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Read Ebook: Nouveau Glossaire Genevois tome 1/2 by Humbert Jean

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Ebook has 268 lines and 28388 words, and 6 pages

Editor: Louis Monmerqu? Hippolyte de Chateaugiron Jules-Antoine Taschereau

Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont ?t? corrig?es. L'orthographe d'origine a ?t? conserv?e et n'a pas ?t? harmonis?e.

PARIS, IMPRIMERIE DE DECOURCHANT. Rue d'Erfurth, no 1, pr??s de l'Abbaye.

AVEC DES ??CLAIRCISSEMENTS ET DES NOTES, PAR MESSIEURS MONMERQU??, Membre de l'Institut, DE CHATEAUGIRON ET TASCHEREAU.

PARIS, ALPHONSE LEVAVASSEUR, LIBRAIRE, PLACE VEND??ME, 16.

M??MOIRES

TALLEMANT.

LE PARQUET.

Des m??ches de faux cheveux.

Le Parquet d?buta par madame de Ribaudon, ? qui il donna les violons et la com?die; il lui donna cadeau et ? plusieurs autres; et un jour il mena les vingt-quatre violons aux Tuileries. Il n'?toit bruit que de lui; il se fourroit parmi les gens de la cour, et il pouvoit se vanter que la cour et la ville se moquoient de lui en m??me temps. On en fit un vaudeville assez plaisant:

C'est monsieur Du Parquet, Cet homme si coquet; H?! quoi, ne connoissez-vous pas Le brave Du Parquet et ses louches appas? Les dames dans le Cours, Pour lui, font mille tours; Et tous les princes, de bon c??ur, Lui vont criant: Parquet, ton serviteur. Il est divertissant Lui seul plus que cinq cents: Sans ce gar??on, le cabinet, Ni les ruelles n'ont rien de parfait.

Et il y en avoit encore une qui disoit:

Repas donn? ? des femmes ailleurs que chez soi. On a d?j? vu ce mot dans ces M?moires, et Moli??re l'emploie souvent.

FOURBERIES.

Un nomm? Audebert de Poitiers et sa femme, pour bien marier une petite fille qui leur venoit de na?tre toit leur premier enfant), se r?solurent d'??tre quinze ans sans coucher ensemble, ou du moins sans travailler ? la propagation du genre humain. A quinze ans ils la marient comme une fille unique, et dont la m??re n'auroit plus d'enfants. Le soir m??me des noces, Audebert et sa femme se remirent ? provigner, et elle con??ut d??s cette nuit-l? . Le gendre fut bien ?tonn? de voir sa belle-m??re grosse et les testons de sa femme chang?s en demi-quarts d'?cus.

Fureti??re, ne sachant comment obliger sa m??re ? lui donner partage, s'avisa d'une plaisante invention, mais qui n'?toit pas autrement selon les bonnes m??urs. Il avoit une s??ur assez jolie; il fait qu'un de ses amis se trouve une ou deux fois en lieu o?? elle ?toit; cet homme faisoit l'homme de qualit?; il s'?prend, il parle; la dame charge son fils de s'en informer. Cet homme se disoit d'aupr??s de Reims. Fureti??re apporte des lettres ? sa m??re, o?? l'on disoit les plus belles choses du monde de cet homme; il envoyoit des gens de temps en temps, qui se disoient de Reims; la m??re aussit??t s'informoit ? eux; ils disoient merveilles, et lui avouoient qu'il falloit que ce gentilhomme f?>>t bien amoureux, car, pour le bien, il auroit trouv? tout autre chose. La m??re, en se vantant, disoit ? son fils: ?<> La demande se fait: on vient ? faire des articles. Le fils consent ? tout, pourvu que la m??re l'?gale; et quand il eut touch? son fait, l'accord? disparut. La fille, quoiqu'il y all??t du sien, car il avoit fallu souffrir quelques privaut?s, dit que le tour lui avoit sembl? si plaisant, qu'elle n'en pouvoit vouloir du mal ? son fr??re.

