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Read Ebook: Frankenstein ou le Prométhée moderne Volume 1 (of 3) by Shelley Mary Wollstonecraft Saladin Jules Translator

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Ebook has 285 lines and 27868 words, and 6 pages

Translator: Jules Saladin

FRANKENSTEIN,

LE PROM?TH?E MODERNE.

D?DI? A WILLIAM GODWIN,

AUTEUR DE LA JUSTICE POLITIQUE, DE CALEB WILLIAMS, etc.

Par Mme SHELLY, sa ni?ce.

Cr?ateur, t'ai-je demand? de me tirer de l'argile pour me faire homme? T'ai-je sollicit? de m'arracher du n?ant?

TOME PREMIER

PARIS,

CHEZ CORR?ARD, LIBRAIRE

PALAIS ROYAL, GALERIE DE BOIS, N.? 258.

PR?FACE

Le fait sur lequel repose cette fiction, n'a point paru impossible au docteur Darwin, et ? quelques-uns des ?crivains physiologiques de l'Allemagne. Je ne veux pas laisser croire que je suis port? ? y ajouter s?rieusement foi. Cependant, en le prenant pour base d'un ouvrage d'imagination, je n'ai pas voulu simplement offrir une suite d'histoires effrayantes et surnaturelles. L'?v?nement dont d?pend l'int?r?t de cette histoire, sans pr?senter aucun des d?fauts d'un pur conte de spectres ou d'enchantements, se recommande par la nouveaut? des situations qui y sont d?velopp?es; et, malgr? l'impossibilit? du fait mat?riel, retrace ? l'imagination les passions humaines, d'un point de vue plus ?tendu et plus ?lev? que ceux o? l'on peut se placer dans le cours ordinaire de la vie.

La circonstance sur laquelle mon histoire est fond?e, m'a ?t? sugg?r?e par hasard dans une conversation. Elle fut commenc?e en partie comme source d'amusement, et en partie comme moyen d'exercer les facult?s n?glig?es de l'esprit. D'autres motifs s'y sont m?l?s, ? mesure que le travail avan?ait. Je ne suis nullement indiff?rent aux sensations morales dont sera affect? le lecteur sur les sentiments et les caract?res qui y sont trac?s; cependant mon premier soin s'est born? ? ?viter l'effet ?nervant que produisent les romans du jour, et ? montrer le charme des affections domestiques ainsi que l'excellence de la vertu universelle. Les opinions, produites naturellement d'apr?s le caract?re et la position du h?ros, ne doivent pas ?tre consid?r?es comme le fruit de ma conviction personnelle; et rien de ce qui est contenu dans cet ouvrage, ne doit ?tre regard? comme portant attaque ? quelque doctrine philosophique, de quelque genre que ce soit.

Un autre motif, qui ajoute ? l'int?r?t de l'auteur, c'est que cette histoire a ?t? commenc?e dans le pays majestueux o? se passe la plus grande partie de l'action, et dans une soci?t? qu'il ne peut cesser de regretter.

Je passai l'?t? de 1816 dans les environs de Gen?ve. La saison ?tait froide et pluvieuse: nous nous r?unissions le soir autour d'un foyer, et nous nous amusions ? lire, de temps en temps, quelques histoires allemandes d'?tres surnaturels, que le hasard faisait tomber entre nos mains. Ces contes nous donnaient un vif d?sir de les imiter. Nous conv?nmes avec deux de mes amis , d'?crire chacun une histoire fond?e sur quelqu'aventure extraordinaire.

Cependant le temps devint beau tout-?-coup, et mes deux amis me quitt?rent pour faire un voyage dans les Alpes. Ils perdirent, au milieu des sc?nes magnifiques que pr?sentent ces montagnes, tout souvenir de nos visions spirituelles. Le Roman suivant est le seul qui ait ?t? achev?.

FRANKENSTEIN

LE PROM?TH?E MODERNE.

