bell notificationshomepageloginedit profileclubsdmBox

Read Ebook: Œuvres complètes de Marmontel tome 8 Les Incas ou la destruction de l'empire du Pérou by Marmontel Jean Fran Ois

More about this book

Font size:

Background color:

Text color:

Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page

Ebook has 1019 lines and 106259 words, and 21 pages

C'?tait l'?ge de seize ans.

Au festin succ?dent les jeux. C'est l? que les jeunes Incas, destin?s ? donner l'exemple du courage et de la constance, s'exercent dans l'art des combats.

Ils commencent, au son des conques, par la fl?che et le javelot; et le vainqueur, d?s qu'il est proclam?, voit le h?ros qui lui a donn? le jour s'avancer vers lui plein de joie et lui tendre les bras, en lui disant: <>

Vient ensuite la lutte; et c'est l? que l'on voit tout ce que l'habitude peut donner de ressort et d'?nergie ? la nature: c'est l? qu'on voit des combattants agiles et robustes s'?lancer, se saisir, se presser tour-?-tour, plier, se raffermir, et redoubler d'efforts pour s'enlever ou pour s'abattre; s'?chapper, pour reprendre haleine, revoler au combat, se serrer de nouveau des noeuds de leurs bras vigoureux; tour-?-tour immobiles, tour-?-tour chancelants, tomber, se rouler, se d?battre, et arroser l'herbe fl?trie, des ruisseaux de sueur dont ils sont inond?s.

Le combat, long-temps incertain, fait flotter l'ame de leurs parents entre la crainte et l'esp?rance. La victoire enfin se d?clare; mais les vieillards, en d?cernant le prix du combat aux vainqueurs, ne d?daignent pas de donner aux vaincus quelques louanges consolantes: car ils savent que la louange est, dans les ames g?n?reuses, le germe et l'aliment de l'?mulation.

Dans le nombre de ceux ? qui leur adversaire avait fait plier les genoux, ?tait le fils m?me du roi et son successeur ? l'empire, le sensible et fier Zora?. Aucun des prix n'a honor? ses mains; il en verse des larmes de d?pit et de honte. L'un des vieillards s'en aper?oit, et lui dit, pour le consoler: <> Le monarque entendit ces paroles. <>

Le jeune prince, ? cette voix, jeta un coup-d'oeil de reproche sur le vieillard qui l'avait flatt?, et se pr?cipita aux genoux de son p?re, qui, le serrant tendrement dans ses bras, lui dit: <>

Apr?s qu'on eut laiss? respirer les lutteurs, on vit cette illustre jeunesse se disposer au combat de la course. C'est leur ?preuve la plus p?nible. La lice est de cinq mille pas. Le terme est un voile de pourpre que le vainqueur doit enlever. Dans l'intervalle de la barri?re au terme, le peuple, rang? en deux lignes, appelle des yeux les combattants. Le signal est donn?, ils partent tous ensemble; et des deux c?t?s de la lice, on voit les p?res et les m?res animer leurs enfants du geste et de la voix. Aucun ne donne ? ses parents la douleur de le voir succomber dans sa course; ils remplissent tous leur carri?re, et presque tous en m?me temps.

Zora? avait devanc? le plus grand nombre de ses rivaux. Un seul, le m?me qui l'avait vaincu au combat de la lutte, avait sur lui quelque avantage, et n'?tait qu'? cent pas du terme. <> Aussit?t, ranimant ses forces, il s'?lance, le passe, et lui enl?ve le prix.

Alors leurs m?res et leurs soeurs viennent, d'un air tendre et modeste, attacher ? leurs pieds agiles, au lieu de la tresse d'?corce qui fait les sandales du peuple, une natte de laine plus l?g?re et plus douce, dont elles ont fait le tissu.

