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Read Ebook: Les Bourbons bibliophiles Rois & Princes Reines & Princesses by Asse Eug Ne Vicaire Georges Author Of Introduction Etc

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Ebook has 80 lines and 25473 words, and 2 pages

LES BOURBONS BIBLIOPHILES

Il a ?t? tir? de cet ouvrage

Droits r?serv?s pour tous pays y compris la Su?de, la Norv?ge et le Danemark

COLLECTION DU BIBLIOPHILE PARISIEN

LES BOURBONS BIBLIOPHILES

Rois & Princes Reines & Princesses

PAR

EUG?NE ASSE

Avant-propos

PAR

GEORGES VICAIRE

HENRI DARAGON, LIBRAIRE

GEORGES VICAIRE.

ROIS ET PRINCES

On a compt? les grands capitaines, les soldats valeureux que la maison de Bourbon a donn?s ? la France, depuis Pierre Ier, arri?re-petit-fils de saint Louis, qui tomba ? Poitiers, jusqu'? Jean II qui vengea son a?eul en battant les Anglais ? Formigny; depuis ces deux ducs d'Enghien dont le jeune front fut illumin? l'un par la gloire de Rocroy, l'autre par celle de C?risoles, jusqu'? l'aide de camp de Dumouriez ? Valmy et au vainqueur d'Abd-el-Kader. Nous entreprenons une t?che bien diff?rente, celle d'?num?rer les bibliophiles que la maison de Bourbon poss?da parmi ses princes. Ils sont presque aussi nombreux que les guerriers, et l'on peut dire que chez eux l'amour des livres le disputa ? l'amour des armes, quand ces deux passions ne se partageaient pas ?galement leur coeur.

Le petit-fils de Louis II, Charles Ier, qui, bien qu'?poux d'Agn?s de Bourgogne, fille de Jean sans Peur, embrassa le parti du roi de France contre le parti bourguignon, contribua beaucoup ? la paix d'Arras et mourut en 1456, a laiss? un magnifique t?moignage de son amour pour les livres. C'est le pr?cieux armorial o? sont figur?s les blasons et les ch?teaux du Bourbonnais, de l'Auvergne et du Forez, et qu'il fit ex?cuter par son h?raut Guillaume Revel.

Au folio 139 recto de ce volume , on voit le portrait de Charles de Bourbon ? cheval, arm? de toutes pi?ces, galopant l'?p?e haute, tel qu'il ?tait ? la bataille d'Agnadel.

L'on sait comment la r?volte du conn?table de Bourbon amena en 1523 la confiscation de ses biens. La <> de Moulins fut comprise dans cette confiscation. Apr?s avoir ?t? soigneusement inventori?e par Pierre Antoine, commissaire du roi, en pr?sence de Mathieu Espinette, chanoine de Moulins, garde des livres du duc de Bourbon, elle fut r?unie ? celle du roi, d?pos?e alors au ch?teau de Fontainebleau. C'est de l? que nous sont parvenus les soixante-seize manuscrits splendides que M. L?opold Delisle signale parmi ceux de la Biblioth?que nationale comme ayant appartenu aux anciens ducs de Bourbon.

Aux Bourbons-Montpensier, descendants de Jean Ier, duc de Bourbon, et de Marie de Berry, ?teints en la personne du conn?table de Bourbon, succ?d?rent, comme chefs de la maison de Bourbon, les Bourbons-Vend?me, issus eux-m?mes de la branche des comtes de la Marche dont l'origine remontait ? Louis Ier, premier duc de Bourbon, fils de Robert de Clermont. C'est de Charles de Bourbon, comte, puis duc de Vend?me en 1515, mort en 1537, et de Fran?ois d'Alen?on, que descendent, par son fils Antoine de Bourbon, roi de Navarre, toutes les branches de Bourbon qui subsistent aujourd'hui, et par son autre fils, Louis de Bourbon, prince de Cond?, les branches ?teintes de Cond?, de Soissons et de Conti.

