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Read Ebook: L'Odyssée by Homer BCE BCE Calbet Antoine Illustrator

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Ebook has 1557 lines and 61720 words, and 32 pages

Illustrator: A Calbet

Au lecteur

La ponctuation d'origine et l'orthographe ont ?t? conserv?es et n'ont pas ?t? harmonis?es. Quelques erreurs ?videntes de typographie ou d'impression ont ?t? corrig?es. La liste est donn?e ? la fin du texte.

"PAPYRUS"

HOM?RE

L'Odyss?e

PARIS

LIBRAIRIE L. BOREL 21, Quai Malaquais, 21

L'?volution des Lettres et des Arts

L'Odyss?e

"PAPYRUS"

HOM?RE

L'Odyss?e

PARIS

LIBRAIRIE L. BOREL 21, Quai Malaquais, 21

IL A ?T? TIR? DE CET OUVRAGE

Tous ces exemplaires sont num?rot?s et paraf?s par l'?diteur

L'Odyss?e

Chant Premier

ITHAQUE

Muse, dis-nous les maux nombreux, les longues souffrances du divin Ulysse au retour de Troie la ville sacr?e, dis-nous ses luttes pour sa vie et celle de ses compagnons,--les insens?s!--auxquels furent ravi le jour du retour, pour avoir immol? les g?nisses saintes du Soleil.

Fille de Zeus, redis-nous sa d?tresse, alors que tous les autres chefs grecs, ayant ?vit? la mort glac?e, retrouvaient leurs foyers riants, celui-l? seul ?tait retenu dans l'?le enchanteresse de Calypso, belle entre les d?esses; elle le d?sirait pour ?poux, br?lant d'amour pour lui.

Les Dieux avaient piti? de lui, Neptune seul n'apaisait pas son courroux, et pendant les festins que les Ethiopiens c?l?braient en son honneur, les dieux, profitant de son absence, se rassembl?rent dans le palais de Zeus qui leur dit, en pensant au bel Egisthe, tu? par Oreste:

--Dieux grands! les mortels nous accusent des maux qui leur adviennent. Voyez, ?gisthe, bravant le destin, s'est uni ? l'?pouse du fils d'Atr?e; il a tu? celui-ci ? son retour, malgr? les avis de Mercure et sans craindre, d'Oreste, la juste vengeance.

Minerve aux yeux bleus r?pondit:

--?gisthe a expi? son crime, p?risse ainsi celui qui voudrait l'imiter, mais je pense au sage Ulysse et mon coeur se d?chire, en le voyant retenu dans la demeure de la perfide Calypso. Les caresses de la fille d'Atlas ne peuvent lui faire oublier la douce patrie.--O Zeus, ne te souviens-tu donc plus des nombreux sacrifices qu'il t'offrait sous la vaste Troie?

Celui qui assemble les nu?es dit:

--Enfant, je me souviens, mais Neptune ne peut oublier que le rus? Ulysse a ravi la vue au Cyclope Polyph?me, son fils divin qu'enfanta Thoosa, fille de Phorcys. Cependant il renoncera ? sa col?re, ne pouvant lutter seul contre notre volont?.

Minerve r?pondit alors:

--Si tel est ton d?sir, p?re des dieux, envoie Mercure ordonner ? la Nymphe aux belles tresses de laisser Ulysse quitter son rivage. Moi j'irai ? Ithaque exciter T?l?maque ? chasser du palais de son p?re les pr?tendants arrogants, et ? partir pour Sparte et Pylos la sablonneuse, retrouver les traces de son p?re ch?ri.

Elle dit et attachant ses belles sandales d'or et d'ambroisie, elle partit sur le souffle des vents et s'arr?ta devant la porte du palais d'Ulysse, prenant la figure de Ment?s, chef des Taphiens. L?, sont les fiers pr?tendants r?jouissant leur coeur; les serviteurs empress?s versent le vin dans les crat?res et d?coupent des viandes en abondance.

Au milieu d'eux, T?l?maque, songeur, aper?oit la d?esse, et venant la prendre par la main, il lui dit:

--Salut, ? ?tranger aim? de nous; repose-toi, mange et bois et dis-nous tes d?sirs?

Et lui prenant des mains sa lance il la d?pose aupr?s de celles de son p?re; puis il fait asseoir Minerve sur un si?ge artistement travaill?, loin du bruit, voulant la questionner sur l'absence de son p?re. Un serviteur apporte des viandes et met pr?s d'eux des coupes d'or; un h?raut leur verse du vin.

Alors entr?rent les pr?tendants superbes; les h?rauts leur vers?rent l'eau sur les mains; des servantes servirent le pain et des serviteurs remplirent les crat?res.--La faim et la soif apais?es, un h?raut mit une lyre aux mains de Ph?mios et tandis qu'il pr?ludait, par contrainte, devant les pr?tendants, T?l?maque dit bas ? Minerve:

--Cher h?te, vois ce qui occupe ces hommes: la lyre et le chant. Ils n'ont d'autres soucis que de d?vorer impun?ment le bien d'un homme dont les os blanchis gisent sur terre ou roulent au sein de l'onde am?re. Certes, s'il apparaissait, tous se d?roberaient par une course rapide. H?las! Ulysse a p?ri et le jour du retour ne luira plus pour lui. Mais dis-moi, ami, qui es-tu? Dis-moi le nom de ton peuple, de ta ville, de tes parents? O? est ton vaisseau, o? sont tes matelots? Parle avec franchise, es-tu un h?te de mon p?re?