LETTRE I?re

? MADAME SAVILIE, EN ANGLETERRE.

Saint-P?tersbourg, 11 d?cembre 17--

<

>>Je suis d?j? loin au nord de Londres; et, quand je me prom?ne dans les rues de Saint-P?tersbourg, je sens se jouer sur mes joues la brise froide du nord qui me resserre les nerfs et me remplit de volupt?. Comprenez-vous cette sensation? Cette brise, qui est venue des r?gions ? travers lesquelles je m'avance, me donne un avant-go?t de ces climats glac?s. Inspir? par ce vent pr?curseur, je sens que mes id?es deviennent plus ardentes et plus vives. Je m'efforce en vain de me persuader que le p?le est le si?ge de la glace et de la d?solation, il se pr?sente toujours ? mon imagination comme le pays de la beaut? et du plaisir. L?, Marguerite, le soleil est toujours visible; son large disque borde presque l'horizon, et r?pand un ?clat perp?tuel. De l? , de l?, dis-je, la neige et la glace sont bannies; et, naviguant sur une mer calme, on peut ?tre transport? dans une terre qui surpasse en prodiges et en beaut? tous les pays jusqu'ici d?couverts sur le monde habitable. Ses productions et ses traits peuvent ?tre sans exemple, comme les ph?nom?nes des corps c?lestes le sont, sans doute, dans ces solitudes inconnues. Que ne peut-on pas esp?rer dans un pays o? brille une lumi?re ?ternelle? J'y d?couvre la puissance ?tonnante qui attire l'aiguille; et je puis fixer une foule d'observations c?lestes qui n'ont besoin que de ce voyage pour rendre invariables leurs excentricit?s apparentes. Je rassasierai mon ardente curiosit?, en voyant une partie du monde qui n'a jamais ?t? visit?e avant moi, et je puis fouler une terre qui n'a jamais ?t? press?e par les pieds d'un mortel. Voil? ce qui m'attire, et cela me suffit pour bannir toute crainte du danger ou de la mort, et m'encourager ? commencer ce p?nible voyage avec la joie qu'?prouve un enfant lorsqu'il s'embarque sur un petit bateau un jour de f?te, avec ses camarades, pour l'exp?dition d'une d?couverte sur la rivi?re qui baigne son pays natal. Mais, en supposant que toutes ces conjectures soient fausses, vous ne pouvez contester le service inappr?ciable que je rendrai ? toute l'esp?ce humaine, jusqu'? la derni?re g?n?ration, en d?couvrant, pr?s du p?le, un passage ? ces contr?es, o?, pour arriver, il faut maintenant plusieurs mois; ou bien en constatant le secret du magn?tisme, ce qui, ? moins que ce ne soit impossible, ne peut avoir lieu que par une entreprise comme la mienne.

>>Ces r?flexions ont calm? l'agitation avec laquelle j'ai commenc? ma lettre, et je sens mon coeur se remplir d'un enthousiasme qui m'?l?ve jusqu'au ciel; car rien ne contribue tant ? tranquilliser l'esprit qu'un projet bien ferme, sur lequel on puisse fixer son attention. Cette exp?dition a ?t? le songe favori de mes premi?res ann?es. J'ai lu avec ardeur les r?cits des diff?rents voyages qui ont ?t? faits dans le but d'arriver ? l'oc?an pacifique du nord, ? travers les mers qui entourent le p?le. Vous devez vous souvenir, que l'histoire de tous les voyages entrepris dans l'intention de faire des d?couvertes, composait la biblioth?que enti?re de notre bon oncle Thomas. Mon ?ducation fut n?glig?e; cependant j'aimais la lecture avec passion. J'?tudiais ces livres nuit et jour; et la connaissance que j'en eus, augmenta le regret que j'avais ?prouv?, comme un enfant, en apprenant que mon p?re, au lit de la mort, avait d?fendu ? mon oncle de me laisser embrasser l'?tat de marin.