Ils vont de l?, conduits par les vieillards, se prosterner devant le roi, qui, du haut de son tr?ne d'or, environn? de sa famille, les re?oit avec la majest? d'un Dieu et la tendre bont? d'un p?re. Son fils, en qualit? de vainqueur dans le plus p?nible des jeux, tombe le premier ? ses pieds. Le monarque s'efforce de ne montrer pour lui ni pr?f?rence, ni faiblesse: mais la nature le trahit; et en lui attachant le bandeau des Incas, ses mains tremblent, son coeur s'?meut et s'attendrit; il laisse ?chapper quelques larmes: le front du jeune prince en est arros?: il les sent, il en est saisi, et de ses mains il presse les genoux paternels. Ces larmes d'amour et de joie sont la seule distinction que l'h?ritier du tr?ne obtient sur ses ?mules. L'Inca leur donne de sa main la marque la plus glorieuse de noblesse et de dignit?: il leur perce l'oreille, et y suspend un anneau d'or, faveur r?serv?e ? leur race, mais que n'obtient jamais celui qui trahit sa naissance, et qui n'en a pas les vertus.

Enfin le roi prend la parole, et s'adressant aux nouveaux Incas: <> Incas, fils du Soleil, voil? votre le?on. Quand il plaira ? votre p?re que vous soyez heureux sans fatigue et sans trouble, il vous rappellera vers lui. Jusques-l?, sachez que la vie est une course laborieuse, que vos vertus doivent rendre utile, non pas ? vous, mais ? ce monde o? vous passez. Le l?che s'endort sur la route; il faut que la mort, par piti?, lui vienne abr?ger son travail. L'homme courageux supporte le sien, et d'un pas s?r et libre il arrive au terme o? la mort, la m?re du repos, l'attend.>>

<>

A ces mots, il se l?ve, et marche, accompagn? de sa famille et de son peuple, pour aller avec le pontife, sur le vestibule du temple, observer l'aspect du soleil ? son couchant, et en recueillir les oracles.

Le peuple et les Incas se tiennent rang?s en silence au-del? du parvis. Le roi seul monte les degr?s du vestibule o? l'attend le grand-pr?tre, qui ne doit r?v?ler qu'? lui les secrets du sombre avenir.

Il ne lui ?tait pas permis de divulguer ce qu'il savait de science divine.

Le ciel ?tait serein, l'air calme et sans vapeurs; et l'on e?t pris dans ce moment l'horizon du couchant pour celui de l'aurore. Mais bient?t, du sein de la mer pacifique, s'?l?ve au-dessus de Palmar un nuage pareil ? des vagues sanglantes; pr?sage ?pouvantable dans ce jour solennel. Le grand-pr?tre en fr?mit; cependant il esp?re qu'avant le coucher du soleil ces vapeurs vont se dissiper. Elles redoublent, elles s'entassent comme les sommets des montagnes, et en s'?levant, elles semblent d?fier le dieu qui s'avance, de rompre la vaste barri?re qu'elles opposent ? son cours. Il descend avec majest?, et, des rayons qui l'environnent, per?ant de tous c?t?s ces flots de pourpre, il les entr'ouvre; mais soudain l'abyme est combl?. Vingt fois il ?carte les vagues, qui vingt fois retombent sur lui. Submerg?, renaissant, il ?puise les traits de sa d?faillante lumi?re, et lass? du combat, il reste enseveli comme dans une mer de sang.

Promontoire sous l'?quateur.

Un signe encore plus terrible se manifeste dans le ciel: c'est un de ces astres que l'on croyait errants, avant que l'oeil per?ant de l'astronomie e?t d?m?l? leur route dans l'immensit? de l'espace. Une com?te, semblable ? un dragon qui vomit des feux, et dont la br?lante crini?re se h?risse autour de sa t?te, para?t venir de l'orient et voler apr?s le soleil. Ce n'est dans le c?leste azur qu'une ?tincelle aux yeux du peuple; mais le grand-pr?tre, plus attentif, y croit distinguer tous les traits de ce monstre prodigieux: il lui voit respirer la flamme; il lui voit secouer ses ailes embras?es; il voit sa br?lante prunelle suivre, du haut des cieux, la trace du soleil, dans l'ardeur de l'atteindre et de le d?vorer. Mais dissimulant la terreur dont ce prodige le p?n?tre: <> et l?, recueilli en lui-m?me, apr?s avoir ?t? quelque temps immobile et en silence devant l'Inca, il lui parle en ces mots:

