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Read Ebook: La Vie Universitaire dans l'Ancienne Espagne by Reynier Gustave

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Ebook has 325 lines and 43763 words, and 7 pages

Pour ces jeunes gens pleins de feu les bagarres ont surtout un attrait toujours nouveau. Ces qualit?s dominantes de leur race: le culte exag?r? du point d'honneur et le go?t des excentricit?s dangereuses, ne les portent que trop aux rixes sanglantes et aux coups de main; les vieilles traditions de la vie universitaire d?veloppent encore chez eux cette humeur belliqueuse.

S'ils veulent s'?pargner, au d?but, des familiarit?s blessantes, les nouveaux venus doivent avoir le verbe haut et le ton agressif, marcher droit ? qui les regarde un peu fixement et tirer au moindre propos l'?p?e que presque tous ces ?tudiants au costume pacifique dissimulent sous leur long manteau: on ne se fait respecter qu'? ce prix. Aussi les duels sont-ils fr?quents, surtout au commencement de l'ann?e, et, comme les amis des combattants r?sistent rarement ? l'envie de soutenir leurs champions, presque toujours ces duels se terminent par une bataille g?n?rale.

D'autres fois, par les belles nuits d'?t? o? l'on se couche tard et o? l'on sent le besoin de d?penser le trop plein de sa force, une troupe <> d'en aller attendre une autre au coin d'une rue et l'on s'allonge joyeusement de grands coups d'estoc, sans motif le plus souvent, pour le seul plaisir de donner et de recevoir des coups. Enfin, ? Salamanque comme ? Paris, c'est un devoir pour les ?coliers de rosser de temps en temps le guet, c'est-?-dire l'alguazil et son escorte, <>.

Ces prouesses aventureuses sont un usage si bien ?tabli que la juridiction universitaire renonce ? peu pr?s ? les r?primer: elles entrent en quelque sorte dans le programme d'une vie normale d'?tudiant. Presque dans chaque chambre on voit accroch?es au mur, au-dessus du lit, l'?p?e, la rondache et la casaque de buffle qui s'endosse, le soir, par-dessus la soutane. Le jeune Espagnol qui va suivre les cours de l'Universit? oublie rarement d'emporter dans son bagage un bouclier, un baudrier et une bonne rapi?re sign?e de quelque armurier en renom, de Tom?s de Ayala, de Sebasti?n Hern?ndez ou de Sahag?n le Vieux. <>--<>

On peut supposer en effet que les femmes tiennent quelque place dans les pr?occupations de cette jeunesse <>. L'amour et la galanterie font encore plus de tort aux bonnes ?tudes que le go?t des rixes et des bagarres. Tandis que les ?coliers pauvres, se contentant de succ?s faciles, mais peu flatteurs, courtisent les servantes d'auberge et les cuisini?res qui les aident ? vivre, les ?tudiants fortun?s aspirent d'ordinaire ? des conqu?tes plus glorieuses. Certains s'?prennent de jolies filles de Salamanque, en qu?te d'?pouseurs, qu'ils ont rencontr?es ? l'?glise, ? la promenade ou dans quelque partie de campagne: les familles indulgentes favorisent les rendez-vous, et il arrive plus d'une fois que le jouvenceau se laisse prendre et se trouve un beau matin mari? ? une coquette.

C'est la sottise que commet Guzman d'Alfarache ? l'Universit? d'Alcal?.

C'est ainsi qu'en 1564 un ?dit de l'?v?que de L?rida constate que <> et fait d?fense aux ?tudiants ?g?s de plus de quatorze ans de p?n?trer dans les couvents de femmes sous peine d'excommunication. , pp. 277, 278.)

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