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Read Ebook: Les voyageurs du XIXe siècle by Verne Jules Benett L On Illustrator

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Ebook has 1992 lines and 150392 words, and 40 pages

Illustrator: L?on Benett

Au lecteur.

Ce livre ?lectronique reproduit int?gralement le texte original, et l'orthographe d'origine a ?t? conserv?e. Seules les erreurs clairement introduites par le typographe ont ?t? corrig?es. La liste de ces corrections se trouve ? la fin du texte.

Cependant, la ponctuation, les erreurs u/n et les mots dont les doubles consonnes ?taient par inadvertance tripl?es ont ?t? tacitement corrig?es.

HISTOIRE G?N?RALE DES GRANDS VOYAGES ET DES GRANDS VOYAGEURS

COLLECTION J. HETZEL

HISTOIRE G?N?RALE DES GRANDS VOYAGES ET DES GRANDS VOYAGEURS

PAR

JULES VERNE

BIBLIOTH?QUE D'?DUCATION ET DE R?CR?ATION

J. HETZEL ET Cie, 18, RUE JACOB

PARIS

Tous droits de traduction et de reproduction r?serv?s.

TABLE DES CARTES ET GRAVURES

REPRODUITES EN FAC-SIMIL? D'APR?S DES DOCUMENTS ORIGINAUX AVEC INDICATION DES SOURCES

PREMI?RE PARTIE

NOMS DES PRINCIPAUX VOYAGEURS

DONT L'HISTOIRE ET LES VOYAGES SONT RACONT?S DANS CE VOLUME

PREMI?RE PARTIE

KRUSENSTERN.--KOTZEBUE.--BEECHEY.--L?TK?.--FREYCINET.--DUPERREY. --LE BARON DE BOUGAINVILLE.--DUMONT D'URVILLE.--BELLINGSHAUSEN.-- WEDDELL.--BISCO?.--WILKES.--BALLENY.--JAMES ROSS.--ANJOU.-- WRANGELL.--JOHN ROSS.--PARRY.--FRANKLIN.--BACK.--DEASE ET SIMPSON.

AVERTISSEMENT

Gr?ce ? sa connaissance de quelques langues ?trang?res qui me sont inconnues, nous avons pu remonter aux sources m?mes et ne rien emprunter qu'? des documents absolument originaux. Nos lecteurs feront donc au concours de M. Marcel la part ? laquelle il a droit dans cet ouvrage, qui mettra en lumi?re ce qu'ont ?t? tous les grands voyageurs, depuis Hannon et H?rodote jusqu'aux explorateurs contemporains.

JULES VERNE.

PREMI?RE PARTIE

CHAPITRE PREMIER

L'AURORE D'UN SI?CLE DE D?COUVERTES

Ralentissement des d?couvertes pendant les luttes de la R?publique et de l'Empire.--Voyages de Seetzen en Syrie et en Palestine.--Le Haouran et le p?riple de la mer Morte.--La D?capole.--Voyage en Arabie.--Burckhardt en Syrie.--Courses en Nubie sur les deux rives du Nil.--P?lerinage ? la Mecque et ? M?dine.--Les Anglais dans l'Inde.--Webb aux sources du Gange.--Relation d'un voyage dans le Penjab.--Christie et Pottinger dans le Sindhy.--Les m?mes explorateurs ? travers le B?loutchistan jusqu'en Perse.--Elphinstone en Afghanistan.--La Perse d'apr?s Gardanne, Ad. Dupr?, Morier, Macdonald-Kinneir, Price et Ouseley.--Guldenstaedt et Klaproth dans le Caucase.--Lewis et Clarke dans les montagnes Rocheuses.--Raffles ? Sumatra et ? Java.

Nous avons vu la R?publique fran?aise organiser l'exp?dition ? la recherche de La P?rouse et l'importante croisi?re du capitaine Baudin sur les c?tes de l'Australie. Ce sont l? les seuls t?moignages d'int?r?t que les passions d?cha?n?es et les luttes fratricides permirent au gouvernement de donner ? cette science pourtant si fran?aise, la g?ographie.

Plus tard, en ?gypte, Bonaparte s'entoura d'un ?tat-major de savants et d'artistes distingu?s. Alors furent r?unis les mat?riaux de ce grand et bel ouvrage qui, le premier, donna une id?e exacte, bien qu'incompl?te, de l'antique civilisation de la terre des Pharaons. Mais, lorsque Napol?on eut compl?tement <>, l'?go?ste souverain, sacrifiant tout ? sa d?testable passion, la guerre, ne voulut plus entendre parler d'explorations, de voyages, de d?couvertes ? faire. C'?taient de l'argent et des hommes qu'on lui aurait vol?s. La consommation qu'il en faisait ?tait trop grande pour qu'il perm?t ce futile gaspillage. On le vit bien, lorsqu'il c?da pour quelques millions, aux ?tats-Unis, le dernier d?bris de notre empire colonial en Am?rique.

