Read Ebook: Hymns of the Early Church being translations from the poetry of the Latin church arranged in the order of the Christian year by Brownlie John
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Ebook has 129 lines and 13187 words, and 3 pages
Le vin du riche en est quitte pour 28 pour 100. Le vin du pauvre acquitte 254 pour 100.
Et ainsi du reste.
Vient ensuite la loi sur les c?r?ales et les comestibles , dont il est n?cessaire de se rendre compte.
Que la loi-c?r?ale ait pour but d'?lever le prix du bl? indig?ne, c'est ce qui est avou? par tous les partis. Par la loi de 1815, le Parlement pr?tendait tr?s-ostensiblement maintenir le froment ? 80 shillings le quarter; par celle de 1828, il voulait assurer au producteur 70 shillings. La loi de 1842 a ?t? calcul?e pour emp?cher que le prix ne descend?t au-dessous de 56 shillings qui est, dit-on, strictement r?mun?rateur. Il est vrai que ces lois ont souvent failli dans l'objet qu'elles avaient en vue; et, en ce moment m?me, les fermiers, qui avaient compt? sur ce prix l?gislatif de 56 shillings et fait leurs baux en cons?quence, sont forc?s de vendre ? 45 shillings. C'est qu'il y a, dans les lois naturelles qui tendent ? ramener tous les profits ? un commun niveau, une force que le despotisme ne parvient pas facilement ? vaincre.
D'un autre c?t?, que la pr?tendue protection ? l'agriculture soit un pr?texte, c'est ce qui n'est pas moins ?vident. Le nombre des fermes ? louer est limit?; le nombre des fermiers ou des personnes qui peuvent le devenir ne l'est pas. La concurrence qu'ils se font entre eux les force donc ? se contenter des profits les plus born?s auxquels ils peuvent se r?duire. Si, par suite de la chert? des grains et des bestiaux, le m?tier de fermier devenait tr?s-lucratif, le seigneur ne manquerait pas de hausser le prix du bail, et il le ferait d'autant mieux que, dans cette hypoth?se, les entrepreneurs viendraient s'offrir en nombre consid?rable.
Mais quelle est au juste la charge que le monopole des bl?s impose au peuple anglais?
Les statisticiens ne sont pas d'accord. Il est probable qu'ils se laissent aller ? quelque exag?ration en plus ou en moins, selon qu'ils appartiennent au parti des spoliateurs ou des spoli?s. L'autorit? qui doit inspirer, le plus de confiance est sans doute celle des officiers du bureau du commerce , appel?s ? donner solennellement leur avis devant la Chambre des communes r?unie en comit? d'enqu?te.
Sir Robert Peel, en pr?sentant, en 1842, la premi?re partie de son plan financier, disait: <
Dans le m?me discours, le premier ministre disait encore:
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Rien ne manque donc ? l'autorit? sur laquelle je vais m'appuyer, ni la comp?tence de celui qui donnait son avis, ni la solennit? des circonstances dans lesquelles il a ?t? appel? ? l'exprimer, ni m?me la sanction du premier ministre d'Angleterre.
Voici, sur la question qui nous occupe, l'extrait de cet interrogatoire remarquable.
Le pr?sident: Pendant combien d'ann?es avez-vous occup? des fonctions ? la douane et au bureau du commerce?
M. Deacon Hume: J'ai servi trente-huit ans dans la douane et ensuite onze ans au bureau du commerce.
D. Vous pensez que les droits protecteurs agissent comme une taxe directe sur la communaut?, en ?levant le prix des objets de consommation?
R. Tr?s-d?cid?ment. Je ne puis d?composer le prix que me co?te un objet que de la mani?re suivante: une portion est le prix naturel; l'autre portion est le droit ou la taxe, encore que ce droit passe de ma poche dans celle d'un particulier au lieu d'entrer dans le tr?sor public...
D. Avez-vous jamais calcul? quel est le montant de la taxe que paie la communaut? par suite de l'?l?vation de prix que le monopole fait ?prouver au froment et ? la viande de boucherie?
R. Je crois qu'on peut conna?tre tr?s-approximativement le montant de cette charge additionnelle. On estime que chaque personne consomme annuellement un quarter de bl?. On peut porter ? 10 shellings ce que la protection ajoute au prix naturel. Vous ne pouvez porter ? moins du double ce qu'elle ajoute, en masse, au prix de la viande, orge, avoine, foin, beurre et fromage. Cela monte ? 36 millions sterling par an ; et, au fait, le peuple paie cette somme de sa poche tout aussi infailliblement que si elle allait au tr?sor, sous la forme de taxes.
