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Read Ebook: Rouge mémoire: Poésie by Bertrand Huguette

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Ebook has 161 lines and 5538 words, and 4 pages

? cheval sur ses principes il filait ? vive allure sur les dalles d'un imaginaire mais h?las a tr?buch? s'est cass? la gueule sur le futur li? ? l'intimit? des pierres sa r?alit?

VUE D'ENSEMBLE

La vie boh?me la vie je t'aime la vie des petites semaines la vie qui apprend ? vivre ?tal?e de tout son long sur les espaces perdus au bout des cris anatomiques en mouvement quand le silence en otage vient surprendre la mort amoureusement

EMPRISE

Si lourds sont les r?ves qu'il faut l?cher la nuit ses torrents ses clairs-obscurs et marcher pieds nus sur des ?toiles jusqu'? la naissance de l'aube

le jour respire la lumi?re le sommeil des enfants et les ?motions ?tal?es sur une petite table inerte en attendant le retour de la s?ve d'un printemps bien coiff? et toujours l'emprise du feu sous nos ongles

MYST?RE

Quand l'amour fait l'amour que la mort fait la mort il est temps d'appeler un myst?re comme un cri partag? entre l'aurore et la libert? des yeux pour que naissent des mots de toutes grandeurs des r?ves incandescents sur le monde sur la peur du monde sur le monde vivant au creux du monde esclave des mythes jet?s sur ses ?paules

TOUR ? TOUR

Les yeux font un tour de table en une seconde pour mieux suivre le sens de la lumi?re sur la peau

des yeux insolents sur les plis d'une vieille peau des yeux solaires autour du cou ils r?dent autour de la nuit leurs sourires perp?tuels dans l'indiscr?tion des v?tements

au r?veil les yeux font un tour de taille et puis s'en vont

?VASION

Pourquoi noyer nos blessures au fond d'une baignoire quand au dehors il y a pire le d?go?t des fi?vres les plaintes de l'aube sans parler du temps qu'il fait ? travers les muscles et la p?dale douce de nos r?veils

dormons dormons pendant qu'il est encore temps car le vent se l?ve du bout des l?vres et nous devrons explorer des placards minuscules qui sentent bon la terre sans parler de nos fr?res au prochain chapitre

le temps se perd dans la luxure des cimeti?res

INSOLENCE

De malheureuses feuilles tombent des nues en vocif?rant des injures ? l'automne

le feu au coeur les arbres demeurent muets

INFORTUNE

En toute froidure il est permis d'allumer des feux pour faire fondre les mots bus ? m?me la tendresse et les id?es qu'on se fait de l'empreinte du soleil sur la s?duction comme un appui au printemps

en attendant l'amour essouffl? essuie ses larmes en secret

FAILLITE

L'hiver de ses deux yeux de glace nous observe nous empourpr?s de d?sirs gel?s sous un manteau de m?tal nos traits dans les nuages effray?s par le fouet de nos vengeances par le go?t du vide sur la peau

s'?ternise la vie au pied du ciel en faillite

SYNCHRONISME

Les nuits sont rouges comme une masse de soleil fondu

paresseusement le lit d?vore les multiples visages de satin rose que le jour a saccag?s

le flot des corps s'?puise sur le sable fin des nuits endormies

la lumi?re secoue ses ailes et nous nous r?veillons tous en m?me temps

ROUGE M?MOIRE

Les dieux ont enfil? leurs sous-v?tements de laine pour se prot?ger de la raideur de nos corps du givre de nos m?moires et du p?le nord

? travers le cristal de nos ?pouvantes ils ont r?v? d'un chaud duvet plus doux que le coeur plus moelleux qu'un ventre plus d?lirant que le d?sir d'?tre dans le silence d'un baiser d'oiseau

une ?ternit? d'hommes marqu?s au fer rouge

IMMOBILIT?

Un point minuscule s'estompe entre les formes impr?cises des gestes la lune boit la nuit ? plein verre dehors il a encore neig? comme au premier jour et le ciel s'est moqu? de nous parce que nos mains se sont entendues avec le vent pour distraire les oiseaux jusqu'? l'?galit? des pierres

le silence croise les mots puis s'immobilise

DORMIR ? PEINE

Quand l'innocence se fait jour les fleurs poussent des cris de couleurs

il faut dormir sur la mousse comme des psaumes pour affronter les plus hauts feuillages

mirage bleu sous un ciel trop vert le monde est d?peupl?

sortir de sa vie comme on sort de son lit sans bavure

GRISAILLE

Gris et silencieux le ciment luit entre les voix imperceptibles des voisins que le vent perp?tue sur les toits rite des douleurs glorioles du jet-set temples et rythmes dans l'ombre mortelle de nos pas

le coeur ne r?pond plus

? FORCE DE CRIS

Une neige douce transparente tombe sur la nuit elle tombe

il neige des transparences sur des cris trop morts pr?cieusement d?pos?s dans le sarcophage du temps

coeur au ventre mort au coeur quelle apoth?ose supplantera cet incident

Une voix tonne sur le papier mais l'arbre ne s'en plaint pas

elle a le destin d'un pays exil? a peur de la visite a perdu sa peine dans un salon triste a des fronti?res d?sempar?es des chemins longs comme l'aventure nous livre ses passions natales s'abandonne au pass?

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