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Read Ebook: The Cinder Buggy: A Fable in Iron and Steel by Garrett Garet

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Ebook has 563 lines and 30060 words, and 12 pages

CANTORB?RY.--Que Dieu et ses anges gardent votre tr?ne sacr?, et qu'ils vous accordent d'en ?tre longtemps l'ornement!

?LY.--R?veillez le souvenir de ces morts fameux, et que votre bras puissant renouvelle leurs faits d'armes. Vous ?tes leur h?ritier; vous ?tes assis sur leur tr?ne; le courage et le sang, qui les a rendus immortels, coule dans vos veines, et mon trois fois redoutable souverain est, dans le printemps de sa jeunesse, m?r pour les exploits de ces vastes entreprises.

EXETER.--Vos fr?res, les rois et les monarques de la terre, attendent tous que vous vous leviez dans votre force, comme ont fait, avant vous, ces lions issus de votre race.

WESTMORELAND.--Ils savent que Votre Majest? a, tout ? la fois, une cause juste, les moyens et la puissance; et rien n'est plus vrai: jamais roi d'Angleterre n'eut une noblesse plus opulente, et des sujets plus d?vou?s; et leurs coeurs, laissant pour ainsi dire les corps en Angleterre, ont d?j? pass? les mers, et sont camp?s dans les plaines de France.

CANTORB?RY.--O que leurs corps, mon souverain ch?ri, aillent joindre leurs coeurs, avec le fer et le feu, pour reconqu?rir vos droits! Pour vous aider dans cette entreprise, nous promettons de lever sur le clerg?, et de fournir ? Votre Majest?, un puissant subside, tel que jamais l'?glise n'en a encore apport? ? aucun de vos anc?tres.

CANTORB?RY.--Les habitants des fronti?res, mon souverain, seront un rempart suffisant pour d?fendre l'int?rieur de l'?tat contre les incursions de ces pillards.

CANTORB?RY.--Elle a eu plus de peur que de mal, mon souverain; et voyez-en la preuve dans les exemples qu'elle a donn?s elle-m?me.--Lorsque tous ses chevaliers ?taient pass?s en France, et qu'elle ?tait comme une veuve en deuil de l'absence de tous ses nobles, non-seulement elle se d?fendit bien elle-m?me, mais elle prit et enveloppa, comme un cerf ?gar?, le roi des ?cossais: elle l'envoya en France, d?corer de rois captifs la renomm?e du roi ?douard, et elle enrichit vos chroniques d'autant de louanges, que le sable de la mer est riche en d?bris pr?cieux de naufrages, et en tr?sors ab?m?s sous les eaux.

EXETER.--Mais il y a un dicton fort ancien et tr?s-vrai: Si vous voulez conqu?rir la France, commencez d'abord par l'?cosse; car lorsque l'aigle anglaise est sortie pour chercher proie au dehors, la belette ?cossaise vient en rampant se glisser dans son nid sans d?fense, et d?vore sa royale couv?e; jouant le rat en l'absence du chat, elle d?truit et tue plus qu'elle ne peut d?vorer.

?LY.--La cons?quence serait donc que le chat doit rester dans ses foyers: et cependant ce n'est l? qu'une malheureuse n?cessit?; car nous avons des serrures pour enfermer nos biens, et de petits pi?ges pour prendre les petits voleurs. Quand les bras arm?s combattent au dehors, la t?te prudente sait se d?fendre au dedans; car le gouvernement, quoique form? de parties s?par?es, du haut, du moyen et du bas ordre, les maintient tous dans un concert et une harmonie naturelle, comme les sons dans la musique.

CANTORB?RY.--Cela est vrai: aussi le ciel a divis? l'?conomie de l'homme en fonctions diverses; toutes ses parties, dans un effort continuel, tendent ? un but commun, l'ob?issance: ainsi travaillent les abeilles, cr?atures qui, servant d'exemple dans la nature, enseignent l'art de l'ordre ? un royaume peupl?. Elles ont un roi et des officiers de diff?rente esp?ce: les uns, magistrats, punissent ? l'int?rieur; d'autres, comme les commer?ants, se hasardent au loin; d'autres, comme les soldats, arm?s de leurs dards, butinent sur les boutons velout?s du printemps, et, charg?s de leurs larcins, reviennent d'un pas joyeux ? la tente de leur empereur. Lui, dans son active majest?, surveille les ma?ons bourdonnants qui construisent les lambris d'or, les citoyens qui p?trissent le miel, le peuple d'artisans qui arrivent en foule, et d?posent ? la porte ?troite de l'?tat leurs pr?cieux fardeaux; et la justice, ? l'oeil s?v?re, au chant maussade, livre aux p?les ex?cuteurs les paresseux qui b?illent mollement.--Voici ma conclusion.--Que plusieurs parties qui ont un rapport direct vers un centre commun peuvent agir en sens contraires, comme plusieurs fl?ches, lanc?es de points diff?rents, volent vers un seul but, comme plusieurs rues se m?lent dans une ville; comme plusieurs eaux limpides se confondent dans une mer; comme plusieurs lignes se rejoignent dans le centre d'un cadran: de m?me un millier d'entreprises, toutes sur pied ? la fois, peuvent aboutir ? une m?me fin, et marcher toutes de front, sans que l'une souffre de l'autre: ainsi, mon souverain, en France! Partagez votre heureuse nation en quatre portions; prenez-en une pour la France; elle vous suffira pour ?branler toute la Gaule: et nous, si avec les trois autres quarts de nos forces rest?s dans le sein du royaume nous ne pouvons pas d?fendre nos portes contre les chiens, puissions-nous ?tre maltrait?s, et que notre nation perde ? jamais sa r?putation de courage et de sagesse.

