Read Ebook: Louis XIV et Marie Mancini d'après de nouveaux documents by Chantelauze R De R Gis
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Le Cardinal ne pouvait se dissimuler que l'Infante ne f?t la plus digne femme que le Roi p?t avoir; il n'ignorait pas non plus le vif penchant de la Reine pour cette princesse. Aussi e?t-il soin de feindre, pour la satisfaire, qu'il souhaitait ardemment ce mariage, tout en esp?rant en secret qu'il surgirait d'assez grandes difficult?s pour le faire avorter, et qu'elles tourneraient au profit de la princesse de Savoie.
Par ce voyage, il esp?rait donc voir s'accomplir de deux choses l'une, ou le mariage de l'Infante avec le Roi, seul gage de la paix avec l'Espagne et de satisfaction pour la Reine, ou celui de la princesse Marguerite, cousine de sa ni?ce Olympe. <
Il avait h?te de partir pour Lyon, afin de couper court ? deux autres projets de mariage dont on commen?ait ? presser la Reine, celui d'Henriette d'Angleterre et celui de Mlle d'Orl?ans, seconde fille de Gaston d'Orl?ans, princesse d'une rare beaut?. L'accomplissement de ces deux projets n'e?t offert ni profit, ni garantie ? la politique personnelle du cardinal. Quant ? la grande Mademoiselle, il ne pouvait plus ?tre question d'elle depuis qu'elle avait fait tirer le canon de la Bastille sur les troupes royales.
Il y avait aussi sur les rangs une princesse de Portugal dont la m?re avait offert de grands tr?sors ? Mazarin pour que sa fille dev?nt reine de France. A la nouvelle du voyage de Lyon, la reine de Portugal laissa ?clater son d?pit et dit tout haut qu'elle ?tait ?tonn?e que le Roi choisit si mal.
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Ainsi s'exprime la femme de chambre d'Anne d'Autriche, Mme de Motteville, dont le t?moignage ne saurait ?tre suspect, et qui nous semble du plus grand poids pour expliquer la conduite double que joua plus tard le cardinal Mazarin dans cette grosse question d'un projet de mariage du Roi avec Marie Mancini.
Quant ? celui que pr?parait le Cardinal avec la princesse de Savoie, Anne d'Autriche ne le voyait qu'avec un d?plaisir extr?me, mais elle en parlait avec plus de mod?ration que lorsqu'elle s'exprimait sur le compte de la ni?ce de son favori. Elle h?sitait ? faire ce voyage de Lyon, et elle ne finit par s'y d?cider que dans l'espoir de rompre ce mariage. Elle ne se doutait pas que les quinze jours qu'il fallut pour pr?parer ses ?quipages seraient cause de l'accomplissement de ses voeux les plus chers, puisqu'ils devaient donner le temps ? l'envoy? d'Espagne d'arriver ? Lyon pour faire conna?tre ? la cour de France les intentions du Roi son ma?tre.
Enfin, la cour se mit en route le 26 octobre 1658, avec une nombreuse suite de grands seigneurs et de grandes dames, parmi lesquelles la princesse Palatine, Anne de Gonzague, surintendante de la maison de la future Reine, la Grande Mademoiselle, Mme de Noailles, la comtesse de Soissons et ses soeurs Marie, Hortense et Marie-Anne Mancini.
Le Cardinal ?tait du voyage, fort soucieux de ce qui allait se passer, et en proie en ce moment ? de rudes attaques de goutte et de gravelle.
