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Read Ebook: La Mort Amoureuse: Poésie by Bertrand Huguette

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Ebook has 220 lines and 7803 words, and 5 pages

COUP D'OEIL

Sur les avenues am?ricaines mon ?me farouche s'habitue ? la d?mence quand il ne reste plus que des restes de peurs sur le bord de l'assiette

mais surprends-moi quand m?me

montre-moi des jeux de soleil pour d?livrer la jouissance repli?e derri?re tes paupi?res

montre-moi aussi des maisons muettes ? force de quotidien quand les amours rustiques ?gratignent les corps oubli?s sur la peau de novembre

montre-moi enfin des lieux sans parlure quand le soir cherche ? nous mutiler

TOUJOURS TROP

J'ai toujours un soleil dans ma poche en cas d'extr?me n?cessit? quand le bonheur fait piti? quand les matins blanchis par la chaux tourbillonnent dans une ville d?lav?e alors que les r?les font mal mal ? mes gestes coinc?s entre deux jours trop courts trop courts pour ?tre chant?s par l'intime trop us?s par l'?cho des autres trop lourds pour l'amour que l'on suspend aux branches de l'aube trop discrets pour ?tre r?p?t?s par des mots trop lib?r?s pour la prison multipli?s par une double intensit?

mais j'ai la preuve qu'un arbre peut quand m?me se reposer sous ses feuilles malgr? le nom que l'on donne aux visages

UN AUTRE JOUR

A cause d'une lente noirceur impr?gn?e sur vos corps assoupis j'ai d? veiller au bord de la page surveillant un peuple d'images qui louvoyaient entre les mots et les cachots l? o? le noir ronge le noir barbouille les m?moires d'instants in?dits

quel ?trange bonheur lorsque hier une pluie de paroles d?ferlait sur vos silences d'autrefois dilatant les muscles de vos consciences rugueuses et pourchassant les loups jusqu'aux fronti?res de vos souvenirs

imaginez demain quand il faudra balayer les feuilles mortes les vieilles pierres crach?es par la nuit et les cendres des promeneurs en all?s

vous chercherez ensuite des for?ts r?prim?es par le temps et des steppes qui murmurent les mots d'argile ? peindre sur la libert? de l'autre incitant la flamme de vos bras nus ? reprendre le po?me entam? la veille

REFLET DU R?VE

Ma nuit devient silence comme une pierre quand les aiguilles de l'horloge grelottent quand mes secondes vont s'?vanouir dans les si?cles qu'il me semble avoir r?v?s

mais il y a toujours une a?eule qui se prom?ne en moi br?lant les feux rouges aux intersections de ma m?moire

les mill?naires m'?puisent me font penser ? un jeu sid?ral

et si la terre brille encore c'est surtout ? cause du reflet de la lune ou de quelques ?toiles perdues dans le dessin d'une r?veuse isol?e je ne me sens d?j? plus l?

SOUS LA HOUSSE DU TEMPS

Perdu au fond des sens le jour ail? a rev?tu ses plus beaux atomes pour d?crire la blancheur du corps et le spectacle des formes

les mots eurent cependant faim de vibrations mais sous la housse du temps nous n'?tions plus que jeux de mati?re au soleil des morts accoupl?s en orbite des toupies au tournant des ?poques des hauts et des bas uniques des curriculum vitae en transe et des brouillons pris de vertige

HEURES BLEUES

Si j'ai l'oeil ?tendu sur la paille d'un vieux grenier clandestin c'est pour voir pour jouir pour pouvoir jouir d'une goutte d'eau petite larme rev?tue de silences devant le coeur secret des enfants chauves qui sucent des songes au coin des rues

prise au pi?ge par une voisine imaginaire je me demande si la lumi?re est allum?e ou non

mais je vis quand m?me je vis comme une pendule sans avenir oubliant les heures bleues derri?re mes rideaux

PAS VIOLETS

Viennent des jours comme ?a quand mes pas chaussent les pas perdus des personnes aux pattes l?g?res de marches rapides et de jogging

ils errent d'une mort ? l'autre devant un cr?puscule violac?

certains jours ne s'habituent pas ? la pointure de mes pas

vont se coucher sur ma m?moire d'enfant

viennent encore d'autres jours qui me font mal aux pieds ils d?rivent sur mes pas essouffl?s puis s'en retournent ? leurs affaires

il y a des jours comme ?a qui ne me ressemblent pas

IMAGES FROISS?ES

Devant les mirages plant?s dans l'asphalte je grisonne b?tement comme une fin d'?t? engloutie dans l'ennui des autres et je disparais dans mes pens?es tropicales en levant parfois le petit doigt pour faire des signes aux passants sans voir leur image qui me triture l'oeil comme une plaie

mais je n'oublie pas que la voix des morts ne porte plus ? rire quand leurs cancers tuent s?chement les saisons et je ne ricane plus devant le calendrier o? les matins n'ont plus de dates ni de tendresse ? mendier sur le corps des disparus

JOUR CALCIN?

Au centre de l'errance mon lit a d? exag?rer un r?ve

c'?tait l'autre nuit une nuit de cuir dans le spasme d'un cri d'o? personne n'?chappe

c'?tait la nuit ou peut-?tre un jour calcin? par les vapeurs d'un parfum noir un jour momifi? dans la solitude vicieuse d'un r?ve inachev?

mais cette nuit-l? je n'y ?tais pas je veillais le jour dans son mouroir

EXTASE

Sous le poids du soir une lumi?re attendrit la couleur des mots crisp?s sur un corps c?leste ses morts exemplaires et les quotidiens interminables en extase devant une poudre d'os

d'une l?vre ? l'autre se propage le d?sir pour affoler les gestes du corps qui attend gel?

viens prendre un bain dans mes veines

SOUVENIRS FLEURIS

?tendus les morts sont p?les et tristes comme d'anciens vivants qui ne font confiance ? personne

ils attendent leurs sentences sans pouvoir sortir du soir vieux rose cendr?

dans les coulisses ils frissonnent devant un catalogue us? que leur vie a aval? page par page laissant une floraison de souvenirs au seuil de la porte sans frapper

DANS LE FOUILLIS DES SAISONS

La nuit s'enfuit sous un orage mental devant une lune calcin?e par les amours qui finissent mal sur les rives trop embrass?es am?ricaines

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