D. Par cons?quent, il a plus de peine ? payer les contributions qu'exige le revenu public?
R. Sans doute; ayant pay? les taxes personnelles, il est moins en ?tat de payer des taxes nationales.
D. N'en r?sulte-t-il pas aussi la souffrance, la restriction de l'industrie de notre pays?
R. Je crois m?me que vous signalez l? l'effet le plus pernicieux. Il est moins accessible au calcul, mais si la nation jouissait du commerce que lui procurerait, selon moi, l'abolition de toutes ces protections, je crois qu'elle pourrait supporter ais?ment un accroissement d'imp?ts de 30 shellings par habitant.
D. Ainsi, d'apr?s vous, le poids du syst?me protecteur exc?de celui des contributions?
R. Je le crois, en tenant compte de ses effets directs et de ses cons?quences indirectes plus difficiles ? appr?cier.
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Lorsque les ?tats-Unis proclam?rent leur ind?pendance, les pr?jug?s coloniaux ?taient dans toute leur force, et tout le monde sait que l'Angleterre crut son commerce ruin?. Elle le crut si bien, qu'elle se ruinait d'avance en frais de guerre pour retenir ce vaste continent sous sa domination. Mais qu'est-il arriv?? En 1776, au commencement de la guerre de l'Ind?pendance, les exportations anglaises ? l'Am?rique du Nord ?taient de 1,300,000 liv. sterl., elles s'?lev?rent ? 3,600,000 liv. sterl. en 1784, apr?s que l'ind?pendance eut ?t? reconnue; et elles montent aujourd'hui ? 12,400,000 liv. sterl., somme qui ?gale presque celle de toutes les exportations que fait l'Angleterre ? ses quarante-cinq colonies, puisque celles-ci n'ont pas d?pass?, en 1842, 13,200,000 liv. sterl.--Et, en effet, on ne voit pas pourquoi des ?changes de fer contre du coton, ou d'?toffes contre des farines, ne s'accompliraient plus entre les deux peuples. Serait-ce parce que les citoyens des ?tats-Unis sont gouvern?s par un pr?sident de leur choix au lieu de l'?tre par un lord-lieutenant pay? aux frais de l'?chiquier? Mais quel rapport y a-t-il entre cette circonstance et le commerce? Et si jamais nous nommions nos maires et nos pr?fets, cela emp?cherait-il les vins de Bordeaux d'aller ? Elbeuf, et les draps d'Elbeuf de venir ? Bordeaux?
Remarquez en outre que les exportations de 1776 s'?levant ? 1,300,000 liv. sterl., ne peuvent pas ?tre suppos?es avoir donn? ? l'Angleterre plus de vingt pour 100, ou 260,000 liv. sterl. de b?n?fice; et pense-t-on que l'administration d'un aussi vaste continent n'absorbait pas dix fois cette somme?
On s'exag?re d'ailleurs le commerce que l'Angleterre fait avec ses colonies et surtout les progr?s de ce commerce. Malgr? que le gouvernement anglais contraigne les citoyens ? se pourvoir aux colonies et les colons ? la m?tropole; malgr? que les barri?res de douane qui s?parent l'Angleterre des autres nations se soient, dans ces derni?res ann?es, prodigieusement multipli?es et renforc?es, on voit le commerce ?tranger de l'Angleterre se d?velopper plus rapidement que son commerce colonial, comme le constate le tableau suivant:
aux colonies. ? l'?tranger.
Aux deux ?poques, le commerce colonial n'entre que pour un peu plus du quart dans le commerce g?n?ral.--L'accroissement, dans onze ans, est de trois millions environ. Et il faut remarquer que les Indes orientales, auxquelles ont ?t? appliqu?s, dans l'intervalle, les principes de la libert?, entrent pour 1,300,000 liv. dans cet accroissement, et Gibraltar,--qui ne donne pas lieu ? un commerce colonial, mais ? un commerce ?tranger, avec l'Espagne,--pour 600,000 liv. sterl.; en sorte qu'il ne reste pour l'augmentation r?elle du commerce colonial, dans un intervalle de onze ans, que 1,100,000 liv. sterl.--Pendant ce m?me temps, et en d?pit de nos tarifs, les exportations de l'Angleterre en France se sont ?lev?es de liv. sterl. 602,688 ? 3,193,939.
Mais si le peuple anglais n'a pas gagn?, s'il a m?me ?norm?ment perdu au syst?me colonial, il n'en est pas de m?me des branches cadettes de l'aristocratie britannique.
