Read Ebook: Jüdische Sprichwörter by Landsberger Artur Editor
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Ebook has 18 lines and 2112 words, and 1 pages
Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr. Prix de chaque N?, 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75.
Ab. pour les D?p.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an. 32 fr. Ab. pour l'?tranger. 3 mois, 10 fr.--6 mois, 20 fr.--Un an 40 fr.
N? 1. VOL. 1.--SAMEDI 4 MARS 1843. Bureaux, rue de Seine, 33.
SOMMAIRE
NOTRE BUT.
Ce que veut ardemment le public aujourd'hui, ce qu'il demande avant tout le reste, c'est d'?tre mis aussi clairement que possible au courant de ce qui se passe. Les journaux sont-ils en ?tat de satisfaire ce d?sir avec les r?cits courts et incomplets auxquels ils sont naturellement oblig?s de s'en tenir? C'est ce qui ne para?t pas. Ils ne parviennent le plus souvent ? faire entendre les choses que vaguement, tandis qu'il faudrait si bien les entendre que chacun s'imagin?t les avoir vues. N'y a-t-il donc aucun moyen dont la presse puisse s'enrichir, pour mieux atteindre son but sur ce point? Oui, il y en a un; c'est un moyen ancien, long-temps n?glig?, mais h?ro?que, et c'est de ce moyen que nous pr?tendons nous servir: lecteur, vous venez de nommer la gravure sur bois.
L'essor extraordinaire qu'a pris depuis quelques ann?es l'emploi de ce genre d'illustration semble l'indice d'un immense avenir. L'imprimerie n'a plus seulement pour fonction de multiplier les textes: on lui demande de peindre en m?me temps qu'elle ?crit. Les livres ne parlent plus qu'? moiti?, si le g?nie de l'artiste, s'inspirait de celui de l'?crivain, ne nous traduit leurs r?cits en brillantes images; et l'on dirait qu'il en est d?sormais de toute litt?rature descriptive comme de celle du th??tre, que l'on ne conna?t bien qu'apr?s l'avoir vue repr?sent?e. Pourquoi donc cette association si heureuse du dessin avec les signes ordinaires du langage ne s'?tendrait-elle pas hors des bornes dans lesquelles elle s'est contenue jusqu'ici? Pourquoi ne ferait-elle pas irruption hors des livres? Ce mouvement n'est-il pas m?me d?j? commenc? par les recueils d?sign?s sous le nom de Pittoresques? Nous ne faisons donc que le continuer en lui imprimant ici une nouvelle direction; et en nous hasardant ? lui ouvrir la carri?re du nouvellisme, nous ne doutons pas de r?ussir, car il est ?vident que nulle part il n'est susceptible de porter de meilleurs fruits.
Les recueils pittoresques ne sont au fond que des livres compos?s d'articles vari?s, et publi?s feuille ? feuille. C'est donc sur un terrain tout diff?rent et vierge jusqu'? ce jour que nous pr?tendons nous placer. Puisque la biblioth?que pittoresque est fond?e, et que la librairie n'a plus ? cet ?gard que des perfectionnements mat?riels ? chercher, fondons d'un autre c?t? du nouveau, et ayons d?sormais des journaux qui sachent frapper les yeux par les formes s?duisantes de l'art.
Quelqu'un s'?tonnera-t-il? S'inqui?tera-t-on de savoir comment nous esp?rons soutenir un tel programme? Nous demandera-t-on sur quels chapitres un journal a besoin d'illustration? Pensera-t-on que nous allons ?tre r?duits aux monuments, aux sujets g?n?raux d'instruction, au r?trospectif, et qu'en d?finitive nous ne serons diff?renci?s que par les dimensions du format des recueils du m?me genre qui existent d?j?? Il nous est trop facile de r?pondre.
Toutes les nouvelles de la politique, de la guerre, de l'industrie, des moeurs, du th??tre, des beaux-arts, de la mode dans le costume et dans l'ameublement, sont de notre ressort. Qu'on se fasse id?e de tout ce qu'entra?ne de dessins de toute esp?ce un tel bagage. Loin de craindre la disette, nous craindrions plut?t l'encombrement et la surcharge.
