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Read Ebook: Les Bourbons bibliophiles Rois & Princes Reines & Princesses by Asse Eug Ne Vicaire Georges Author Of Introduction Etc

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Ebook has 80 lines and 25473 words, and 2 pages

Des manuscrits sur v?lin, il faudrait tout citer; nous nous contenterons cependant de noter ceux-ci:

Le ch?teau d'Anet ?chut en partage ? la duchesse du Maine, et apr?s la mort du comte d'Eu, son fils, passa ? son cousin, le duc de Penthi?vre, mais sa pr?cieuse biblioth?que, form?e par Diane de Poitiers, conserv?e avec soin et m?me accrue par la maison de Vend?me, eut une triste destin?e. On ne trouva pas d'acqu?reur pour cette admirable collection; elle fut dispers?e. Beaucoup de volumes, dit M. L?opold Delisle, furent achet?s par Denis Guyon de Sardi?re, dont la biblioth?que fut acquise, vers 1759, par le duc de La Valli?re; plusieurs manuscrits furent adjug?s ? Cang?, ? Lancelot et ? d'autres amateurs, dont les cabinets contribu?rent dans la suite ? l'accroissement de la biblioth?que du roi; un certain nombre pass?rent ? l'?tranger.

La duchesse du Maine, qui h?rita seulement du ch?teau d'Anet, aurait cependant ?t? digne d'en poss?der aussi la pr?cieuse biblioth?que. Elle aimait, en effet, beaucoup les livres et tint ? Sceaux une v?ritable cour litt?raire. Fontenelle, Mal?zieux, La Fare, Sainte-Aulaire, Chaulieu et, plus tard, Voltaire y firent avec elle assaut d'esprit.

La divinit? qui s'amuse A me demander mon secret, Si j'?tais Apollon ne serait point ma muse Elle serait Th?tis, et le jour finirait,

r?pondait un jour Sainte-Aulaire ? la duchesse, qui l'appelait Apollon.

Rest?e veuve, en 1727, d'un mari spirituel comme toute sa race, mais contrefait et peu fid?le, elle avait montr? une ?me forte, un esprit ?lev? et libre, dont avait h?rit? son fils, ce prince de Conti si cher aux parlementaires. Lors de sa mort, arriv?e le 27 mai 1775, un an avant celle de son fils, un contemporain la d?peignait ainsi: <>

D'un autre c?t?, Mme du Deffand disait, en annon?ant sa mort dans une lettre du 28 mai 1775, ? Horace Walpole: <>

Cette princesse poss?dait une belle biblioth?que. Elle fut vendue, en 1775, ? l'h?tel et au petit h?tel de Conti qui s'?tendaient entre les rues Saint-Dominique, de Bourgogne et de l'Universit?: les m?mes qu'occupe aujourd'hui le minist?re de la guerre. Le catalogue, qui en fut publi? chez Prault fils, <>, contenait 1711 num?ros, dont 138 pour la th?ologie, 27 pour la jurisprudence, 55 pour la philosophie, 35 pour la politique, 81 pour les sciences, 12 pour l'architecture, la peinture et les arts du dessin; 740 pour les belles-lettres, parmi lesquels la po?sie fran?aise figure pour 54, le th??tre fran?ais pour 62; et 622 pour l'histoire, l'histoire de France en comprenant 223 ? elle seule.

Mais c'est surtout en romans, et en histoires et m?moires qu'?tait riche la biblioth?que de la princesse de Conti.

La partie du catalogue relative aux romans comprend 336 num?ros. Voici le d?nombrement des plus remarquables par l'?dition, par la reliure, ou par le m?rite litt?raire:

Les manuscrits, sans ?tre nombreux dans la biblioth?que de la princesse de Conti, n'y faisaient pas cependant d?faut et quelques-uns sont int?ressants ? signaler.

Ce <>, dont le nom figure sur ce dernier manuscrit, ?tait Louis-Henri de Bourbon-Cond?, arri?re-petit-fils du grand Cond?, n? en 1692, mort en 1740, et qui fut premier ministre apr?s la mort du r?gent. Il ?tait le fr?re a?n? de la princesse de Conti dont nous nous occupons.

Les livres de Madame Victoire occupent deux pi?ces dans le fond de son appartement, savoir: une au rez-de-chauss?e contient deux corps d'armoires, dont six ? droite, en regardant sur la terrasse, et seulement cinq ? gauche, la sixi?me ?tant coup?e ? moiti? par la porte d'entr?e et formant une petite armoire s?par?e. Entre les deux corps, au fond de la dite pi?ce, est une armoire vitr?e en glace au tain, laquelle renferme les livres Italiens et Espagnols. Les livres sont distribu?s sur huit rangs de tablettes, et, autant qu'on l'a pu, suivant l'ordre alphab?tique. Les grands formats, consid?r?s comme base, occupent les premi?res tablettes en bas, et les autres en montant de bas en haut. L'entresolle contient aussi deux corps de tablettes de huit chacun, et les livres y sont distribu?s suivant le m?me ordre et les lettres correspondantes.

L'autre biblioth?que de Marie-Antoinette ?tait aux Tuileries. Les livres en portaient, presque tous, soit au dos, soit sur les plats, au bas des armes, les initiales couronn?es C. T. Ils furent transport?s, en 1793, ? la Biblioth?que nationale, o? ils sont aujourd'hui.

