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Read Ebook: A Modern Madonna by Stanley Caroline Abbot

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Ebook has 2649 lines and 118565 words, and 53 pages

Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont ?t? corrig?es. L'orthographe d'origine a ?t? conserv?e et n'a pas ?t? harmonis?e.

Les

FEMMES QUI TUENT

et les

FEMMES QUI VOTENT

TOUS NUM?ROT?S

ALEXANDRE DUMAS FILS de l'Acad?mie Fran?aise

LES

FEMMES QUI TUENT

ET LES

FEMMES QUI VOTENT

DOUZI?ME ?DITION

PARIS CALMANN L?VY, ?DITEUR RUE AUBER, 3, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15 1880 Droits de reproduction et de traduction r?serv?s.

LES FEMMES QUI TUENT

LES FEMMES QUI VOTENT

A JULES CLARETIE

Mon cher Claretie,

Et puis, nous sommes tout ? fait ? l'aise pour causer ainsi de ce sujet, ?tant du m?me avis, car vous dites encore dans le m?me article:

J'ai donc d?j? eu, ? ce propos, l'esprit de tout le monde, et je l'ai eu plus t?t; c'est d'un excellent augure. Un ami ? moi m'a ?crit pour me conseiller de supprimer au moins la seconde partie du titre; je n'en fais rien. Le titre pr?te ? rire, tant mieux! cela le popularisera; et puis le rire est bon. D'ailleurs, nous trouverons encore, de temps en temps, l'occasion de rire, en route, je vous le promets. Si notre esprit ne nous suffit pas, la b?tise des autres nous viendra en aide.

Maintenant qu'on a bien ri du titre, entrons dans le sujet.

On peut avoir de tr?s bonnes raisons personnelles, dans sa conscience, son id?al et ses traditions, pour ?tre l'adversaire du divorce; mais il ne faut pourtant pas le combattre avec des propositions aussi facilement r?futables que celle-l?, et nous ne pouvons, n'est-ce pas, laisser circuler cette premi?re assertion, sans lui barrer le chemin.

Dans aucun des pays o? le divorce existe, m?me en Am?rique o? il jouit de facilit?s exceptionnelles, la loi n'e?t autoris? M. de Tilly ? divorcer d'avec sa femme, et ? ?pouser ensuite mademoiselle Mar?chal. Si la loi sur le divorce m?me aussi ?tendue que M. Naquet l'a propos?e, existait en France, aucun des articles de cette loi, si habilement interpr?t? ou contourn? qu'il f?t par l'avocat le plus subtil ou l'avou? le plus retors, ne pourrait servir ? un homme comme M. de Tilly pour r?pudier une femme telle qu'?tait madame de Tilly avant l'attentat qu'elle a commis, attentat que certaines raisons psychologiques peuvent expliquer, mais, disons-le tout de suite, qu'aucune bonne raison morale n'excuse, malgr? cette sympathie un peu trop aveugle dont b?n?ficie la coupable et qui rentre dans ce que Lamartine appelait les surprises du coeur.

J'ajouterai: la loi sur le divorce existant,--pas plus apr?s cet attentat acquitt? par le jury, qu'auparavant,--M. de Tilly ne pourrait encore user du divorce, et, dans l'?tat actuel de la l?gislation, il n'aurait m?me pas pu obtenir la s?paration l?gale, puisqu'il n'avait rien ? reprocher ni ? la conduite ni au caract?re de madame de Tilly comme m?re et comme ?pouse, et qu'aujourd'hui m?me o? elle est d?clar?e, sinon innocente, du moins non coupable, il n'aurait pas encore le droit ni de divorcer ni de se s?parer. A la demande de M. Racot, voil? la r?ponse ? faire, et le premier venu aurait pu la faire comme moi; elle est claire, simple, irr?futable.

