Read Ebook: Ski-running by Crichton Somerville D M M Richardson E C Rickmers Willi Rickmer Richardson E C Editor
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Ebook has 56 lines and 9854 words, and 2 pages
Il faut, ? cet ?gard, reconna?tre, avant tout, que le plus parfait de tous les chronom?tres est le ciel lui-m?me, par l'uniformit? rigoureuse de son mouvement diurne apparent, en vertu de la rotation r?elle de la terre. Il suffit, en effet, d'apr?s cela, lorsqu'on sait exactement la latitude de son observatoire, d'y mesurer, ? chaque instant, la distance au z?nith d'un astre quelconque, dont la d?clinaison, d'ailleurs variable ou constante, est actuellement bien connue, pour en conclure l'angle horaire correspondant, et, par une suite imm?diate, le temps ?coul?, en r?solvant le triangle sph?rique que forment le p?le, le z?nith et l'astre, et dont les trois c?t?s sont ainsi donn?s. Si l'on avait dress?, dans chaque lieu, des tables num?riques tr?s ?tendues de ces r?sultats pour quelques ?toiles convenablement choisies, ce moyen naturel deviendrait, sans doute, beaucoup plus praticable qu'il ne le semble d'abord. Mais il ne saurait, ?videmment, jamais comporter toute l'actualit? n?cessaire pour qu'il p?t enti?rement suffire, outre le grave inconv?nient qu'il pr?sente de faire d?pendre la mesure du temps de celle des angles, qui est r?ellement aujourd'hui moins parfaite. Aussi ce proc?d? chronom?trique n'est-il employ? qu'? d?faut de tout autre moyen exact, comme c'est essentiellement le cas en astronomie nautique. Sa grande propri?t? usuelle consiste, dans nos observatoires, ? r?gler avec pr?cision la marche de toutes les autres horloges, en la confrontant ? celle de la sph?re c?leste. Et, cette importante v?rification se fait m?me le plus souvent sans exiger aucun calcul trigonom?trique; car on peut se borner ? modifier le mouvement du chronom?tre jusqu'? ce qu'il marque tr?s exactement vingt-quatre heures sid?rales, entre les deux passages cons?cutifs d'une m?me ?toile quelconque ? une lunette fix?e, aussi invariablement que possible, dans une direction d'ailleurs arbitraire.
Les moyens artificiels pour mesurer le temps avec pr?cision par des instrumens de notre cr?ation sont donc indispensables en astronomie. Cherchons ? en saisir l'esprit g?n?ral.
Tout ph?nom?ne qui pr?sente des changemens graduels quelconques est r?ellement susceptible de nous fournir, par l'?tendue des changemens op?r?s, une certaine appr?ciation du temps employ? ? les produire. Dans ce sens g?n?ral, l'homme semble pouvoir choisir ? cet ?gard entre toutes les classes des ph?nom?nes naturels. Mais son choix devient, en r?alit?, infiniment restreint, quand il veut obtenir des estimations pr?cises. Les divers ordres de ph?nom?nes ?tant, de toute n?cessit?, d'autant moins r?guliers qu'ils sont plus compliqu?s, cette loi nous prescrit de chercher seulement parmi les plus simples nos vrais moyens chronom?triques. Ainsi, les mouvemens physiologiques eux-m?mes pourraient, ? cet ?gard, nous procurer quelques indications, en comptant, par exemple, le nombre de nos pulsations dans l'?tat sain, ou le nombre de pas bien r?gl?s, ou celui des sons vocaux, etc., pendant le temps ? ?valuer, et, quelque grossier que soit n?cessairement un tel proc?d?, il peut n?anmoins avoir une v?ritable utilit? dans certaines occasions o? tout autre nous est interdit. Mais il est ?vident, en g?n?ral, que les divers mouvemens des corps vivans varient d'une mani?re beaucoup trop irr?guli?re pour qu'on puisse jamais les employer ? la mesure du temps. Il en est encore essentiellement de m?me, quoiqu'? un degr? bien moindre, des ph?nom?nes chimiques. La combustion d'une quantit? d?termin?e de mati?re quelconque homog?ne, peut devenir, par exemple, un moyen d'?valuer, avec une grossi?re approximation, le temps ?coul?. Mais la dur?e totale de cette combustion, et surtout celle de ses diverses parties, sont ?videmment trop incertaines et trop variables pour qu'on en d?duise aucune d?termination pr?cise. Ainsi, puisqu'il a fallu ?carter les ph?nom?nes astronomiques, comme seulement destin?s ? la v?rification, quoiqu'ils soient, par leur nature, les plus r?guliers, ce n'est donc que dans les mouvemens physiques proprement dits, et surtout dans ceux dus ? la pesanteur, que nous pouvons r?ellement chercher des proc?d?s chronom?triques susceptibles d'exactitude. C'est aussi l? o? ils ont ?t? puis?s de tout temps, aussit?t qu'on a senti le besoin de ne plus se borner aux moyens gnomoniques.