>>Ces visions s'affaiblirent lorsque je lus, pour la premi?re fois, ces po?tes dont les effusions p?n?traient mon ?me et l'?levaient jusqu'au ciel. Je devins po?te aussi, et pendant une ann?e je v?cus dans un paradis de ma propre cr?ation. Je pensais pouvoir obtenir aussi une place dans le temple o? sont consacr?s les noms d'Hom?re et de Shakespeare. Vous savez combien je me trompai, et quelle peine j'eus ? supporter mon malheur. Mais, justement, ? cette ?poque, j'h?ritai de la fortune de mon cousin, et mes pens?es se report?rent ? mes premi?res inclinations.

>>Six ans se sont ?coul?s depuis que j'ai pris la r?solution que j'ex?cute en ce moment. Je puis, m?me ? pr?sent, me souvenir de l'heure o? je me suis d?vou? ? cette grande entreprise. J'ai commenc? par accoutumer mon corps ? la fatigue. J'ai accompagn? les p?cheurs de baleine dans plusieurs exp?ditions ? la mer du Nord; j'ai endur? volontairement le froid, la faim, la soif et l'insomnie; souvent, pendant le jour, je supportais des travaux plus rudes qu'aucun des matelots, et je passais mes nuits ? ?tudier les math?matiques, la th?orie de la m?decine, et ces branches de science physique dont un homme ami des entreprises maritimes peut souvent tirer le plus grand avantage. Deux fois m?me je me suis engag? comme contrema?tre, pour la p?che du Groenland, et je me suis acquitt? ? merveille de mes fonctions. Je dois avouer que je sentis un petit mouvement d'orgueil, lorsque le capitaine m'offrit la seconde dignit? du vaisseau, et me supplia de rester, avec le plus grand empressement, tant il appr?ciait mes services.

>>Et maintenant, ma ch?re Marguerite, ne m?rit?-je pas d'accomplir quelque grand projet. J'aurais pu passer ma vie dans l'aisance et le plaisir; mais j'ai pr?f?r? ma gloire ? tous les attraits que la richesse pla?ait devant moi. Ah! que quelque voix encourageante me r?ponde du succ?s! mon courage et ma r?solution sont in?branlables; mais mes esp?rances sont incertaines, et mon esprit est souvent humili?. Je vais entreprendre un voyage long et difficile; les dangers que je courrai demanderont tout mon courage: j'aurai besoin non-seulement de relever les esprits des autres, mais quelquefois de soutenir les miens lorsque les leurs se d?couragent et s'abattent.

>>Cette saison est la plus favorable pour voyager en Russie. On vole sur la neige dans des tra?neaux; le mouvement en est doux, et, ? mon avis, beaucoup plus agr?able que celui d'une diligence anglaise. Le froid n'est pas excessif, lorsqu'on est envelopp? de fourrures; et j'ai d?j? adopt? ce costume, car il y a une grande diff?rence de se promener sur un pont, ou de rester assis pendant plusieurs heures, sans faire un mouvement et sans qu'aucun exercice n'emp?che le sang de se glacer dans les veines. Je n'ai nullement l'ambition de perdre la vie sur la grande route entre Saint-P?tersbourg et Archangel.

>>Je partirai pour cette derni?re ville dans quinze jours ou trois semaines; et mon intention est d'y louer un vaisseau, ce qui est bien facile en payant caution au propri?taire, et d'engager autant de matelots que je croirai n?cessaires parmi ceux qui sont accoutum?s ? la p?che de la baleine. Je ne compte pas mettre ? la voile avant le mois de juin: et quand reviendrai-je? Ah! ma ch?re soeur comment r?pondre ? cette question? Si je r?ussis, bien des mois, des ann?es peut-?tre s'?couleront avant que nous puissions nous voir. Dans le cas contraire, vous me reverrez bient?t, ou jamais.

