Read Ebook: L'Illustration No. 3273 18 Novembre 1905 by Various
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L'Illustration, No. 3273, 18 Novembre 1905
Avec ce Num?ro: L'ILLUSTRATION TH??TRALE CONTENANT LA MARCHE NUPTIALE
LA REVUE COMIQUE, par Henriot.
Ce num?ro contient quatre pages sur les troubles de Russie, non broch?es. En suppl?ment: L'ILLUSTRATION TH??TRALE avec le texte complet de LA MARCHE NUPTIALE, par Henry Bataille.
UNE <
COURRIER DE PARIS
JOURNAL D'UNE ?TRANG?RE
Une nouvelle jet?e distraitement, par un ?tudiant qui passe, ? un ami: <
Mais il n'en fut pas beaucoup plus fier ? l'heure m?me o? il l'?tait, et l'ami qui me pr?sentait ? lui me conta ce jour-l?, je m'en souviens, une anecdote charmante:
Rambaud venait d'?tre nomm?, il y a de cela huit ou neuf ans, ministre de l'Instruction publique. Il habitait rue d'Assas un tout petit h?tel, dont son cabinet de travail emplissait l'?tage sup?rieur. En apprenant l'heureuse nouvelle, ses amis se pr?cipitent, veulent lui serrer la main. Mme Rambaud les arr?te: <
Il ?tait l? en effet, tout seul, au milieu d'un d?sordre de bouquins, de dossiers, de paperasses amoncel?s,--assis devant une petite table o? s'alignaient des fiches couvertes de sa fine ?criture. A peine leva-t-il la t?te: <
... Concerts Rouge. La r?ouverture s'en est faite en m?me temps que la Sorbonne rappelait ? elle ses ?tudiants. Les concerts Rouge ne sauraient ?tre class?s au nombre des attractions dites <
Habill?s de minces couvertures de toutes les couleurs, les petits almanachs de 1906 s'?parpillent sur ma table: litt?rature ? dix sous le volume et qui sera demain, pour plusieurs semaines, l'aliment et le r?gal de quelques millions d'esprits. J'ai cette faiblesse: j'adore les almanachs, et je suis all?e tout ? l'heure en faire ma provision rue Garanci?re. C'est de l? qu'ils sortent presque tous: l'almanach Li?geois, ceux de Mathieu de la Dr?me ; ceux des campagnards et ceux des citadins; des cuisini?res et des demoiselles ? marier; des militaires et des eccl?siastiques; l'almanach triste et l'almanach gai; celui qui propage le calembour et celui qui donne des le?ons de vertu... De tous ces livrets s'exhale je ne sais quel parfum d'ing?nuit? qui me touche; et je les feuillette avec une satisfaction o? nulle ironie ne se m?le. Ces almanachs me reposent de beaucoup de livres. La vertu n'y est point enseign?e par des arguments tr?s savants et la plaisanterie n'y est pas toujours d?licate; mais on sent que le moraliste et l'humoriste, en ces petites pages, se sont mis d'accord pour adapter le ton de leur pr?dication et la forme de leur fantaisie aux go?ts et aux habitudes d'une client?le un peu ignorante des raffinements de la pens?e. Cela est simple et sain comme des tranches de pain de m?nage; et j'ai connu tant de grands d?ners au lendemain desquels un morceau de pain de m?nage ?tait si doux ? l'estomac! Des historiettes, des recettes de cuisine, de couture ou de jardinage, des biographies de grands hommes, des <
Murger consid?rait le carton d'un air soup?onneux, le retournait en tous sens, puis:
--Il est bon, votre calendrier?
Le facteur ne comprenait pas. Murger ajouta doucement:
--Je vous demande cela parce que je n'ai pas ?t? tr?s content de celui de l'ann?e derni?re...
SONIA.
NOS ROMANS
La Toison d'or, par J.-H. ROSNY.
Le Bon Temps, par HENRI LAVEDAN.
