Read Ebook: Avis au peuple sur sa santé ou traité des maladies les plus fréquentes by Tissot S A D Samuel Auguste David
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Ebook has 1114 lines and 111126 words, and 23 pages
?. 52. Quand l'oppression est consid?rable, & la toux seche, l'on fait respirer au malade la vapeur de l'eau bouillante, dans laquelle on a mis un peu de vinaigre. Pour cela on s'y prend de deux fa?ons; ou en mettant sous le visage du malade, qui doit ?tre assis, un vase rempli de cette eau chaude, & en envelopant la t?te du malade, & le vase avec un linge qui retient la vapeur; ou en lui tenant devant la bouche, une ?ponge tremp?e dans cette m?me liqueur bouillante. La seconde m?thode est moins efficace, mais elle fatigue moins le malade. Quand le mal est tr?s pressant, on emploie au lieu d'eau, le vinaigre pur; & souvent cette vapeur a sauv? des malades, qui paroissoient au bord du tombeau: mais il faut qu'elle soit continu?e pendant plusieurs heures.
?. 53. L'on applique aussi avec succ?s, sur la gorge & sur la poitrine, les remedes N?. 9.
?. 54. Quand la fievre est extr?mement forte, il faut donner toutes les heures, une cuiller?e de la potion N?. 10; mais sans que cela fasse rien diminuer de la quantit? des autres boissons qu'on peut prendre imm?diatement apr?s, ou auxquelles on peut la m?ler.
?. 55. Tant que le mal empire, ou reste dans le m?me ?tat, il faut continuer les m?mes secours; mais si le troisieme , le quatrieme, le cinquieme jour, le mal prend une tournure plus favorable, si les redoublemens sont moins violens, la toux moins forte, les crachats moins sanglans, la respiration plus ais?e, la t?te plus d?gag?e, la langue un peu moins seche, les urines moins rouges, & plus abondantes; il suffit alors de se tenir au regime, & de prendre un lavement tous les soirs. Souvent le redoublement du quatrieme jour est le plus fort.
?. 56. La maladie acheve de se dissiper par les crachats; souvent par les urines, qui, le sept, ou le neuf, ou le onzieme jour, quelquefois dans les jours intermediaires, commencent ? d?poser un s?diment d'un blanc roux tr?s abondant, quelquefois un vrai pus. Ensuite il survient des sueurs, qui alors sont favorables autant qu'elles ?toient nuisibles au commencement. Quelques heures avant que les ?vacuations dont je parle viennent, il survient quelquefois diff?rens accidens tr?s effrayans, comme de l'angoisse, des palpitations, de l'irr?gularit? dans le pouls, plus d'oppression, des mouvemens convulsifs, ; mais ils ne sont pas dangereux, moyennant qu'on ne fasse rien mal-?-propos. Ces accidens d?pendent de l'humeur purulente qui se d?place, circule dans les humeurs, & irrite diff?rentes parties, jusqu'? ce que l'?vacuation ait commenc?; alors tous les accidens finissent, & ordinairement le sommeil revient. Mais je dois insister sur la n?cessit? de la prudence dans ces circonstances. Quelquefois c'est la foiblesse, d'autres fois les convulsions, ou quelques autres accidens, qui effraient. Si l'on fait, comme il arrive tous les jours, la sottise d'ordonner des remedes particuliers pour ces accidens, comme des cordiaux spiritueux, de la th?riaque, des confections, du castor, de la rue, l'on trouble la nature dans ses op?rations; la crise ne se fait point; la matiere qui devoit s'?vacuer, ou par les selles, ou par les urines, ou par la sueur, ne s'?vacue point; mais elle se d?pose sur quelque partie interne ou externe. Si c'est sur une partie interne, le malade meurt d'abord, ou il se forme une nouvelle maladie plus facheuse, & moins guerissable que la premiere. Si c'est sur l'ext?rieur du corps, le malheur est moins grand, & il faut, d?s qu'on s'en apper?oit, mettre sur cette partie des cataplasmes ?molliens, qui l'amenent ? maturit?, & l'ouvrir d?s qu'on le peut.
?. 57. Pour pr?venir ces accidens, il faut quand les symptomes effrayans, dont j'ai parl? surviennent, ne rien changer du tout au traitement, except? qu'on doit donner le lavement ?mollient N?. 5, & appliquer de deux en deux heures, une flannelle tremp?e dans l'eau tiede, qui couvre tout le ventre, & fasse presque tout le tour du corps, derriere les reins. L'on peut aussi augmenter un peu la quantit? de la boisson, & diminuer celle de la nourriture pendant tout le tems que cet ?tat violent dure.
