Read Ebook: Histoire de France Tirée de Ducoudray by Ducoudray Gustave Super O B Ovando Byron
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Ebook has 402 lines and 58092 words, and 9 pages
LA FRANCE DEPUIS 1815
HISTOIRE DE FRANCE
CHAPITRE I
LES GAULOIS
De la plus haute cime des monts d'Auvergne, au centre de la France, on verrait, si l'oeil ?tait assez per?ant, comme limites de notre pays, au midi la cha?ne des Pyr?n?es qui se dresse entre lui et l'Espagne; une vaste nappe d'eau, la M?diterran?e qui peut nous conduire en Afrique et en Orient; les Alpes, les plus hautes montagnes de l'Europe, notre barri?re contre l'Italie. A l'est, les Alpes prolongeraient leurs sommets couverts de neige jusqu'? une autre muraille, le Jura qui nous s?pare de la Suisse; le large fleuve du Rhin laisserait, au del? de ses rives, distinguer l'Allemagne; c'est lui qui autrefois nous servait de limite dans tout son cours et prot?geait notre pays au nord aussi bien qu'? l'est. A l'ouest, au del? du bras de mer qu'on appelle la Manche, on apercevrait, ? demi-cach?e dans la brume, une grande ?le, l'Angleterre; enfin, le soleil couchant offrirait un spectacle magnifique en ?teignant ses derni?res clart?s dans l'oc?an Atlantique. A nos pieds nous verrions de larges fleuves quelquefois terribles, de nombreuses et belles rivi?res dont quelques-unes sont paresseuses; un pays ?pre et montueux au centre et au midi, uni vers le nord, mais partout fertile, ni trop humide ni trop aride, assez bien ferm? pour la d?fense, n?anmoins ouvert au commerce et, ? l'int?rieur, plus ouvert encore aux ?changes mutuels entre les habitants de chaque r?gion.
La France, dans les temps anciens, s'appelait la Gaule. Elle ne pr?sentait qu'une suite de vastes for?ts, entrem?l?es de mar?cages. Les ch?nes, les h?tres, les ?rables, les bouleaux remplissaient les vall?es et couronnaient les montagnes. Ces arbres formaient une vo?te de feuillage que pouvaient ? peine percer les rayons du soleil.
Dans ces bois presque continus abondaient les loups, les ours, les sangliers et des troupeaux de porcs aussi dangereux que les sangliers. L'aurochs, taureau sauvage, aux cornes longues et terribles, et dont l'esp?ce a presque disparu de l'Europe, ?tait le plus fort de ces animaux et le roi des for?ts de la Gaule.
Toujours en lutte contre les b?tes f?roces, les peuples primitifs savaient les pousser dans certaines parties des bois et les faire tomber dans des filets tendus aux arbres ou dans des fosses cach?es sous le feuillage. L?, ? coups de fl?ches et de piques, ils les tuaient plus ais?ment. Souvent aussi ils les attaquaient en face. Dans leurs villages, de nombreuses t?tes de loups et d'aurochs suspendues aux portes des cabanes indiquaient la demeure des plus intr?pides chasseurs. Ils avaient pour armes d?fensives des boucliers aussi hauts qu'un homme, et que chacun ornait ? sa mani?re: quelques-uns y faisaient graver des figures d'airain en bosse et travaill?es avec beaucoup d'art. Leurs casques d'airain avaient de grandes saillies et donnaient ? ceux qui les portaient un aspect tout fantastique. A ces casques ?taient fix?es des cornes, des figures d'oiseaux ou de quadrup?des. Ils avaient des trompettes barbares, d'une construction particuli?re, qui rendaient un son rauque et appropri? au tumulte guerrier. Les uns portaient des cuirasses de mailles de fer, les autres combattaient nus; au lieu d'?p?es, ils avaient des espadons suspendus ? leur flanc droit par des cha?nes de fer ou d'airain.
Le courage avec lequel ils se servaient de ces armes et affrontaient la mort sous tous ses aspects, provenait aussi bien d'un de leurs dogmes religieux que de leur naturel hardi. Les Gaulois poss?daient <
Une des principales f?tes de la religion gauloise ?tait la r?colte du gui, en l'honneur du dieu H?sus.
