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Read Ebook: Entre la chair et l'âme: Poésie by Bertrand Huguette

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Ebook has 89 lines and 6017 words, and 2 pages

Revised by: Richard Tonsing.

Huguette Bertrand

ENTRE LA CHAIR ET L'?ME

po?sie

?ditions En Marge

Dans la mouvance d'une ?me conquise une d?esse s'installe aux abords des yeux toujours repli?s dans une nuit ?ternellement nuit que les jours entra?nent vers le grand remous d'une V?nus travestie en ange d?risoire qu'effleurent les courbes infiniment courbes mains d'anges serties de roses dans la joyeuset? des villes agripp?es au noir soleil du d?sespoir

Exil? dans l'abandon le regard immobile fixe le vide inattendu refait le plein trop avide d'une silhouette apais?e qu'accompagne un soleil complice de tous les d?parts sans pardonner les sourires esp?r?s et la danse d'un espoir rompu danse des ombres sur les murs enrichis divinement habit?s le r?ve s'est endormi sous les paupi?res ?puis?

? l'image du soleil un face-?-face amoureux s'?ternise dans l'?me des yeux qui voient plus haut que le soleil plus loin que les ?toiles toujours l? dans le silence du jour emm?nager en soi aller mourir dans un espace lumineux po?tique

Faut ?tre d?j? mort pour oublier l'amour oublier qu'on est mort en amour pour toujours Faut ?tre un peu mort retenu par le jour rattraper les retards sans compter les retours

Faut ?tre toujours mort pour l'amour pour la vie essuyer au dehors toutes traces de l'oubli

Si les dieux m'aiment je transporterai mes souvenirs sur des routes reli?es au secret d'un amour incongru terrass? par la distance d'une ?me singuli?re retrouv?e ? la page 54 des jours heureux devenus b?tement acidul?s Si les dieux m'aiment je transporterai sur mes ?paules grises les chevauch?es retentissantes des faux d?sirs des fausses amours accoupl?s ? l'ind?cence d'un f?minin qui perdure sans allure entre les bras des si?cles f?conds

S les dieux m'aiment j'ajouterai ? ma vie une essence amoureuse abreuv?e une fois pour toutes

Dans une prison de glace un ?t? doux hurle ses souvenirs semences de tendresse dans une terre vierge que pi?tine un amour dilu? par les r?ves refroidis joyeusement au chant des cigales ayant pleur? toute l'ann?e noire ann?e sous la lune rose et ronde engross?e rare

joyeusement l'amour dans l'instantan? d'une ann?e rose

Hiver de vie blanche en mal de vertiges sur les pentes instables d'un amour aff?t? par le cri d'un d?lire retenu dans l'?me son d?sir somptueux sur les pentes malheureuses viennent glisser les vertiges jusqu'aux hanches d?lirantes d'un amour achev?

Imbib?e de jours fragiles la nuit apais?e s'abandonne dans les vastes ?tendues de vos regards garnis de r?ves fig?s dans l'oeil d'un pass? arrim? aux d?parts fragiles que viennent agiter les bruits des pas sourds de l'ennui livr? au hasard d'un horizon docile muet

Follement attendrie l'?me errante se retire de son nid trop regard trop foudre trop oubli sur le tranchant de l'aube trop ab?me par la brise amus?e trop peine noy?e dans l'oeil d'un soleil efficace ?chevel? dans l'oeil se noie une peine efficace

Devant un ciel trop clair de lune une ?me bleue s'habitue aux d?parts du corps instantan? toujours attir? sur des pistes fragiles vers les sous-bois condamn?s aux ivresses d'un r?ve spontan? po?sie chavirante qui bascule dans le regard d'un pur moment embrass? ? travers des vagues tapageuses venues s'?chouer au pied d'un escalier

Les couleurs de l'?me ne se voient qu'? la lueur des yeux abandonn?s au d?sir que prolongent les doigts agiles de la volupt? sur le noir sommeil aspir? vers de plus hautes cimes tendues et rares scintille dans la chair de l'?me une ?toile incrust?e venue de nulle part de nulle part retourn?e

R?pandue dans l'infini regard une ros?e de lourdes promesses ass?che le sol aride d'espoirs ?vid?s d'heures avides de doux temps gris entre jour et nuit entre blanc et noir entre mort et vie entre toi et moi ce long silence entour? de bruits et ce temps minuscule qui nous tue entre soleil et lune qui se pavanent en nous gonfl?s de plein jour de vie chaude et ronde dans la chair infiniment ?me infiniment amour ? mourir