L'erreur de M. Racot et de beaucoup d'autres de nos adversaires, vient de ce que, comme tous les partisans de l'indissolubilit? du mariage, il aime ? se contenter, un peu trop facilement, des arguments ? l'aide desquels l'?glise veut mettre les femmes de son c?t?. Elle leur dit, en effet, sur tous les tons, comme on peut le voir dans le livre de M. l'abb? Vidieu auquel j'ai r?pondu: <>

Non seulement il n'y a rien de vrai, mais il n'y a rien de possible dans une pareille assertion, et il faut toute la candeur et toute la confiance de la foi f?minine pour la croire et la propager. Si le divorce avait exist?, non seulement M. de Tilly n'aurait pas pu s'en servir contre sa femme, mais c'est madame de Tilly qui aurait pu s'en servir contre lui, au lieu d'en arriver, comme moyen supr?me de garantie, ? l'action l?che et d?gradante qu'elle a commise. Elle aurait demand? une protection ? la loi, au lieu de demander une vengeance ? l'acide sulfurique, et le Code l'e?t lib?r?e d'un mariage qu'elle ne m?ritait pas, au lieu de la lib?rer de la prison qu'elle avait bien m?rit?e. Je m'arr?te l?. Je n'ai nulle envie de recommencer une croisade pour le divorce. Il sera toujours temps, si cela est n?cessaire, de reprendre la parole quand le projet sera discut? ? la Chambre. Mais, si les crimes, les catastrophes de toute sorte, n?s de l'indissolubilit? du mariage, continuent dans la progression signal?e par les derni?res statistiques, la question aura fait toute seule de tels progr?s, qu'il n'y aura plus besoin de rien dire et que la n?cessit? de la loi sera p?remptoirement d?montr?e par les faits.

Mais nous sommes en vacances, les questions politiques sont momentan?ment ajourn?es, la controverse centrale n'existe pas, le gouvernement se prom?ne et se repose; s?nateurs et d?put?s sont ?parpill?s sur les routes; gens du monde et bourgeois sont ? la campagne, aux bains de mer, aux eaux; nul ne se soucie, en apparence, des questions d'ensemble, et chacun se contente, en lisant son journal, au grand air, des nouvelles du jour, des accidents de chemin de fer, des assassinats et des ?boulements. Pour moi, tout au contraire, ce moment me semble toujours opportun pour soulever certaines discussions et t?cher de faire p?n?trer quelques id?es soi-disant subversives ou tout au moins paradoxales dans des esprits et des consciences non influenc?s par leur milieu habituel et dispos?s ? la conciliation par une digestion lente et r?paratrice. Pour parler s?rieusement, la solidarit? des int?r?ts, des passions, des habitudes, des traditions, des compromis, des ignorances est rompue; le grand seigneur, le millionnaire, l'homme du monde, le bourgeois, le fonctionnaire, l'employ?, le rentier, le n?gociant redeviennent, par quarante degr?s de chaleur, des hommes ? peu pr?s semblables les uns aux autres, d?gag?s de l'influence des groupes sociaux auxquels ils appartiennent, et, en se reposant en face de la nature, dont l'impassible ?ternit? les domine, ils sont, individuellement et ? leur insu, accessibles ? ces m?mes id?es dont ils se seraient indign?s quelques semaines auparavant. Il y a certainement alors une d?tente, un laisser aller, une complaisance r?ciproque tenant ? plus de bien-?tre, ? plus d'espace, ? plus d'horizon, ? plus de sant?. Les journaux eux-m?mes trahissent plus d'?clectisme; ils se montrent plus accommodants; les adversaires, du mois de f?vrier ou de mars, semblent tout pr?s de s'accorder. <

He had never been a very successful society man, in truth having few of the social gifts which are there more imperative than either character or learning. And besides, he had no real love for it, and people rarely excel in the thing to which they are indifferent. Since his unceremonious dropping out he had devoted himself exclusively to business and his books. His one friend was Dr. Semple,--his one passion, his love for his young half-brother, who had shared his home since the death of their father.

