bell notificationshomepageloginedit profileclubsdmBox

Read Ebook: L'Illustration No. 3252 24 Juin 1905 by Various

More about this book

Font size:

Background color:

Text color:

Add to tbrJar First Page Next Page

Ebook has 111 lines and 10614 words, and 3 pages

Les <>, sujets l?gitimes de tant de soucis et d'inqui?tudes, en France et ailleurs, semblent s'?loigner et l'on a lieu d'esp?rer qu'ils ne tarderont pas ? s'effacer.

P?RIL JAUNE

Sept officiers chinois, ayant d?j? pass? quatre ans ? l'acad?mie militaire de Wou-Chang, viennent de prendre du service en Allemagne. Trois d'entre eux sont attach?s au corps d'artillerie de campagne, en garnison ? Wesel, trois autres ? un r?giment de hussards, ? Dusseldorf, et le dernier sert dans le g?nie, ? Deutz.

Une photographie, tout ensemble pittoresque et documentaire, les a r?unis en un groupe d'un aspect tr?s suggestif. Sous leurs uniformes germaniques, ils ont vraiment belle tenue et l'air martial, ces fils du C?leste-Empire, ornement actuel de l'arm?e allemande, espoir de l'arm?e chinoise, et si, par le type, ils rappellent les officiers japonais, leur taille, sup?rieure ? celle des Nippons, leur donne peut-?tre plus de prestance militaire.

Ainsi donc, voici les Jaunes de Chine qui, ? l'exemple des Jaunes du Japon, s'initient ?troitement aux choses d'Occident et viennent apprendre en Europe l'art de r?sister aux Europ?ens et, au besoin, de les combattre. <>, a-t-on dit chez nous en mani?re de plaisanterie; on pourrait dire plus s?rieusement aujourd'hui: <>.

NOTRE GRAVURE HORS TEXTE

<>

Tableau de L?on Lhermitte.

Depuis deux ou trois ans, en effet, M. L?on Lhermitte a donn?, dans ses compositions, une part beaucoup plus importante qu'il n'avait fait jusque-l? au paysage, cet <>. Sans d?tourner ses yeux compatissants, ?mus du labeur ?ternel, des inqui?tudes, des tourments, de la vie, enfin, des hommes, il a vu derri?re eux, autour d'eux, la tranquille s?r?nit?, la majest? grandiose de la nature. Et ses paysages ont l'aust?rit? m?me qu'avaient ses figures, leur simple grandeur, avec cette auguste noblesse des choses indiff?rentes aux passions humaines, grands ciels, arbres aux nobles architectures, champs pacifiques, insensibles ? la morsure de la faucille qui tond les bl?s m?rs, du soc qui entame les lourdes gl?bes, eaux limpides et refl?tant tour ? tour, sans qu'un frisson de plus les ride, le tremblement des peupliers que tourmente la brise ou la mis?re des hommes agit?s de soucis.

NOTES ET IMPRESSIONS

La patrie, c'est le souvenir des grandes choses que l'on a faites ensemble. ERNEST RENAN.

Une premi?re condition pour r?ussir, c'est de durer. PAUL DOUMER.

On dit que l'art de causer se perd en France: c'est aussi l'art d'agir. BARON DE HUBNER.

L'opinion, <>, est deux fois ma?tresse des d?mocraties: au pouvoir, on en est l'esclave et, dans l'opposition, le valet.

A voir combien nos maladies suscitent de rem?des infaillibles et nos crises sociales de syst?mes sauveurs, individus et nations devraient ?tre immortels. G.-M. VALTOUR.

L'EXPOSITION ALBERT BESNARD

Par ce temps d'exhibitions multiples de peinture, Salons publics ou priv?s, l'exposition des oeuvres de M. Albert Besnard est un ?v?nement artistique. Rarement les belles galeries de M. G. Petit se sont trouv?es ? pareille f?te; on voit, d?s l'entr?e, les panneaux s'?clairer de tons ?clatants et joyeux, et l'oeil est envelopp? de caresses oubli?es depuis que Rubens, Goya et Eug. Delacroix ont cess? de peindre. Il semble d'autre part que les ma?tres charmants du pastel au dix-huiti?me si?cle, les La Tour et les Perroneau, ces ma?tres bien fran?ais qui furent savants avec gr?ce et donn?rent de l'esprit ? la peinture, se soient donn? rendez-vous rue de S?ze pour protester contre la vulgarit? et le prosa?sme de leurs descendants. Le glorieux atavisme dont nous venons de signaler rapidement les ?tapes ne fait aucun tort ? l'originalit? de M. Besnard; il est bien le p?re de ses oeuvres; personne n'a peint comme lui, et la modernit? de son sentiment ?clate ? tous les yeux.

