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Ebook has 31 lines and 2441 words, and 1 pages

L'Illustration, No. 3271, 4 Novembre 1905

Avec ce Num?ro: L'ILLUSTRATION TH??TRALE CONTENANT LE MASQUE D'AMOUR

LA REVUE COMIQUE, par Henriot.

Ce num?ro contient: L'ILLUSTRATION TH??TRALE avec le texte complet du Masque d'Amour, par Daniel Lesueur.

Nous publierons successivement dans nos num?ros de novembre et d?cembre:

LA MARCHE NUPTIALE, par HENRY BATAILLE; LES OBERL?, par EDMOND HARAUCOURT, d'apr?s le roman de REN? BAZIN; LA RAFALE, par HENRY BERNSTEIN; BERTRADE, par JULES LEMAITRE.

Nous commencerons, le 18 novembre, la publication d'un nouveau roman de J.-H. ROSNY: LA TOISON D'OR.

COURRIER DE PARIS

JOURNAL D'UNE ?TRANG?RE

Car si tous, heureusement, ne perdent point la t?te ? ce dur m?tier-l?, presque tous y laissent leur gaiet?. J'ai souvent remarqu? l'air m?lancolique des com?diens que leur <> confine dans les r?les de bouffonnerie pure; et aussi de la plupart des humoristes dont le r?le, en litt?rature, est de nous faire rire. Le bon Alphonse Allais, qui vient de mourir, fut un de ces humoristes-l?; et je ne me souviens pas d'avoir rencontr? sur le boulevard de figure plus ?trangement attrist?e que la sienne. On me dit qu'il ?tait fort instruit. Qui sait si la vague ambition de conqu?rir la gloire par des moyens <> ne hanta point cet amuseur? Mais ce r?ve-l? lui ?tait interdit. Nous sommions Allais d'?tre dr?le quotidiennement: c'?tait sa fonction, et sa raison d'?tre; pendant vingt ans, nous avons condamn? cet homme paisible ? trouver tous les soirs l'id?e <> sur quoi Paris devait s'esclaffer le lendemain, et pendant vingt ans il est demeur? fid?le ? cette consigne. On a racont? que, la veille de sa mort, agit? d'un pressentiment sinistre, il dit ? un ami qui lui demandait des nouvelles de sa sant?: <> Le mot fit rire. On trouva plaisant ce propos d'Allais. Tous les propos d'Allais n'?taient-ils point n?cessairement plaisants? Et le lendemain il ?tait mort, comme il l'avait dit. L'?tonnement fut immense; on ne comprenait pas qu'Allais se f?t pris lui-m?me ? ce point au s?rieux.

Pauvres auteurs gais, comme je comprends qu'ils aient l'air triste!

... Rentr?e des Chambres. En revenant du Salon d'automne, je me suis arr?t?e un instant au milieu des groupes de badauds qui couvraient le trottoir, aux abords du Palais-Bourbon. C'est un des amusements favoris du Parisien que de reconna?tre au passage les grands hommes dont il trouve tous les matins les noms dans son journal et les t?tes aux vitrines des marchands de photographies. Autour des mieux renseign?s--visiblement fiers de leur savoir--les plus ignorants s'empressent, ?coutent, suivent de l'oeil avidement les figures qu'on leur d?signe: <> Les agents nous repoussent un peu, car nous devenons encombrants. Et la foule des parlementaires continue d'arriver. Des fiacres, des locatis, beaucoup d'automobiles, quelques coup?s joliment attel?s d?filent au fond de la petite cour d'entr?e, le long du perron o? s'empressent les ouvreurs de porti?res et les huissiers. Des rires, des appels, des poign?es de main, un brouhaha de f?te. Au milieu de cette cohue, un bras lev? s'agite vers moi: <> C'est B..., ancien professeur de l'Universit?, doyen du corps des informateurs parlementaires: un vieux camarade qui a la bont? de m'introduire au Palais-Bourbon, les jours de <>. Il m'entra?ne sur le quai et nous bavardons.

--D'o? venez-vous? Du Salon d'automne? C'est bien, ?a. Mais moins amusant que ce salon-ci, dit-il en montrant du doigt la fa?ade du palais.

--Vous aimez, dis-je ? B..., le tapage qu'on fait l?-dedans?