Bien que l'on f?t au commencement de l'hiver, il faisait le plus beau temps du monde, et le Roi en profitait pour monter ? cheval en compagnie de Marie Mancini, afin de pouvoir causer plus librement avec elle. Ils firent ainsi une bonne partie du chemin jusqu'? Auxerre, o? la cour s?journa la veille et le jour de la Toussaint. Elle s'arr?ta aussi pendant quelques jours ? Dijon pour obtenir des ?tats une somme plus consid?rable que d'habitude. Le Roi dansait tous les soirs, et, tandis que la comtesse de Soissons jouait avec la Reine, il se faisait apporter dans son logis une grande collation, qui ressemblait ? un souper, et il passait quatre ou cinq heures ? causer avec Marie. Quelquefois Hortense et Marie-Anne interrompaient le t?te-?-t?te en venant prendre part ? la collation. Louis ne manquait jamais, lorsque les joueurs ?taient aux prises ou pendant les bals, de se retirer ? l'?cart avec son amie. Il ?tait alors au plus mal avec la comtesse de Soissons, ? qui il ne dit mot pendant tout le voyage. Marie, qui l'entretenait dans ces sentiments hostiles, ne parlait presque pas ? sa soeur, ou si elle lui parlait c'?tait pour ne pas manquer une occasion de la <
En quittant Dijon, la cour alla coucher ? Beaune, puis ? Chalon, et le roi fit encore ce trajet ? cheval c?te ? c?te avec sa jeune amie. Il arriva ? Lyon avec sa suite le 24 novembre.
La duchesse de Savoie se fit attendre trois jours. Le cardinal Mazarin, accompagn? de Monsieur, fr?re du Roi, alla ? sa rencontre ? une assez grande distance. Le Roi y fut aussi avec sa m?re, ayant dans son carrosse le mar?chal de Villeroi, la Grande Mademoiselle et Mme de Noailles.
?coutons le r?cit de l'entrevue des deux cours, par Mlle de Montpensier qui assistait ? la sc?ne: <
D?s que l'on eut signal? l'approche de la cour de Savoie, le Roi monta ? cheval et courut au-devant d'elle. Il revint aussit?t au galop aupr?s d'Anne d'Autriche <
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La Reine lui dit qu'elle en ?tait bien aise, quoique, au fond du coeur, elle f?t d?sol?e de perdre l'Infante.
A la rencontre des deux cort?ges, Anne d'Autriche et la duchesse de Savoie descendirent de leurs carrosses. La duchesse, ? qui l'on donnait le titre de Madame Royale, parce qu'elle ?tait fille de France, ?tait encore toute <
Elle pr?senta ? la Reine sa fille a?n?e, veuve du prince Maurice de Savoie; puis la princesse Marguerite.
Voici le portrait peu flatt?, mais fort ressemblant, sans aucun doute, qu'a laiss? d'elle Mlle de Montpensier, qui la vit souvent de pr?s et se donna le malin plaisir de la peindre en d?shabill?: <
Elle n'avait entrepris ce voyage qu'avec une extr?me r?pugnance; elle ne croyait pas ?tre plus heureuse avec le Roi qu'elle ne l'avait ?t? avec le duc de Bavi?re, qui avait refus? sa main. Elle avait r?sist?, feint d'?tre malade, mais elle avait d? c?der aux pressantes instances de sa m?re, qui voyait les choses tout en beau. Christine pensait que, l'int?r?t de Mazarin ?tant que ce mariage se f?t, rien au monde ne pourrait l'emp?cher de se faire. Elle ne pouvait soup?onner qu'un jour viendrait o? le ministre, ne consultant que sa propre gloire et l'int?r?t de la France, pencherait pour le mariage du Roi avec l'Infante, qui, d'ailleurs, semblait alors presque impossible. Elle esp?rait donc <
D?s que les princesses furent remont?es en carrosse, le Roi ? cheval se pla?a pr?s de la porti?re o? se trouvait la princesse Marguerite, et, bien qu'il f?t naturellement <
Le jeune prince paraissait si ?merveill?, surtout de l'esprit de Mademoiselle de Savoie, que personne ne doutait, ce jour-l?, qu'il ne d?t l'?pouser.