Nous donnons avec le portrait du ma?tre dans sa vigoureuse maturit?--il a aujourd'hui cinquante-six ans--celui de sa famille: c'est une toile justement c?l?bre de son oeuvre; nous y joignons un panneau de ses d?licieux pastels de femmes aux attitudes vari?es ? l'infini, aux carnations si belles.

A. DE L.

LA RUPTURE ENTRE LA SU?DE ET LA NORV?GE

La substitution, au fa?te de la citadelle d'Akarshus, ? Christiania, du drapeau norv?gien au drapeau de l'union a ?t? en quelque sorte l'acte symbolique consacrant la s?paration entre la Su?de et la Norv?ge.

Le 9 juin, en pr?sence d'une foule de trente mille personnes, o? se trouvaient m?l?s tous les membres du Storthing , devant toute la garnison align?e, on amenait solennellement le drapeau de l'union, apr?s que le commandant de la place eut donn? lecture de la r?solution prise l'avant-veille, par le Storthing, sans d?bat, et ? l'unanimit?, de rompre le pacte d'union avec la Su?de. Des salves d'artillerie ?clat?rent et les troupes pr?sent?rent les armes.

Puis le nouveau pavillon, le pavillon norv?gien, fut hiss? dans l'espace. L'assistance alors se d?couvrit et les troupes, de nouveau, pr?sent?rent les armes, aux accents de l'hymne national norv?gien, que jouait une musique, et au milieu des vivats de la foule.

Evidemment, des dissentiments graves ont motiv? cette rupture. D'abord, c'est un peu par la force qu'en 1814, la Norv?ge avait ?t? unie ? la Su?de. Elle semble n'avoir jamais accept? cette union que comme un mariage de raison. Les querelles ont ?t? fr?quentes entre les deux pays jusqu'au moment o? la Norv?ge formula, de fa?on pr?cise, ses griefs. Cela remonte ? 1836, tout simplement, et l'on voit qu'un m?nage bien ?tabli peut subsister longtemps sur le pied de guerre. Puissance maritime avant tout, elle exigeait une repr?sentation consulaire distincte de celle de la Su?de. Elle voulait aussi un ministre des affaires ?trang?res ? elle,--cette question ?tant intimement li?e ? la premi?re. Enfin, et surtout, pourrait-on dire, elle voulait avoir son pavillon national propre. L'accord de 1814 portait que les deux pays auraient chacun son pavillon, rappelant, dans le quartier sup?rieur contigu ? la hampe, les couleurs de l'autre pays. C'?tait le <>. Le drapeau de la Su?de, bleu avec une croix jaune; celui de la Norv?ge, rouge, avec une croix gros bleu bord?e de blanc. Le canton portant la marque d'union rappelait, en Su?de, le rouge, le bleu et le blanc de la Norv?ge; en Norv?ge, le bleu et le jaune de la Su?de. C'?tait un petit pavillon dans l'angle du grand. D?s 1821, les deux sections du Storthing,--le parlement entier,--adoptaient une d?cision portant que le pavillon norv?gien serait rouge vif, divis? par une croix bleu fonc? aux bords blancs. Le roi opposa son veto ? cette d?cision. Ce n'est qu'en 1828 qu'un d?cret royal accorda seulement aux navires marchands norv?giens la facult? de battre ce pavillon. Ce n'?tait qu'une licence octroy?e. Mais le pavillon de guerre demeurait pavillon su?dois d'union, c'est-?-dire, en fait, le pavillon su?dois, les deux pays n'ayant qu'une marine de guerre et une arm?e. D'o? les dissensions.

En 1899, apr?s une lutte tr?s vive contre la couronne, le Storthing proclamait la suppression du canton d'union de tous les pavillons marchands et de ceux des ?difices nationaux. Seuls les drapeaux militaires portaient encore en dernier lieu la marque d'union. C'en est fait, d?sormais: la Norv?ge, ind?pendante, a son drapeau ? elle.

APR?S LA VICTOIRE DE MOUKDEN

R?jouissances au camp japonais en l'honneur des morts.