C'est au palais du Luxembourg, sa demeure, que Gaston avait r?uni ce cabinet qui ne comprenait pas seulement des livres et des manuscrits, mais encore des m?dailles, des miniatures, des estampes, etc. Le P?re Jacob en est ?merveill?. Ce prince, dit-il, <>

C'est surtout dans les branches collat?rales de la maison de Bourbon, et aussi parmi les princes l?gitim?s, que nous allons trouver maintenant des collections de de livres nombreux, bien choisis, richement reli?s.

A la t?te de ces princes bibliophiles se distinguent les membres de la maison de Cond?. Le premier qui a droit ? ce titre fut Henri II, prince de Cond?, ?poux de cette belle et vertueuse Charlotte de Montmorency qui inspira une si vive passion ? Henri IV, et p?re du vainqueur de Rocroy .

Ce prince, qui ?tait gouverneur de la province de Berry, avait fond?, ? Bourges, une tr?s belle biblioth?que, dont le P?re Jacob nous parle ainsi: <>

A la R?volution, 1,200 volumes de manuscrits, provenant de la maison de Cond?, furent envoy?s ? la Biblioth?que nationale. Rendue en 1815 au prince de Cond?, cette collection appartient aujourd'hui ? la Biblioth?que de Chantilly.

Le comte de Clermont aimait fort les lettres et les arts, et, ? son ch?teau de Berny, il se donnait souvent des com?dies ou des concerts. Nous trouvons la trace de ce go?t dans le catalogue de 1771, sur lequel figurent: <>; un <>; ainsi que <>. Sa collection th??trale ?tait tr?s compl?te, et dans son inventaire on remarque encore <>, plus <>.

Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, ?tait n? le 6 juin 1678. Lui et sa soeur, la future duchesse d'Orl?ans, femme du r?gent, furent les suites de cette fameuse r?conciliation des deux amants que Mme de Caylus a si joliment racont?e.

Par respect pour le jubil? et sur les exhortations de Bossuet, Louis et sa ma?tresse ne se voyaient plus que sur la c?r?monie et en pr?sence des dames les plus respectables de la cour.--<> Enfant, il avait ?t? beau comme le jour; quand il parut pour la premi?re fois ? Versailles, sa beaut? <>. De ce c?t?, il avait la sup?riorit? sur son fr?re, le duc du Maine, son a?n? de huit ans, qui se rattrapait, il est vrai, du c?t? de l'esprit, ou du moins d'un certain esprit. Par la droiture, par la d?licatesse et la tendresse de coeur, le comte de Toulouse l'emportait aussi beaucoup sur son fr?re. Saint-Simon lui accorde toutes ses pr?f?rences. <> Ailleurs Saint-Simon le qualifie encore de <>.

Pourvu, d?s l'ann?e 1683, de la charge de grand amiral de France, il se montra plus tard digne de cette faveur, alors pr?matur?e, ? la fois par son courage et sa connaissance des choses navales. Apr?s avoir fait sa premi?re campagne, ? l'?ge de treize ans, en Flandre, o? il monta ? l'assaut de Mons et fut bless? au si?ge de Namur, il montra toutes les qualit?s d'un homme de mer ? la bataille de Malaga, o?, le 24 ao?t 1704, il battit la flotte anglaise et d?m?ta le navire de son chef, l'amiral Rooke. <> Oblig? de renoncer ? la mer par une cruelle maladie de la pierre, qui le tourmenta toute sa vie, restant ?loign? de toutes les men?es ambitieuses ourdies par son fr?re, le duc du Maine, il se contenta de vivre en sage. Il mourut le 1er d?cembre 1737, ? l'?ge de cinquante-neuf ans, laissant une m?moire aim?e, que continua dignement son fils, l'aimable et bienfaisant duc de Penthi?vre.

Dans l'?p?tre d?dicatoire au comte de Toulouse, plac?e en t?te de ce second catalogue, on lit:

Le fils unique que le comte de Toulouse eut de son mariage avec Sophie de Noailles, veuve du marquis de Gondrin, marcha sur les traces de son p?re.