L'AMBASSADEUR.--Votre Majest? veut-elle nous permettre d'exposer librement la commission dont nous sommes charg?s? autrement, nous nous bornerons ? lui faire entendre, avec r?serve et sous des termes envelopp?s, l'intention du dauphin et notre ambassade.

EXETER.--Des balles de paume, mon souverain!

EXETER.--C'est l? vraiment un joyeux message!

FIN DU PREMIER ACTE.

LE CHOEUR.

Maintenant toute la jeunesse d'Angleterre br?le du feu des combats, et les parures de soie reposent dans les gardes-robes, les armuriers prosp?rent, et l'honneur est la seule pens?e qui r?gne dans tous les coeurs. Ils vendent les pr?s pour acheter un cheval de bataille, et suivent le miroir de tous les rois chr?tiens, des ailes au talon, comme des Mercures anglais. L'Esp?rance est assise sur les airs, tenant une ?p?e dont le fer, depuis la garde jusqu'? la pointe, est cach? sous l'amas de couronnes de toutes grandeurs qui l'entourent; couronnes d'empereur, de rois et de ducs, promises ? Henri et aux braves qui le suivent. Les Fran?ais, que des avis certains ont instruits de ce redoutable appareil, tremblent et cherchent ? d?tourner par les ruses de la p?le politique les projets de l'Angleterre. O Angleterre! ton ?troite enceinte est l'embl?me de ta grandeur: un petit corps qui renferme un grand coeur! De combien d'exploits n'enrichirais-tu pas ta gloire, si tous tes enfants avaient pour leur m?re la tendresse et les sentiments de la nature! Mais vois ta disgr?ce! La France a trouv? dans ton sein un nid de coeurs vides qu'elle remplit de trahisons par ses pr?sents. Elle a trouv? trois hommes corrompus: l'un, Richard comte de Cambridge; le second, le lord Henri Scroop de Marsham; le troisi?me, Thomas Grey, chevalier de Northumberland; ils ont, pour l'or de la France , scell? une conspiration avec la France alarm?e; et c'est de leurs mains que ce roi, l'honneur des rois, doit p?rir ? Southampton avant de s'embarquer pour la France.--Accordez-nous votre patience et pardonnez l'abus du changement de lieu auquel nous sommes r?duits pour resserrer la pi?ce dans son cadre.--La somme est pay?e, les tra?tres sont d'accord.--Le roi est parti de Londres, et la sc?ne est maintenant transport?e ? Southampton; c'est ? Southampton que le th??tre s'ouvre en ce moment; c'est l? qu'il faut vous asseoir. De ce lieu nous vous ferons passer en France, et nous vous en ram?nerons en charmant les mers pour vous procurer un passage heureux et calme: car, autant que nous le pourrons, nous t?cherons que nul de vous n'ait le plus l?ger malaise pendant tout le spectacle. Mais jusqu'au moment du d?part du roi, c'est ? Southampton que nous transf?rons la sc?ne.

SC?NE I

Londres; East-Cheap.

BARDOLPH.--Ah! je suis charm? de vous rencontrer, caporal Nym.

NYM.--Bonjour, lieutenant Bardolph.

BARDOLPH.--Eh bien, le vieux Pistol et vous, ?tes-vous toujours amis?

NYM.--Pour moi, certes, cela m'est bien ?gal: je ne fais pas grand bruit; mais quand l'occasion se pr?sentera, on me verra la saisir en souriant. N'importe, il arrivera ce qui pourra. Non, je n'ose pas me battre. Mais je ne veux que donner un coup d'oeil, et puis tenir mon fer devant moi. C'est une simple lame; mais qu'est-ce que cela fait? elle sera bonne pour le chaud et le froid autant qu'?p?e d'homme vivant; et voil? tout le plaisant de la chose.

BARDOLPH.--Je veux vous donner ? d?jeuner pour vous rapatrier: et nous irons tous trois en France comme de bons fr?res. Allons, ainsi soit-il, caporal Nym?

