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Read Ebook: Dell'antico stato del lago di Pusiano nell'alto Milanese by Redaelli Carlo

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Ebook has 61 lines and 6133 words, and 2 pages

L'ILLUSTRATION

L'histoire nous dit que le devoir d'affirmer et de maintenir le grand principe qui est, apr?s tout, la source du progr?s et de la civilisation a incomb? parfois, ? des moments critiques du pass?, ? des Etats relativement petits comme superficie et comme population, mais grands en courage et en ressources,--? Ath?nes et ? Sparte, ? la nation suisse, et non moins glorieusement, il y a trois si?cles, aux Pays-Bas.

Jamais, je puis le dire, ce devoir n'a ?t? reconnu plus clairement et plus bravement, jamais il n'a ?t? accompli plus durement et plus h?ro?quement qu'au cours de ces derni?res semaines par le roi des Belges et le peuple belge. Ils ont fait face sans faiblir et contre des difficult?s incalculables: les horreurs de l'invasion, de la d?vastation, de la spoliation et de l'outrage...

Il y a eu des combats incessants autour d'Anvers au cours de la semaine derni?re. Les troupes belges marchent au combat avec une ardeur indescriptible. Le roi Albert a contribu? ? maintenir cette ardeur parmi ses soldats; il se multiplie et se trouve toujours ? l'endroit le plus dangereux.

LES DEUX FANTOMES

MIGUEL ZAMACO?S.

A NOS ABONN?S

D'autre part, la suppression totale des envois hors Paris, sauf sur r?quisition militaire, nous isole absolument du reste de la France.

Nous avons le regret de ne pouvoir y transf?rer les 115.000 fiches de nos abonnements. Ces fiches, grav?es sur m?tal, font partie int?grante d'un m?canisme tr?s compliqu?, intransportable dans les conditions actuelles. Par un renversement des choses, le nombre de nos abonn?s, le perfectionnement de notre machinerie sont pour la premi?re fois un obstacle ? la vie de notre trop grand journal!

Mais ceux qui nous ont fait confiance peuvent ?tre convaincus que leurs int?r?ts ne seront pas l?s?s. Les documents, dessins, croquis, photographies, notes v?cues, qui vont s'amasser, ne seront pas perdues pour nos abonn?s.

Si, jusqu'au r?tablissement des services postaux, nous ne pouvons rester en relations hebdomadaires avec eux, nous nous engageons ? leur donner le plus t?t possible tous les num?ros auxquels ils ont droit. Nous ne leur demandons qu'un d?lai, et le succ?s certain de nos arm?es le fera aussi bref que possible.

LA GUERRE

R?SUM? DE LA SITUATION AU 2 SEPTEMBRE

Longwy, d?fendu par un seul bataillon, a capitul? le 27 ao?t apr?s une d?fense de 24 jours.

L'arm?e anglaise, de son c?t?, apr?s avoir soutenu un combat dans la r?gion au Nord de Saint-Quentin, avait d? se replier. Elle se maintient en liaison avec nos troupes d'aile gauche.

Des d?tachements de cavalerie ennemie ont inqui?t? la r?gion Lille-Valenciennes-Cambrai, mais sans ?tre suivis par leurs troupes dont l'axe de marche est la vall?e de l'Oise et l'objectif Paris.

De ce c?t?, nous n'avons pu arr?ter leur progression. L'aile droite allemande poursuit--assez t?m?rairement--sa course vers Paris, tandis que le gros demeure accroch? par notre r?sistance. Le 1er septembre, un corps de cavalerie ennemie a eu, dans la for?t de Compi?gne, un engagement avec les Anglais, qui lui ont pris 10 canons. Un autre corps a pouss? jusqu'? la ligne Soissons-Anizy-le-Ch?teau.

L'effort de l'ennemi va se concentrer d?sormais contre le camp retranch? de Paris. Le g?n?ral Galli?ni, dans une proclamation o? il annonce que le gouvernement a d? quitter la capitale, se d?clare pr?t ? le d?fendre <>.

Les deux arm?es russes lanc?es vers la Galicie l'ont envahie, l'une par la ligne de Lublin, l'autre par Tarnopol, marchant sur Lemberg, capitale de cette province. En une bataille de sept jours, les Russes ont mis en d?route compl?te les forces autrichiennes. C'est une grosse victoire.

