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Read Ebook: L'Illustration No. 3279 30 Décembre 1905 by Various

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Ebook has 116 lines and 13626 words, and 3 pages

rs, ?taient des h?tes autrement dociles que leurs anciens antagonistes, et c'est ce qui rend, aujourd'hui encore, leur mise en libert? si peu compliqu?e.

Point de r?bellions, ici, point de r?voltes, nulle mutinerie parmi cette poign?e d'excellents soldats, bien disciplin?s, tout heureux ? la pens?e que leur exil est termin? et qu'ils vont retrouver bient?t leurs foyers, les ?tres chers qu'ils ont laiss?s en partant pour accomplir le plus saint des devoirs.

On peut croire qu'ils ont quitt? sans regret le petit village perdu, ses prairies maigres, ses bois de bouleaux d?feuill?s et de noirs sapins. Par la route d?j? couverte de la couche l?g?re des premi?res neiges, des chariots rustiques les ont emmen?s, frileux, bien emmitoufl?s contre la bise d?j? aigre, vers la gare prochaine; leurs bagages suivaient en un long convoi qui dut rappeler ? plus d'un des souvenirs de guerre, et des d?fil?s tout pareils sur les routes boueuses ou glac?es de Mandchourie. On les a achemin?s vers Hambourg, d'o? ils se sont embarqu?s pour l'empire du Soleil-Levant.

Les photographies que nous reproduisons ici compl?tent les documents que nous avons donn?s, dans notre num?ro du 16 d?cembre, sur les troubles qui se sont produits, ? la fin de novembre, ? S?bastopol. Ces troubles, on se le rappelle, eurent pour point de d?part la mutinerie d'un certain nombre de marins de la flotte de la mer Noire, auxquels s'?taient joints les soldats du r?giment de Brest.

UN TERRIBLE ?PISODE DE LA CRISE RUSSE

LE PROC?S DES ANTIMILITARISTES.--Le banc des pr?venus.

LE PROC?S DES ANTIMILITARISTES

Le proc?s des antimilitaristes s'est ouvert, mardi 26 d?cembre, devant la Cour d'assises de la Seine. Il met en cause les signataires de l'affiche rouge placard?e, au commencement d'octobre dernier, la veille du d?part des conscrits de la classe 1904 pour le r?giment, appel s?ditieux destin? ? d?tourner les jeunes soldats de leurs devoirs militaires et m?me les provoquant au meurtre. Vingt-huit accus?s, d?fendus par dix-huit avocats, sont impliqu?s dans cette grave affaire o? ont ?t? cit?s une soixantaine de t?moins. Parmi les propagandistes qu'il est convenu de qualifier d' <>, on remarque le professeur Gustave Herv? et M. Urbain Gohier; ? noter encore le vieil agitateur italien Amilcare Cipriani. D?s la premi?re audience, tous ces contempteurs du patriotisme ont affect? de se f?liciter de leur pr?sence dans le pr?toire pour la nouvelle occasion que les d?bats publics leur offraient de proclamer hautement leurs odieuses th?ories et de d?velopper leurs d?testables sophismes; mais, sans attendre les sanctions judiciaires, la saine opinion en avait d?j? fait justice.

LA GR?VE DE LA MAISON DUFAYEL

Cette fin d'ann?e a ?t? marqu?e, ? Paris, par des gr?ves notables: gr?ve des terrassiers sur les chantiers du M?tropolitain, gr?ve des gar?ons ?piciers, gr?ve des employ?s de la maison Dufayel. Ceux-ci, au nombre d'environ deux mille, ont, pendant les f?tes de No?l et les jours suivants, anim? de leur mouvement le quartier Clignancourt o? la grande maison de cr?dit a son si?ge, son administration centrale et ses magasins. Aucun incident grave ne s'est produit.

LES CONFORTS DU XXe SI?CLE DANS L'AFRIQUE CENTRALE

Et il n'est pas besoin d'avoir grande exp?rience des voyages. Les timides et les inexp?riment?s peuvent se procurer ? Paris m?me, ? l'Agence Cook, tous les billets de chemin de fer, de wagons-lits, de bateaux ? vapeur, tous les coupons d'h?tels dont ils auront besoin, au moins jusqu a Khartoum. Partout ils trouveront des interpr?tes qui s'occuperont de leur personne et de leurs bagages.

C'est si simple et si facile que c'est presque incroyable!

Examinons en d?tail dans quelles conditions de confort le voyage peut se faire.

Avant tout, ayez suffisamment de v?tements et de linge; n'oubliez pas d'emporter de la laine, car, en mer et dans la basse ?gypte, il fait souvent froid en hiver. Les nuits sur le Nil, entre le Caire et Assouan, ? la premi?re cataracte, sont souvent glaciales. Un bon pardessus, de bonnes couvertures et de fortes bottines sont ?galement indispensables.

Mais comme, ? mesure que vous avancerez, la temp?rature s'?l?vera, il faut ?galement des v?tements de demi-saison et enfin, pour le Soudan, de la flanelle l?g?re.

Il y a tant de choses int?ressantes ? voir au Caire, c'est pour l'?tranger une vie si curieuse et si nouvelle, que le voyageur le plus anxieux d'aller loin--le chasseur le plus press? de tuer son premier lion--voudra n?anmoins s'y arr?ter quelques jours: disons une semaine.