Un pr??tre, ? Arcueil, o?? est l'aqu?duc, pour attraper de l'argent, s'associa avec un p??tissier du village, et lui fit porter au fond de l'aqu?duc une manne pleine de tourti??res de cuivre. L? , toutes les nuits, il faisoit un bruit enrag? avec ses tourti??res: le pr??tre servit fort ? faire accroire que c'?toit le diable, et qu'il gardoit l? -dedans de grands tr?sors, et que, si on lui faisoit quelque offrande, on en tireroit bien des richesses. Trois jeunes gar??ons, persuad?s par leurs p??res avares, y vont pour lui faire offrande chacun d'une pi??ce de cinquante-huit sous; ils trouvent un homme avec une grande barbe qui leur dit: ?<> leur dit-il. Ils y retournent avec des pi??ces d'un ?cu, et rapportent chacun un plat d'argent d'un marc. Voil? le monde bien ?tonn?. La femme d'un sergent, dont le mari ?toit absent, eut le vent de cela; elle avoit deux mille cinq cents livres en argent; elle parle au pr??tre, qui voulut mille ?cus, ? condition qu'au bout d'un mois elle en auroit quarante mille, et ainsi tous les mois, et que, quand elle auroit soixante et dix ans, le diable feroit d'elle ce qu'il lui plairoit: pour cela elle vendit des meubles, et parfit la somme de mille ?cus. Le sergent revient, demande ce que sont devenus ses meubles et son argent. ?<> Elle lui conta l'histoire. Le pr??tre s'en ?toit d?j? enfui; mais il fut attrap?. On le condamna aux gal??res et le p??tissier aussi; pour la femme du sergent, elle fut condamn?e au fouet, pour s'??tre, autant qu'en elle ?toit, donn?e au diable .

MONDORY,

OU L'HISTOIRE DES PRINCIPAUX COM??DIENS FRAN??OIS.

Agnan a ?t? le premier qui ait eu de la r?putation ? Paris. En ce temps-l? , les com?diens louoient des habits ? la friperie; ils ?toient v??tus inf??mement, et ne savoient ce qu'ils faisoient. Depuis vint Valeran, qui ?toit un grand homme de bonne mine; il ?toit chef de la troupe; il ne savoit que donner ? chacun de ses acteurs, et il recevoit l'argent lui-m??me ? la porte. Il avoit avec lui un nomm? Vautray, que Mondory a vu encore, et dont il faisoit grand cas. Il y avoit deux troupes alors ? Paris; c'?toient presque tous filous, et leurs femmes vivoient dans la plus grande licence du monde; c'?toient des femmes communes, m??me aux com?diens de la troupe dont elles n'?toient pas.

Le premier qui commen??a ? vivre un peu plus r?glement, ce fut Gaultier-Garguille: il ?toit de Caen, et s'appeloit Fleschelles. Scapin, c?l??bre acteur italien, disoit qu'on ne pouvoit trouver un meilleur com?dien. Gaultier ?tudioit son m?tier assez souvent, et il est arriv? quelquefois que, comme un homme de qualit? qui l'affectionnoit l'envoyoit prier ? d?ner, il r?pondoit qu'il ?tudioit.

La com?die pourtant n'a ?t? en honneur que depuis que le cardinal de Richelieu en a pris soin, et, avant cela, les honn??tes femmes n'y alloient point. Il trouva Bellerose sur le th???tre de l'H??tel de Bourgogne avec sa femme, bonne actrice, la Beaupr? et la Violette, personne aussi bien faite qu'on en p?>>t trouver; elle a eu bien des galants, et, lorsqu'elle ne valoit plus rien, l'abb? d'Armenti??res, qui devint apr??s l'a?n?, par la mort de son fr??re, la tira du th???tre, et en fit le fou ? un point si ?trange, qu'apr??s sa mort il eut long-temps le cr??ne de cette femme dans sa chambre.