Le gui, plante parasite qui cro?t sur des arbres comme le pommier, mais rare sur le ch?ne, poss?dait, selon la croyance des druides, la vertu de gu?rir tous les maux. Chaque ann?e, ? la fin de l'hiver, les druides le cherchaient. Sit?t qu'ils l'avaient trouv?, le peuple accourait en foule. Le chef des druides, arm? d'une faucille d'or, s'approchait de l'arbre ch?ri des dieux et coupait le gui sacr?. On immolait deux taureaux sans tache, et la f?te se terminait par de bruyants banquets.
Malheureusement, les animaux n'?taient pas toujours les seules victimes offertes en sacrifice. Les druides croyaient devoir, pour apaiser les dieux, leur immoler des hommes. Dans quelques tribus, dit-on, on remplissait d'hommes vivants de grands mannequins d'osier, on y mettait le feu, et les victimes, innocentes ou coupables, p?rissaient envelopp?es par les flammes.
Peu de peuples furent aussi remuants que les populations gauloises. Les r?volutions de leur pays les rejetaient toujours sur les contr?es voisines, et leur humeur aventureuse les entra?nait plus loin. Le soleil et les richesses de l'Italie les attir?rent d?s l'ann?e 400 avant J?sus-Christ. Vers l'an 390, une de leurs tribus, les S?nons, s'avancent jusqu'? Clusium en ?trurie; ils r?clament des terres; une d?putation part de Rome pour jouer le r?le d'arbitre, mais elle oublie bien vite cette haute mission et combat au lieu de n?gocier. Un chef gaulois est m?me tu? par un des d?put?s: on demande ? Rome r?paration; le cr?dit dont jouit la famille du coupable emp?che de faire droit ? cette juste demande. Les Barbares marchent alors sur Rome et rencontrent l'arm?e romaine ? une demi-journ?e de la ville, sur les bords de l'Allia. Frapp?s d'une terreur panique ? la vue de ces sauvages ennemis, les Romains se d?bandent et courent se r?fugier, partie dans la ville, partie dans les villes alli?es. Bient?t les Gaulois arrivent: ils ne trouvent dans la cit? que de vieux magistrats qui, ne voulant pas fuir et ne pouvant combattre, ont refus? de s'enfermer dans la forteresse du Capitole. Un des Barbares ayant touch? la barbe du vieux Papirius, celui-ci le frappe de son b?ton; le Gaulois irrit? le tue, et d?s lors commence le massacre; bient?t l'incendie le suit et d?vore une cit? d?j? grande qui comptait plus de trois si?cles d'existence.
La citadelle, o? tous les hommes qui savent tenir une ?p?e ont accouru pour d?fendre la patrie, est assi?g?e; un jour m?me, sans le cri des oies consacr?es ? la d?esse Junon, qui r?veillent le brave Manlius et quelques amis, le Capitole ?tait pris. Les Romains parviennent ? repousser cette attaque, mais ?puis?s, sans vivres, ils se rendent. Pour peser la ran?on de mille livres d'or, les vainqueurs apport?rent de faux poids, et leur chef ne r?pondit aux r?clamations qu'en jetant encore dans la balance sa lourde ?p?e, puis son baudrier, et en r?p?tant le mot qui retentit souvent dans l'antiquit?, o? l'on ne connaissait gu?re la piti?: <
Longtemps encore les Gaulois furent la terreur de Rome, et cette fameuse r?publique n'acheva que deux si?cles plus tard la soumission de ceux qui occupaient le nord de l'Italie. Les Romains pass?rent ensuite les Alpes, form?rent d'abord une province en Gaule, et ? partir de l'ann?e 125, y fond?rent deux villes, Aix et Narbonne.
Puis, un grand capitaine, Jules C?sar, soumit presque tous les peuples gaulois, de 58 ? 52 avant J?sus-Christ. Dans la derni?re ann?e seulement, les Gaulois comprirent la n?cessit? de l'union et, conduits par Vercing?torix, essay?rent de repousser l'ennemi commun. Mais, apr?s une ann?e de lutte, ils essuy?rent, sous les murs d'Al?sia, une d?faite irr?m?diable.