La d?esse ? l'iris bleu lui dit ces paroles:

--Je suis Ment?s, fils d'Anchialos roi des Taphiens habiles ? la rame. Je vais ? T?m?s? chercher du cuivre, j'y m?ne du bronze ?tincelant. Mon navire est dans le port Rheithron au pied du vert N??on.--Depuis longtemps l'hospitalit? nous unit, ton p?re et moi; interroge le sage La?rte. Ce vieillard, dit-on, vit retir? au milieu des vignes dans son fertile enclos. Je croyais ton p?re de retour; les dieux sans doute ne l'ont pas voulu, mais il n'est pas mort et je te pr?dis son retour prochain, car je connais son esprit fertile en exp?dients. Mais toi, r?ponds ? ton tour, es-tu le fils d'Ulysse, tu lui ressembles et tu as ses beaux yeux? Nos relations ?taient fr?quentes avant son d?part pour Troie sur ses vaisseaux creux, mais depuis lors je ne l'ai pas revu.

T?l?maque prudemment lui dit:

--Ma m?re dit que je suis le fils d'Ulysse. Ah! que ne suis-je plut?t le fils d'un homme heureux.

La d?esse Ath?n? lui r?pondit:

--Les dieux prot?geront la post?rit? d'Ulysse et de P?n?lope; mais r?ponds sinc?rement, pourquoi ce repas? qui sont ces convives dont l'insolence passe la mesure?

T?l?maque tristement dit:

--Cette maison ?tait jadis opulente et magnifique, alors que le h?ros ?tait au milieu des siens; je ne m'affligerais point autant s'il avait p?ri sous les murs de Troie; les Grecs lui eussent alors ?lev? un tombeau et j'aurais h?rit? de sa gloire. Mais il a disparu, ne me laissant que douleurs et g?missements ? la pens?e de ses malheurs et des miens. Aujourd'hui les princes qui r?gnent sur Dalichion, sur Sam?, sur Zacynthe verdissante, et ceux qui commandent dans la pierreuse Ithaque, tous recherchent ma m?re v?n?r?e et gaspillent mon bien. P?n?lope ne peut se r?signer ? un hymen odieux et ma vie m?me est menac?e.

Pallas Ath?n?, courrouc?e, r?pondit:

--Dieux grands! combien dois-tu regretter qu'Ulysse n'apparaisse au seuil de ce palais, arm? comme je le vis pour la premi?re fois, revenant d'Ephyre, d'aupr?s d'Illos, fils de Merm?ros.--Il ?tait all? sur ses rapides vaisseaux, chercher le poison mortel pour tremper l'airain de ses fl?ches; mais Illos craignant les dieux refusa. Ce fut mon p?re qui le lui donna. Si donc, tel que je le vis alors il apparaissait, ces pr?tendants rapaces auraient courte existence et tristes noces! mais des dieux seuls d?pendent son retour et sa vengeance! Maintenant ?coute mes paroles: Demain convoque les h?ros grecs, invite-les ? retourner chez eux; que ta m?re retourne dans le palais de son p?re, et, si son coeur la pousse ? l'hymen, que ses parents lui pr?parent une dot nouvelle digne d'une fille ch?rie. Pour toi, pars sur un vaisseau rapide, va ? la recherche de ton p?re.--A Pylos, interroge Nestor et ? Sparte le blond M?n?las. Assure-toi qu'Ulysse est toujours vivant et attends encore un an son retour. Si au contraire il est mort, retourne dans ta patrie c?l?brer des fun?railles magnifiques, puis donne un ?poux ? ta m?re. Ceci accompli, cherche par ruse et par force ? te d?barrasser des pr?tendants. Songe au divin Oreste, tuant l'artificieux ?gisthe, l'?poux de sa m?re, l'assassin de son p?re.--Je te vois beau et grand, montre du coeur comme lui. Pour moi, je rejoins mon noir vaisseau, mes compagnons s'impatientent. Toi, songe ? mes paroles.

T?l?maque dit:

--?tranger, tes paroles bienveillantes sont celles d'un p?re ? son fils, je suivrai tes conseils. Mais rien ne presse, prends un bain, r?jouis ton coeur, et tu retourneras ? ton vaisseau emportant le don magnifique que l'h?te offre ? son h?te.

Minerve aux yeux ?tincelants dit alors:

--Ne me retiens pas, car je dois partir. Le pr?sent que ton coeur m'offre, tu me le donneras ? mon retour, et si beau qu'il soit, le mien l'?galera.

Elle dit et disparut, ayant mis au coeur de T?l?maque le courage et l'audace, car il avait reconnu la d?esse.

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