D'abord ce syst?me exige une arm?e, une marine, une diplomatie, des lords-lieutenants, des gouverneurs, des r?sidents, des agents de toutes sortes et de toutes d?nominations.--Quoiqu'il soit pr?sent? comme ayant pour but de favoriser l'agriculture, le commerce et l'industrie, ce n'est pas, que je sache, ? des fermiers, ? des n?gociants, ? des manufacturiers que ces hautes fonctions sont confi?es. On peut affirmer qu'une grande partie de ces lourdes taxes, que nous avons vues peser principalement sur le peuple, sont destin?es ? salarier tous ces instruments de conqu?te, qui ne sont autres que les pu?n?s de l'aristocratie anglaise.
C'est un fait connu d'ailleurs que ces nobles aventuriers ont acquis de vastes domaines dans les colonies. La protection leur a ?t? accord?e; il est bon de calculer ce qu'elle co?te aux classes laborieuses.
Ant?rieurement ? 1825, la l?gislation anglaise sur les sucres ?tait tr?s-compliqu?e.
Le sucre des Antilles payait le moindre droit; celui de Maurice et des Indes ?tait soumis ? une taxe plus ?lev?e. Le sucre ?tranger ?tait repouss? par un droit prohibitif.
Le 5 juillet 1825, l'?le Maurice, et, le 13 ao?t 1836, l'Inde anglaise furent plac?es avec les Antilles sur le pied de l'?galit?.
La l?gislation simplifi?e ne reconnut plus que deux sucres: le sucre colonial et le sucre ?tranger. Le premier avait ? acquitter un droit de 24 sh., le second de 63 sh. par quintal.
L'?tranger ne pourra livrer ses produits sur le march? anglais au-dessous de 83 sh., savoir: 20 sh. pour couvrir les frais de production, et 63 sh., pour acquitter la taxe.--Pour peu que la production coloniale soit insuffisante ? alimenter ce march?; pour peu que le sucre ?tranger s'y pr?sente, le prix v?nal , sera donc de 83 sh., et ce prix, pour le sucre colonial, se d?composera ainsi:
On voit que la loi anglaise avait pour but de faire payer au peuple 83 sh. ce qui n'en vaut que 20, et de partager l'exc?dant, ou 63 sh., de mani?re ? ce que la part du tr?sor f?t de 24, et celle du monopole de 39 sh.
Si les choses se fussent pass?es ainsi, si le but de la loi avait ?t? atteint, pour conna?tre le montant de la spoliation exerc?e par les monopoleurs au pr?judice du peuple, il suffirait de multiplier par 39 sh. le nombre de quintaux du sucre consomm? en Angleterre.
Mais, pour le sucre comme pour les c?r?ales, la loi a failli dans une certaine mesure. La consommation limit?e par la chert? n'a pas eu recours au sucre ?tranger, et le prix de 83 sh. n'a pas ?t? atteint.
Sortons du cercle des hypoth?ses et consultons les faits. Les voici soigneusement relev?s sur les documents officiels.
De ce tableau, il est fort ais? de d?duire les pertes ?normes que le monopole a inflig?es, soit ? l'?chiquier, soit au consommateur anglais.
Calculons en monnaies fran?aises et en nombres ronds pour la plus facile intelligence du lecteur.
? raison de 49 fr. 20 c. , plus 30 fr. de droits , il en a co?t? au peuple anglais, pour consommer annuellement 3,868,000 quintaux de sucre, la somme de 306 millions et demi, qui se d?compose ainsi:
Il est clair que, sous le r?gime de l'?galit? et avec un imp?t uniforme de 30 fr. par quintal, si le peuple anglais e?t voulu d?penser 306 millions de francs en ce genre de consommation, il en aurait eu, au prix de 26 fr. 75, plus 30 francs de taxe, 5,400,000 quintaux ou 22 kil. par habitant au lieu de 16.--Le tr?sor, dans cette hypoth?se, aurait recouvr? 162 millions au lieu de 116.
Si le peuple se f?t content? de la consommation actuelle, il aurait ?pargn? annuellement 86 millions, qui lui auraient procur? d'autres satisfactions et ouvert de nouveaux d?bouch?s ? son industrie.
Le monopole du caf? leur impose une surcharge de 6,500,000 fr.
Voil? donc, sur trois articles coloniaux seulement, une somme de 123 millions enlev?e purement et simplement de la bourse des consommateurs en exc?dant du prix naturel des denr?es ainsi que des taxes fiscales, pour ?tre vers?e, sans aucune compensation, dans la poche des colons.
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M. Ch. Comte avait entrevu, d?s 1827, ce que M. Porter ?tablit en chiffres. <
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