Fort heureusement, les autres peuples n'?taient pas opprim?s par cette main de fer. Bien qu'absorb?s par leur lutte contre la France, ils trouvaient encore des volontaires qui ?tendaient le champ des connaissances g?ographiques, constituaient l'arch?ologie sur des bases vraiment scientifiques et proc?daient aux premi?res recherches linguistiques et ethnographiques.

Il est cependant un pays qui pr?lude, d?s le d?but de ce si?cle, aux grandes d?couvertes que ses voyageurs devaient faire, c'est l'Allemagne. Ses premiers explorateurs proc?dent avec tant de soin, sont dou?s d'une volont? si ferme et d'un instinct si s?r, qu'ils ne laissent ? leurs successeurs qu'? v?rifier et ? compl?ter leurs d?couvertes.

Le premier en date est Ulric Jasper Seetzen. N? en 1767 dans l'Oostfrise, Seetzen, apr?s avoir achev? ses ?tudes ? G?ttingue, commen?a par publier quelques essais sur la statistique et sur les sciences naturelles, pour lesquelles il se sentait un penchant naturel. Ces publications attir?rent sur lui l'attention du gouvernement, qui le nomma conseiller aulique dans la province de Tever.

Le r?ve de Seetzen, comme le fut plus tard celui de Burckhardt, c'est un voyage dans l'Afrique centrale; mais il veut y pr?luder par une exploration de la Palestine et de la Syrie, pays sur lesquels la <>, fond?e ? Londres en 1805, allait attirer l'attention. Seetzen n'attendit pas cette ?poque, et, muni de nombreuses recommandations, il partit, en 1802, pour Constantinople.

Bien qu'un grand nombre de p?lerins et de voyageurs se fussent succ?d? dans la Terre-Sainte et dans la Syrie, on ne poss?dait encore que des notions extr?mement vagues sur ces contr?es. La g?ographie physique n'en ?tait pas suffisamment ?tablie, les observations manquaient, et certaines r?gions, telles que le Liban et la mer Morte, n'avaient jamais ?t? explor?es. Quant ? la g?ographie compar?e, elle n'existait vraiment pas encore. Il a fallu les ?tudes assidues de l'Association anglaise et la science de ses voyageurs, pour la constituer. Seetzen, qui avait pouss? ses ?tudes de divers c?t?s, se trouvait donc admirablement pr?par? pour explorer ce pays, qui, tant de fois visit?, ?tait r?ellement un pays neuf.

Apr?s avoir travers? toute l'Anatolie, Seetzen arriva ? Alep au mois de mai 1804. Il y resta pr?s d'une ann?e, s'adonnant ? l'?tude pratique de la langue arabe, faisant des extraits des historiens et des g?ographes de l'Orient, v?rifiant la position astronomique d'Alep, se livrant ? des recherches d'histoire naturelle, recueillant des manuscrits, traduisant une foule de ces chants populaires et de ces l?gendes qui sont si pr?cieux pour la connaissance intime d'une nation.

D'Alep, Seetzen partit, au mois d'avril 1805, pour Damas. Sa premi?re course le conduisit ? travers les cantons de Haouran et de Djolan, situ?s au sud-est de cette ville. Jusqu'alors aucun voyageur n'avait visit? ces deux provinces, qui jou?rent pendant la domination romaine un r?le assez important dans l'histoire des Juifs, sous les noms d'Auranitis et de Gaulonitis. Seetzen fut le premier ? donner une id?e de leur g?ographie.

Le Liban, Baalbeck furent reconnus par le hardi voyageur; il poussa ses courses au sud de la Damasc?ne, descendit en Jud?e, explora la partie orientale du Hermon, du Jourdain et de la mer Morte. C'?tait le si?ge de ces peuples bien connus dans l'histoire juive, les Ammonites, les Moabites, les Galadites, les Batan?ens, etc. La partie m?ridionale de cette contr?e portait, au temps de la conqu?te romaine, le nom de P?r?e, et c'est l? que se trouvait la c?l?bre Decapolis, ou Ligue des dix villes. Aucun voyageur moderne n'avait visit? cette r?gion. Ce fut pour Seetzen un motif d'y commencer ses recherches.

Ses amis de Damas essay?rent de le dissuader de ce voyage en lui peignant les difficult?s et les dangers d'une route fr?quent?e par les B?douins, mais rien ne pouvait l'arr?ter. Cependant, avant de visiter la D?capole et de constater l'?tat de ses ruines, Seetzen parcourut un petit pays, le Ladscha, tr?s mal fam? ? Damas, ? cause des B?douins qui l'occupent, mais qui passait pour renfermer des antiquit?s remarquables.