Le catalogue suivant n'a d'autre objet que de procurer la facilit? de mettre le doigt sur chaque livre sans ?tre oblig? de les chercher. J'en ?carterai donc toutes les divisions et subdivisions qui pourraient l'embarrasser. Il s'agit simplement de guider ses yeux.

On y trouve de pr?cieux renseignements sur la mani?re dont la biblioth?que de la reine ?tait dispos?e.

Son cabinet de livres, y lit-on, est compos? de dix armoires s?par?es chacune par une cloison, et chaque armoire contient huit tablettes ou rayons. Chaque armoire est marqu?e par une lettre de l'alphabet ? commencer par celle que Sa Majest? a ? sa main gauche en passant la porte par laquelle elle va de sa chambre dans sa biblioth?que. Cette armoire est d?sign?e par la lettre A. Celle qui se trouve ? droite de la m?me porte est l'armoire B, et ainsi de suite en faisant le tour jusqu'? la lettre K.

Ce catalogue est divis? en deux parties, la premi?re o? les livres sont inscrits par ordre de mati?re, la seconde par ordre alphab?tique. Nous voyons que les divisions de l'ordre par mati?re avaient ?t? faites par le roi lui-m?me. <>

Les divisions sont au nombre de quatre: Religion, Histoire, Arts, Belles-Lettres.

La division de la Religion comprenait d'abord 53 articles, qui, plus tard, ont ?t? port?s ? 69; l'Histoire, 140; les Sciences et Arts, 60; les Belles-Lettres, 93. Dans cette derni?re division nous remarquons:

Les seules f?tes de la r?sidence de Montreuil, nous ne voulons pas dire le ch?teau, ?taient celles de l'?tude et de l'amiti?. Entre Mme de Mackau et son vieux ma?tre Le Monnier, qui tous deux avaient une habitation voisine, la princesse passait des heures d?licieuses. Le Monnier, raconte Mme d'Armaill?, associait Madame Elisabeth ? ses recherches de botanique dans son jardin, ? ses exp?riences de physique dans son cabinet. Le jeune Chamisso y assistait souvent ? la suite de la princesse, et il en acquit des connaissances qui, plus tard, ne furent pas inutiles ? sa carri?re et ? sa r?putation. Chez elle nous voyons souvent Madame Elisabeth occup?e ? de vrais plaisirs de bibliophile. Plus d'une de ses matin?es sont occup?es ? ranger ses livres. <>

Caroline de Bourbon, fille du roi Fran?ois Ier, roi de Naples, qui, en 1816, ? dix-huit ans ?pousa le duc de Berry, cl?t dignement cette liste des princesses de Bourbon bibliophiles. D'un esprit tr?s vif, tr?s naturel, aimant les lettres et les arts, la duchesse de Berry, m?me apr?s l'assassinat de son mari, en 1820, resta la protectrice des artistes et des gens de lettres. Sa collection de tableaux, et la collection de livres qu'elle s'?tait form?e au ch?teau de Rosny, furent ?galement c?l?bres. Les ?v?nements de 1830 les dispers?rent l'une et l'autre.

L'auteur de la pr?face consid?re comme <> l'?loge de cette biblioth?que, o? <>

Le proc?d? de la Cour a certainement quelque chose de bien singulier. Ce serait un myst?re absolument incompr?hensible si l'on ne s?avait dans quelles variations est capable de se jetter un prince livr? ? l'irr?solution, ? la timidit? et ? la paresse. En mati?re d'Etat rien n'est pire que cet esprit d'ind?cision. Il ne faut, dans les conjonctures difficiles, tout abandonner ni tout refuser au hasard, mais apr?s avoir choisi un but par les r?flexions sages et froides, il faut que toutes les d?marches qu'on fait d?cident ? y parvenir.

Le d?faut de tous les esprits qui n'ont jamais embrass? que de petites et frivoles intrigues et, en g?n?ral, de tous ceux qui ont plus de vivacit? que de jugement, est de se repr?senter ce qui est proche de mani?re ? s'en laisser ?blouir, et de ne voir ce qui est loin qu'au travers d'un nuage.

Le temps et plus encore les r?volutions, ont d?truit ou dispers? ces richesses. Ce qui en reste dans nos grands d?p?ts litt?raires est, sauf un petit nombre, comme noy? et perdu dans la foule des livres vulgaires. Il est cependant un lieu privil?gi?, o? l'on peut encore se faire une id?e de ces belles collections royales, dont les d?bris sont aussi pr?cieux par les souvenirs historiques qui s'y rattachent que pour l'histoire de cet art de la reliure qui atteignit en France une si admirable perfection. Nous voulons parler de Versailles. C'est ? la biblioth?que de la ville de Versailles, si heureusement install?e dans l'ancien H?tel du D?p?t des papiers de la guerre, de la marine et des affaires ?trang?res, b?ti de 1761 ? 1762 par le p?re du mar?chal Berthier, qu'il faut aller pour avoir une id?e de ce que pouvaient ?tre les collections litt?raires des princes de la maison de France. Cette Biblioth?que, en effet, est en grande partie compos?e des biblioth?ques priv?es du Roi, des princes et princesses de la famille royale, qui se trouvaient dans les appartements du ch?teau ? l'?poque de la R?volution.

AVANT-PROPOS I ROIS ET PRINCES 1 REINES ET PRINCESSES 63

Imp. A. Gautherin Paris

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