Read Ebook: Nouveau Glossaire Genevois tome 1/2 by Humbert Jean
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Ebook has 268 lines and 28388 words, and 6 pages
Un cur?, au pr??ne, dit: ?<
Un pr?dicateur, ne voyant pour tout auditeurs que sept femmes, leur dit: ?<
A Saint-Pierre-aux-B??ufs, les marguilliers et le cur? ?tant en dispute, avoient nomm? deux pr?dicateurs pour le car??me. Il fut conclu, pour les accommoder, que l'un pr??cheroit le matin, et l'autre l'apr??s-d?n?e. Le jour de P??ques fleuries, le premier, qui ?toit l'archidiacre de Bayeux, dit qu'il laissoit ? celui qui pr??cheroit apr??s lui ? expliquer si c'?toit un ??ne ou une ??nesse sur qui Notre-Seigneur ?toit mont?; que c'?toit un c?l??bre Cordelier, un grand personnage, qui leur expliqueroit ais?ment le plus grand myst??re qu'il y e?>>t dans l'??vangile du jour. Le Cordelier monte en chaire, et dit: ?<
C'?toit ? Paris une des paroisses du quartier de la Cit?. Elle ?toit dans la rue du m??me nom, qui va de la rue des Marmousets au parvis Notre-Dame. Il existe encore une partie de son ancien portail.
Un cur?, parlant contre les Juifs, disoit: ?<
Terme de guerre: paie faite au soldat apr??s avoir pass? la revue.
Un Cordelier comparoit Notre-Seigneur ? une b?casse, ? cause que tout en est bon.
Un pr?dicateur parlant de l'?p?e que Denys le tyran avoit fait suspendre ? un filet, ne se souvint plus de la suite, et il dit hardiment: ?<
L'Histoire de Damocl??s.
MADAME DE VIEILLEVIGNE.
Madame de Vieillevigne est Bretonne; elle avoit un fr??re nomm? Guergroy, gentilhomme fort accommod?, qui ?toit un plaisant homme. A toute heure il quittoit la compagnie, pour aller, disoit-il, ? M. le cardinal de Richelieu qui n'avoit jamais ou?? parler de lui: il avoit un cheval magnifique, et ?toit log? comme un paysan; il mourut jeune et sans enfants, et laissa sa s??ur de Vieillevigne h?riti??re. Or le mari de cette femme est un homme riche, mais si stupide, qu'? l'Acad?mie, M. de Benjamin fut contraint de lui faire ?crire sur ses bottes: ?<
Elle gouvernoit tout chez cet homme; elle avoit une procuration g?n?rale; cependant elle disoit toujours: ?<
PRONOSTICS.
Je ne m'amuserai point ? mettre ici tous les contes qu'on fait de Nostradamus; je marquerai seulement quelque chose de ses Centuries.
Si??cle nouveau, alliance nouvelle, Un marquisat mis dedans la nacelle. A qui plus fort des deux l'emportera, etc..
Voil? le second mariage de Henri IV, et la guerre du marquisat de Saluces bien marqu?s.
Quand de Robin la tra?treuse entreprise, etc..
Celui de M. de Montmorency est encore plus expr??s:
Nove obtur?e au grand Montmorency, Hors lieux prouv?s, livr? ? claire peine.
On y a trouv?:
S?nat de Londre ? mort mettra son roi.
Et quand Dom Tad?e mourut aupr??s du Pont-Rouge, on trouva:
A Ponte-Rosse chef Barberin mourra.
Il y a bien des choses qu'on n'entend pas. Depuis on a bien falsifi? ses Centuries; mais, dans ceux qui sont imprim?s avant le commencement du si??cle, on y voit ce que je viens de marquer.
Il y a ici un ma?tre des requ??tes nomm? Villayer, qui dit que son fr??re ?toit fort des amis de Nostradamus, et voici ce qu'il en conte. Un jour Nostradamus lui dit: ?<
Un autre ma?tre des requ??tes, nomm? M. de Refuge, croyoit fort ? l'astrologie judiciaire: lui ?tant n? un fils, il fit aussit??t son horoscope. Le chancelier de Sillery, qui savoit comme il s'adonnoit ? cette science, lui demanda ce que les astres promettoient ? cet enfant. ?<
Un gentilhomme anglois, qui s'?toit attach? ? Buckingham, eut plusieurs fois des visions la nuit que le duc devoit ??tre assassin?; il n'osoit le lui dire, de peur qu'il se moqu??t de lui; enfin, pourtant, il s'y hasarda. Quelques jours apr??s, un ??cossois, qui avoit eu querelle avec le domestique du duc, et qui croyoit que c'?toit ? cause de cela qu'il lui avoit refus? une compagnie de gens de pied, enrag? de cela, sort en dessein de tuer ou le duc ou son domestique, le premier qu'il rencontreroit des deux. Il trouva le duc, et le tua.
J'ai vu ? Rome un P??re Bagnar?e, Augustin, homme v?n?rable. Il s'adonna ? l'astrologie judiciaire, et, ayant trouv? qu'il devoit mourir avec un habit rouge, il conclut qu'il devoit ??tre cardinal. Pour y parvenir, il se mit ? faire toutes les fourberies dont il se put aviser, pour amasser de quoi acheter le chapeau. Il avoit bien vingt-cinq mille ?cus quand il mourut. Voici une de ses friponneries, ou plut??t un de ses crimes, qui lui valut trois mille livres. Un Juif de Rome avoit un ennemi qui ?toit chr?tien; ce Juif fut quelques jours sans paro?tre, et on ne pouvoit d?couvrir ce qu'il ?toit devenu. Les Juifs, en g?n?ral, firent publier qu'ils donneroient trois mille livres ? quiconque r?v?leroit le meurtrier; car ils ne doutoient pas qu'on ne l'e?>>t tu?. Le meurtrier se confesse au P??re Bagnar?e, et dit qu'il avoit coup? le Juif ? morceaux, et l'avoit jet? en tel lieu dans un priv?. Le P??re fait tomber entre les mains des Juifs une lettre qui portoit: ?<
Un gar??on, nomm? Malual, fils d'un homme d'affaires, se fit faire son horoscope, et parce qu'il y avoit qu'il mourroit entre six et sept, le 7 du mois d'ao?>>t 1653, il prit la poste en Foretz, o?? il se trouvoit, au commencement de ce mois fatal, de peur de tomber malade ? la campagne; il s'?chauffa en venant ? Paris, prit une bonne pleur?sie dont il mourut le 7 d'ao?>>t, ? trois heures du matin.
Du temps de la Reine-m??re, il y avoit ici un ??cossois nomm? Inglis, dont on conte assez de choses. M. de Sancy, alors homme d'?p?e, et depuis ?v??que de Saint-Malo, pour le surprendre, lui envoya sa nativit? sans se nommer. ?<
Il dit d'un gentilhomme, qui ?toit gouverneur de Nesle: ?<
Il demandoit toujours quelque chose, et jamais n'obtenoit rien; il venoit toujours trop tard. Une fois il alla demander ? la Reine la charge d'un homme qui se portoit assez bien. ?<
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