?. 58. Je n'ai point parl? d'?m?tique, ni de purgatifs; parcequ'ils sont tout-?-fait contraires dans cette maladie. Les anodins, ou remedes propres ? faire dormir, sont aussi g?n?ralement mauvais. Il y a quelques cas cependant, dans lesquels ils peuvent ?tre utiles; mais ils sont si difficiles ? conno?tre, qu'on ne doit jamais se les permettre, quand on n'a pas un Medecin. J'ai vu plusieurs malades, que ces remedes pris mal-?-propos, ont jett?s dans une ?tisie incurable. Lorsque tout a bien ?t?, ordinairement le malade est tr?s bien le quatorzieme jour; & alors on peut, s'il a appetit, le mettre au regime des convalescens ?. 42. S'il a encore du d?go?t, la bouche mauvaise, la t?te pesante, on doit le purger avec la potion N?. 11.
?. 59. Il survient quelquefois des saignemens de nez, m?me apr?s plusieurs saign?es, qui sont tr?s favorables, & soulagent ordinairement beaucoup plus que les saign?es. On doit s'attendre ? ces saignemens, lorsqu'apr?s les saign?es, le malade est mieux ? plusieurs ?gards, & qu'il reste encore un grand mal de t?te, avec les yeux vifs & le nez rouge. Il ne faut rien faire pour les arr?ter; ce qui seroit tr?s dangereux. Ils s'arr?tent d'eux-m?mes. D'autres fois, mais plus rarement, la maladie se dissipe par une diarrh?e, legerement douloureuse, de matieres bilieuses.
?. 60. Si les crachats se suppriment tout-?-coup sans qu'il survienne aucune autre ?vacuation, l'oppression & l'angoisse reviennent d'abord, & le danger est pressant. Si la maladie n'est pas fort avanc?e, si le malade est robuste, s'il n'a pas ?t? beaucoup saign?, s'il y avoit encore du sang dans les crachats, si le pouls est fort ou dur, il faut sur-le-champ saigner, faire respirer continuellement la vapeur d'eau chaude & de vinaigre, & faire boire beaucoup de la ptisane N?. 2, plus chaude qu'? l'ordinaire. Si les circonstances sont oppos?es; au lieu de la saign?e, il faut appliquer deux vesicatoires aux jambes, & faire boire beaucoup de la ptisane N?. 12. Les causes qui produisent le plus souvent cette suppression des crachats, sont 1. un refroidissement subit; 2. l'air trop chaud; 3. les remedes trop ?chauffans; 4. les sueurs trop abondantes; 5. un purgatif pris mal ? propos; 6. quelque passion trop vive.
?. 61. Quand on n'a pas saign? suffisamment, ou assez t?t, quelquefois m?me, comme je l'ai vu, quand on a si fort affoibli le malade, par trop de saign?es, que les ?vacuations par les selles, les urines, les crachats, la transpiration, ne sont pas bien faites; quand ces ?vacuations ont ?t? d?rang?es par quelqu'autre cause, ou que la maladie n'a pas ?t? bien trait?e, les vaisseaux enflamm?s ne se d?barrassent pas de l'humeur qui les engorge; mais il arrive, dans le poulmon, ce que chacun voit arriver tous les jours sur la peau. Si une tumeur inflammatoire ne se r?sout pas, si elle ne se dissipe pas insensiblement, elle devient abc?s. Il en est de m?me du poulmon; si l'inflammation ne se dissipe pas, elle se change en abc?s, qu'on appelle vomique; & cet abc?s, comme ceux qu'on voit ? l'ext?rieur, reste souvent enferm? long-tems dans son sac, sans que ce sac se creve & que le pus s'?panche.
?. 62. Si l'inflammation n'?toit pas extr?mement profonde dans le poulmon, & qu'elle s'?tend?t jusques ? sa surface, c'est-?-dire pr?s des c?tes, le sac creve ? l'ext?rieur du poulmon, & le pus se r?pand dans la cavit? de la poitrine, entre le poulmon, les c?tes & le diaphragme . Quand l'inflammation est plus profonde, alors l'abc?s se creve dans l'int?rieur m?me du poulmon. Si l'ouverture est petite, de fa?on qu'il ne puisse sortir que peu de pus ? la fois, si la quantit? totale du pus n'est pas consid?rable, si le malade est encore fort, il crache ce pus & se trouve soulag?. Mais si la vomique est consid?rable, ou si l'ouverture est grande, & qu'il se r?pande une grande quantit? de pus ? la fois, ou si le malade est tr?s foible, il meurt dans le moment o? la vomique s'ouvre, & cela quelquefois lorsqu'on s'y attend le moins. J'ai vu un malade mourir, en portant une cuilleree de soupe ? sa bouche; un autre en se mouchant. Il n'y avoit aucun symptome, qui p?t faire croire leur mort plus prochaine dans ce moment que quelques heures auparavant. Le pus sort ordinairement par la bouche, apr?s la mort; & les cadavres sont tr?s promptement corrompus.
