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Read Ebook: Le Bossu: Aventures de Cape et d'Épée. Volume 3 by F Val Paul

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Ebook has 329 lines and 9393 words, and 7 pages

t dans la rue du Chantre.

--C'est fait, dit Passepoil.

--Oui bien, fit Cocardasse en se grattant l'oreille; mais il y a deux chaises... que penses-tu de cela, toi?

--Abondance de biens ne nuit pas! d?cida Passepoil; je n'ai jamais ?t? en chaise...

--Ni moi non plus!

--Nous nous ferons porter ? tour de r?le pour revenir ? l'h?tel.

--R?gl?!... Troisi?mement: Vous vous introduirez dans la maison...

--Nous y sommes.

--Dans la maison, il y a une jeune fille...

--Tiens, mon noble ami! s'?cria Passepoil: regarde!... me voil? tout tremblant...

--Et tout bl?me!... qu'as-tu donc?

--Rien que pour entendre parler de ce sexe auquel je dois tous mes malheurs.

Cocardasse lui frappa rudement sur l'?paule.

--Apapur! fit-il, mon bon, entre soi, on se doit des ?gards... chacun a ses petites faiblesses... mais si tu me romps encore les oreilles avec tes passions, sandi?ou! je te les coupe!

Passepoil ne releva point la faute de grammaire, et comprit bien qu'il s'agissait de ses oreilles. Il y tenait, bien qu'il les e?t longues et rouges.

--Tu n'as pas voulu que je m'assure si la jeune fille ?tait l?..., dit-il.

--Elle y est, r?pliqua Cocardasse; ?coute plut?t!

Un joyeux ?clat de rire se fit entendre dans la pi?ce voisine.

Fr?re Passepoil mit la main sur son coeur.

--Vous prendrez la jeune fille, poursuivit Cocardasse, ou plut?t vous la prierez poliment de monter dans la liti?re que vous ferez conduire au pavillon...

--Et vous n'emploierez la violence, ajouta Passepoil, que s'il n'y a pas moyen de faire autrement.

--C'est cela!... Et je dis que cinquante pistoles sont un bon prix pour une pareille besogne!

--Ce Gonzague est-il assez heureux! soupira tendrement Passepoil.

Cocardasse toucha la garde de sa rapi?re. Passepoil lui prit la main.

--Mon noble ami, dit-il, tue-moi tout de suite!... c'est la seule mani?re d'?teindre le feu qui me d?vore!... voil? mon sein!... perce-le du coup mortel!...

Le Gascon le regarda un instant d'un air de compassion profonde:

--P?caire! fit-il; ce que c'est que de nous!... Voici une bagasse qui n'emploiera pas une seule de ses cinquante pistoles ? jouer ou ? boire!

Le bruit redoubla dans la chambre voisine. Cocardasse et Passepoil tressaillirent, parce qu'une petite voix gr?le et stridente pronon?a tout haut derri?re eux:

--Il est temps!

Ils se retourn?rent vivement. Le bossu de l'h?tel de Gonzague ?tait debout aupr?s de la table et d?faisait tranquillement leurs paquets.

--Oh! oh! fit Cocardasse, par o? est-il pass? celui-l??

Passepoil s'?tait prudemment recul?.

Le bossu tendit une veste de livr?e ? Passepoil, une autre ? Cocardasse.

--Et vite! commanda-t-il sans ?lever la voix.

Ils h?sit?rent. Le Gascon surtout ne pouvait point se faire ? l'id?e d'endosser ces habits de laquais.

--Cap?d?bious! s'?cria-t-il, de quoi te m?les-tu, toi?

--Chut!... siffla le bossu; d?p?chez...

On entendit ? travers la porte la voix de dona Cruz qui disait:

--C'est parfait! Il ne manque plus que la liti?re!

--D?p?chez! r?p?ta imp?rieusement le bossu.

En m?me temps, il ?teignit la lampe.

La porte de la chambre d'Aurore s'ouvrit, jetant dans la salle basse une lueur vague.

Cocardasse et Passepoil se retir?rent derri?re la cage de l'escalier pour faire rapidement leur toilette.

Le bossu entr'ouvrit une des fen?tres donnant sur la rue du Chantre.

Un l?ger coup de sifflet retentit dans la nuit.

Une des liti?res s'?branla.

Les deux cam?ristes traversaient en ce moment la chambre ? t?tons. Le bossu leur ouvrit la porte.

--?tes-vous pr?ts? demanda-t-il tout bas.

--Nous sommes pr?ts, r?pondirent Cocardasse et Passepoil.

--A votre besogne!

Dona Cruz sortait de la chambre d'Aurore en disant:

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