Les Mont?n?grins ont, de leur c?t?, remport? un succ?s ? Grahovo, au Nord de Cattaro. Ils ont repouss? aussi le 28 un assaut g?n?ral contre le mont Lovcen.

La flotte franco-anglaise a commenc? mercredi le bombardement de Cattaro.

Le Togoland s'est rendu sans conditions aux forces anglo-fran?aises, ainsi que Samoa .

BOMBES ET INCENDIES

Dans la lutte acharn?e que livre depuis un mois notre arm?e, elle a eu deux ?l?ments de succ?s dont la valeur a ?t? unanimement reconnue,--m?me de l'ennemi qui a avou? la crainte qu'ils lui inspirent: notre excellent canon de 75, le long et fin canon de campagne, et nos tirailleurs indig?nes.

Voici, saisi sur le vif, m?ticuleusement rendu, avec ce souci d'exactitude, de v?rit? qui caract?rise le temp?rament de L. Sabattier, une batterie d'artillerie d?filant au galop. Ce n'est point l'emportement fougueux qu'ont accoutum? de nous repr?senter, en pareil cas, les illustrateurs de l'?cole classique, les chevaux cabr?s, pleins de feu et fumants des tableaux de bataille. C'est la r?alit? toute nue. Et c'est de cette allure que notre bon 75 s'en va prendre ses positions, prot?ger l'avance de l'infanterie, <>, selon le vieux dicton. <>

Et cent autres t?moignages attestent l'habilet? de nos pointeurs ainsi que l'efficacit? terrible de nos obus ? la m?linite.

Et voici l'infanterie africaine,--celle qui impressionne le plus l'ennemi, celle qui, dans les r?centes actions, a tenu un r?le pr?pond?rant, et qui, notamment, eut cet honneur de donner, au moment supr?me, dans l'une des journ?es les plus importantes, contre la garde imp?riale elle-m?me,--et de l'enfoncer, ? la ba?onnette, bien entendu.

Le dessin de L. Sabattier montre les braves tirailleurs dans la pr?paration de l'acte d?cisif, s'avan?ant, au signal de la charge, d'un irr?sistible ?lan dans le terrain m?me le plus difficile, le plus accident?.

Tous les Parisiens ont constat? qu'apr?s une g?ne fort l?g?re pendant les premiers jours de la mobilisation, le ravitaillement de la capitale a repris son cours normal; on peut m?me affirmer que, si les prix de la viande se sont bien maintenus, ceux des autres denr?es furent rarement aussi bas. Paris peut-il ?tre compl?tement investi? Cette ?ventualit? semble peu probable, ?tant donn? l'?tat de nos arm?es et l'?tendue du p?rim?tre jalonn? par les forts d?tach?s. Mais, si le fait se produisait, la population parisienne serait assur?e de pouvoir supporter un long si?ge, sans avoir ? redouter des jours de disette ou de famine. La mobilisation ? peine d?cr?t?e, on s'est, en effet, pr?occup? de parer ? tout. Les divers champs de courses ont ?t? r?quisitionn?s et convertis en parcs ? bestiaux. Longchamp contiendra bient?t 7.000 boeufs; l'hippodrome d'Auteuil, le Polo, la pelouse de Bagatelle, re?oivent ?galement un fort contingent; l'enclos du Tir aux pigeons est r?serv? pour les moutons. Des montagnes de fourrages se dressent dans les clairi?res du Bois, s?v?rement gard?es par la troupe. Et ces opulents troupeaux assembl?s devant les tribunes du pesage, pour parer aux tristesses de la guerre, donnent plut?t l'impression de richesse pacifique que l'on rencontre en tant de points des belles plaines de France.

A Saint-Pierre de Rome: l'exposition du corps de Pie X dans la chapelle du Saint-Sacrement est le dernier acte des fun?railles.

