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Read Ebook: A Treatise on the Crime of Onan Illustrated with a Variety of Cases Together with the Method of Cure by Tissot S A D Samuel Auguste David

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Ebook has 89 lines and 8368 words, and 2 pages

Les gorges d'Ombl?ze. -- Die. -- La vall?e de Roumeyer. -- La for?t de Saou. -- Le col de la Cochette. 385

EXCURSIONS DANS LE DAUPHIN?, par M. ?lis?e RECLUS .

La Grave. -- L'Aiguille du midi. -- Le clapier de Saint-Christophe. -- Le pont du Diable. -- La B?rarde. -- Le col de la Tempe. -- La Vallouise. -- Le Pertuis-Rostan. -- Le village des Claux. -- Le mont Pelvoux. -- La Balme-Chapelu. -- Moeurs des habitants. 402

LISTE DES GRAVURES. 417

LISTE DES CARTES. 422

ERRATA. 427

VOYAGE DANS LE ROYAUME D'AVA

PAR LE CAPITAINE HENRI YULE,

DU CORPS DU G?NIE BENGALAIS.

D?part de Rangoun. -- Fronti?res anglaises et birmanes. -- Aspect du fleuve et de ses bords.

Lord Dalhousie, gouverneur g?n?ral de l'Inde, ayant d?cid? l'envoi d'une ambassade pr?s de la cour d'Ava, les membres de la mission, ? laquelle il voulut bien m'adjoindre en qualit? de secr?taire, se r?unirent ? Rangoun dans le courant de juillet 1855. Cette ville est c?l?bre par sa belle position commerciale et maritime au d?bouch? de la navigation int?rieure du P?gu et de l'Ava, ainsi que par sa grande pagode, un des sanctuaires les plus renomm?s de l'Indo-Chine.

? quelques heures au nord de Prome, des piliers blancs ?lev?s sur chaque rive du fleuve nous indiquent la ligne fronti?re des possessions anglaises et birmanes. Les canons des forts saluent notre passage.

Entre le fleuve et la base des cha?nes qui bordent son bassin s'?tendent des bandes de terrain o? se d?ploie cette richesse de v?g?tation qu'impriment au paysage les bois o? les grands arbres se m?langent aux palmiers ?lanc?s. Les villages sont assez nombreux, agr?ables d'aspect; le plus souvent la masse sombre d'un monast?re domine de ses triples ?tages les cabanes et les arbres; puis en arri?re, pour dernier plan, se dressent des collines qui, couvertes d'un gazon sec, sont couronn?es de pagodes auxquelles conduisent des sentiers tortueux.

Une course au sommet d'une des premi?res collines des terres d'Ava nous procure une vue magnifique de la contr?e et du cours du fleuve. Dans le lointain nous n'apercevons pas de villages, mais des routes se dirigeant vers l'int?rieur, et de temps ? autre apparaissent quelques-uns de ces chariots indig?nes qu'entra?nent de leur trot rapide des boeufs rouges, vigoureux et en parfait ?tat.

Ces animaux, quoique beaucoup plus petits que les boeufs de l'Inde centrale et du Deccan, sont beaucoup plus forts, plus grands que les boeufs du Bengale; je n'en ai peut-?tre jamais vu en meilleure condition. Ces boeufs sont loin de se livrer ? des exc?s de travail. La principale raison de leur parfait ?tat tient probablement ? ce que, les indig?nes ne consommant pas de lait, les veaux ne sont pas priv?s de leur aliment naturel.

Les terres qui avoisinent la fronti?re sont excessivement ondul?es, et les fonds seuls sont cultiv?s. Le nom de charrue ne peut s'appliquer ? l'instrument qu'on emploie dans les cultures s?ches; c'est plut?t une sorte de r?teau avec trois larges dents d'acacia. Pr?s d'Ava, surtout dans les rizi?res, les paysans se servent de charrues qui rappellent un peu plus les charrues indoues.