Parti de Damas le 12 d?cembre 1805, avec un guide arm?nien qui l'?gara d?s le premier jour, Seetzen, prudemment muni d'un passe-port du pacha, se fit accompagner de village en village par un cavalier en armes.

A peine Seetzen ?tait-il arriv? dans le village de G?rata et go?tait-il quelques instants de repos, qu'une dizaine d'hommes ? cheval lui annonc?rent qu'ils ?taient venus, au nom du vice-gouverneur du Haouran, pour l'arr?ter. Leur ma?tre, Omar-Aga, ayant appris que le voyageur avait ?t? d?j? vu l'ann?e pr?c?dente dans le pays, et supposant que ses passeports ?taient faux, leur avait prescrit de le lui amener.

La r?sistance ?tait impossible. Sans s'?mouvoir de cet incident qu'il consid?rait comme un simple contre-temps, Seetzen s'avan?a d'une journ?e et demie dans le Haouran, o? il rencontra Omar-Aga sur la route de la caravane de la Mecque.

Fort bien accueilli, le voyageur repartit le lendemain; mais la rencontre qu'il fit en route de plusieurs troupes d'Arabes, auxquelles il imposa par sa contenance, lui laissa la certitude qu'Omar-Aga avait voulu le faire d?pouiller.

De retour ? Damas, Seetzen eut grand'peine ? trouver un guide qui consent?t ? l'accompagner dans son voyage le long de la rive orientale du Jourdain et autour de la mer Morte. Cependant, un certain Yusuf-al-Milky, de religion grecque, qui avait fait, pendant une trentaine d'ann?es, le commerce avec les tribus arabes et parcouru les cantons que Seetzen voulait visiter, consentit ? l'accompagner.

Ce fut le 19 janvier 1806 que les deux voyageurs quitt?rent Damas. Seetzen n'emportait pour tout bagage que quelques hardes, les livres indispensables, du papier pour s?cher les plantes et l'assortiment de drogues n?cessaire ? son caract?re suppos? de m?decin. Il avait rev?tu le costume d'un cheik de seconde classe.

Les deux districts de Rascheia et d'Hasbeia, situ?s au pied du mont Hermon, dont la cime disparaissait alors sous une couche de neige, furent ceux que Seetzen explora les premiers, parce qu'ils ?taient les moins connus de la Syrie.

De l'autre c?t? de la montagne, le voyageur visita successivement Achha, village habit? par des Druses; Rascheia, r?sidence de l'?mir; Hasbeia, o? il descendit chez le savant ?v?que grec de Szur ou Szeida, pour lequel il avait une lettre de recommandation. L'objet qui attira le plus particuli?rement l'attention du voyageur en ce pays montagneux fut une mine d'asphalte, mati?re <>

De Hasbeia, Seetzen gagna ensuite Baniass, l'ancienne Caesarea Philippi, aujourd'hui mis?rable hameau d'une vingtaine de cabanes. Si l'on pouvait encore retrouver les traces de son mur d'enceinte, il n'en ?tait pas de m?me des restes du temple magnifique qui fut ?lev? par H?rode en l'honneur d'Auguste.

La rivi?re de Baniass passait, dans l'opinion des anciens, pour la source du Jourdain, mais c'est la rivi?re d'Hasbeny qui, formant la branche la plus longue du Jourdain, doit m?riter ce nom. Seetzen la reconnut, ainsi que le lac M?ron ou Samachonitis de l'antiquit?.

A cet endroit, il fut abandonn? ? la fois par ses muletiers, qui pour rien au monde n'auraient voulu l'accompagner jusqu'au pont Dschir-Behat-Jakub, et par son guide Yusuf, qu'il dut envoyer par la grande route l'attendre ? Tib?riade, tandis que lui-m?me s'avan?ait ? pied vers ce pont si redout?, suivi d'un seul Arabe.

Mais, ? Dschir-Behat-Jakub, Seetzen ne pouvait trouver personne qui voul?t l'accompagner sur la rive orientale du Jourdain, lorsqu'un indig?ne, apprenant sa qualit? de m?decin, le pria de venir visiter son cheik, attaqu? d'ophtalmie, qui demeurait sur le rivage oriental du lac de Tib?riade.

Seetzen n'eut garde de refuser cette occasion, et bien lui en prit, car il observa ? loisir la mer de Tib?riade et la rivi?re Wady-Szemmak, non sans avoir risqu? d'?tre d?valis? et assassin? par son guide. Il put enfin arriver ? Tib?riade, la Tabaria des Arabes, o? Yusuf l'attendait depuis plusieurs jours.

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