La M?moire du coeur, par MICHEL CORDAY. et
Cette gravure et celle qui repr?sente la <
En face de cette attitude, les conservateurs, naturellement, s'organisent aussi,--pour r?sister et encourager l'empereur ? la r?action. Et c'est l'origine de la cr?ation des bandes dites <
LES TROUBLES D'EKATERINOSLAV
Ekaterinoslav, sur le Dnieper, ville essentiellement industrielle et si?ge, notamment, des usines m?tallurgiques connues de la <
UNE VICTIME DES ?MEUTES DE MOSCOU
M. Baumann ?tait l'un des champions les plus ardents de la cause lib?rale ? Moscou. De sa profession m?decin-v?t?rinaire, il s'?tait acquis, par sa bienveillance envers les humbles, une v?ritable popularit?. Le 31 octobre, jour de la publication du manifeste imp?rial qui donnait une premi?re victoire ? la cause pour laquelle il combattait, il tombait, victime de ses convictions, tu? au cours d'une manifestation. Ses concitoyens lui ont fait des fun?railles comme Moscou n'en avait pas vu encore, et qui d?passaient, par leur impressionnante solennit?, par l'affluence du peuple qui se pressait derri?re le char fun?bre, celles m?me du prince Troubetzko?. Plus de 300.000 personnes, un millier de couronnes et 300 ?tendards suivaient ce cercueil drap? de rouge et que ne pr?c?dait aucun pr?tre. Cette manifestation, dans une ville surexcit?e au point o? l'est Moscou, devait presque fatalement attirer des repr?sailles. Et, le soir, comme les ?tudiants qui avaient accompagn? les restes de M. Baumann ? sa derni?re demeure regagnaient l'Universit?, ils furent assaillis par une <
Pendant que le reste de la Russie ?tait en proie aux troubles les plus graves, en Finlande, toute une v?ritable r?volution s'op?rait pacifiquement. Profitant des circonstances, les Finlandais ont recouvr? brusquement toutes les libert?s qui leur avaient ?t? successivement enlev?es par le tsar Nicolas II, et que celui-ci leur a rendues par son oukase du 4 novembre.
UN ATTENTAT ANARCHISTE A P?KING
Une mission, charg?e par le gouvernement chinois d'aller ?tudier sur place les institutions europ?ennes, devait quitter P?king le 24 septembre dernier. Au jour fix?, ses membres s'installaient dans un train sp?cial ? destination de TienTsin, lorsqu'une formidable explosion se produisit ? l'int?rieur de la voiture qu'ils occupaient: une bombe venait d'?clater, tuant quatre personnes, en blessant une vingtaine, entre autres le prince Tsai et Ou-Ting-Fang, ministre des Voies et Communications, ceux-ci d'ailleurs peu gri?vement. La premi?re victime avait ?t? l'auteur de l'attentat: sur le plancher du wagon, au pied d'un bureau adoss? ? une cloison, au milieu d'une mare de sang o? s'apercevaient des ?clats de l'engin, il gisait, la t?te fracass?e, affreusement d?figur? et mutil?. Notre document photographique montre le corps ? l'endroit m?me de sa chute, et la tension des bras de l'aide requis par l'op?rateur y indique l'effort n?cessaire pour soulever devant l'objectif cet amas presque informe d'os broy?s et de chairs pantelantes. Quant aux d?g?ts mat?riels, panneaux disloqu?s, porti?res arrach?es, etc., deux vues ext?rieures de la voiture ach?veront d'en donner une id?e: l'une, prise du c?t? de l'explosion, face ? la muraille s?parant la ville chinoise de la ville tartare; l'autre, du c?t? oppos?. Au moment de l'explosion, la panique affola mandarins, employ?s de la gare, soldats, policiers, et il convient de noter que ce furent des officiers fran?ais de la l?gation, venus pour saluer quelques-uns des voyageurs, qui organis?rent les premiers secours. Ainsi donc, l'Occident n'a plus le monopole de l'anarchisme, et il est assez curieux de voir un <
LE ROI D'ESPAGNE EN ALLEMAGNE
LES LIVRES ET LES ?CRIVAINS
UN HISTORIEN QUI FUT MINISTRE:
M. ALFRED RAMBAUD.
M. Alfred Rambaud, membre de l'Institut, ancien ministre, vient de mourir ? Paris, ? l'?ge de soixante-trois ans.
VIENNENT DE PARA?TRE:
Romans.