?. 63. L'on ne peut ni voir, ni toucher, ce qu'il y a dans la poitrine; c'est ce qui fait que souvent l'on n'a pas connu les vomiques. Les signes suivans font pr?sumer qu'elles se forment. Les ?vacuations qui sont n?cessaires pour la guerison n'ont pas eu lieu dans les quatorze premiers jours. Au bout de ces quatorze jours, le malade n'est pas gueri, ni m?me consid?rablement soulag?; mais au contraire, la fievre continue d'?tre assez forte, avec un pouls toujours vite, ordinairement mol & foible, quelquefois cependant assez dur, souvent ondoyant; la respiration est encore g?n?e, avec de petits frissons de tems en tems, un redoublement de fievre le soir, les joues rouges, les levres seches, de l'alt?ration.
L'augmentation de ces m?mes symptomes, annonce que le pus est tout form?; la toux est plus continue; elle redouble au moindre mouvement, ou d?s que le malade a pris quelque nourriture; il ne peut se coucher que du c?t? malade, souvent il ne peut point se coucher du tout; mais il est oblig? d'?tre tout le jour assis, quelquefois m?me sans oser s'appuyer sur les reins, crainte d'augmenter la toux & l'oppression; il ne peut point dormir; il a une fievre continue, & souvent des intermittences dans le pouls. Non-seulement la fievre augmente tous les soirs; mais la plus petite dose d'alimens, le plus leger mouvement, un peu de toux, une legere agitation de l'ame, un peu de chaleur dans la chambre, un bouillon un peu trop fort ou un peu trop sal?, augmentent dans le moment la vitesse du pouls. Le malade est inquiet, il a des momens d'angoisse terribles, accompagn?s & suivis de sueurs sur la poitrine, & surtout au visage. Il sue pendant la nuit; ses urines sont rouge?tres, quelquefois ?cumeuses, d'autres fois huileuses. Il lui monte tout ? coup des feux au visage; il a ordinairement un gout horrible dans la bouche, chez les uns, de vieux fromage, chez les autres, d'oeufs pourris ou de viande corrompue: ils maigrissent consid?rablement. Il y en a que rien ne d?saltere, ils ont la bouche & la langue seches, la voix foible & rauque, les yeux enfonc?s, souvent quelque chose d'un peu ?gar? dans la vue; ils ont un d?gout g?n?ral; & s'ils desirent certains alimens avant que de les voir, ils les rebutent d?s qu'on les leur offre; les forces se perdent.
Outre ces symptomes, l'on remarque quelquefois, du c?t? malade, une tr?s legere enflure, & un changement de couleur presqu'insensible. Si la vomique est plac?e tout ? fait au bas du poulmon, dans la partie int?rieure, c'est-?-dire, pr?s du milieu de la poitrine, on peut sentir, dans quelques sujets, du gonflement, en pressant le creux de l'estomac, surtout quand le malade tousse.
?. 64. Quand une vomique est form?e, tant qu'elle ne se vuide pas, tous les accidens que j'ai d?taill?s augmentent, & la vomique s'?tend; tout le c?t? du poulmon malade devient quelquefois un sac de pus; le c?t? sain est comprim?; le malade meurt suffoqu?, apr?s des angoisses terribles, avec le poulmon plein de pus, sans en avoir jamais crach?.
Il est important, pour ?viter ces malheurs, de procurer la rupture de la vomique, d?s que l'on est s?r qu'elle existe; & comme il vaut mieux qu'elle se rompe dans le poulmon, parcequ'alors on peut la cracher, que dans la cavit? de la poitrine, par les raisons que je d?taillerai plus bas, il faut faire en sorte que cette rupture se fasse int?rieurement.
?. 65. Les moyens les plus efficaces pour cela, sont 1. de faire respirer continuellement au malade la vapeur d'eau chaude. 2. Quand on a, par ce moyen, ramolli la partie du sac de l'abc?s, o? l'on souhaite que la rupture se fasse, on donne au malade une grande quantit? de liquide, & d'un liquide fort ?mollient; comme ptisane d'orge, lait d'amande, bouillon gras, eau & lait. Par l? on tient l'estomac toujours plein, & la r?sistance au poulmon ?tant consid?rable de ce c?t?, les matieres se portent naturellement du c?t? de la trach?e art?re, ou conduit de l'air, o? il y a moins de r?sistance. D'ailleurs, cette pl?nitude de l'estomac contribue ? exciter la toux; ce qui est un bien. 3. On cherche ? faire tousser le malade, en lui faisant flairer du vinaigre chaud, ou en injectant, dans la gorge, au moyen d'une petite seringue, telle que les enfans en font partout avec du sureau, un peu d'eau ou de vinaigre. 4. On le fait crier, lire, rire; tous ces moyens contribuent ? faire rompre l'abc?s, aussi bien que le suivant. 5. On le met dans une voiture qui le secoue, mais apr?s avoir eu le soin de lui faire prendre beaucoup des boissons que je viens d'indiquer. Les secousses d?cident quelquefois tout-?-coup cette rupture.