On a tu? la parole sur la place on l'a recouverte d'un silence long comme le temps puis on s'est accoud? ? une fen?tre du pass? en essuyant un simple pr?nom sur la glace de l'oubli on a surveill? l'imp?n?trable et parfait destin demeur? ?vasif ne reste qu'un vertige embu? d'o? ?mergent d'inavouables instants multicolores r?pandus sur le feu de l'?me en sursis

?me ?mour ?mourir ? la lisi?re des passions condamn?es au d?sir au d?sert dans l'enflure d'un instant d'une ?pave d'un rivage d'un message vertige dans l'oeil dans le sang condamn? au pr?sent d'une aube gris?e

Taill? dans l'espoir un nu se faufile ? travers l'onde d'une parole retenue entre les murs des recommencements gel?s sous les draps volupt? d'une image f?conde adapt?e au silence stup?fait silence d'algues r?pandues en flaques rondes aur?ol?es de pr?sents invent?s et mauves

Un peu de soleil un peu de lumi?re ? travers les feuilles jaunies du temps suspendu aux l?vres emp?ch?es d'annoncer l'approche du soir dans la b?ance de la nuit le silence parle au silence sur l'indomptable pav? du d?sir venu piller le brasier ext?nu? des grandes for?ts foul?es aux pieds des attentes ? faire rougir la d?mence au coeur des secrets

Ma main telle une ?toile vient se poser sur ton visage apeur? illumine tes ailes immenses pour ton envol vers tes r?ves illimit?s en plein azur en plein ?veil vivaces au coeur de l'intime ? travers mes douces brises effiloch?es

Je n'ai encore rien fait pas pris le temps de marcher sur des ?toiles dont le reflet s'incruste dans vos pas investis de couleurs diaphanes

pas pris le temps de grignoter vos syllabes en faire des mots que la brise transporte vers un ailleurs d?nud? de larmes

pas pris le temps d'avaler des douceurs offertes au temps trop court bris? par des vagues violentes ?chou?es sur le rivage de nos vivants

pas pris le temps d'entendre la symphonie des regards qui croisent les pass?s pr?sents et ? venir

pas pris le temps d'?viter les morsures de l'amour dispers? dans le vernis du temps

? demeure ailleurs passer par une voix tellement puissante que pas m?me un seul regard ne peut soutenir l'ineffable demeure en soi jug?e trop petite trop petite pour ?tre habit?e par un trop-plein si grand que m?me un ailleurs ne pourrait le contenir

mais ailleurs n'est nulle part c'est trop plein de vides trop vides de d?sespoirs qui se perdent ? l'or?e du soir s'infiltre comme une eau qui entre par les fentes de l'?me insidieusement

Sur l'?cran br?lant du r?ve la chaleur de ta peau vient caresser le souvenir de mes mots que transporte le d?sir ? mon ?me assoiff?e emport?e en ce noir ?ternel d'un amour ?court? ind?cent

noirs lendemains d'une blessure ? l?cher de nuit vivante et fauve

B?tement la t?te s'enroule autour des heures poursuivie par la m?moire des jours devenus b?tes lors d'un t?te-?-t?te avec l'ombre de nos histoires indigestes et la lumi?re venue trancher les d?parts

? faire p?rir d'un coup sec

Longues chevauch?es du temps que les nuits respirent ? travers des silences affectueux au seuil des jours malades

Longues chevauch?es des jours qu'une Parole respire ? travers la nuit aimable d'un d?sir emmur?

Longues chevauch?es des nuits expir?es dans le temps quand la Parole prononce le corps devenu silence

D ? L I R E

Espace de feu que le temps attise dans le corridor des attentes en qu?te de dur?e

Espace de pluie qu'asperge le temps ultimes orgasmes des continents

Espace de terre qu'ensemence le temps de gr?ces enfuies des temples incontinents

Espace de l'intime murmur? par le temps souvenance ? nos l?vres prononc?

Craintif l'oeil murmure des beaut?s que prom?ne une image solitaire au-dessus d'un sourire bless?

image ? angle ouvert sur des mots couverts image ? angle indiscret sur des mots discrets image entour?e d'angles couverts et discrets retourn?e ? l'?me solitaire

Paradis symptomatique de chairs de femmes offertes aux abords de leurs fruits achev?s

Sympt?me d'anges agripp?s aux solitudes ?cartel?es entre deux tristesses longuement approuv?es

Sympt?me de solitude d'un regard d'un sourire prolonge l'?me jusqu'aux sommets impardonn?s

Sympt?me du hasard quand viennent mourir les heures aux pieds d'une peine sans rire sans rien rien

Ange ?cartel? entre deux douleurs que la chair approuve solitaire

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