<>

Le pr?tre constern? n'en dit pas davantage; et le monarque, renfermant la tristesse au fond de son coeur, sortit du temple, et se montra au peuple avec un front calme et serein. <>

Alors on lui vint annoncer que des infortun?s, chass?s de leur patrie, lui demandaient l'hospitalit?. <>

Les ?trangers s'avancent: c'est le triste d?bris de la famille de Montezume, fuyant le joug des Espagnols, et qui, de rivage en rivage, cherche un refuge imp?n?trable aux poursuites de ses tyrans.

Un jeune cacique se pr?sente ? la t?te de ces illustres fugitifs. A sa d?marche, ? sa noble assurance, on reconna?t en lui, tout suppliant qu'il est, l'habitude de commander. Un chagrin profond et cruel para?t empreint sur son visage; mais sa beaut?, quoique ternie, est touchante dans sa langueur: en int?ressant, elle ?tonne; et l'alt?ration de ses traits annonce moins l'abattement, que la souffrance d'une ame fi?re et indign?e de son malheur.

L'Inca lui dit: <>

<>

<>

Le cacique et ses compagnons, conduits au palais de l'Inca, y sont servis avec respect; mais il d?fend qu'on ?tale ? leurs yeux une vaine magnificence: car l'ostentation de la prosp?rit? est une insulte pour les malheureux. Un bain pur, des v?tements frais, une table abondante et simple, des asyles pour le sommeil, o? r?gne un tranquille silence, sont les premiers secours de l'hospitalit? qu'exerce envers eux ce monarque.

Le lendemain il les re?oit au milieu de sa famille, vertueuse et paisible cour, les fait asseoir autour de son tr?ne, et parlant au jeune Orozimbo avec tous les m?nagements que l'on doit aux infortun?s, il l'invite ? soulager son coeur du poids accablant de ses peines, en lui racontant ses malheurs.

<> A ces mots, le silence r?gne dans l'assembl?e des Incas; et le cacique reprend ainsi.

Enfants du soleil, vous savez la route qu'il suit tous les ans. Il est ?-pr?sent sur vos t?tes, il y a trois lunes qu'il se levait de m?me sur le pays o? je suis n?. Ce pays s'appelle Mexique. Il avait pour roi Montezume, dont nous sommes les neveux. Montezume avait des vertus, un coeur droit, g?n?reux, fid?le. Mais, trop souvent, du sein de la prosp?rit? naissent l'orgueil et l'indolence. Apr?s avoir oubli? qu'il ?tait homme, il oublia qu'il ?tait roi. Sa duret? superbe ?loigna ses amis; sa faiblesse et son imprudence le livr?rent aux mains d'un ennemi perfide, et caus?rent tous ses malheurs.

Vingt caciques, tous possesseurs d'autant de fertiles provinces, ?taient r?unis sous ses lois. Trop puissant et trop absolu, il abusa de sa fortune, ou plut?t, ses flatteurs, dont il avait fait ses ministres, en abus?rent en son nom; et de ses provinces foul?es, les unes, secouant le joug, avaient repris leur libert?, d'autres, plus faibles ou plus timides, g?missaient en silence, et, pour se d?clarer rebelles, attendaient qu'il f?t malheureux; lorsqu'on apprit que vers l'aurore, dans une enceinte o? le rivage se courbe et embrasse la mer, une race d'hommes qu'on prenait pour des dieux, ?taient venus de l'orient sur des ch?teaux ail?s, d'o? partaient l'?clair et la foudre; que de ces forteresses flottantes sur les eaux, d?s qu'elles touchaient le rivage, on voyait s'?lancer des animaux terribles, qui portaient sur leurs dos ces hommes immortels. Mille autres t?moins assuraient que le quadrup?de et l'homme n'?taient qu'un; que ses pas rapides devan?aient les vents; que ses regards lan?aient la mort, et une mort in?vitable; que ses deux t?tes, d'homme et de b?te farouche, d?voraient tout ce que le feu de ses regards avait ?pargn?, et que la pointe de nos fl?ches s'?moussait sur la dure ?caille dont tout son corps ?tait couvert.