?. 66. J'ai vu, il y a quelques ann?es, une servante de campagne, qui apr?s une inflammation de poitrine, restoit languissante, sans qu'on soup?onn?t son mal; s'?tant mise sur une charrette, qui alloit chercher du foin, la roue heurta violemment contre un arbre; elle s'?vanouit, & au m?me instant, rendit beaucoup de pus. Elle continuoit ? en cracher; c'est alors que je fus instruit de son mal, & de ce qui lui ?toit arriv?. Elle guerit tr?s bien.
Un Officier de ce pays, servant en Piemont, languissoit depuis quelques mois, & venoit chez lui pour essayer de se remettre, sans l'esperer beaucoup. En entrant au pays, par la route de S. Bernard, ?tant oblig? de faire quelques pas ? pied, il fit une chute, resta ?vanoui pendant plus d'un quart d'heure, rendit une grande quantit? de pus, & se trouva dans le moment m?me extr?mement soulag?. Je lui ordonnai un regime, & des remedes, il se r?tablit parfaitement, & dut peut-?tre la vie ? cet accident. 6. On fait prendre de deux en deux heures une cuiller?e ? soupe de la potion N?. 8.
?. 67. Plusieurs malades ont un ?vanouissement au moment o? la vomique s'ouvre. On peut leur faire flairer un peu de vinaigre.
?. 68. Si le malade n'?toit pas trop affoibli avant la rupture de l'abc?s, si le pus est blanc, bien conditionn?, si la fievre diminue, si l'angoisse, l'oppression, les sueurs finissent, si la toux est moins violente, si le malade a plus d'aisance dans sa situation, s'il recouvre le sommeil, & l'appetit, si ses forces reviennent, si la quantit? des crachats diminue journellement par degr?s, si les urines redeviennent meilleures; l'on doit esp?rer, qu'en employant les secours que je vais prescrire, le malade se guerira radicalement.
?. 69. Mais, au contraire, quand les forces sont ?puis?es avant la rupture, que la matiere est trop claire, brune, verte, jaune, sanglante, puante; que le pouls reste v?te & foible; que l'app?tit, les forces, le sommeil ne reviennent pas, l'on ne doit point esp?rer de gu?rison, & les meilleurs remedes sont inutiles: l'on doit cependant les tenter.
?. 70. Ces remedes sont: 1?. Si la matiere paroit ?paisse, gluante, qu'elle ait de la peine ? se d?tacher, il faut donner de deux en deux heures, une cuiller?e ? soupe de la potion N?. 8, & boire entre deux, de demi-heure en demi-heure, une tasse de la boisson N?. 13. L'on prend de quatre heures en quatre heures, un peu de cr?me d'orge, ou de ris. 2?. Quand la matiere n'a pas besoin de ces remedes pour ?tre ?vacu?e, on ne les emploie pas, mais on continue la m?me nourriture qu'on m?le avec parties ?gales de lait, ou ? laquelle, ce qui est beaucoup plus efficace, on substitue la m?me quantit? de lait fra?chement tir? d'une bonne vache, qui dans ce cas fait la seule nourriture du malade. 3?. On lui donne quatre fois par jour, de deux en deux heures, en commen?ant de bon matin, une prise de la poudre N?. 14, d?lay?e dans un peu d'eau, ou r?duite en bol avec un peu de syrop ou de miel. Sa boisson ordinaire est, ou un lait d'amande, ou une ptisane d'orge, ou de l'eau avec un quart de lait. 4?. Il faut se promener tous les jours ? cheval, en voiture, en charrette, suivant que les forces & les circonstances le permettent. Mais de tous ces exercices, celui du trot du cheval est sans comparaison le plus utile & le plus ? la port?e de tout le monde.
?. 71. Le peuple, peu instruit, ne regarde comme rem?de, que ce qu'on avale. Il a peu de foi au r?gime & aux autres secours di?t?tiques; il regardera l'exercice du cheval comme inutile. C'est une erreur dangereuse, dont je voudrois le d?sabuser. Ce secours est le plus efficace de tous; celui sans lequel on ne doit point esp?rer de gu?rir ce mal, quand il est grave; celui qui peut presque le gu?rir seul, moyennant qu'on ne prenne point d'alimens contraires; enfin on l'a regard?, avec raison, comme le vrai sp?cifique de cette maladie.
?. 72. 5?. Les influences de l'air sont plus consid?rables dans cette maladie que dans aucune autre; ainsi l'on doit chercher ? le rendre bon dans la chambre du malade. Pour cela il faut l'airer tr?s souvent, la parfumer de tems en tems, mais tr?s legerement, avec un peu de vinaigre, & y mettre dans la saison le plus d'herbes, de fleurs, de fruits qu'il sera possible. Si l'on a le malheur d'?tre dans un air mal-sain, il y a peu d'espoir de gu?rir, ? moins qu'on n'en change.