La plupart du temps il est impossible, en lisant un journal, de se faire une id?e nette de ce dont il est question, parce qu'il serait n?cessaire pour cela d'avoir sous les yeux une carte g?ographique et qu'il serait trop long d'en chercher une. Que l'on m'imprime dix colonnes sur les terrains en litige entre l'Angleterre et les ?tats-Unis, j'aurai plut?t compris avec dix lignes, si l'on a eu soin d'y accoler une carte pr?cise du pays. Cette carte est la pi?ce essentielle du proc?s, et faute de la poss?der, tout demeure confus. Il faut en dire autant de toutes les nouvelles politiques qui se rapportent ? des contr?es ?loign?es. Qui ferait profession d'?tre assez vers? dans la g?ographie pour suivre sans difficult?, sur les r?cits abr?g?s des journaux, les mouvements des arm?es de l'Afghanistan, dans l'Inde, dans la Chine, dans le Caucase, m?me dans l'Alg?rie? Nous compl?terons donc notre texte par des cartes toutes les fois que les cartes lui seront utiles. Voil? un genre d'illustration dont personne ne contestera la convenance: mais ce n'est pas assez; les cartes ont par elles-m?mes quelque chose de trop sec et de trop peu vivant. Au moyen de correspondances, et, quand il le faudra, de voyages, nous les soutiendrons par les vues des villes, des marches d'ann?es, des Hottes, des batailles. Qui n'?prouvera une joie plus vive en voyant les faits d'armes de nos fr?res d'Alg?rie retrac?s d'apr?s nature, au milieu de ces sauvages montagnes, devant ces hordes barbares, au pied de ces ruines romaines, qu'en les lisant simplement dans les bulletins?
On pense bien que nous ne nous ferons pas faute d'introduire aussi nos lecteurs aux expositions de peinture: c'est l? que nous triompherons. Nous ne nous contenterons pas de donner, comme les autres journaux, des jugements tout nus, auxquels l'immense majorit? du public, celui de l'?tranger et des d?partements, n'a le plus souvent rien ? voir ni ? entendre. A c?t? du jugement, nous aurons soin de donner les pi?ces sur lesquelles il se fonde: et, sans avoir besoin de se d?placer, tout le monde pourra se faire au moins une id?e g?n?rale des morceaux qui, chaque ann?e, attirent le plus l'attention.
Enfin, la vie coulante fourmille d'?v?nements qui tombent sous notre loi: nous ne parlons pas de l'extraordinaire, les choses de tous les jours nous suffisent, et il n'y en a malheureusement que trop, soit dans les affaires judiciaires, soit dans un catalogue d?signe dans les journaux sous le nom de faits divers, qui, par leur importance d?sastreuse, demandent que le crayon les reproduise exactement ? l'esprit. Qui n'aurait voulu planer un instant ? vol d'oiseau sur tant de grandes villes en proie, ces derni?res ann?es, ? l'incendie? qui n'aurait ?t? curieux de la vue de ce terrible Rh?ne remplissant la plaine de Tarascon comme un lac en mouvement, ou transformant Lyon en une Venise? qui ne voudrait se repr?senter la mer durant ces ouragans furieux dont tous les ports g?missent, les vaisseaux ? la c?te, les sauvetages, les d?solations des rivages? Et comment tout indiquer ici? Les voyages de d?couvertes, les sc?nes des pays lointains, les colonies, les ateliers remarquables, m?me les chemins de fer qui vont s'ouvrir, et dont nous suivrons avec soin la construction sur les points on elle pr?sentera aux regards quelque chose soit de singulier, soit de grandiose.
Nous terminerons notre programme par un mot sur les modes. Il ne s'agit pas seulement de celles du costume, que nous ne n?gligerons cependant pas: il s'agit aussi pour nous de ces modes d'ameublement qui tiennent de si pr?s ? l'art et qui ont port? si haut la gloire de la France; bronzerie, carrosserie, ?b?nisterie, orf?vrerie, bijouterie, toutes ces branches brillantes de l'industrie parisienne occuperont dans nos colonnes la place qui leur est due, et nous servirons peut ?tre ? acc?l?rer la dispersion dans le monde de ces innombrables essaims de formes riches, ?l?gantes, destin?es ? l'embellissement de tant d'usages de la vie, et qui ?tendent sur le monde l'empire de notre patrie comme il s'y est longtemps ?tendu par la seule forme du langage.
En voil? assez pour marquer ce que nous voulons faire, et peut-?tre pour inspirer le d?sir de le voir. Concluons donc cette pr?face, et commen?ons notre oeuvre en priant le public, qui vient d'en entrevoir les difficult?s, de ne point s'?tonner si nous ne nous ?levons que progressivement ? la hauteur du service nouveau que nous ne craignons pas d'embrasser.
Le Gouverneur des ?les Marquises.
Armand Bruat, n? en Alsace, doit avoir de quarante-cinq ? quarante-six ans. Il entra au service en 1814, ? bord du vaisseau-?cole de Brest, o? il fut remarqu? par sa hardiesse, qui devint proverbiale.
Ce fut sur ce brick qu'il
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