Les terres, bien qu'imparfaitement labour?es, ?taient proprement tenues et leurs sillons plus r?guliers que dans la plupart de nos champs de l'Inde. Ce mode de culture n'en excita pas moins le m?pris d'un robuste Hindoustan du Doab, z?mindar dans notre cavalerie irr?guli?re. <> disait-il. Les paysans se plaignaient beaucoup de la s?cheresse; ils n'avaient pas r?colt? de riz depuis plusieurs ann?es, et n'esp?raient pas m?me une r?colte cette ann?e encore.

Ce qu'il y a de plus curieux dans ces navires, c'est la m?ture et la voilure. Le m?t se compose de deux espars; attach?s ? deux morceaux de charpente et fix?s ? la quille, ils sont dispos?s sur ces pi?ces de bois de fa?on ? pouvoir s'abaisser et m?me se d?monter ? volont?. Cette m?me m?ture sert aux fameux pirates d'Ilanon, dans l'archipel Indien; quand ces ?cumeurs de mer sont poursuivis, ils se r?fugient dans une crique et abaissent leurs m?ts, qui pourraient trahir leur retraite. Il me semble qu'il y a entre les races indo-chinoises et les habitants de l'archipel Indien de nombreux points de ressemblance qui doivent fixer l'attention des ethnologistes.

Ces deux m?tereaux, r?unis par des traverses qui forment une esp?ce d'?chelle, se rejoignent au-dessus de la vergue, et se terminent en un m?t unique.

La vergue est form?e d'un ou de plusieurs bambous d'une longueur ?norme, tr?s-flexibles; elle est attach?e au m?t par de nombreuses drisses, de mani?re ? se courber en forme d'arc. Le long de la vergue court une corde dans laquelle passent des anneaux servant ? attacher la voile, qui, ? la mani?re d'un rideau, se tire des deux c?t?s du m?t. Il y a de plus un hunier install? de la m?me mani?re. La voile est de cette toile de coton l?g?re qui sert aux v?tements des indig?nes. S'il n'en ?tait pas ainsi, il serait impossible ? ces bateaux de porter l'immense voilure qui les caract?rise. ? Menh'la, un de ces bateaux se trouvait pr?s du rivage, je pus mesurer sa vergue; elle avait, tout en n?gligeant sa courbure, cent trente pieds de long, et la surface de la voilure ne pouvait pas ?tre au-dessous de quatre mille pieds carr?s .

Ces bateaux ne peuvent marcher que vent arri?re; mais pendant la saison des pluies, le vent est presque toujours favorable ? la remonte d'Irawady. Une flottille de ces bateaux filant devant le vent, avec le soleil dorant leurs immenses voiles blanches, ressemble ? de gigantesques papillons effleurant l'eau.

Nous nous arr?tons ? Men-goon , grand village de deux ? trois cents maisons. La population enti?re est sur le rivage, drapeaux et banni?res flottant au vent, un corps de musique jouant ? tout rompre; des bateaux dor?s, d'autres embarcations moins ?clatantes, mais ayant le m?me aspect <> circulent autour de nos vaisseaux; les rameurs poussent des hurlements ou chantent en choeur, ce qui est la m?me chose; deux ou trois individus ressemblant ? des d?mons dansent avec fr?n?sie sur les bancs des canots; l'excitation g?n?rale donne ? ce spectacle un caract?re ?trange et bizarre.

H?tons-nous de dire que ces falaises st?riles s'ouvrent de temps ? autre pour laisser entrevoir, dans l'int?rieur des terres, de jolis vallons perpendiculaires au fleuve; au d?bouch? de tous, de verdoyants bosquets de palmiers et de grands arbres ombragent de riants petits villages dont la verte ceinture de champs cultiv?s et de haies bien entretenues forme un charmant contraste avec les collines st?riles et nues qui les environnent.

Sur la rive droite, ces hautes terres disparaissent pr?s Memboo, ? dix-huit milles de Menh'la; une immense plaine d'alluvion s'?tend jusqu'aux derniers contre-forts des monts Aracan; c'est la province de Tsalen, une des plus riches de l'empire birman.

