviation fort bien install?, comme on en peut juger par la photographie qui en fut prise pr?cis?ment par l'un des officiers aviateurs.

Or, r?cemment, un de leurs a?roplanes faillit bien tomber aux mains des Arabes. C'est presque un miracle s'il put ?chapper ? leurs coups.

Deux officiers le montaient, ayant pour mission d'aller op?rer une reconnaissance dans les environs de la place. Tr?s audacieusement, ils se tenaient ? une faible hauteur, afin, sans doute, de pouvoir proc?der ? des constatations plus pr?cises, et ne soup?onnant pas qu'ils pouvaient ?tre expos?s ? quelque surprise. Or, ils avaient ?t? aper?us par une troupe ennemie parfaitement embusqu?e.

Des balles siffl?rent autour d'eux, dont ils entendirent le choc mat contre les ailes. Eux-m?mes furent atteints, l'observateur, le capitaine Barreiro, tr?s gri?vement, au ventre et ? la poitrine.

L'?nergique officier fit montre d'un courage surhumain. Encourageant son compagnon, il l'exhortait ? acc?l?rer sa marche, afin de gagner en h?te le camp, ?loign? d'une vingtaine de kilom?tres.

En quelques tours d'h?lice, d'ailleurs, ils avaient ?t? hors de la port?e de cette fusillade meurtri?re.

Enfin, ils purent atterrir. Mais le capitaine Barreiro, ?puis? par tout le sang qu'il avait perdu et les efforts qu'il avait faits, semblait mort. On eut beaucoup de peine ? le ranimer.

On se livra ? un examen minutieux de l'appareil. Les si?ges qu'occupaient les deux aviateurs ruisselaient de sang, et des traces de coups de feu se constataient en divers endroits; les Arabes s'?taient montr?s excellents et s?rs tireurs. C'est la premi?re fois, croyons-nous, que des officiers sont ainsi bless?s en action de guerre. Aussi le roi Alphonse a-t-il tenu ? r?compenser sans d?lai ces deux vaillants soldats.

LE ROI CONSTANTIN DE GR?CE EN FAMILLE

A la gauche du roi est la princesse H?l?ne, sa fille a?n?e, ?g?e de dix-sept ans. Le second fils du roi, le prince Alexandre, ?g? de vingt ans, est assis ? c?t? de sa soeur et a pour voisin de gauche son fr?re Paul , un gar?onnet de douze ans qui porte, ? la mode anglaise, tr?s en faveur ? la cour d'Ath?nes, le petit veston et le col d'Eton. A la droite de la reine est le prince Georges, le diadoque, h?ritier de la couronne. Il a vingt-trois ans et a fait, aux c?t?s de son p?re, les deux campagnes. Il fut, de plus, au printemps de cette ann?e, charg? d'une mission en Epire o? la population lui fit le plus ?mouvant accueil. Sa jeune soeur, la princesse Ir?ne, qui f?tera en f?vrier prochain son dixi?me anniversaire, est au bout de la table.

L'?LECTRICIT? A BORD DES AUTOMOBILES

Le dernier Salon de l'Automobile a r?v?l? ? ses visiteurs un fait nouveau: la prise de possession de la voiture par l'?lectricit?.

D?sormais, en effet, une automobile qui se pique de modernisme ne tol?re plus que, la nuit, la route soit ?clair?e devant elle autrement que par l'?lectricit?. Elle ne souffre plus qu'on lance son moteur ? la manivelle; elle le veut mis en marche ? l'?lectricit?. C'est l'?lectricit? qui actionne son avertisseur; qui demain fera mouvoir la pompe d'air pour les pneumatiques, voire les glaces de la limousine; qui embrayera, freinera et op?rera les changements de vitesses. Voil? donc bien du nouveau!

L'?lectricit? apporte ? l'automobile le premier bienfait d'un ?clairage quasi parfait. Je ne vanterai pas longuement les avantages de l'?clairage radieux. Un coup de pouce, et l'on a de la lumi?re, de la lumi?re au point pr?cis o? on la d?sire! Un coup de pouce, et tout retombe dans les t?n?bres! Plus d'allumettes, plus de flamme et de fum?e, plus de liquides sales, plus de pr?paratifs, et par contre, vraiment, on a le soleil la nuit!

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