Les Gaulois, inf?rieurs aux Romains en discipline, en science militaire, ne surent pas en outre s'entendre pour leur r?sister. Jules C?sar battit les diff?rents peuples les uns apr?s les autres, et en 53 avait ? peu pr?s soumis la Gaule.
Mais un peuple qui, de l'aveu de ses ennemis, s'?tait plac? au-dessus de tous les autres par sa vertu guerri?re, ne pouvait, sans une vive douleur, subir le joug des Romains. Au fond des bois, les plus importants personnages des cit?s se r?unissent; ils jurent sur les enseignes militaires de combattre et de mourir plut?t que de perdre la gloire et la libert? qu'ils ont re?ues de leurs p?res. Les Carnutes doivent donner le signal, et la r?volte ?clate, ? la fin de l'ann?e 53, par le massacre des Romains ?tablis dans la ville de Genabum , sur les bords de la Loire.
En un jour la nouvelle de ce massacre arrive, transmise par des cris dans les campagnes, jusqu'aux monts d'Auvergne, ? Gergovie .
L? vivait un jeune homme d'une noble et puissante famille, Vercing?torix. Son p?re avait tenu le premier rang dans la Gaule, et ses concitoyens l'avaient fait mourir parce qu'il aspirait ? la royaut?. Le fils n'en avait pas moins gard? une foule d'amis et de clients, qu'il enflamma de son amour de la patrie et ? la t?te desquels il se rendit ma?tre de Gergovie. Puis il envoya des d?put?s pour d?terminer les peuples de la Gaule ? se soulever: presque tous r?pondirent a son appel.
Nomm? seul chef des peuples gaulois, Vercing?torix tint t?te une ann?e enti?re aux arm?es romaines. C?sar m?me fut battu sous les murs de la ville de Gergovie dont il avait essay? de s'emparer. Mais le g?n?ral romain reprit l'avantage et for?a enfin Vercing?torix ? se r?fugier dans la ville d'Al?sia ou Alise.
Situ?e sur une colline, la cit? d'Alise ne pouvait gu?re ?tre enlev?e d'assaut. C?sar r?solut de la prendre par la famine. Les soldats romains, exerc?s aux plus durs travaux, creus?rent autour de la colline d'Alise des foss?s et construisirent un retranchement prot?g? en avant par de grands rameaux fourchus. En outre, vingt-trois tours plac?es de distance en distance le d?fendaient.
Vercing?torix appela ? lui tous les peuples de la Gaule. Deux cent quarante mille guerriers accoururent pour le d?livrer. Mais C?sar avait pr?vu cette attaque. De m?me qu'il avait creus? des foss?s du c?t? de la ville, il en avait fait creuser aussi du c?t? de la campagne et se trouvait garanti en avant et en arri?re. Vainement les Gaulois d'Alise descendirent de leur colline pour combattre les Romains, tandis que l'arm?e gauloise du dehors les attaquait. Assaillis de toute part, mais bien abrit?s, les Romains r?sist?rent de toute part. Apr?s une bataille qui se prolongea trois jours, la grande arm?e gauloise fut vaincue, presque an?antie.
D?sormais sans espoir, ?puis?s par la famine, les d?fenseurs d'Alise se rendirent ? C?sar. Alors un cavalier, par? comme pour la bataille, sortit de la ville. Il alla droit ? un tertre de gazon o? s'?levait le tribunal de C?sar, en fit le tour, s'arr?ta devant le vainqueur, jeta ses armes ? ses pieds et garda le silence. C'?tait Vercing?torix, qui se livrait aux Romains pour qu'on ?pargn?t la ville. Les principaux chefs gaulois le suivaient . Sans se laisser toucher par une si grande infortune, C?sar les fit tous encha?ner et jeter en prison. Il emmena plus tard ? Rome Vercing?torix, le promena en triomphe et le fit d?capiter.