Le golfe du Mexique.

Ces bruits r?pandaient l'?pouvante. Un cri d'alarme universel retentit jusqu'? Mexico . Montezume en parut troubl?; mais la m?me faiblesse qui lui faisait tout craindre, lui fit d'abord tout n?gliger.

Il sut que ces brigands avides se laissaient appaiser par de riches offrandes; il esp?ra les adoucir. Il d?puta vers eux deux hommes honor?s parmi nous, Pilpato? et Teutil?, l'un blanchi dans les camps, l'autre dans les conseils. Douze caciques accompagnaient cette ambassade; deux cents Indiens nous suivaient, charg?s de riches pr?sents; vingt captifs, choisis parmi ceux que l'on engraissait dans nos temples pour ?tre immol?s ? nos dieux, terminaient ce nombreux cort?ge.

Nous arrivons au camp des Espagnols ; et quel est notre ?tonnement, en voyant que cinq cents hommes ?pouvantaient des nations! Oui, je l'avoue, ? notre honte, ils n'?taient que cinq cents, ce n'?taient que des hommes; et des millions d'hommes tremblaient.

Nous par?mes devant leur chef... Ah! le perfide! sous quel air majestueux et tranquille il sut d?guiser sa noirceur!

Pilpato?, en l'abordant, le salue et lui parle ainsi: <>

<>

L'autel ?tait simple et rustique; un feuillage, en forme de temple, l'environnait de son ombre, un vase d'or en faisait l'ornement; un pain l?ger, d'une extr?me blancheur, et quelques gouttes d'une liqueur que nous pr?mes d'abord pour du sang, mais qui n'est que le jus d'un fruit d?licieux, ?taient l'offrande du sacrifice. Ce culte n'avait ? nos yeux rien d'effrayant, rien de terrible; te l'avouerai-je cependant? soit par la force de l'exemple, soit par le charme des paroles que prof?rait le sacrificateur, et par l'ascendant invincible que leur Dieu prenait sur nos dieux, le respect de ces ?trangers, prostern?s devant leur autel, nous frappa, nous saisit de crainte.

Apr?s le sacrifice, on nous fit avancer sous les pavillons de Cort?s. Il nous re?ut avec cet air d'assurance et d'autorit? d'un ma?tre absolu qui commande. <>

Pilpato? lui r?pondit, que si le dieu qu'il nous annon?ait ?tait le dieu de la nature enti?re, il avait l'empire des coeurs comme celui des ?l?ments; qu'il n'avait tenu qu'? lui d'?tre plut?t connu et ador? dans ces contr?es; qu'il ?tait bien s?r qu'? sa voix ce monde se prosternerait; que c'?tait le supposer faible que de s'armer pour sa d?fense; que celui dont la volont? seule ?tait toute-puissante, n'avait pas besoin de secours; et que c'?tait en faire un homme et s'?riger soi-m?me en dieu, que de s'?tablir son vengeur. Il ajouta, que si ces ?trangers, plus ?clair?s, plus sages, et plus heureux que nous, venaient, par la seule puissance de l'exemple et de la raison, nous d?tromper et nous instruire, nous croirions qu'en effet un dieu se servait de leur entremise; mais que la menace et la violence ?taient les armes du mensonge, indignes de la v?rit?.