"Of course that isn't your real reason for opposing this marriage, De Jarnette," said the doctor, easily. "I understand that. You don't want him to marry at all, and you know it."

Mr. De Jarnette smiled grimly.

"I admit it. I have made no pretence of denying it to myself, and since you seem rather skilful at diagnosis, I suppose it is not worth while to deny it to you. The truth is, Semple," the explanatory tone had in it almost an appeal, "I have looked out for this boy's welfare since the day--" his face darkened--"the day he so sorely needed it. I--I suppose I have got in the habit of it."

"You've spoiled him. There's no doubt of that," agreed his companion cheerfully. "But I should think that now you would be glad to see his future in the hands of a good woman like Margaret Varnum. It is a safeguard, Dick,--one that you and I haven't availed ourselves of, it is true, but still a safeguard. I am sure of it."

"You are sure of nothing where a woman is concerned," declared Richard De Jarnette, deliberately. "You may think you are, listening to their protestations, but you will find out your mistake sooner or later. They are treacherous, Bob. You cast your pearls before them and when they find they are not diamonds, they turn and rend you. I know them. They are not to be trusted."

"There are women and women, I suppose. You will agree that there are several varieties of men. There is Slyter, for instance."

"Slyter is a beast," said Mr. De Jarnette, with a gesture of disgust.

"He belongs to our sex. We can't disown him, much as we would like to. But we would hardly wish to be judged by him. If you belonged to my profession, De Jarnette, you would know women better and do them more justice."

"I know them--know them better than you do. At least, I know a side of them that you have never seen because you have never been to school to them."

Dr. Semple threw his head back and blew out slowly what seemed to be an inexhaustible volume of smoke. Every thought seemed concentrated upon it. When the last of it had floated off into thin air he remarked quietly, "You have never quite got over it, Dick."

He had deliberately pushed aside the sign and walked into the forbidden grounds. Somewhat to his surprise, for he hardly knew himself how it would be taken, he found his friend walking by his side.

Mr. De Jarnette flipped the ash from his cigar and then answered composedly, "I have got over it so entirely that the sight of her causes no more commotion in my breast than the vision of the scrub lady who daily puts the outer hall in order. I hope you are wasting no sympathy upon me. I haven't even any bitterness about it,--and certainly no regret. It has simply left me with more knowledge of women. That is all. And that is worth all it cost. It is what has rendered me immune all these years. 'A burnt child,' you know."

An expression of curious relief came into the physician's face.

"Do you know, Dick, I have always had a lingering ghost of a fear--now that she is a widow--and it would be possible, don't you know, that--"

"Bah-h! I beg you will not do me the injustice of the thought. Do you know, Semple, the incomprehensible thing about it now to me is that I should ever have wasted love upon her. I have asked myself a hundred times what it was I thought I loved and where it had gone. That is where the sting of it comes in. It isn't that she should have thrown me over for the old man and his millions,--but that I shouldn't have known from the first that she wasn't--oh, well! It is over. It is just exactly with me as though it had never been, except--"

"Except--"

"--that I am wiser."

"But not better," thought the physician. "The trouble about these things is that they never leave a man the same. Something is always burned out of him." Aloud he said, "She is only one woman, Dick. A man always has a mother."

Richard De Jarnette's face softened less than one would suppose.

"My mother was but a name to me," he said. "She died in giving me birth. I have--"

"Then by her birth pangs she has made you a debtor to all womankind," interrupted the doctor, a little sternly, "and if she gave her life for yours--"

"I do not acknowledge the indebtedness," his host returned, coldly. "I did not ask to be brought into this world. Now that I am here I can do nothing less than try to keep myself up, but I do not see that I have any special cause for gratitude to the ones who imposed this responsibility upon me."

"If your mother had lived, De Jarnette, you would have felt differently," said the doctor, quietly, almost gently. "You would have known then, as you never can now, the breadth and depth of a mother's devotion."

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