?. 73. Il y a des malades qui se sont gu?ris de ces maladies, les uns en ne prenant quoi que ce soit que du petit lait de beure, ; les autres, des melons & des concombres, ou des fruits d'?t? de toute espece. Mais je conseille de s'en tenir ? la m?thode que je viens d'indiquer, comme la plus s?re.
?. 74. Il suffit que le malade aille ? la selle de deux, ou m?me de trois jours l'un: ainsi il ne faut pas prodiguer les lavemens, ils pourroient procurer une diarrh?e qui seroit tr?s ? craindre. Quand le pus diminue, & que le malade se trouve mieux ? tous ?gards, c'est une preuve que la plaie se nettoie & se cicatrise peu ? peu. Si la suppuration continue ? ?tre abondante, si le pus paro?t moins beau, si la fievre revient tous les soirs, il est ? craindre que la plaie, au lieu de se cicatriser, ne d?g?nere en ulcere; ce qui est tr?s f?cheux. Le malade tombe alors dans l'?tisie confirm?e, & meurt au bout de quelques mois.
?. 75. Je ne connois point de meilleur remede, dans ce cas, que la continuation des m?mes ?. 70. & sur-tout le cheval. On peut, dans quelque cas, employer les parfums d'eau chaude avec les herbes vuln?raires & un peu d'huile de t?r?benthine N?. 15. Je les ai vu r?ussir; mais le plus s?r est de consulter un M?decin, qui examine s'il n'y a point quelque complication qui met obstacle ? la gu?rison. Si la toux emp?che le malade de dormir, on peut lui donner le soir deux ou trois cuiller?es ? soupe du remede N?. 16, dans un verre de lait d'amande ou de ptisane d'orge.
?. 76. Les m?mes causes qui suppriment tout-?-coup les crachats dans l'inflammation de poitrine, peuvent aussi arr?ter l'expectoration commenc?e d'une vomique; alors le malade tombe dans l'oppression, l'angoisse, la fievre, la foiblesse. Il faut rem?dier sur le champ ? cet ?tat par la vapeur de l'eau chaude, une cuiller?e de la potion N?. 8, toutes les heures; une grande quantit? de ptisane N?. 12, & de l'exercice. D?s que l'expectoration revient, la fievre & les autres accidens cessent. J'ai vu cette suppression, chez des sujets robustes, occasionner promptement une inflammation au tour de la vomique, qui m'obligeoit ? faire une saign?e, apr?s laquelle le crachement revenoit d'abord.
?. 77. Il arrive souvent que la vomique se nettoie entierement; les crachats tarissent presque tout ? fait, le malade est bien, il se croit gu?ri; bien-t?t le mal-aise, l'oppression, la toux, la fievre recommencent; il vuide une nouvelle vomique, crache pendant quelques jours, & se remet. Au bout de quelque tems la m?me scene reparoit, & cette alternative de bien & de mal dure souvent pendant des mois & des ann?es: ce cas a lieu quand la vomique se nettoie peu ? peu & que ses parois se rapprochent sans se cicatriser, alors il suinte insensiblement une nouvelle matiere. Pendant quelques jours, le malade n'en est point incommod?; mais d?s qu'il y en a une certaine quantit?, il est mal jusqu'? ce que l'?vacuation soit faite. L'on voit des gens, avec ce mal, jouir en apparence d'une assez bonne sant?. On peut le regarder comme une espece de cautere int?rieur qui se nettoie de lui-m?me de tems en tems, chez les uns souvent, chez les autres rarement, & avec lequel on peut vivre assez long-tems. Quand il a dur? un certain tems, il est incurable. Dans les commencemens il cede au lait, ? l'exercice du cheval, & ? l'usage du remede N?. 14.
?. 78. L'on sera surpris que je ne parle point, dans le traitement d'un abc?s au poulmon, & de l'?tisie ou phtysie qui en est la suite, des remedes qu'on appelle balsamiques, qu'on emploie si fr?quemment, comme la t?r?benthine, le baume du P?rou, celui de la Mecque, l'encens, le mastic, la myrrhe, le storax, le baume de soufre. J'en dirai un mot, parcequ'il est autant de mon objet de d?truire les pr?jug?s favorables aux mauvais remedes, que d'accr?diter les bons.