Le livre de M. Romain Rolland est fortement pens?. Il renferme un monde d'id?es qu'exprime, dans d'heureuses pages, un style exact et concis. C'est vraiment une oeuvre de grande allure qui, peut-?tre, e?t encore gagn? en puissance ? se condenser en un seul volume, mais qui n'en est pas moins harmonieuse, compacte et bien vivante.
DOCUMENTS et INFORMATIONS
LES USINES DE NIAGARA.
Pour cet envoi ? distance, le courant, en sortant des dynamos g?n?ratrices, est amen? ? la tension de 22.000 volts par des transformateurs qui en absorbent une partie et qui repr?sentent eux-m?mes une d?pense appr?ciable. Les droits de parcours, l'entretien des conducteurs, la d?perdition d'?nergie, la retransformation du courant ? son arriv?e ? Buffalo et sa distribution, augmentent beaucoup les frais. Et, s'il est exact que la perte par transmission entre Niagara et Buffalo n'exc?de pas 10%, le prix de l'?nergie transmise se trouve major? dans une proportion beaucoup plus consid?rable: il reste, cependant, int?rieur au prix que pourrait offrir une production locale. Mais c'est l? un cas d'esp?ce, et M. H.-W. Buck, dans un rapport aux membres des Soci?t?s d'ing?nieurs am?ricains, se prononce formellement, au point de vue ?conomique, contre le syst?me du transport de la force. Il estime que les industries ont un int?r?t indiscutable ? se grouper pr?s des chutes.
La puissance de la cataracte est ?valu?e ? 900.000 chevaux et l'on a commenc? r?cemment des travaux qui permettront, ? bref d?lai, d'en utiliser 500.000. On peut juger de l'essor industriel auquel est appel?e la r?gion de Niagara.
LA LAMPE UVIOL.
La nouvelle lampe ?lectrique imagin?e par M. O. Schott, et baptis?e par lui <
LE CENTENAIRE DE MOREUIL.
Nous avons donn? r?cemment le portrait de M. Bourgogne, de Brignoles, qui venait de f?ter son centi?me anniversaire. Nous donnons aujourd'hui celui de M. Baudry, de Moreuil , qui entre dans sa cent deuxi?me ann?e le 18 novembre courant. Ce beau vieillard jouit encore de toutes ses facult?s et continue ? g?rer lui-m?me ses affaires. La vue seule est un peu faible.
LE PROGR?S D?CENNAL DES CHEMINS DE FER.
Le produit des chemins de fer fran?ais ?tait de 1 milliard 191 millions en 1895. Apr?s avoir atteint 1 milliard 350 millions en 1899, puis 1 milliard 440 millions en 1900, ann?e de l'Exposition, il retombait, en 1901, ? 1 milliard 384 millions. Depuis, il s'est lentement relev? pour arriver ? 1 milliard 437 millions en 1904. La plus-value constat?e en 1904, par rapport ? 1895, est donc de 246 millions. Au cours de cette p?riode d?cennale, 2.432 kilom?tres de voie ferr?e ont ?t? construits, portant ? 34.953 kilom?tres le total des r?seaux exploit?s.
En Angleterre, la longueur des r?seaux exploit?s est peu sup?rieure ? celle des r?seaux fran?ais: 35.800 kilom?tres. Le produit, qui se chiffrait par 2 milliards 168 millions en 1895, s'est ?lev?, en 1903, ? 2 milliards 800 millions: soit une augmentation de 632 millions.
L'Allemagne poss?dait 45.261 kilom?tres de rails en 1895 et 51.740 kilom?tres en 1902. Le produit, qui ?tait de 1 milliard 869 millions pour l'exercice 1895-1896, a atteint, pour l'exercice 1903-1904, la somme de 2 milliards 697 millions: soit une plus-value de 828 millions.
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