La r?sistance ayant cess?, C?sar se montra moins rigoureux: il m?nagea les Gaulois pour les tributs , et encore ce tribut fut d?guis? sous le nom de solde militaire. Il engagea ? tout prix leurs meilleurs guerriers dans ses l?gions; il en composa une tout enti?re dont les soldats portaient sur leurs casques une alouette, d'o? son nom, l?gion de l'Alouette. On ne peut dire s'il e?t mieux valu pour la Gaule garder sa propre civilisation et son ind?pendance; mais sous la domination de Rome, elle s'initia bien vite aux arts, ? la riche culture, ? l'esprit, au raffinement des Grecs et des Romains.
Les Romains avaient, ? c?t? des cirques, construit des ?coles o? les jeunes Gaulois se pressaient aux le?ons de ma?tres c?l?bres. Les Gaulois d'ailleurs rivalis?rent bient?t avec leurs ma?tres dans les sciences et dans les arts: ils ne parl?rent plus que la langue latine, qui, persistant ? travers les si?cles, a contribu? ? former la langue fran?aise.
CHAPITRE II
LES FRANCS
Les Huns vaincus s'enferm?rent dans leur camp derri?re leurs nombreux chariots. Attila se tenait pr?s d'un b?cher autour duquel les Huns se rang?rent, une torche ? la main, pr?ts ? mettre le feu si le camp ?tait forc?. Mais les coalis?s ne commenc?rent point l'attaque. Attila partit, emmenant avec lui comme otage l'?v?que de Troyes.
Deux ans apr?s, le roi des Huns mourait, et ce peuple cessa d'?tre redoutable.
Parmi les peuples qui avaient combattu les Huns, on avait remarqu? les Francs sous les ordres de M?rov?e, chef de la tribu des Saliens, et qui seul de toute sa tribu portait une longue chevelure, signe distinctif de la royaut?.
Les guerriers francs relevaient leurs cheveux sur le sommet du front en forme d'aigrette; leur visage ?tait enti?rement ras?, ? l'exception de deux longues moustaches qui leur tombaient de chaque c?t? de la bouche. Grands, vigoureux, serr?s dans leurs habits de toile, ils ressemblaient par leur visage et leur caract?re aux anciens Gaulois, surtout ? ceux des pays du Nord. Ils lan?aient avec adresse leur francisque et manquaient rarement l'endroit qu'ils avaient mesur? de l'oeil; ils se servaient aussi d'une pique, arm?e de plusieurs crochets recourb?s comme des hame?ons.
Idol?tres comme les anciens Gaulois, les Francs se faisaient des images des arbres, des oiseaux, des b?tes sauvages, et les adoraient. Ils croyaient que les braves allaient dans les palais de leur grand dieu Odin go?ter les joies d'un ?ternel banquet, et cette croyance les poussait ? braver la mort avec une audace extraordinaire.
Clovis n'?tait gu?re le ma?tre de ses soldats que pendant le combat. Les Francs ayant pill? une ?glise de la ville de Reims et emport? un vase tr?s pr?cieux, l'?v?que Remi fit r?clamer ce vase. <
Tout le butin ?tant r?uni, Clovis dit: <
Les soldats consentaient, lorsque l'un d'eux, plus envieux, refusa et frappa le vase avec sa hache en disant: <
L'ann?e suivante, il passait une revue de ses guerriers et examinait leurs armes. Lorsqu'il arriva devant le soldat qui avait bris? le vase: <
Clovis ?pousa en 493 Clotilde, ni?ce de Gondebaud, roi des Burgondes. Or Clotilde ?tait chr?tienne. Elle s'appliqua ? convertir ? sa religion son ?poux, encore pa?en.
Clovis avait d?j?, gr?ce ? ce mariage, gagn? plusieurs villes, entre autres Paris. Une victoire sur les Alamans le rendit encore plus docile aux exhortations de la reine et de l'?v?que saint Remi. Les Alamans passaient le Rhin en grand nombre pour prendre aussi leur part de cette Gaule que les Francs semblaient vouloir s'attribuer tout enti?re. Toutes les tribus franques accoururent autour de Clovis, et la bataille s'engagea ? Tolbiac, pr?s de Cologne . Les Francs plient un instant. Clovis, qui avait laiss? baptiser deux de ses enfants, invoque, dit-on, le Dieu de Clotilde et promet de se faire chr?tien s'il est vainqueur. La victoire lui revient et les Alamans sont rejet?s au del? du Rhin. Clovis alors se fit baptiser par saint Remi, avec 3000 de ses soldats.
