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Read Ebook: La Mort Amoureuse: Poésie by Bertrand Huguette

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Ebook has 220 lines and 7803 words, and 5 pages

Huguette Bertrand

La Mort amoureuse

po?sie

?ditions En Marge

A U T O U R D U S I L E N C E

CHRONIQUE DES TEMPS MORTS

on les nomme sauvagement croupes juments berb?res elles galopent dans le fumier des anges font grincer les coeurs ? la rimaille

d'un lieu sculpt? ? m?me l'hiver une larme serpente la dorsale de leurs r?ves ? l'aff?t des ?tangs grenouillards

ces g?antes gravent des gestes neufs sur la courbure du jour oubliant leurs fils dans le magma des fatigues

elles grignotent les secondes pour faire croire que ?a sent bon vers le haut tandis qu'en bas les hommes rotent

durant cette inertie l'univers d?pose des lumi?res sur l'oeil r?duit devant tous les feux au regret de n'avoir pu ?num?rer quelques enfants mauves

femmes d'?ternit? leurs chevelures s'enroulent autour d'un chaud frisson quand la m?moire de leurs jambes se referme sur la tendresse d?p?t de lumi?re dans la moelle du lit

JEUX ET ENJEUX

Le temps se fait vieux quand les coeurs fous saignent quand il n'y a plus de jeux ? offrir aux enfants quand les blessures s'enlisent dans le secret des villes

le temps se fait vieux quand on confie le noir au blanc le mourir au feu de paille sans laisser de traces dans la dict?e

le temps se fait vieux quand les po?tes confisquent le bleu de nos m?moires exposant les ?pines de nos amours ? la ros?e des d?serts

ALTERNANCE

Nous mourons tous en col?re d'avoir gagn? si peu de temps pour apprendre ? r?p?ter des mots tendres pendant le goutte-?-goutte des heures nous moulant ? la terre

nous voil? ruines et vieilles habitudes lasses de n'avoir pas triomph?

couvertes de pierres les ann?es s'encha?nent ? nos r?ves dans le d?sordre des jours mal aim?s

TROU DE MATIERE

Coagul? dans la m?moire un silence bouge comme un mort qui bourgeonne au coeur de l'aube quand les pas fr?lent la m?canique des corps ces carcasses blind?es

puis vient la nuit enduite de peaux que l'on r?chauffe sous des textes plastifi?s

D?CLIN DE L'OEIL

Belle faucheuse la courte vie s'int?resse ? ma vie gisant au fond d'un tiroir parmi les mauves et les gris quand le voyage supprime les voyageurs dans leur prison

ce d?lire insulte l'?criture comme un crachat dans l'oeil de nos miroirs

j'h?site encore entre la patine de la nuit les v?h?mences du jour et l'embarras du verbe ? dispara?tre

MURMURES FAUVES

Nul sourire derri?re les murs dans les trous errer comme un chien qui ronge des mots tard le soir sur les avenues mal-en-point pr?s des hangars par-del? les nuits o? il n'y a plus rien ? voir plus rien ? entendre que les murmures des lendemains des pour-plus-tard

ce rythme m'endigue me ficelle la passion m'enfirouape m'ach?ve

puis ?a recommence dans la procr?ation et ?a tire fort sur la bride quand on comprend qu'une seule folie en rut peut en venir ? bout

POUSSIERE DE R?VE

Cette chose qui meurtrit la nuit c'est peut-?tre ma parole dans toute sa barbarie que mes jours tricotent ? l'infini

c'est peut-?tre aussi un r?ve d?shabill? sur la peau d'un mot qui bouge entre ma t?te et l'oreiller

c'est peut-?tre m?me ce mot devenu paresseux qui r?ve d'un silence dans la poussi?re du lit

c'est peut-?tre enfin le silence qui me r?ve dans l'oeil du matin

BAIN DE LUNE

A cause du clapotis des vagues sur mon dos la lune se baigne toute nue dans mon lit ? la lueur de mon r?ve inachev?

? cause du viol des jours et la nuit qui pointe du doigt

quand la poussi?re s'embrase entre deux insomnies

? cause de l'amour pour la mort de ceux que j'ai regard?s la veille leurs gestes exil?s dans ma gorge transfusion de grenades

? cause d'une cause qui n'en est pas une tandis que la lune se baigne toute seule dans la bu?e de leurs yeux

une pierre roule dans la nuit froide se meut tr?s lentement et je me rendors pour reconna?tre demain pareil ? tous les autres

MOUVANCE

A l'abri d'une folie qui tourne en rond je ne parlerai plus de l'amour mais plut?t de la mer de ses mouvements salins et du bleu de mes peurs accroch?es ? la ceinture

sur vos dunes je marmonne comme un vieil animal qui rue sur la mouvance des villes quand les jours se tordent dans les reliefs du ciel

LABYRINTHE

Pose tes yeux effray?s pr?s du lit marin surtout ne bouge pas les oiseaux te croient mort noy? dans les s?ves de l'enfance

si j'osais j'emmurerais ton silence dans le labyrinthe de tes doigts ?treignant la lumi?re

ordonne et ma parole contaminera le pays de ma chambre tapiss?e de feuillage et de plaisirs anciens sous un ciel voyou

COUP D'OEIL

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