Note 1: L'auteur de cet article voulant donner aux lecteurs des indications r?ellement pratiques, a tenu a fournir des renseignements pr?cis sur les h?tels, les agences et leurs prix. Il est ? peine besoin d'affirmer qu'il n'y a l? aucune r?clame pay?e.

Notre seconde ?tape nous conduira ? Luxor, l'ancienne Th?bes, o? sont les merveilleuses ruines du temple de Karnac et les fameuses tombes royales, puis de l? ? Assouan, situ?e ? la premi?re cataracte, sur la fronti?re de la Nubie et o? se trouve l'immense r?servoir qui contient un milliard de m?tres cubes des eaux du Nil, eaux qui, pendant les p?riodes de s?cheresse, donnent la vie ? l'?gypte et ? son agriculture.

Comment nous rendrons-nous du Caire ? Luxor et ? Assouan?

Wadi-Halfa est la t?te de ligne du fameux chemin de fer soudanais qui, traversant les grands d?serts de sable, nous conduit en vingt-sept heures jusqu'? Khartoum.

Construite par lord Kitchener lors de la campagne contre les derviches en 1898, cette ligne militaire a rendu d'incalculables services.

En dehors des express et des trains ordinaires, il y a, trois fois par semaine, un <>, compos? de wagons-lits et d'un wagon-restaurant.

Les cabines sont d'une grandeur inconnue en Europe et contiennent, outre deux lits, une grande table, une chaise et un grand fauteuil. Les repas sont excellents et les menus ?crits en fran?ais. Grand choix de vins et de liqueurs; lumi?re ?lectrique et, dans toutes les cabines, un grand ?ventail ?lectrique qui assure la fra?cheur de l'air. C'est une sensation ?trange que de se sentir entra?ner ? travers les d?serts soudanais tout en mangeant un repas aussi bien cuit et aussi bien servi que dans un grand restaurant du boulevard.

Le train s'arr?te une heure afin de donner tout le temps n?cessaire ? une toilette des plus compl?tes.

Pendant ce temps, le wagon-restaurant est nettoy? ? fond; quand vous sortez de votre salle de bains, vous allez vous asseoir aux tables toutes pr?par?es et le train repart.

Nous voici enfin ? Khartoum, la capitale du Soudan.--C'est ici que Gordon fut massacr? par les troupes du Madhi. Celui-ci, apr?s sa victoire, d?truisit la ville de fond en comble et s'installa, en face, sur l'autre rive du Nil Blanc, ? Ombdurman, grande ville arabe et n?gre et l'un des plus importants march?s de l'Afrique.

Apr?s la victoire de l'arm?e anglo-?gyptienne et la d?faite finale des derviches, il y a six ans, Khartoum fut reconstruite sur les ruines de l'ancienne. C'est aujourd'hui une fort jolie ville avec de belles maisons, de gracieuses villas, de charmants jardins. Le palais du gouverneur est superbe et les minist?res spacieux. Il y a un Grand H?tel et enfin un coll?ge tr?s important, le <>.

Je n'essayerai pas de d?crire toutes les attractions de Khartoum et son merveilleux climat en hiver. L'espace me manque, mais je dirai qu'il n'y fait, de d?cembre ? f?vrier, ni chaud, ni froid, simplement bon, et qu'il n'y tombe jamais une goutte de pluie en hiver.

Le gouverneur g?n?ral, sir Reginald Wingate, et lady Wingate, ainsi que la plupart des officiers du gouvernement et du palais, parlent admirablement le fran?ais et re?oivent de la fa?on la plus gracieuse les ?trangers qui leur sont recommand?s.

La tranquillit? la plus parfaite r?gne aujourd'hui au Soudan et un service mensuel de bateaux ? vapeur sur le Nil Blanc relie Khartoum ? Gondokoro dans l'Ouganda. Il faut vingt-huit jours pour accomplir le voyage aller et retour et les bateaux s'arr?tent ? El-Duem, Melut, Fachoda, Tanfikia et Lado . Ce voyage est fort int?ressant; les bateaux sont confortables; mais, les arr?ts ?tant tr?s courts, je ne puis les recommander aux personnes qui d?sirent chasser. Le temps manque absolument.

Au-dessus d'El-Duem, le Nil est rempli d'hippopotames et les berges sont couvertes d'?normes crocodiles; il y en a des centaines et des milliers: les premiers, seuls ou par groupe, s'?battant dans l'eau, les autres se chauffant paresseusement au soleil. C'est un spectacle inoubliable. Le pays est bois? et jusqu'au confluent du Nil Blanc avec la rivi?re Sobat, on y trouve en tr?s grande abondance, des lions, des ?l?phants, des buffles, des antilopes, des gazelles, etc. Le Nil lui-m?me est couvert de millions de canards, d'oies sauvages, de p?licans et d'une vari?t? infinie d'immenses oiseaux.

C'est incontestablement le paradis du chasseur!

Sur le deuxi?me pont nous avions dix magnifiques cabines ? deux couchettes, deux salles de bains avec baignoires et douches froides et chaudes, un salon et, au milieu du pont, dans toute sa largeur, au-dessus des grandes roues, un endroit ouvert formant un grand <>, meubl? de tables, de fauteuils et de canap?s.

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