Les deux cours vinrent descendre au logement de la Reine, en Bellecour. Madame Royale remercia publiquement le Cardinal de lui avoir rendu la citadelle de Turin, et elle l'accabla de flatteries et de caresses si excessives, qu'elle d?plut ? la Reine. Apr?s cette harangue, elle fut conduite par le Roi ? l'archev?ch? o? l'on avait orn? son logement de magnifiques tapisseries. La Reine ?tait demeur?e extr?mement triste de l'entrevue du matin. Elle n'avait trouv? ni belle ni ? son gr? Mademoiselle de Savoie; elle jugeait qu'il serait humiliant pour le Roi son fils d'?pouser une princesse qu'avait d?daign?e le duc de Bavi?re. D'ailleurs, ce mariage, c'?tait la perte de l'Infante qu'elle aimait tendrement, c'?tait la continuation de la guerre avec le roi d'Espagne son fr?re qu'elle n'aimait pas moins. Ce qui la d?solait le plus, c'est que le Roi avait montr? du go?t pour la princesse Marguerite. Le soir m?me de l'entrevue, ne pouvant plus dissimuler ses sentiments, elle les laissa entrevoir ? son fils et au Cardinal. <
L'invariable r?ponse de Mazarin ? tous ceux dont il voulait se d?faire, c'?tait: <
Au moment m?me o? Pimentel venait de sortir du cabinet du Cardinal, la Reine y entrait, peut-?tre pour obtenir de lui une r?ponse moins d?favorable que celle qu'il avait faite la veille ? Beringhen. J'ai, lui dit le Cardinal, qui avait cru devoir jusque-l? cacher ? la Reine l'arriv?e de Pimentel, j'ai une nouvelle ? donner ? Votre Majest?, ? laquelle elle ne s'attend pas et qui la surprendra au dernier point.
--Est-ce que le Roi mon fr?re m'envoie offrir l'Infante? r?pondit la Reine avec une profonde ?motion; car c'est la chose du monde ? quoi je m'attends le moins.
On peut juger de la joie d'Anne d'Autriche. Jamais, de son aveu, elle n'en ?prouva de plus grande, mais cette joie n'?tait pas exempte d'inqui?tudes. Si elle croyait fermement ? la sinc?rit? et aux bonnes intentions du Roi son fr?re, elle n'?tait pas sans crainte que les Espagnols, qui avaient peu d'int?r?t ? ce mariage, ne missent tout en oeuvre pour le traverser et le faire ?chouer.
Pendant ces premi?res heures o? allait se d?cider le sort de deux grands royaumes, la passion de Marie Mancini n'?tait pas rest?e oisive. Elle avait interrog? avec anxi?t? Mlle de Montpensier, qui s'?tait trouv?e dans le m?me carrosse que Marguerite de Savoie, pour apprendre d'elle quelle impression cette princesse avait faite sur le Roi, les paroles qu'il lui avait adress?es, <
Mlle de Montpensier se fit un jeu cruel, plaisir de vieille fille, de ne rien lui c?ler, et la jalouse Italienne, bless?e au coeur, alla trouver le Roi et lui dit avec emportement: <
Le soir m?me, dans l'entourage du jeune prince, on faisait courir le bruit, auquel Marie Mancini n'?tait peut-?tre pas ?trang?re, que Mademoiselle de Savoie ne devait qu'? son corset d'avoir la taille droite, et que, de ce c?t?-l?, elle ?tait fort disgraci?e de la nature. Pour s'en assurer, le roi courut le lendemain matin chez la princesse Marguerite et entra brusquement dans sa chambre. <
Les malices de Marie Mancini et les nouvelles d'Espagne avaient d?j? dissip? la flamme naissante du Roi. Il sortait de chez le Cardinal, et il n'avait pas h?sit? un moment ? donner la pr?f?rence ? l'Infante.