Je dis donc que si je n'ai point employ? ces remedes, c'est que je suis convaincu que les effets en sont g?n?ralement f?cheux dans ces cas; que je vois tous les jours qu'ils font un mal tr?s r?el; qu'ils retardent la gu?rison, & que souvent ils rendent mortelle une maladie tr?s gu?rissable. Ils ne se digerent point; ils obstruent les petits vaisseaux du poulmon, qu'il faudroit d?sobstruer; ils occasionnent ?videmment, ? moins que la dose ne soit extr?mement petite, de la chaleur & de l'oppression. J'ai vu plusieurs fois, aussi clairement qu'il ?toit possible, que des pilules dans lesquelles entroient la myrrhe, la t?r?benthine & le baume du P?rou, occasionnoient, au bout d'une heure, de l'agitation dans le pouls, de la rougeur, de l'alt?ration & de l'oppression. Enfin l'on pourroit d?montrer ? toute personne non pr?venue, que ces remedes sont r?ellement nuisibles dans ce cas; & je souhaite ardemment qu'on se d?sabuse sur leur compte, & qu'ils perdent cette r?putation qu'ils ont malheureusement usurp?e. Je sais qu'un grand nombre de tr?s habiles gens les emploient journellement dans ces maladies; mais ils les quitteront d?s qu'ils se donneront la peine d'observer leurs effets, ind?pendamment de ceux des autres remedes auxquels ils les m?lent, & qui en corrigent le danger. J'ai vu un malade qu'un Chirurgien ?tranger, qui demeuroit ? Orbe, avoit voulu gu?rir d'une ?tisie, en lui faisant prendre du lard fondu, qui avoit augment? le mal. Ce conseil paro?t absurde, & il l'est: cependant les balsamiques qu'on ordonne ne se digerent peut-?tre gueres mieux que le lard. La poudre N?. 14 tient tout ce que les balsamiques promettent; elle n'a aucun de leurs inconv?niens, & elle a toutes les qualit?s qu'on leur pr?te; mais il ne faut pas la donner dans le tems qu'il y a encore inflammation, ou qu'elle survient de nouveau, & il ne faut m?ler aucun autre aliment au lait.
Ce fameux remede nomm? l'antihectique, n'a point non-plus, dans ces cas, les vertus qu'on lui suppose. Je m'en sers tr?s souvent dans quelques toux opini?tres des enfans avec le lait, & alors il est tr?s utile: mais j'en ai rarement vu des effets sensibles chez les grandes personnes, & dans ces cas je craindrois qu'il ne f?t du mal.
?. 79. Si au lieu de cr?ver int?rieurement, la vomique creve ext?rieurement, le pus s'?panche dans la poitrine. L'on conno?t que cela est arriv? par le sentiment du malade, qui s'apper?oit d'un mouvement singulier, accompagn? assez ordinairement d'une d?faillance; l'oppression & l'angoisse finissent sur le champ, la fievre diminue; la toux continue cependant ordinairement, mais moins violente & sans aucune expectoration. L'amandement ne dure pas long-tems, parceque le pus augmentant tous les jours & devenant plus ?cre, le poulmon se trouve g?n?, irrit?, rong?; la difficult? de respirer, la fievre, la chaleur, la soif, l'insomnie, le d?go?t, la maigreur reviennent avec plusieurs autres accidens qu'il est inutile de d?tailler ici, & sur-tout de fr?quentes foiblesses. Le malade doit ?tre au r?gime, qui retarde le progr?s du mal aussi long-tems qu'il est possible, mais il n'y a point de remede, que d'ouvrir la poitrine entre deux c?tes, pour ?vacuer par ce moyen ce pus, & arr?ter les desordres qu'il occasionne, c'est ce qu'on appelle l'op?ration de l'Empyeme. Je n'en parlerai pas, parcequ'elle ne doit ?tre faite que par d'habiles gens, & ce n'est pas pour eux que j'?cris. J'avertis seulement qu'elle est moins douloureuse qu'effrayante, & que si l'on attend trop long-tems ? la faire, elle devient inutile, & le malade meurt mis?rablement.
?. 80. L'on voit tous les jours que les inflammations ext?rieures se gangrennent. La m?me chose arrive au poulmon, quand la fievre est excessive, l'inflammation naturellement tr?s violente, ou qu'on l'augmente par des remedes chauds. Une angoisse insoutenable, une tr?s grande foiblesse, des d?faillances fr?quentes, le froid des extr?mit?s, une eau livide & puante, qui sort au lieu de crachat, quelquefois des plaques noir?tres sur la poitrine, font conno?tre ce triste ?tat. J'ai vu dans un cas de cette espece, chez un homme qui avoit ?t? attaqu? de cette maladie apr?s une marche forc?e ? pied, & ? qui l'on avoit donn? un vin avec des aromates pour le faire suer, l'haleine si horriblement puante, que sa femme eut plusieurs foiblesses en le servant; je ne trouvai plus de pouls ni de raison, & je ne lui ordonnai rien. Il mourut une heure apr?s, au commencement du troisieme jour.