--J'aime tout ce qui se fait l?-dedans: le bruit qu'on y m?ne, et les b?tises qu'on y dit.

--Vous appelez b?tises, je suppose, les opinions de vos adversaires?

--Je n'ai pas d'adversaires, madame; et cela tient ? ce que je n'ai pas non plus d'opinions. Je suis un philosophe qui s'amuse au spectacle des passions des autres et qui regarde avec une ?motion reconnaissante s'entre-d?vorer les partis.

--Je ne comprends pas...

--Voici: nous constatons qu'il n'existe aucun parti politique assez vertueux pour n'?tre pas tent?, d?s qu'il est le plus fort, d'abuser de sa force. En cons?quence, il est excellent qu'en face de ce p?ril-l? des r?sistances s'organisent; et c'est donc un peu l'int?r?t de tout le monde qu'il y ait des politiciens qui se d?testent et des gazettes qui s'injurient... C'est l'int?r?t du vainqueur lui-m?me: on n'est jamais mieux averti que par les gens qui ne vous aiment pas des b?tises qu'on va faire, ou qu'on a faites. En sorte que de tous ces hommes-ci, madame, il n'y en a pas un qui ne serve ? quelque chose. Il y a parmi eux des esprits admirables; il y en a de m?diocres aussi. Il y a des niais; il y a des fous. Tout cela s'agite, hurle, bataille, et de tous ces chocs--de ce p?le-m?le de raison et de folie, d'ambitions pures et de vilains app?tits--na?t une esp?ce d'?quilibre... On ne vit pas tr?s glorieusement, mais on vit. Dans ma jeunesse, j'avais un vieux ma?tre qui me faisait lire Bernardin de Saint-Pierre et m'enseignait qu'il n'y a point d'insecte minuscule ou d'animal, si vilain qu'il soit, ? qui la Providence n'ait assign? son utilit? particuli?re et sa fin dans l'ordre g?n?ral des choses. La m?me confiance m'anime d?s que j'entre dans cette maison-ci. Et je pense aux dangers qui nous menaceraient, le jour o? l'on ne s'y disputerait plus...>>

Tous ont raison. La concurrence n'est pas que l'?me du commerce et de la politique; elle est l'?me des arts aussi. Une mode chasse l'autre, et cela est excellent. Ce serait affreux, des modes ?ternelles.

Au th??tre, cet hiver, la mode est au suicide. M. Gandillot d?battait le mois dernier par une noyade, au th??tre Antoine; au Gymnase, M. Bernstein a pr?f?r? que son h?ros se f?t sauter la cervelle; M. Henry Bataille, au Vaudeville, a eu recours ? la m?me bruyante solution; et l'on nous annonce d'autres drames prochains, que d'autres suicides termineront.

Le th??tre aimable--la pi?ce qui <>--commen?ait ? nous ennuyer un peu; nous nous sommes h?t?s d'y substituer du th??tre horrifique, du drame noir, un peu sanglant; et voil? les Parisiennes ravies. Pas pour longtemps. Elles se plaindront bient?t d'avoir trop pleur?, trop fr?mi; l'odeur de la poudre les d?go?tera. Alors repara?tra Capus; et, de nouveau, pendant un hiver ou deux, il sera formellement admis que la vie est belle, et que <>...

SONIA.

NOTES ET IMPRESSIONS

L'ind?pendance de l'?me fonde celle des ?tats. Mme de Sta?l.

La pleine libert? de la presse a tu? l'art de savoir tout dire dans le temps o? il n'est permis de rien dire du tout. Le grand air fait du mal aux fleurs de serre. ERNEST LAVISSE.

Les ?v?nements sont des juges qui font payer tr?s cher leurs sentences; la justice de l'histoire est la plus co?teuse de toutes les justices. VALBERT.

Il ne faut jamais trop parler du bonheur, on l'effarouche. M. DE COMISELLE.

On pardonne beaucoup aux illusions qui consolent, quand on est aux prises avec les r?alit?s qui ne consolent pas.

Certaines ?mes d?licates redoutent les f?tes qui c?l?brent les dates heureuses de notre pass?, comme si elles nous d?non?aient au malheur qui nous oublie. G.-M. VALTOUR.

LE PR?SIDENT DE LA REPUBLIQUE EN ESPAGNE

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