Notre correspondant de guerre avec l'arm?e japonaise nous ?crit du quartier g?n?ral:

Le plus grand honneur pour un soldat japonais est de se faire tuer pour son pays. Il ne chante pas: <> mais il le croit et agit en cons?quence. La mort sur le champ de bataille, loin d'?tre pour la famille du d?funt une cause de tristesse, est au contraire une cause de l?gitime orgueil et nulle trace de chagrin ne doit para?tre sur les visages.

Ceux qui sont morts pour leur pays continuent ? vivre dans l'esprit et le coeur de leurs nationaux et nulle part, peut-?tre mieux qu'au Japon, les honneurs fun?bres ne leur sont rendus. Les pr?occupations de la guerre elle-m?me n'emp?chent pas l'arm?e de s'acquitter de ses devoirs envers ceux qui sont tomb?s sous les balles ennemies. Apr?s chaque bataille, une imposante c?r?monie fun?bre a lieu, presque toujours par division. Tr?s souvent on choisit, pour rendre les honneurs posthumes, une localit? o? un combat particuli?rement violent a ?t? livr?.

A quelques kilom?tres au sud-ouest de Moukden, la 5e division f?tait ses morts, il y a quelques jours. Pendant cinq jours, de puissantes redoutes russes l'avaient arr?t?e dans sa marche en avant. Mais, le 10 mars au matin, les Japonais s'?taient enfin empar?s de la position.

Sur une petite ?minence qui domine la redoute principale, un autel a ?t? dress?. Des branches de pins, tra?n?es de tr?s loin, ont ?t? plant?es en terre et leur verdure jette une note gaie sur la monotone tristesse de la jaune plaine mandchourienne. Sur le sommet du monticule, une simple poutre fich?e en terre rappelle qu'une affaire meurtri?re s'est d?roul?e ici m?me et que quelques centaines de braves n'y ont pas marchand? leur vie. Sur la droite, un ?norme obus, de 5 m?tres de haut, en toile peinte, contribue ? donner un aspect tout ? fait martial ? la c?r?monie.

Des offrandes sont faites aux morts, des pri?res sont dites par les aum?niers de l'arm?e, rev?tus de leurs robes de brocart, les esprits des morts sont ?voqu?s et tous les officiers envoy?s en d?l?gation viennent br?ler de l'encens. Successivement des d?tachements de chaque r?giment viennent saluer les camarades glorieusement tomb?s.

Ainsi nous avons vu d?filer la vieille arm?e japonaise, des troupes de paysannes, des musiciens improvis?s, des acteurs c?l?bres, des lutteurs. Car la lutte est tr?s en faveur au Japon. Une salle de lutte est organis?e: les champions sont nombreux.

UNE PARADE A TSARSKO??-S?LO

Les photographies que nous publions ici ont ?t? prises ? Tsarsko??-S?lo par notre correspondant C.-O. Bulla, il y a une dizaine de jours. Elles nous montrent bien que, si quelque chose est en train de changer en Russie, ce ne sont pas, du moins, les tr?s vieilles traditions de la maison imp?riale.

Le grand-duc Dmitri Pavlovitch, cousin germain de l'empereur, ?g? de quatorze ans, ?tait d?j? chef du 11e r?giment de grenadiers. Il a ?t?, l'autre jour, fait chef du 2e r?giment de tirailleurs, et c'est ? cette occasion qu'eut lieu la parade que nos photographies repr?sentent et ? laquelle assist?rent, du balcon d?cor? du palais Catherine, les deux imp?ratrices et les grandes-duchesses X?nia et Olga Alexandrovna et Marie Pavlovna.

Quand leur jeune chef, son brevet ? la main, marchant imm?diatement derri?re l'empereur, passa devant les rangs de tirailleurs, les soldats l'acclam?rent avec ce bel entrain du soldat russe--qui survit ? tous les revers.

AU CIRCUIT D'AUVERGNE

Les critiques dont le choix du circuit d'Auvergne a ?t? l'objet, ? cause des difficult?s, des p?rils m?me, disait-on, de ses diff?rences de niveau et de ses virages nombreux et excessivement courts--nous en avons donn? ? deux reprises, dans de pr?c?dents num?ros, des vues saisissantes--ces critiques se sont trouv?es heureusement peu justifi?es par l'?preuve ?liminatoire des voitures fran?aises qui a ?t? courue, le 16 juin, sans accidents s?rieux.