Le soir, chez la Reine, Louis affecta de causer en particulier avec Marie Mancini, sans dire un seul mot, m?me de politesse, ? Marguerite de Savoie, et, jusqu'au d?part de cette princesse, il ne daigna plus lui adresser une seule fois la parole. Elle, au contraire, eut le bon go?t et la fiert? <
On s'?tonnera peut-?tre de ce que le Roi, si vivement ?pris ? cette ?poque de Marie Mancini, ait montr? d'abord tant d'empressement ? ?pouser la princesse de Savoie. La seule mani?re d'expliquer ce qu'il y eut en effet d'assez ?trange dans la conduite du jeune prince, c'est de supposer que Marie Mancini ne lui avait point encore parl? de ses pr?tentions, que le Roi se contentait de l'aimer sans songer ? en faire une Reine, et qu'il n'aspirait ? ?pouser Marguerite de Savoie, que parce qu'il consid?rait le mariage comme une ?mancipation, et que le mariage seul pouvait tout concilier ? ses yeux. Ce qu'il fit depuis rend assez probable une telle supposition.
Plusieurs jours s'?coul?rent sans qu'il f?t parl?, entre les deux cours, du sujet pour lequel elles s'?taient r?unies. Madame Royale esp?rait que la pr?sence de son fils, le duc de Savoie, qui venait d'arriver ? Lyon, mettrait fin au silence de Mazarin et d'Anne d'Autriche. Charles-Emmanuel ne tarda pas ? comprendre ce que signifiait ce silence. Il se fit remarquer autant par la dignit? de son maintien et par son grand air, que par la singularit? de son costume. Pour ne pas ?tre oblig? de faire un sacrifice ? l'?tiquette, il ne jugea pas ? propos, ce qui n'?tait gu?re politique, de rendre visite au Cardinal. Il crut m?me au-dessous de lui d'attendre la r?ponse de la cour de France, et, apr?s avoir pris cong? d'elle assez brusquement, il pronon?a ces paroles: <
Plus difficile ? ?clairer que son fils, Christine de Savoie gardait encore quelque espoir. On lui avait cach? avec le plus grand soin l'arriv?e de Pimentel. Comme le voyage s'?tait fait ? la face de l'Europe, que Mazarin avait attir? ? Lyon la cour de Savoie, ce qui ?tait en quelque sorte un engagement difficile ? rompre, le Cardinal, tout fin diplomate qu'il ?tait, n'?tait pas sans embarras pour trouver un biais afin de se d?gager. Il y avait des jours o? il ?tait oblig? d'insinuer que le mariage allait bien, d'autres o? il essayait de battre en retraite. Enfin, Madame Royale, ayant fini par apprendre l'arriv?e de Pimentel, en fut tr?s alarm?e, et pressa vivement le Cardinal de lui donner une r?ponse, tout en lui laissant entrevoir <
Le Cardinal, press? dans ses derniers retranchements, se vit contraint d'avouer ? Madame Royale les propositions du roi d'Espagne. Il lui d?clara qu'il ?tait impossible pour la France de ne pas les accepter, sous peine de soutenir une guerre sans fin et sans issue; qu'il ?tait du devoir de la Reine et du Roi d'assurer la paix de l'Europe, et qu'ils devaient pr?f?rer ? la princesse de Savoie, sa fille, l'infante d'Espagne, s'ils pouvaient l'obtenir. En m?me temps, l'adroit ministre lui fit esp?rer que, dans le cas o? ce mariage ne pourrait se conclure, le Roi prendrait l'engagement formel d'?pouser la princesse Marguerite.
