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Read Ebook: Jusqu'à l'extrême regard: Poésie by Bertrand Huguette

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Ebook has 127 lines and 7179 words, and 3 pages

Huguette Bertrand

JUSQU'? L'EXTR?ME REGARD

po?sie

?ditions En Marge

Suis en amour avec le jour qui passe pr?s de ma fen?tre par-dessus ma chair ruisselante d'avenir sous un amoncellement de gestes fous que l'histoire raconte pour bercer la petite fille Suis en amour avec la nuit qui passe pr?s de mon lit dans les hauts-fonds de mon ?me parmi les spasmes et tous ces bruits arrach?s au plaisir d'?tre l? comme un fruit dans son nectar

Suis en amour avec les mots d'amour pr?s de la vie comme des semences d'?ternit?

Devant toi comme quelqu'un qui attend qui attend que la nuit soit consomm?e en attendant que tu sois l? l'?me ? nue en plein coeur du rire envoy?e dans tous les sens d?brid?e par les mots ?crits comme ?a en plein jour en pleine nuit alors que les coeurs s'entrechoquent ? travers les ondes provoquent des signes amourach?s tendres

Comment r?sister aux mots d?sordonn?s sans faux pli des mots qui provoquent la rencontre l'amiti? la vie jusqu'au bord du risque le risque de perdre son ?me dans l'?me de l'autre cet autre soi-m?me accord? ? la vie ses rythmes ses accords ? travers les saisons provocantes une provocation d'images chauff?es ? blanc pour le bonheur de l'instant

Comment r?sister aux heures arrogantes ce trajet de l'esprit en voyage sur les sens quand le regard touche les courbes br?lantes du d?lire quand la main vient se poser sur le cri

Un silence d?rob? ? l'envie d'?tre l? jusqu'au bout

Parmi les feux de la nuit ce parcours du silence de ton ?me secr?te s'abreuve ? la source de nos avenues intimes jusqu'au tr?fonds de nos corps lancinants comme un puits si profond d'o? surgissent les vertiges du matin ses accords sur la port?e du coeur ? n'en plus finir

L'amour se consume ? travers une nu?e de caresses ?tonn?es

Les doigts du ciel effleurent le sanctuaire de la folle amante gonfl?e dans la poitrine du vent et d'inutiles col?res se heurtent aux douleurs des griffes emprisonn?es dans les veines du temps

Les l?vres s'habituent aux d?sirs quand la crue des souffles inonde l'espace jusqu'? l'?puisement des gestes

Cern?es les images passent l'amour d?lire

Le temps mon fr?re vient d'arriver avec en poche le poids de ma fragilit? d?pos?e aux pieds de la tendresse parfois emport?e par le vent du large ses milliers de p'tits papiers accroch?s au fil des jours et du printemps venu r?teler ses ?motions ?parpill?es sur le gazon

Dans la prison du d?sir je tue les heures une ? une sans blesser les instants de l'espace amoureux sans pi?tiner les sourires sans m?langer la couleur des gris trop gris sans mourir sous le toit indign? par la caresse des jours sans suivre le cours du r?ve inachev? des lendemains avides de temps

? m?me cette prison j'habitue mes mots au d?lire pour contr?ler les enchantements pour nager dans les attentes trop vives

Oui je r?ve que je ne r?ve pas dans le d?lire de tes nuits dans la conscience du jour cette envie de colorer tes arcs-en-ciel aux prises avec les nuages assise sous le ch?ne ? brouter des impatiences dans la gueule du temps ce temps empanach? d'?toiles de fils d'araign?e quand la voix cherche les contours d'une pr?sence pour la suite du jour

Ma vie se berce au creux de la m?moire d'un amour retrouv? comme un myst?re entre les seins affol?s par une nu?e d'interdits

En proie aux fi?vres mes r?ves glissent sous le poids de la d?mesure sur les rives chaudes et parfum?es du sommeil quand mes pores se tordent dans la nuit peupl?e de sueurs de doux d?sirs entr'ouverts entre le souffle et les ongles

Les bouches lasses se cueillent devant la lune ?close

Demain est toujours un autre jour qui nous suit pas ? pas dans les d?combres de la nuit ses r?ves immobiles sous l'oreiller poursuivis dans le plein des silences qui charrient ? distance les feux de l'?me cette distance que l'oeil inonde pour nettoyer les passions refoul?es dans les ab?mes d'un po?me qui ne veut pas se taire un po?me ? la mesure du coeur aiguis? par la lenteur des heures ? bout de cris

? l'approche de ton corps nu ma chair go?te tes fi?vres de la courbe de tes r?ves ? la pointe du vertige et l'ivresse de mes l?vres d?clenche le d?lire cette sauvage volupt? quand mon souffle te parcourt satin?