Mais l'Automobile-Club avait pris toutes les pr?cautions imaginables, sans m?nager ses efforts ni ses frais, ?levant des balustrades de bois dans toute la travers?e des villages, construisant ici une passerelle qui permettait aux pi?tons de passer d'un c?t? ? l'autre de la route en toute s?curit?, ?difiant l? de v?ritables ponts de bois sur lesquels les voitures de la coupe franchissaient les voies ferr?es, remblayant le c?t? ext?rieur des tournants pour les rendre possibles, sinon faciles, westrumitant le sol pour ?viter la poussi?re, bref, faisant du trac? de ce circuit une v?ritable piste d'autodrome.

De leur c?t?, les conducteurs concurrents l'avaient longuement ?tudi? et pratiqu?. Ils ont pu l'aborder, le jour de l'?liminatoire, avec autant de hardiesse que de s?ret? et il en est r?sult? une ?preuve d'un int?r?t pratique consid?rable pour l'industrie automobile. Les voitures n'y ont pas atteint le <> ? l'heure, qu'elles auraient toutes d?pass? de beaucoup en palier, mais elles ont fait plus de 70 kilom?tres de moyenne en obligeant tous leurs organes, du moteur aux pneumatiques et de l'arbre de direction aux freins, ? subir le maximum de fatigues violentes et d'usure, et en indiquant par l? m?me avec quelque pr?cision leur force de r?sistance.

L'?LIMINATOIRE FRAN?AISE DE LA COUPE GORDON-BENNETT

Nos photographes, judicieusement diss?min?s autour du Circuit, ont pris, pour nos lecteurs, des clich?s de tous les aspects et de tous les ?pisodes int?ressants.

Voici d'abord, dans la plaine ordinairement d?serte de Laschamp, au pied du Puy-de-D?me, l'?ph?m?re cit? des tribunes, avec son tableau o? les chronom?treurs, pour calmer l'impatience des curieux, font inscrire ? chaque tour le classement provisoire des concurrents. D?j?, la veille, pendant les op?rations du pesage, l'?tendue, alentour, s'?tait peupl?e de v?hicules venus de Paris et de tous les coins de la province.

Voici un des campements volants install?s par les maisons de construction pour le ravitaillement en essence, en pneumatiques, etc., des voitures en course, et leur r?paration h?tive, en cas de panne. Voici l'horloge du contr?le de Laqueuille, dont l'aiguille, d?clench?e ? l'arriv?e d'une voiture trop rapproch?e de la pr?c?dente, marquait, en faisant le tour du cadran, les trois minutes neutralis?es de l'arr?t de r?espacement.

Et voil? les p?rip?ties m?mes de la course: d?part, arr?t pour le contr?le, c?tes gravies ? toute allure... Tels de nos op?rateurs, ob?issant ? l'impulsion du devoir professionnel, s'?taient plac?s ? proximit? des virages dangereux; c'est ainsi que nous avons deux beaux instantan?s du gagnant, Th?ry, virant en vitesse sur sa voiture Richard-Brasier: la premi?re fois, seul; la seconde fois, au moment o? il va d?passer un concurrent, le conducteur de la Touloubre, pilotant une voiture Darracq.

Deux accidents, relativement peu importants, ont seulement, comme on sait, marqu? cette journ?e, fameuse dans les annales du sport automobile. Un des plus audacieux conducteurs, M. Henri Farman, ayant abord? un virage, dans la descente de Clermont, ? pleine allure, se sentit violemment enlev? ainsi que son m?canicien, hors du cercle centrifuge et projet? dans un arbre bordant un ravin. La voiture, libre de toute direction, disparut. Elle fut retrouv?e par un groupe de curieux--dont un de nos correspondants--enfouie sous les broussailles, au fond du pr?cipice. M. Girardot s'?tait engag? ? toute vitesse dans la descente de Sayat, lorsque le pneumatique d'une de ses roues avant se s?para, d'un seul coup, en deux cerceaux de caoutchouc, dont un bloqua la direction. La voiture quitta la route, heurta un arbre, fit panache. Par un hasard aussi extraordinairement heureux que celui dont M. Farman avait ?t? favoris?, M. Girardot et son m?canicien en ?taient quittes pour quelques contusions.

M?moires.

Madame Atkyns.

Deux Messies.

Add to tbrJar First Page Next Page

 

Back to top