La femme de Villiers, ou de De Villiers, auteur m?diocre et bon acteur; il jouoit les valets.

En 1631. --Cette tragi-com?die de Mairet fut imprim?e en 1635.

Pierre Du Ryer, de l'Acad?mie fran??oise. On a de lui dix-neuf pi??ces de th???tre, aussi mauvaises les unes que les autres.

C'?toit le p??re du c?l??bre Baron.

Le cardinal, apr??s que Mondory eut cess? de monter sur le th???tre, faisoit jouer les deux troupes ensemble chez lui, et il avoit dessein de n'en faire qu'une. Baron et la Villiers, avec son mari, et Jodelet m??me all??rent ? l'H??tel de Bourgogne. D'Orgemont et Floridor avec la Beaupr? soutinrent la troupe du Marais, ? laquelle Corneille, par politique, car c'est un grand avare, donnoit ses pi??ces; car il vouloit qu'il y e?>>t deux troupes.

Ici g?t qui de Jodelet Joua cinquante ans le rolet, Et qui fut de m??me farine, Que Gros-Guillaume et Jean-Farine, Hormis qu'il parloit mieux du nez Que lesdits deux enfarin?s. Il fut un comique agr?able, Et, pour parler selon la fable, Paravant que Clothon, pour nous pleine de fiel, E?>>t ravi d'entre nous cet homme de th???tre, Cet homme archiplaisant, cet homme archifol??tre, La terre avoit son Mome aussi bien que le ciel.

Cette actrice de grand renom Dont la Baronne ?toit le nom, Cette merveille du th???tre, Dont Paris ?toit idol??tre, Qui, par ses r?cits enchanteurs, Ravissoit tous ses auditeurs De sa belle et tendre mani??re, Est depuis deux jours dans la bi??re; Et la mort n'a point respect? Cette singuli??re beaut?, Faisant p?rir en sa personne Une gr??ce toute mignonne, Un air charmant, un teint de lis, Mille et mille agr?ments jolis Qui des yeux ?toient les d?lices, Bref, une des rares actrices, Qui, pour notre f?licit?, Sur la sc??ne ait jamais mont?. D??s que l'on voyoit son visage, Tous les c??urs lui rendoient hommage; Son discours et son action Inspiroient de l'attention; Soit qu'elle f?>>t reine ou berg??re, D?esse, ou nymphe bocag??re, Elle plaisoit ? tout moment..... . . . . . . . . . . . . . . . . . Approchant ses derniers moments Elle re??ut ses sacrements; Et comme durant son bel ??ge Elle joua maint personnage Dans des d?guisements divers, Voyez son ?pitaphe en vers: Ici g?t qui fut Indienne, Boh?mienne, Egyptienne, Ath?nienne, Arm?nienne, Qui fut Turque, qui fut pa??enne, Le tout comme com?dienne, Et puis mourut bonne chr?tienne.

D'Orgemont mourut bient??t apr??s. Floridor, qui y est aujourd'hui, lui succ?da. Il jouoit encore au Marais avec la Beaupr?, vieille et laide, quand il arriva une assez plaisante chose. Sur le th???tre, elle et une jeune com?dienne se dirent leurs v?rit?s. ?<> Et en disant cela, c'?toit ? la farce, elle va qu?rir deux ?p?es point ?point?es. La fille en prit une, croyant badiner. La Beaupr?, en col??re, la blessa au cou, et l'e?>>t tu?e, si on n'y e?>>t couru. Depuis, M. de Beaufort donnant certaine com?die o?? cette fille ?toit n?cessaire, il l'alla prier de venir. Elle y alla emb?guin?e, quoiqu'elle e?>>t jur? de ne jouer jamais avec la Beaupr?. Plusieurs personnes lui parl??rent d'accommodement; elle dit qu'elle n'en vouloit rien faire, et elle s'en alla d??s qu'elle eut fini, car son r??le ne duroit pas jusqu'? la fin de la pi??ce. Cette Beaupr? quitta le th???tre il y a six ans, et pr?sentement elle joue en Hollande.