Madame Royale devint <
> pleura beaucoup, <
? la nouvelle que tout ?tait rompu, la princesse de Savoie ne laissa para?tre aucun chagrin et sembla garder <
Le jour de son d?part, Madame Royale monta dans le carrosse de la Reine; la princesse Marguerite ?tait ? la porti?re et le Roi se tenait aupr?s d'elle, ? cheval, comme le jour de son arriv?e. <
Marie Mancini triomphait. <
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Le mariage de Savoie ?cart? sans retour, Marie Mancini ne n?gligea rien pour faire ?chouer celui de l'Infante. Elle avait remarqu? avec quelle promptitude et quelle facilit? le Roi, apr?s avoir montr? un go?t tr?s vif pour Marguerite de Savoie, s'?tait d?tach? de cette princesse pour revenir ? elle plus ?pris que jamais. De la passion qu'elle lui inspirait et de celle qui l'entra?nait avec emportement vers lui, elle osa tout esp?rer. Bien qu'? cet amour il se m?l?t beaucoup d'ambition, cet amour n'en ?tait pas moins vrai, profond, irr?sistible, h?ro?que m?me et capable de s'?lever ? la hauteur des plus grands sacrifices. Comment le jeune Roi, qui n'avait connu jusque-l? que l'ivresse passag?re des sens, e?t-il pu r?sister aux entretiens de cette Italienne, tout pleins de po?sie et de flamme!
Il semble que, pendant quelques semaines, la passion de Marie Mancini fut assez clairvoyante pour qu'elle pr?t soin de m?nager son oncle et pour se le rendre favorable. Trop fi?re alors et trop avis?e pour consentir ? ?tre la ma?tresse du Roi, elle esp?rait que, si l'amour de ce prince pouvait l'entra?ner jusqu'au mariage, le Cardinal, sur un ordre de son ma?tre, n'aurait plus qu'? ob?ir.
Mais ?coutons Marie Mancini, qui va nous dire elle-m?me dans quelle disposition d'esprit elle se trouvait entre l'?poque de la rupture du mariage de Savoie et celle o? le mariage d'Espagne prit quelque consistance: <
Et ici Marie Mancini nous fait le r?cit d'un gracieux ?pisode de ses amours avec le Roi: <
Projet con?u par Mazarin de marier le Roi avec sa ni?ce.--Opinion des contemporains sur ce point.--Infructueuse tentative du Cardinal aupr?s de la Reine.--Volte-face de Mazarin.--Il engage sa ni?ce ? renoncer ? son projet de mariage avec le Roi.--Hostilit?s entre le Cardinal et sa ni?ce.--Nouvelle mission de Pimentel.--Demande de la main de Marie Mancini par le Roi.--Refus du Cardinal.--S?paration des deux amants.--Leurs adieux.--D?part de Marie Mancini et de ses deux soeurs Hortense et Marianne pour Brouage.--Protestation par acte authentique de la Reine contre le mariage ?ventuel du Roi et de Marie.
L'extr?me passion du Roi pour cette ni?ce lui permettait de croire que cette alliance ne serait pas impossible. L'ambition du Cardinal n'avait pas de limites; sa timidit? naturelle pouvait seule y mettre un frein. Il avait ?t? inexorable pour l'amour naissant que le Roi avait t?moign? ? Mlle de La Motte-Argencourt, et l'infortun?e expiait alors dans un couvent le crime d'avoir attir? sur elle les regards de son souverain. Mais, pour sa ni?ce Marie, il s'?tait montr? de bien meilleure composition. Loin de couper court aux premiers entretiens des deux amants par une simple s?paration, il avait complaisamment et pendant longtemps ferm? les yeux.
Voici un t?moignage irr?cusable et qu'il est bon de noter en passant.
La Reine, par conscience, par devoir comme par instinct, avait une grande aversion pour Marie Mancini, et ce qui l'augmentait encore, c'est que le Roi, sans tenir compte de ses remontrances, ne paraissait plus, m?me devant elle, sans ?tre accompagn? de son amie. Marie le suivait partout et lui parlait toujours ? l'oreille, m?me en pr?sence de la Reine, sans ?tre retenue par le respect et la biens?ance. La Reine parla s?v?rement au Roi, <
Quelques critiques de notre temps ont suppos? un peu trop l?g?rement et sans preuves que le cardinal Mazarin, s'?tant oppos? ?nergiquement, et par des lettres ?crites au Roi de sa propre main, au mariage de ce prince avec Marie Mancini, il s'ensuit qu'il ne nourrit jamais dans son coeur cette ambitieuse pens?e.
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