Nous clorons cette liste des Bourbons bibliophiles de la branche a?n?e par le comte d'Artois, qui fut un v?ritable bibliophile, auquel nous devons la Biblioth?que de l'Arsenal, qu'il acheta du marquis de Paulmy.

Le comte d'Artois avait alors vingt-six ans, et ce n'?tait pas le premier t?moignage qu'il donnait de son go?t pour les livres. De 1780 ? 1783 avait paru, chez Fr. Ambroise Didot, une <> imprim?e par les ordres et aux frais de ce prince, qui s'en ?tait r?serv? les exemplaires, tir?s d'ailleurs ? un tr?s petit nombre, <>. Cette collection est rest?e c?l?bre parmi les bibliophiles.

Le troisi?me duc d'Orl?ans, Louis, que la mort de sa femme, une princesse de Bade, enlev?e en couches ? vingt-deux ans, jeta dans la plus grande d?votion, avait r?uni une pr?cieuse biblioth?que religieuse, qu'il l?gua ? l'abbaye de Sainte-Genevi?ve, o? il s'?tait retir? depuis 1730 et o? il mourut en 1752. Elle forme une partie de la Biblioth?que Sainte-Genevi?ve actuelle.

Ces catalogues ont un grand int?r?t historique par l'origine qu'ils indiquent d'un tr?s grand nombre de volumes ayant appartenu ? divers membres de la famille de Bourbon: le r?gent; le duc et la duchesse du Maine, et leur fils, le comte d'Eu; le comte de Toulouse et le duc de Penthi?vre; la duchesse d'Orl?ans, m?re du roi. Nous avons fait le relev? de ces livres, la crainte seule de trop allonger ce travail nous emp?che d'en donner la liste compl?te. Nous signalerons seulement les manuscrits et quelques livres d'une raret? particuli?re. Voici les manuscrits:

<>

Parmi les imprim?s, l'on remarque:

Le roi Louis-Philippe ne fut pas le dernier Bourbon bibliophile; mais nous devons nous arr?ter au seuil de l'histoire contemporaine, que nous nous sommes donn?s pour limite.

REINES ET PRINCESSES

Il est ? remarquer que la femme du roi de France qui fut le v?ritable fondateur de cette collection incomparable de livres qui s'appelle aujourd'hui la Biblioth?que nationale, fut une princesse de Bourbon. Jeanne de Bourbon, arri?re-petite-fille de Robert, comte de Clermont, tige de cette maison, et qui ?pousa en 1350 le dauphin Charles, qui fut plus tard Charles V, lui apporta en dot, entre autres tr?sors, une vingtaine de manuscrits pr?cieux, richement reli?s, qui contribu?rent ? former le premier fonds de la Biblioth?que que ce prince rassembla plus tard dans la grosse tour du Louvre. Le go?t pour les livres, qu'elle avait puis? dans sa famille, ne fut certainement pas sans influence sur son royal ?poux, <> devint c?l?bre dans toute la chr?tient?, et qui aimait ? tracer son nom sur ses livres favoris. Quand elle mourut, en 1377, trois ans avant Charles V, elle laissa la r?putation d'une reine amie des lettres et de ceux qui les cultivent.

Ce que Jeanne de Bourbon avait ?t? pour le roi Charles V, une ni?ce de ce prince le fut pour le duc Jean Ier. Par une heureuse rencontre, les ducs de Bourbon furent presque toujours heureusement second?s de leurs femmes dans l'accroissement de leur biblioth?que de Moulins. Ainsi en fut-il de la duchesse Marie, fille unique et h?riti?re du duc de Berry, fr?re de Charles V, mort en 1416, qui apporta ? son ?poux, le duc Jean Ier, quarante et un des plus beaux manuscrits que son p?re avait r?unis dans son ch?teau de Mehun-sur-Y?vre. Ces livres lui furent compt?s pour une somme de 2,500 livres tournois dans la succession de celui-ci. Les autres furent malheureusement dispers?s par les cr?anciers de ce prince. L'on voit encore sur un manuscrit ex?cut? pour elle par le P. de la Croix, cette note: <> Cet amour des livres, la duchesse Marie le transmit ? son fils et ? son petit-fils, les ducs Charles Ier et Jean II, qui tous deux, comme nous l'avons vu, furent de grands bibliophiles.