Cort?s ?tonn? r?pliqua que les desseins de son Dieu ?taient imp?n?trables; qu'il n'en devait pas compte aux hommes; qu'il commandait, et que c'?tait ? nous d'adorer et d'ob?ir. Il nous assura cependant qu'il n'emploierait jamais la force qu'? l'appui de la v?rit?. Il ne doutait pas, disait-il, que Montezume et tous les sages de ses conseils et de sa cour ne reconnussent ais?ment combien monstrueux et barbare ?tait le culte des idoles qu'on arrosait de sang humain; mais le peuple, endurci, aveugl? par ses pr?tres, et accoutum? d?s l'enfance ? trembler devant ses faux dieux, avait besoin qu'on le for??t, par une heureuse violence, ? laisser tomber le bandeau de l'ignorance et de l'erreur.

Alors on servit un festin. Cort?s nous admit ? sa table. Il nous vit regarder avec inqui?tude les viandes qu'on nous pr?sentait; car nous savions qu'on avait ?gorg? un grand nombre de nos amis. Il p?n?tra notre pens?e; et nous lui en f?mes l'aveu. <> Quelle r?pugnance, grands dieux! Ils ne d?vorent pas les hommes; mais les en ?gorgent-ils moins? Et qu'importe lequel des deux, du vautour ou du meurtrier, aura bu le sang innocent?

Au sortir du festin, nous e?mes le spectacle de leurs exercices guerriers. Les cruels! on voit bien qu'ils sont n?s pour d?truire. Quel art profond ils en ont fait! Ils s'?lanc?rent, ? nos yeux, sur ces animaux redoutables que, d'une main, ils savent gouverner, tandis que l'autre fait voler autour d'eux un glaive ?tincelant et rapide comme l'?clair. Imaginez, s'il est possible, l'avantage prodigieux que leur donnent sur nous la fougue, la v?tesse, la force de ces animaux, fiers esclaves de l'homme, et qui combattent sous lui.

Mais cet avantage ?tonnant l'est moins que celui de leurs armes: puisses-tu, grand roi, ne jamais conna?tre l'usage qu'ils ont fait du feu, et d'un m?tal dur et tranchant, qu'ils m?prisent, les insens?s! et auquel ils pr?f?rent l'or, inutile ? notre d?fense. Puisses-tu ne jamais entendre cette foudroyante machine, dont on fit l'essai devant nous. Le tonnerre du ciel n'est pas plus effrayant, lorsqu'il roule sur les nuages. Inca, c'est le g?nie de la destruction qui leur a fait ce don fatal. Enfin, ce qui acheva de nous confondre, ce fut l'intelligence et l'accord de leurs mouvements, pour l'attaque et pour la d?fense. Cet art de marcher sans se rompre, de se d?ployer ? propos, de se rallier au besoin, cet art, chang? en habitude, est ce qui les rend invincibles. Nous d?fions la mort, nous la bravons comme eux; nous ne savons pas la donner... A ces mots, le jeune cacique, laissant tomber sa t?te sur ses genoux, et de ses mains cachant ses larmes: Pardonne, dit-il ? l'Inca, une rage, h?las! impuissante. Il est des maux contre lesquels jamais le coeur ne s'endurcit.

Avant de nous cong?dier, Cort?s, en ?change de l'or, des perles, des tissus qu'on lui avait offerts, nous fit quelques pr?sents futiles, mais que leur nouveaut? nous rendit pr?cieux.

<>

Pilpato? lui r?pondit encore, que si son ma?tre ?tait si riche et si puissant, on s'?tonnait qu'il envoy?t chercher si loin des alli?s et des amis; que Montezume serait sans doute honor? de cette ambassade; mais qu'il fallait du moins attendre son aveu, pour p?n?trer dans ses ?tats.

<>

La r?ponse de Montezume ne se fit pas long-temps attendre. Il crut, par de nouveaux pr?sents, adoucir le refus qu'il faisait ? Cort?s de le laisser p?n?trer plus avant. Mais Cort?s re?ut les pr?sents, et persista dans sa demande.

Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page

 

Back to top