Se cambre ta raison sous mes doigts agit?s sans rancune de laisser ?chapper ce mouvement ondul? cette vague comme un spasme au bout du cri

L'amour veille dans le silence advenu ce silence ?mu par le vertige des jours jours de peurs jours des alentours d?faits jours qui parlent tout bas jours ?vid?s des sens jour dans la descente du jour long cort?ge des jours abandonn?s ? leurs songes

Ce jour n'en peut plus de dormir si tard dans son lit cette ?me qui dort tout bonnement dans sa nuit un pan de nuit accroch?e ? la vie quand la vie se mesure ? nos pas pi?tin?s quand la vie nous rassure dans le d?lire des ombres

De toutes ses coutures elle craque dans la charpie des heures s'effiloche en petites rivi?res nocturnes se rabat dans la dorure d'un soleil emprisonn? dans un espace trop ?troit un espace de temps trop vieux que la main pose sur la d?tresse du jour

Le soleil me joue des tours projette dans mon regard les jours ?tourdis par de trop grandes extases accroch?es au clou de mon ?me en attente du prochain soir violac?

Par une fen?tre du coeur g?missent des musiques des gestes interrompus dans ce pi?ge adoss? au r?veil

Tu peux toujours croquer quelques mots pour d?jeuner pour accrocher les soucis dans l'oeil fig? du temps qu'il fait dehors les branches tendues aux quatre vents

Quand un grand vent souffla sur la peau de l'automne elle prit la fuite et une chemise au hasard en parlant de rentrer dans un portrait de famille sans parlure sans ambiance puis revint ranger cette randonn?e l? o? elle l'avait laiss?e juste sous le ciel ?toil? de son lit

Elle r?vait tout simplement

Suite de nuits que l'amour embrase de toute ?ternit? pourchass?e par le crime de n'?tre pas assouvie quand le souffle brusquement s'arr?te dans le regard plong? au coeur d'un arbre d'automne comme une b?te bless?e fouett?e par le vent et toutes ses feuilles qui gisent sur le sol d?fait

Vive m?moire emport?e par les rafales du temps

Il pleut des joies dans mes yeux des arcs-en-ciel sur mes ?paules des d?lires crach?s par la mer ramass?s par une vague silencieuse ? la lumi?re d'un vieux r?ve taill? sur mesure

Il pleut des odeurs de chemin?es ? l'image des hautes for?ts des murmures ?chapp?s du rire qui bousculent mon espace intime pour tuer la peur ses durs reflets

Connect?s ? l'amour aux cordes des guitares celles tremp?es dans l'acier de l'aujourd'hui les lendemains paralysent le retour de quelques larmes appuy?es sur les murs des maisons de novembre

Que viennent les musiques ? pleines mains sur la port?e du coeur dans les sillons du jour accord?s au plaisir d'?tre enfin

Dans la blancheur de l'?tre le coeur cultive un r?ve abandonn? dans les couloirs de la nuit parmi les angles et les assauts du regard venus explorer les fractures de l'?me ces traces fragiles qu'un silence inonde

Froid comme un hiver le bonheur se cherche un abri dans le bleut? des nuits porte le vague souvenir d'une main affol?e comme une caresse sur l'?veil du jour en attendant une brass?e de coeurs flottants

L'amour et ses trouvailles ont rendu la brise ? l'hiver

C?t? coeur y a rien d'neuf ? part le feu qui ronge ma langue quand les jours se cachent dans l'ombre

Y a rien d'neuf au bout du jour quand les images s'ensablent dans ma m?moire que les nuits br?lent sous ma peau

Y a rien d'neuf au bout d'la semaine ? part les bruits les graffiti mes pieds en t?te au bout d'la rue

Y a rien d'neuf au bout du coeur ? part tes yeux ? part tes r?ves pour caresser le bout d'ma vie

Quand tes musiques folles m'?coutent trop longtemps j'ai envie de faire trembler le jour qui se prom?ne dans ma nuit d'envoyer mon ?me en voyage pour la faire durer de chatouiller le soleil en faisant ma valise d'?crire des mots d'avance en cas de panne te parler au creux de mes phrases te chuchoter mes souvenirs ramass?s en petits paquets d'?motions

? travers la bu?e de mes esp?rances et la poussi?re des routes je m'abandonne dans un respir

Derri?re les montagnes on aper?oit des regards vagabonder ?? et l? entre les arbres comme des sourires prolong?s jusqu'au fa?te de l'?me

On aper?oit dans le tard des nuits quelques espaces de tendresse pour ?touffer l'ennui quand le coeur fauve vient s'?chouer aux abords des yeux ensabl?s par de trop longues heures d'attente

Les jours nous regardent dormir entre les branches

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