LE CONCLAVE

En d?pit des ?v?nements tragiques qui d?solent l'Europe, le conclave s'est ouvert le lundi 31 ao?t, c'est-?-dire dans le d?lai traditionnel de dix jours suivant la mort du pape. Le gouvernement italien, avec un tact parfait, a garanti aux cardinaux la plus compl?te libert? et, suivant l'usage, des carabiniers ? cheval montent la garde autour du Vatican o? le Sacr?-Coll?ge se trouve emprisonn? pour quelques jours.

Sauf la grande entr?e, dont seuls poss?dent les clefs le cardinal camerlingue et le mar?chal du conclave, toutes les portes ont ?t? mur?es; en outre, on a masqu? avec des auvents toutes les fen?tres par o? s'?clairent les cellules des cardinaux et les logements de leur suite. Car les princes de l'Eglise ne sont pas seuls; avec eux sont enferm?s leurs secr?taires ou conclavistes, les gardes nobles charg?s du service int?rieur du Palais, les pr?lats attach?s ? divers offices et tous les gens de service. Ces emmur?s n'ont de communication avec le dehors que par quatre tours, utilis?s pour leur faire passer leur correspondance, et, depuis le dernier conclave, leurs journaux.

C'est dans la chapelle Sixtine, sp?cialement am?nag?e, que se tiennent les s?ances de vote, suivant un c?r?monial plusieurs fois s?culaire dont nous rappelons les grandes lignes. Au-dessus de l'autel, garni de draperies rouges, un baldaquin de velours violet rehauss? d'or abrite une tapisserie dite du Saint-Esprit qui se d?tache sur la fresque du Jugement dernier. Au pourtour de la chapelle, les cardinaux sont assis sous de petits dais, chacun ayant devant lui une table avec ce qu'il faut pour ?crire et une bougie allum?e pour cacheter son bulletin.

DOCUMENTS et INFORMATIONS

TRAINS SANITAIRES PERMANENTS.

Les transports d'?vacuation des bless?s de guerre se font au moyen de trains sanitaires permanents ou improvis?s, pour les grands bless?s dont le transport n?cessite beaucoup de soins et de m?nagements, et de trains ordinaires pour les malades dont l'?tat moins grave permet la station assise.

Les trains sanitaires permanents, les seuls qui nous occupent aujourd'hui, sont organis?s d?s le temps de paix. Leur installation a fait l'objet d'?tudes nombreuses et approfondies de la part du service de sant? de l'arm?e, ce qui permet l'?vacuation des grands bless?s dans les meilleures conditions d'hygi?ne et de confort.

Ces trains constituent de v?ritables h?pitaux roulants. Chacun comprend vingt-trois wagons. Un wagon est sp?cialement r?serv? ? la chirurgie , ? la pharmacie et ? la lingerie. Seize wagons sont consacr?s aux bless?s, avec 8 lits par wagon, soit au total 128 bless?s par train. Un wagon est r?serv? aux officiers, au nombre de quatre: un m?decin major, m?decin chef du train; un m?decin aide-major, un pharmacien major, un officier d'administration affect? au train comme gestionnaire. Un autre wagon est destin? aux infirmiers . Trois voitures sont r?serv?es ? la cuisine, ? la d?pense et aux provisions; ces voitures sont particuli?rement bien am?nag?es, rien n'a ?t? n?glig? pour que la pr?paration des aliments puisse ?tre aussi parfaite qu'il est possible pour des hommes bless?s et malades; un cuisinier de m?tier, assist? de deux aides, tous trois pr?vus dans le personnel, sont pr?pos?s ? cet office. Mieux que toutes les descriptions, nos photographies montrent quel soin a ?t? apport? ? l'installation et au bon fonctionnement de ces services importants. Le vingt-troisi?me wagon sert pour mettre les d?barras et le combustible. Tous les wagons communiquent entre eux par des plates-formes qui permettent au personnel de circuler d'un bout ? l'autre du train.

On le voit par ce court r?sum?, le service de sant? de notre arm?e a assur? dans les meilleures conditions l'?vacuation des bless?s.

PRISONNIER DE MARQUE.

Cent ans apr?s Waterloo, le descendant direct du g?n?ralissime prussien, Leberecht von Bl?cher, prince de Wahlstadt, a trouv? le moyen de se faire prendre par les gendarmes anglais dans des circonstances fort peu dramatiques.

