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Read Ebook: Ollin-Mikko Aapon-Ulla ja Ullan-Eino: Kertomus kylän takalistolta by Kataja V In

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Ebook has 978 lines and 22411 words, and 20 pages

Petits Po?mes d'Automne

Stuart Merrill

PARIS L?ON VANIER, LIBRAIRE-?DITEUR 19, QUAI SAINT-MICHEL, 19

? ADOLPHE RETT?

TABLE

AMOUR D'AUTOMNE

INTERLUDE DE CHANSONS

AMOUR D'AUTOMNE

L?enchanteresse de Thul? A ravi mon ?me en son ?le O? meurt, tel un souffle exhal?, Le regret de l?heure inutile.

Je crois qu'on pleure autour de moi, Prince dont la magique ?p?e Par la main des femmes sans foi Se brisa, vierge d??pop?e.

C?est la fuite des ?tendards Le long de la mauvaise route Aux cris des barbares hagards Traquant mon arm?e en d?route.

Qu?importe?--Alors qu'au seuil des cieux Je pourrais conqu?rir la Lance, Posez vos doigts lourds sur mes yeux, O vous, les trois Soeurs du Silence!

L?encens des jours s?est exhal?: Pourquoi pleurer l?heure inutile? L?enchanteresse de Thul? A ravi mon ?me en son ?le.

Des rossignols chantant ? des lys Sons la lune d?or de l??t?, telle, O toi, fut mon ?me de jadis.

Tu vins cueillir mes lys d?espoir, Belle, Mes lys qui saign?rent dans ta main Quand se leva la lune nouvelle.

Amour, sera-ce bient?t demain, Demain matin et ses chants de cloches Et les oiseaux aux croix du chemin?

Pauvre, il neige dans les vallons proches.

Mon front p?le est sur tes genoux Que jonchent des d?bris de roses; O femme d?automne, aimons-nous Avant le glas des temps moroses!

Oh! des gestes doux de tes doigts Pour calmer l?ennui qui me hante! Je r?ve ? mes a?eux les rois, Mais toi, l?ve les yeux, et chante.

Berce-moi des dolents refrains De ces anciennes cantil?nes O?, casqu?s d?or, les souverains Mouraient aux pieds des ch?telaines.

Et tandis que ta voix d?enfant, Ressuscitant les ?pop?es, Sonnera comme un olifant Dans la danse ?pre des ?p?es,

Je penserai vouloir mourir Parmi les roses de ta robe, Trop l?che pour reconqu?rir Le royaume qu?on me d?robe.

Je crois, folle, que tout l'automne Dort en tes yeux, et ta voix, Las! se lamente monotone Comme le vent lent dans les bois.

Tes cheveux sont couleur des feuilles Qui vont mourir, et tes mains Semblent fl?trir, que tu le veuilles Ou non, les fleurs des lendemains.

Aussi t?aimais-je pour le r?ve Lamentable de tes yeux Et ta voix qui fut la voix d?Eve Pleurant les aubes d?anciens cieux;

Et surtout pour ta chevelure Qui fut mou l?ger linceul, Et tes mains ? douce br?lure Lors des baisers de seule ? seul.

Mais tu ne sus charmer mon ?me, Dont le Sauveur ait merci! Car elle est de souffle et de flamme Et pure de l?impur souci.

Me voici, f?al ? mon glaive, De nouveau sous le soleil, Et ces nuits d?amour sont le r?ve, N?est-ce pas? d?un mauvais sommeil.

Je vais vers des pays o? tonne Le combat des demi-dieux... Ah! folle, folle, tout l?automne Ne dormait-il pas en tes yeux?

Au temps de la mort des marjolaines, Alors que bourdonne ton l?ger Rouet, tu me fais, les soirs, songer A tes a?eules les ch?telaines.

Tes doigts sont fluets comme les leurs Qui d?vidaient les fuseaux fragiles. Que files-tu, soeur, en ces vigiles, O? tu chantes d?heurs et de malheurs?

Seraient-ce des linceuls pour tes r?ves D?amour, morts en la saison des pleurs D?avoir vu mourir toutes les fleurs Qui parfum?rent les heures br?ves?

Oh! le geste fatal de les mains P?les, quand je parle de ces choses, De tes mains qui b?nirent les roses En nos jours d?amour sans lendemains!

C?est le vent d?automne dans l?all?e, Soeur, ?coute, et la chute sur l?eau Des feuilles du saule et du bouleau, Et c?est le givre dans la vall?e.

D?noue?-il est l'heure?-tes cheveux Plus blonds que le chanvre que tu files; L?ombre o? se tendent nos mains d?biles Et propice au murmure des voeux.

Et viens, pareille ? ces ch?telaines Dolentes ? qui tu fais songer, Dans le silence o? meurt ton l?ger Rouet, ? ma soeur des marjolaines!

--Viens, tr?s douce, r?ver aux heure. O? nous effeuill?mes les lys Au clair de la lune. Tu pleures?

--Je fus la fille du roi d'Ys, Mon amant, et je sais ? peine Ce que nous nous d?mes, jadis.

--N?es-tu pas la petite reine Qui s?en venait, chantant tout bas, Mirer ses yeux en la fontaine?

--Si l?gers devaient choir mes pas Sur le givre des nuits d?automne, Que tu ne les entendis pas.

--H?las! mais sa voix monotone ?tait la tienne, et ses chers yeux Avaient ton regard qui s??tonne.

--Dupe! Par une loi des dieux La cit? n?est plus sur la dune, Et je vais vers de nouveaux cieux.

--Pourtant je sais que j?aimais une Qui parlait ainsi de malheurs En lan?ant des lys ? la lune.

--O toi qui te souviens, ces pleurs Sont le signe en effet de celle Qui survit ? la mort des fleurs.

--Je savais bien que tu fus elle, Avec ta peur des lendemains, Cet air mortel qui m?ensorcelle,

Et tes gestes las de tes mains!

Tu vins vers moi par les vall?es O? s?effeuillaient les azal?es, O soeur des heures en all?es!

Ta toison ?tait de couleur Rousse, et ta bouche de douleur Pareille ? la mort d?une fleur.

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