NYM.--Ma foi, je vivrai tant que j'ai ? vivre, voil? ce qu'il y a de s?r; et quand je ne pourrai plus vivre, je ferai comme je pourrai. Voil? ce que j'ai ? dire l?-dessus, et tout finit l?.

BARDOLPH.--Ce qu'il y de certain, caporal, c'est qu'il est mari? ? H?l?ne Quickly; et il n'est pas douteux qu'elle vous a manqu? essentiellement; car enfin elle vous avait donn? sa foi.

NYM.--Je ne sais pas: il faut bien que les choses arrivent comme elles doivent arriver. Les gens peuvent dormir quelquefois, et pendant ce temps-l? avoir leur gorge ? c?t? d'eux; et comme on dit les couteaux ont des tranchants. Il faut laisser aller les choses. Quoique Patience soit un cheval fatigu?, il faudra bien qu'elle laboure; les choses auront n?cessairement une fin: enfin je ne puis rien dire.

BARDOLPH.--Voil? le vieux Pistol, et sa femme qui viennent. Mon cher caporal, soyez patient.--Eh bien! comment vous va, mon h?te Pistol?

PISTOL.--Maraud, je crois que tu m'appelles ton h?te? je jure par cette main que j'en d?teste le titre; aussi mon H?l?ne ne tiendra plus d'auberge.

QUICKLY.--Non, sur ma foi, je ne tiendrai pas encore longtemps; car nous n'oserions prendre en pension une douzaine de femmes honn?tes, vivant honn?tement avec la pointe de leurs aiguilles, sans que les gens s'imaginassent aussit?t qu'on tient un lieu suspect.--Oh! par Notre-Dame , qu'il ne d?gaine pas! Ou nous allons voir un adult?re et un meurtre pr?m?dit?s.

BARDOLPH.--Bon lieutenant... bon caporal... n'offrez pas ce spectacle.

NYM.--Bah!

PISTOL.--Nargue pour toi, chien d'Islande, roquet d'Islande aux longues oreilles.

QUICKLY.--Mon bon caporal Nym, fais voir ta valeur, et rengaine ton ?p?e.

NYM.--Je ne suis pas Barbason: vous ne pouvez me conjurer.--Il me prend une envie de vous assommer passablement bien. Si vous commencez une fois ? me parler salement, Pistol, vous pouvez compter que je vous frotterai avec ma rapi?re, pour parler net, comme je le sais faire. Tenez, si vous voulez seulement venir ? quatre pas, je vous chatouillerai les intestins de la belle mani?re, comme je le sais faire; et voil? le plaisant de la chose!

PISTOL.--Oh! vil fanfaron et furibond maudit! ton tombeau b?ille, et la mort s'avance sur toi: rends l'?me.

PISTOL.--Voil? un serment bien redoutable! Ce grand feu s'abattra.--Donne-moi ton poing, entends-tu? Donne-moi ta patte de devant, te dis-je. Ma foi, j'admire ton courage.

LE PAGE.--Mon cher h?te Pistol, accourez donc bien vite chez mon ma?tre, et vous aussi, l'h?tesse, il est bien mal et au lit. Toi, mon bon Bardolph, viens fourrer ta figure entre ses draps, pour lui servir de bassinoire. Sur ma foi, il est bien malade.

BARDOLPH.--Veux-tu courir, petit coquin!

QUICKLY.--Par ma foi, je ne lui donne pas beaucoup de jours encore, avant qu'il aille appr?ter un splendide repas aux corbeaux. Le roi l'a frapp? au coeur. Oh, ?a! mon mari, ne tarde pas ? me suivre.

BARDOLPH.--Allons, vous raccommoderai-je ? pr?sent tous les deux? Tenez, il faut que nous allions voir la France tous ensemble. Pourquoi diable avoir des couteaux pour se couper la gorge les uns aux autres?

PISTOL.--Laissons d'abord les eaux se d?border, et les diables hurler apr?s leur p?ture.

NYM.--Vous me payerez les huit schellings que je vous ai gagn?s l'autre jour ? un pari?

PISTOL.--Fi! il n'y a que la canaille qui paye.

NYM.--Oh! pour cela, je ne le passerai pas, par exemple; et voil? le plaisant de la chose!

PISTOL.--Il faudra voir qui des deux est le plus brave. Allons, tire ? fond.

BARDOLPH.--Par l'?p?e que je tiens, celui qui porte la premi?re botte, je le tue: oui, par cette ?p?e, je le ferai comme je le dis.

PISTOL.--Diable! l'?p?e vaut un serment, et les serments doivent ?tre respect?s.

BARDOLPH.--Caporal Nym, veux-tu te r?concilier, ?tre bons amis, ou ne le veux-tu pas? Eh bien, soyez donc ennemis avec moi aussi.--Je t'en prie, mon ami, rengaine.

NYM.--Je veux avoir mes huit schellings que j'ai gagn?s ? un pari.

PISTOL.--Tu l'auras comptant.

NYM.--Allons donc, soit: et voil? le plaisant de la chose!

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