Les anciens ont d'abord employ? le mouvement produit par la pesanteur dans l'?coulement des liquides: de l? leurs diverses clepsydres, et les sabliers encore usit?s ? bord de nos vaisseaux. Mais il est ?vident que de tels instrumens, m?me en les supposant aussi perfectionn?s que le permettraient nos connaissances actuelles, ne sont pas susceptibles, par leur nature, d'une grande pr?cision, ? cause de l'irr?gularit? n?cessaire de tout mouvement dans les liquides. C'est pourquoi on a ?t? rationnellement conduit, dans le moyen ?ge, ? substituer les solides aux liquides, en imaginant les horloges fond?es sur la descente verticale des poids. Ainsi, en cherchant, parmi tous les ph?nom?nes naturels, des moyens exacts de mesurer le temps, on a ?t? successivement conduit ? se borner ? un principe unique de chronom?trie, qui semble, d'apr?s l'analyse pr?c?dente, ?tre en effet le seul propre ? nous fournir d?finitivement une solution convenable du probl?me, et qui, sans doute, servira toujours de base ? nos horloges astronomiques. Mais il s'en fallait de beaucoup qu'il p?t suffire par lui-m?me, sans une longue et difficile ?laboration, qui se rattache aux plus hautes questions math?matiques. En effet, le mouvement vertical des corps pesans, bien loin d'?tre uniforme, ?tant, au contraire, n?cessairement acc?l?r?, les indications d'un tel instrument sont donc naturellement vicieuses, quoique assujetties ? une loi r?guli?re. Le ralentissement indispensable de la ch?te, ? l'aide des contre-poids, ne rem?die en rien ? ce d?faut capital, puisque, affectant proportionnellement les diverses vitesses successives, il ne saurait alt?rer leurs rapports: il peut seulement diminuer la r?sistance de l'air, qui n'est l? qu'une cause fort accessoire. Le probl?me chronom?trique fondamental n'?tait donc nullement r?solu jusqu'? ce que la cr?ation de la dynamique rationnelle par le g?nie de Galil?e e?t conduit ? d?couvrir, dans une modification capitale du mouvement naturel des corps pesans, la parfaite r?gularit? qu'on avait jusqu'alors vainement cherch?e.
On a long-temps disput? ? Galil?e la gloire d'avoir eu, le premier, l'id?e de mesurer le temps par les oscillations d'un pendule; et la discussion attentive de ce point d'?rudition a montr?, ce me semble, que c'?tait ? tort. Mais il est, dans tous les cas, scientifiquement incontestable que ses belles d?couvertes en dynamique devaient y amener naturellement. Car, il en r?sultait n?cessairement que la vitesse d'un poids qui descend suivant une courbe verticale d?cro?t ? mesure qu'il s'approche du point le plus bas, en raison du sinus de l'inclinaison horizontale de chaque ?l?ment parcouru: de sorte qu'on pouvait ais?ment concevoir que, par une forme convenable de la courbe, l'isochronisme des oscillations serait obtenu si le ralentissement se trouvait, en chaque point, compenser exactement la diminution de l'arc ? d?crire. La solution de ce dernier probl?me math?matique ?tait r?serv?e ? Huyghens, la g?om?trie n'?tant point assez avanc?e ? l'?poque de Galil?e pour qu'il f?t encore accessible. Galil?e para?t avoir ?t? seulement conduit par l'observation ? regarder comme rigoureusement isochrones les oscillations circulaires, sans avoir nullement connu la restriction relative ? leur amplitude tr?s petite, quoique ses propres th?or?mes permissent de l'apercevoir ais?ment.
Depuis ce grand r?sultat, le perfectionnement des horloges astrono
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