Tous les ?v?ques de la Gaule f?licit?rent le nouveau converti, et tout le pays entre la Seine et la Loire se soumit au prince que l'?glise appelait d?j? <
Restaient les Wisigoths. Les ?v?ques du Midi, que pers?cutait ce peuple, appelaient Clovis. Celui-ci r?unit ses farouches guerriers et leur dit: <
Les Francs domin?rent alors jusqu'aux Pyr?n?es. Cependant toutes les tribus franques ne reconnaissaient pas l'autorit? de Clovis. Toujours rus? et cruel, il se d?livra de leurs rois, qu'il fit tuer en secret les uns apr?s les autres. Il devint ainsi le seul chef des Francs.
Clovis avait fond? un ?tat qui est le plus ancien de tous les ?tats de l'Europe, et fait de la Gaule la France. Il mourut en l'ann?e 511, dans la cit? de Lut?ce, qu'on appelait d?j? Paris, et dont il avait fait sa capitale.
Quelques ann?es plus tard, Clotaire et Childebert reprirent contre la Bourgogne la guerre et soumirent ce royaume .
Quatre fils lui restaient. Apr?s sa mort il y eut encore quatre royaumes. Caribert eut le royaume de Paris; Sigebert, celui de Metz; Chilp?ric, celui de Soissons; Gontran, le royaume de Bourgogne. Plus violents encore que les fils de Clovis, ces princes, r?duits bient?t ? trois par la mort de Caribert , se firent bient?t des guerres acharn?es. Au milieu de cette confusion on distingua surtout la rivalit? des deux royaumes de Chilp?ric et de Sigebert.
Le roi de Neustrie se montra le digne fils de Fr?d?gonde par le supplice auquel il soumit la reine vaincue. Pendant trois jours elle fut expos?e aux insultes des soldats, promen?e honteusement sur un chameau, puis attach?e ? la queue d'un cheval fougueux qui lui brisa le crane et tra?na son cadavre mutil? sur les pierres des chemins. Ce fut ainsi que mourut, en 613, Brunehaut, fille de roi, ?pouse de roi, m?re de roi, a?eule et bisa?eule de rois.
C'?tait dans sa villa de Clichy, pr?s de Paris, que Dagobert aimait ? r?sider et ? d?ployer ses richesses. Assis sur un tr?ne d'or, la couronne sur la t?te, il donnait audience comme un v?ritable empereur.
Les maires du palais avaient d'abord ?t? de simples officiers du roi, juges des querelles qui ?clataient dans les villas royales ou entre les compagnons du roi. ?lus par les leudes qu'ils conduisaient aux combats, ils devinrent les tuteurs des rois enfants, puis les ma?tres de ceux qu'ils avaient ?lev?s. Il y avait un maire du palais dans chaque royaume. Et les maires combattirent entre eux comme avaient combattu les rois.
Les maires du palais prenaient si bien la place des rois qu'il n'y avait m?me d?j? plus, depuis l'ann?e 679, de rois en Austrasie. La famille de P?pin de Landen, dans laquelle depuis longtemps les leudes choisissaient les maires du palais, commandait seule aux Austrasiens. Sous la conduite de guerriers remarquables sortis de cette vaillante famille, les Austrasiens devinrent de jour en jour plus forts. Une victoire d?cisive de leur chef P?pin d'H?ristal, remport?e ? Testry , sur les Neustriens, assura aux Austrasiens la domination de la Gaule.
Il y eut sans doute encore des fant?mes de rois en Neustrie, mais de fait la famille de P?pin d'H?ristal rempla?ait d?j? celle de Clovis.
De cette famille, en r?alit? ma?tresse de la Gaule, sortit le fameux Charles Martel, l'un des plus grands guerriers de l'?poque, qui renouvela les exploits de Clovis et annon?ait ceux de Charlemagne.
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