De Men-goon, nous gagnons Magw?; entre ces deux localit?s, sur des collines d?nud?es, brillent les blanches pagodes de Kw?-zo, auxquelles on arrive par d'interminables escaliers.

La ville de Magw?. -- Musique, concert et drames birmans.

Magw?, peupl?e de huit ? neuf mille ?mes, est la plus grande ville que nous ayons encore vue en ce pays. Il y avait sur la plage deux ou trois cents bateaux de toute forme et de toute grandeur. Selon le wondouk, la ville renferme trois mille maisons, et ce chiffre ne nous sembla nullement exag?r?.

En approchant de Magw?, nous v?mes un joli sp?cimen de pont birman: les Birmans sont bien plus avanc?s que les Hindous dans ce genre de construction; il est rare de ne pas rencontrer de pont l? o? les d?bordements emp?chent la circulation.

La longueur de ces ponts est souvent excessive; leur construction ne m'a jamais sembl? varier. Des pilotis en bois de teck de douze ? treize pieds de long, des traverses qui se fixent aux pieux par des mortaises, un plancher solide, une balustrade souvent ?l?gamment sculpt?e, voil? tout ce qu'on exige d'un ing?nieur birman. Les pilotis, enfonc?s sans l'aide du mouton, r?sistent pourtant au courant.

Les chaumi?res des faubourgs ?taient en bon ?tat; presque toutes avaient un large porche en treillage, qui, recouvert de plantes grimpantes, formait un frais berceau d'ombre et de verdure.

Les principales maisons de la grand'rue ?taient occup?es par des soldats dont les armes ?taient rang?es le long des verandahs. De nombreux chevaux circulaient dans les rues; c'?tait la monture de la milice du pays, convoqu?e sans doute pour notre arriv?e.

Les boutiques ?taient veuves de leurs marchandises, et la population avait un air d'inqui?tude qui est peu dans le caract?re des Birmans; notre pr?sence semblait les pr?occuper.

Nous ne rencontr?mes aussi que tr?s-peu de femmes, ce qui n'est pas l'habitude du pays. C'est la seule fois que nous nous soyons aper?us de ce manque de confiance; mais les femmes ne se montr?rent plus en grand nombre que dans le voisinage de la capitale.

En sortant de la ville, nous nous trouv?mes dans une campagne ouverte, ondul?e et divis?e en enclos par des haies de jujubiers morts. La principale culture ?tait le s?same. L'aspect des routes et des champs nous montrait un degr? de civilisation auquel nous ne nous attendions pas.

Du bord de notre bateau ? vapeur, nous avions remarqu? une masse sombre de toitures s'?tageant les unes sur les autres; c'?taient deux immenses monast?res, d'une construction solide et simple, une chapelle et enfin une pagode. Le tout, y compris de vastes terrains, ?tait entour? d'une grossi?re palissade de bois de teck de sept ? huit pieds de haut.

M'?tant mis ? en faire un croquis, je fus aussit?t entour? d'une foule de moines et de prof?s, tous tr?s-joyeux, mais aussi tr?s-questionneurs. Quand je demandais ? l'un d'eux de poser pour que je pusse le repr?senter dans mon dessin, il s'approcha ? toucher mon visage, et je ne pus lui faire comprendre qu'il ?tait trop pr?s.

Le soir, nous f?mes connaissance avec le drame birman, distraction qui prendrait grande place dans ma narration, s'il me fallait raconter ceux dont nous avons ?t? journellement gratifi?s pendant tout notre voyage.

Le gouverneur avait ordonn? une exhibition de marionnettes et un drame r?gulier et classique; comme c'?tait la premi?re fois qu'on nous faisait une politesse de ce genre, le major Mac Phayre, l'ambassadeur, y exigea notre pr?sence.

Nous avions un orchestre birman au grand complet, compos? d'instruments tr?s-curieux, et qui, je crois, sont particuliers ? la Birmanie.

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