Bellerose s'est fait d?vot; mais sa femme n'a point quitt?.

Zacharie-Jacob, dit Montfleury, p??re de l'auteur comique, ?toit bien n?, et apr??s avoir ?t? page du duc de Guise, il se donna au th???tre. C'est lui qui accusa Moli??re d'avoir ?pous? sa propre fille. Notre grand po??te est maintenant bien lav? de cette injure. dition, 1828, p. 89.) ?<>

Trag?die de Thomas Corneille, repr?sent?e en 1656.

C'?toient trois c?l??bres acteurs du Th???tre Italien.

Il faut finir par la B?jard. Je ne l'ai jamais vue jouer; mais on dit que c'est la meilleure de toutes. Elle est dans une troupe de campagne; elle a jou? ? Paris, mais ??'a ?t? dans une troisi??me troupe qui n'y fut que quelque temps. Son chef-d'??uvre, c'?toit le personnage d'Epicharis, ? qui N?ron venoit de faire donner la question.

Un gar??on, nomm? Moli??re, quitta les bancs de la Sorbonne pour la suivre; il en fut long-temps amoureux, donnoit des avis ? la troupe, et enfin s'en mit et l'?pousa. Il fait des pi??ces o?? il y a de l'esprit; ce n'est pas un merveilleux acteur, si ce n'est pour le ridicule. Il n'y a que sa troupe qui joue ses pi??ces; elles sont comiques. Il y a dans une autre troupe un nomm? Filandre qui a aussi de la r?putation; mais il ne me semble pas naturel. La Bellerose est la meilleure com?dienne de Paris; mais elle est si grosse que c'est une tour. La Beauch??teau est aussi bonne com?dienne; elle ne manque jamais, et fait bien certaines choses.

Tallemant est le seul ?crivain qui parle de cette circonstance. On croit que Moli??re, apr??s avoir ?tudi? en droit ? Orl?ans, se fit recevoir avocat.

Erreur de Tallemant. Moli??re ?pousa, le 20 f?vrier 1662, Armande-Gresinde-??lisabeth B?jart, s??ur de Madeleine. Ce passage, relatif ? Moli??re, a ?t? ?crit par Tallemant ? la marge de son manuscrit. Il est un peu plus r?cent que le texte principal de l'ouvrage.

Madeleine Bouget, femme de Fran??ois Ch??telet, dit Beauch??teau, et m??re du petit Beauch??teau.

Le th???tre du Marais n'a pas un seul bon acteur ni une seule bonne actrice.

Il y a ? cette heure une incommodit? ?pouvantable ? la com?die, c'est que les deux c??t?s du th???tre sont pleins de jeunes gens assis sur des chaises de paille; cela vient de ce qu'ils ne veulent pas aller au parterre, quoiqu'il y ait souvent des soldats ? la porte, et que les pages ni les laquais ne portent plus d'?p?es. Les loges sont fort ch??res, et il y faut songer de bonne heure. Pour un ?cu ou pour un demi-louis, on est sur le th???tre; mais cela g??te tout, et il ne faut quelquefois qu'un insolent pour tout troubler. Les pi??ces ne sont plus gu??re bonnes.

On ?toit alors debout au parterre. Cet usage s'est maintenu jusque vers 1782, ?poque de la construction du Th???tre-Fran??ois, au Palais-Royal.

CONTES DE PR??DICATEURS

ET DE MINISTRES.

??loquente de Marigny, Quel amoureux te baise? Je le connois, je l'ai vu dans la chaise.

La femme d'un mar?chal ferrant disoit au mar?chal de Biron: ?<>

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