Les autorit?s militaires de Guernesey l'avaient donc <>. Jusqu'au dernier moment, l'h?ritier du vainqueur de Waterloo avait conserv? l'espoir que l'Angleterre, l'ancienne alli?e de la Prusse, contemplerait en spectatrice le terrible conflit que l'Allemagne voulait et pr?parait. Il ne se d?cida ? boucler ses malles qu'au re?u d'un t?l?gramme de Berlin. Mais il ?tait trop tard.

La nuit de la d?claration de guerre, soit une heure apr?s l'expiration du d?lai impos? ? l'Allemagne pour l'?vacuation de la Belgique, des agents de police de Guernesey d?barquaient ? Herm, envahissaient le ch?teau et arr?taient le prince au saut du lit. Triste aventure pour le descendant d'un h?ros national!

Herm, notons-le en passant, est le seul coin d'Europe o? vivent en libert? des marsupiaux. L'?le appartenait pr?c?demment ? un riche Australien qui y acclimata deux couples de kangourous, dont la prog?niture s'est multipli?e.

L'abb? WETTERL?.

Tous les Fran?ais ont ?t? heureux d'apprendre que l'abb? Wetterl? a r?ussi ? ?chapper ? la vindicte allemande. Il quitta Colmar le 25 juillet, et atteignit B?le le lendemain, passant inaper?u devant les autorit?s prussiennes, gr?ce au costume civil qu'il avait ?chang? contre l'habit eccl?siastique, et sous lequel le repr?sente notre gravure, ? son arriv?e sur le sol fran?ais, ? Pontarlier.

Comment Fonctionnent Les Services De L'intendance Militaire.

La mobilisation des vivres pr?c?de, accompagne et suit la mobilisation des hommes. C'est une organisation formidable et admirable; il faut sans ?-coup assurer quotidiennement la subsistance de 2 millions 1/2 de bouches. Toutes nos r?gions ne sont pas ?galement riches; la production, la concentration du vivre doivent donc s'op?rer selon des plans aussi pr?cis que la formation et la concentration des troupes. Ce service est assur? par trois groupes d'officiers parfaitement distincts: les officiers d'administration, les intendants, et les contr?leurs d'arm?es.

Les officiers d'administration, v?ritables <>, qui portent au col et au k?pi la petite ?toile d'or, amassent et entretiennent l'approvisionnement colossal o?, quotidiennement, puisent les convois bien clos et bien gard?s qui vont ravitailler nos arm?es. A chaque courrier arrivent des ordres dont l'ex?cution est imm?diate; on exp?die, le jour m?me, les centaines de mille de rations de pain, les innombrables caisses de conserves, les fourrages et le b?tail demand?s. Les officiers aux petites ?toiles sont en m?me temps charg?s des r?quisitions et de la fabrication, r?quisition de farine, de b?tail, fabrication du pain, des conserves, etc. Depuis le d?but de la guerre ces r?quisitions se font avec une facilit? ?mouvante: le paysan donne tout ce qu'il a pour l'arm?e, il ne discute plus. On doit en th?orie ?tablir avec lui une estimation ? l'amiable, mais il s'en rapporte enti?rement aux officiers: <> Et c'est partout ainsi.

Les intendants forment, dans l'arm?e, une ?lite intellectuelle. Leur recrutement est tr?s s?v?re. Le plus grand nombre est pass? par l'Ecole polytechnique ou par l'Ecole d'?tat-major. Certains, et non les moins appr?ci?s, sortent du corps m?me des officiers d'administration. Docteurs en droit presque tous, ils sont, apr?s un concours sp?cial tr?s ardu, devenus les <> galonn?s d'argent, qui <>. C'est sous leurs ordres que les officiers aux ?toiles <>, la d?cision demeurant s?par?e de l'ex?cution. En g?n?ral, les intendants--commandants, colonels, g?n?raux--sont les officiers de l'arm?e les plus jeunes de leurs grades. La plupart, actuellement, sont aux fronti?res avec tout un ?tat-major d'officiers d'administration. Quelques-uns seulement sont demeur?s dans leurs r?gions respectives et sur ces derniers p?sent les plus gros fardeaux et les plus lourdes responsabilit?s.

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