L'on remarquait surtout dans sa biblioth?que une belle collection de classiques grecs et latins, de rares manuscrits, et une grande quantit? de lettres autographes des principaux personnages de son temps. <>

Enfin, apr?s un mois je vous vois de retour, Courtisans surann?s, vrais rem?des d'amour, Je vous revois, vieux fous si ch?ris de nos m?res, Lorsque rest?s sur nos fronti?res, Nos amans loin de nous sont dans le champ de Mars Pour livrer leurs beaux jours aux plus cruels hasards. Ah! qu'une vieille cour ? nos yeux est hideuse!! On n'y parle jamais ni d'amour ni d'amans; Qu'une princesse est malheureuse D'y passer ses plus jeunes ans! Que c'est une chose ennuyeuse De ne voir que de vieux p?dans!

C'est ? une princesse de Bourbon-Cond?, sinon par sa naissance, du moins par son mariage, ? Anne de Bavi?re, femme de Henri-Jules, prince de Cond?, fils du vainqueur de Rocroy, que se rattache le souvenir d'une des plus belles ventes de livres qui ait eu lieu sous l'ancienne monarchie. Nous voulons parler de la vente de la biblioth?que du ch?teau d'Anet, en 1724, peu apr?s la mort de cette princesse, veuve depuis le 1er avril 1709. Il n'est pas sans int?r?t, pour l'histoire de cette admirable collection de livres, de voir comment la c?l?bre demeure de Diane de Poitiers ?tait pass?e avec toutes ses richesses mobili?res aux mains de la belle-fille du grand Cond?.

Ces manuscrits sont sur v?lin ornez de tr?s-curieuses miniatures & autres ornemens, le tout tr?s-bien conserv?; et se vendront en gros ou en d?tail au commencement du mois de novembre prochain 1724, chez le sieur Pierre Gandouin, libraire, quay des Augustins, ? la Belle Image.

Il y avait dix-huit mois qu'Anne de Bavi?re, princesse douairi?re de Cond?, ?tait morte, lorsque fut mis en vente ce tr?sor incomparable du ch?teau d'Anet, par suite du partage des biens des ducs de Vend?me, entre ses deux petites-filles, la duchesse du Maine et la princesse de Conti, toutes deux soeurs de la duchesse de Vend?me. Comme la biblioth?que d'Anet n'avait pu ?tre form?e par la princesse de Cond?, pas plus que par sa fille la duchesse de Vend?me, entre les mains desquelles Anet n'avait exist? ? titre de propri?t? que pendant onze ans, de 1712 ? 1723, c'est certainement aux Bourbons-Vend?me, et avant eux aux princes lorrains et ? Diane de Poitiers, que revient l'honneur d'avoir r?uni ces richesses litt?raires, pour lesquelles le monument de Philibert Delorme ?tait un si digne ?crin.

Le catalogue de ces manuscrits forme une petite plaquette in-12 de 37 pages. L'exemplaire que nous avons eu sous les yeux appartient ? la Biblioth?que Mazarine--no 42884--o? il a ?t? d?sign? ? tort, comme le <> L'on sait que le titre de Madame la princesse, tout court, ne fut jamais port? sous l'ancienne monarchie que par la branche a?n?e de la maison de Cond?, dont les Conti ?taient la branche cadette. Il ne saurait y avoir de doute ? cet ?gard, Anet n'ayant d'ailleurs jamais appartenu aux Conti. Ce catalogue, dont les articles ne sont pas num?rot?s, forme trois divisions: des manuscrits sur v?lin, au nombre de cent soixante et onze; des manuscrits sur papier in-folio, au nombre de quatre-vingt-un; et des livres, la plupart in-folio .

Des manuscrits sur v?lin, il faudrait tout citer; nous nous contenterons cependant de noter ceux-ci:

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