?. 81. L'Inflammation peut aussi se durcir, & il se forme alors ce qu'on appelle un squirrhe; c'est une tumeur fort dure, qui ne fait pas de douleur. On conno?t que cela arrive, quand la maladie ne se termine d'aucune des fa?ons dont j'ai parl?; que cependant la fievre & les autres accidens se dissipent; mais que la respiration reste toujours un peu g?n?e; que cependant le malade conserve un sentiment incommode dans un c?t? de la poitrine, & qu'il a de tems en tems une toux s?che qui augmente apr?s l'exercice & apr?s le repas. Ce mal ne se gu?rit que bien rarement; mais on voit des gens qui en sont atteints & qui vivent longues ann?es, sans de grands maux. Ils doivent ?viter toutes les occasions d'?chauffement qui pourroient ais?ment procurer une nouvelle inflammation au tour de cette tumeur, & les suites en seroient tr?s dangereuses.
?. 82. Les remedes les plus propres ? d?truire ce mal, & dont j'ai vu quelques bons effets, sont le petit lait N?. 17, & les pilules N?. 18. L'on prend vingt pilules, & une pinte de petit lait tous les matins pendant long-tems, & l'on respire de tems en tems la vapeur de l'eau chaude.
?. 83. Le poulmon, dans l'?tat naturel de parfaite sant?, touche la membrane qui tapisse l'int?rieur de la poitrine, mais qui ne lui est pas attach?e. Il arrive souvent, apr?s l'inflammation de poitrine, la pleur?sie, & dans d'autres cas, que ces deux parties se colent l'une ? l'autre, & ne se d?tachent jamais; mais c'est ? peine un mal. On l'ignore ordinairement, parceque la sant? n'en est point d?rang?e, & l'on ne fait jamais rien pour y rem?dier. J'ai vu cependant quelques cas dans lesquels cette adh?rence nuisoit ?videmment.
?. 84. La pleur?sie, qu'on reconno?t principalement ? ces quatre caracteres; une forte fi?vre, de la peine ? respirer, de la toux, & une vive douleur dans l'enceinte de la poitrine; la pleur?sie, dis-je, n'est point une maladie diff?rente de la p?ripneumonie dont je viens de parler; ainsi je n'ai presque rien ? en dire de particulier.
Quelquefois la douleur est si violente, que si la toux est forte en m?me-tems, & que les malades ne puissent pas l'arr?ter, ils ont des convulsions. Je l'ai vu plusieurs fois; mais presque toujours chez des femmes qui sont d'ailleurs beaucoup moins sujettes que les hommes ? cette maladie & ? tous les maux inflammatoires. Je dois avertir ici que si elles en sont attaqu?es dans le tems de leurs regles, cela ne doit ni emp?cher les saign?es r?it?r?es, ni rien changer du tout au traitement. L'on voit par-l? que la pleur?sie n'est qu'une inflammation de poitrine, accompagn?e d'une vive douleur.
?. 86. Je sais que quelquefois l'inflammation du poulmon se communique ? cette membrane qui tapisse int?rieurement la poitrine, & qu'on appelle la pleure, & de-l? aux muscles ou chairs qui sont sur les c?tes; mais cela n'est pas ordinaire.
?. 87. Le printems est la saison qui produit le plus de pleur?sies. Le mal commence par un frisson ordinairement tr?s fort, suivi de chaleur, de toux, d'oppression, quelquefois d'un sentiment de resserrement dans toute la poitrine, de mal de t?te, de rougeur de joues, d'envies de vomir. Le point ne se fait pas toujours sentir d'abord; souvent ce n'est qu'apr?s plusieurs heures, quelquefois le second & m?me le troisieme jour. Le malade sent quelquefois deux points; mais il est rare qu'ils soient ?galement forts, & le plus leger disparoit bien-t?t: d'autrefois le point change de place; ce qui est un bien si le premier se dissipe parfaitement, un mal s'ils subsistent tous deux. Le pouls est ordinairement tr?s dur dans cette maladie; mais dans le cas f?cheux du ?. 85, il devient mol & petit. Il vient souvent des crachats tels que dans l'inflammation de poitrine, d?s les commencemens, d'autrefois il n'en vient point du tout: c'est ce qu'on appelle pleur?sie s?che, qui n'est pas rare. Quelquefois le malade tousse peu ou point: il se couche souvent plus ais?ment sur le c?t? malade que sur le sain. La marche de la maladie est la m?me que dans la maladie pr?c?dente. Comment seroit-elle diff?rente, & les moyens de gu?rison les m?mes? Il survient souvent des saignemens de nez tr?s consid?rables, & qui soulagent beaucoup; mais il en survient quelquefois d'une espece de sang corrompu, quand le malade est tr?s mal, qui annoncent la mort.
Ces Pleur?sies sont tr?s communes ici lorsque les vents de Nord, d'Est, de Nord-Est regnent long-tems de suite dans l'hiver, & les vents de Sud, d'Est, de Sud-Est dans l'?t?.
?. 88. Cette maladie est fr?quemment produite par la boisson froide, que l'on prend ayant fort chaud, & alors elle est quelquefois si violente, qu'on l'a vue tuer le malade en trois heures. Un jeune homme mourut au pied de la fontaine m?me o? il s'?toit d?salt?r?. Il n'est pas rare que les pleur?sies tuent en trois jours.
Le point disparo?t quelquefois, & le malade se plaint moins; mais en m?me-tems son visage change & devient p?le & triste, ses yeux se troublent, le pouls s'affoiblit, c'est un transport de l'humeur au cerveau; ce cas est presque toujours mortel. Il n'y a point de maladie dans laquelle les sympt?mes critiques soient plus violens & plus marqu?s que dans celle-ci: il est bon d'en ?tre averti pour ne pas trop s'effrayer. La gu?rison survient souvent au moment o? l'on attendoit la mort.
?. 89. Cette maladie est une des plus fr?quentes & des plus meurtrieres, tant par elle-m?me, que dans nos campagnes par le mauvais traitement. Le pr?jug? qui veut que toutes les maladies se gu?rissent par les sueurs, regle tout le traitement de la pleur?sie; & d?s qu'un malade a un point, sur-le-champ on met en oeuvre tous les remedes chauds. Cette funeste erreur tue plus de gens que la poudre ? canon, & elle est d'autant plus f?cheuse, que la maladie est plus violente. Dans celle-ci il n'y a pas un moment ? perdre, tout d?pend des premieres heures.
?. 90. Le traitement est pr?cis?ment le m?me, ? tous ?gards, que dans la p?ripneumonie, parceque, je le r?pete, c'est la m?me maladie; ainsi les saign?es, les boissons ?mollientes & d?layantes, les vapeurs, les lavemens, la potion N?. 8, les cataplasmes ?molliens & les autres topiques N?. 9, sont les vrais remedes; peut-?tre ces derniers sont-ils encore plus efficaces dans ce cas, & l'on doit en appliquer continuellement sur l'endroit o? le point se fait sentir.
La premiere saign?e, surtout si elle est consid?rable, diminue presque toujours le point, & souvent le dissipe entierement; mais il revient ordinairement au bout de quelques heures, ou dans le m?me endroit, ou quelquefois ailleurs, ce qui est assez favorable, surtout si la douleur qui se faisoit d'abord sentir sous la mammelle, se jette aux ?paules, au dos, ? l'omoplate, ? la nuque.
Quand la douleur ne diminue point, ou peu; ou, si apr?s avoir diminu?, elle revient aussi violente que la premiere, surtout si elle revient dans le m?me endroit, & si la violence des autres sympt?mes dure, il faut r?it?rer la saign?e; mais si la diminution du point subsiste, s'il ne revient que foiblement, de tems en tems, ou dans les parties dont je viens de parler; si la fr?quence ou la duret? du pouls & tous les autres sympt?mes ont diminu?, on peut quelquefois s'en passer. Il est cependant plus prudent, dans un sujet fort & robuste, de la faire; elle ne peut point faire de mal, & on court de grands risques en l'omettant. Dans les cas graves, on la r?itere fr?quemment, ? moins qu'on ne trouve quelque obstacle dans la constitution du malade, ou dans son ?ge, ou dans quelques autres circonstances. Si d?s le commencement, le pouls n'est que peu fr?quent & peu dur, s'il n'est pas extr?mement fort, si le mal de t?te & le point sont supportables, si la toux n'est pas trop violente, & si le malade crache, on peut se passer de la saign?e. L'usage des autres remedes est pr?cis?ment le m?me que dans le chapitre pr?c?dent, qu'il faut consulter depuis ?. 50 jusqu'au ?. 62.
?. 91. Quand le mal n'est pas fort grave, j'ai gu?ri souvent en peu de jours par une seule saign?e & une grande quantit? d'infusion de fleurs de sureau pr?par?e comme du th?, ? laquelle on ajoutoit du miel. C'est dans des cas de cette espece qu'on a vu r?ussir quelquefois le faltran, ou les vulneraires de Suisse infus?s comme du th? dans de l'eau, avec du miel & m?me de l'huile; mais la boisson pr?c?dente que j'indique est fort ? pr?ferer. La boisson qu'on fait avec parties ?gales d'eau & de vin, & ? laquelle on ajoute beaucoup de th?riaque, du poivre, de la canelle &c. tue toutes les ann?es plusieurs paysans.
?. 92. Dans les pleur?sies seches, dans lesquelles le point, la fievre, le mal de t?te sont tr?s forts, le pouls tr?s dur, tr?s plein, avec une secheresse prodigieuse de la peau, & de la langue; il faut faire les saign?es tr?s pr?s les unes des autres. Elles emportent souvent la maladie sans aucune autre ?vacuation.
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