>>Adieu, ma ch?re, mon excellente Marguerite, que le ciel verse sur vous ses b?n?dictions, et qu'il me conserve, afin que je puisse vous t?moigner sans cesse ma reconnaissance pour toute votre amiti? et vos bont?s.

>>Votre affectionn? fr?re,

>>R. WALTON>>.

LETTRE II

? MADAME SAVILLE, EN ANGLETERRE.

Archangel, 28 mars 17--

<

>>Mais il est un objet, un seul objet dont je n'ai pu encore jouir, et l'absence de ce bien est pour moi le plus grand des maux. Je n'ai pas d'amis, Marguerite: si je suis anim? par l'enthousiasme du succ?s, je n'aurai personne pour partager ma joie; si je tombe dans le d?couragement, personne n'essaiera de relever mon courage. Je confierai mes pens?es au papier, il est vrai; mais c'est une triste ressource pour l'?panchement de ce qu'on ?prouve. Je voudrais avoir pour compagnon un homme capable de sympathiser avec moi, dont les yeux r?pondissent aux miens. Vous pouvez me croire romantique, ma ch?re soeur; mais je sens cruellement le manque d'un ami. Que n'ai-je aupr?s de moi une personne qui soit en m?me temps douce et courageuse, dou?e ? la fois d'un esprit cultiv? et capable, dont les go?ts ressemblent aux miens, et qui puisse approuver ou corriger mes plans. Combien un semblable ami r?parerait les fautes de votre pauvre fr?re! Je suis trop ardent dans l'ex?cution, et trop impatient des difficult?s: mais ce qui est pour moi un malheur encore plus grand, c'est que je n'ai re?u qu'une demi-?ducation; car pendant les quatorze premi?res ann?es de ma vie, je courais dans les bois ?? et l?, et ne lisais que les livres de voyages de notre bon oncle Thomas. ? cet ?ge je devins familier avec les po?tes c?l?bres de notre patrie; je sentis aussi la n?cessit? d'apprendre d'autres langues que celle de mon pays natal; mais cette conviction fut chez moi trop tardive pour que je pusse en recueillir les plus pr?cieux avantages. J'ai maintenant vingt-huit ans, et suis en v?rit? plus illettr? que bien des ?coliers de quinze ans. Il est vrai que j'ai r?fl?chi davantage, et que mes id?es sont plus ?tendues et plus grandes; mais, comme disent les peintres, elles manquent de fond, et j'ai bien besoin d'un ami qui ait assez de bon sens pour ne pas me regarder comme un romantique, et qui m'affectionne assez pour essayer de r?gler mon esprit.

>>Plaintes inutiles! ce n'est certainement pas sur le vaste Oc?an que je trouverai un ami, non plus qu'? Archangel au milieu des marchands et des marins. Cependant il y a place, dans ces coeurs, ? des sentiments qui semblent ne pouvoir s'allier avec l'?cume de la nature humaine. Mon lieutenant, par exemple, est un homme d'un grand courage et d'une audace ?tonnante. Il aime la gloire avec passion. C'est un Anglais; et au milieu des pr?jug?s de son pays et de son ?tat, qui ne sont pas adoucis par la culture, il conserve quelques-unes des plus nobles qualit?s de l'humanit?. J'ai fait autrefois sa connaissance ? bord d'un b?timent destin? ? la p?che de la baleine; je l'ai retrouv? dans cette ville sans occupation, et je l'ai facilement engag? ? m'assister dans mon entreprise.

>>Le ma?tre est un homme d'un talent tr?s-distingu?, et se fait remarquer sur le vaisseau par sa mod?ration et la douceur de sa discipline. Il est vraiment d'un naturel si bon, qu'il ne chassera pas , parce qu'il ne peut souffrir de verser le sang; en outre, il est d'une g?n?rosit? h?ro?que. Il y a quelques ann?es qu'il ?tait amoureux d'une demoiselle Russe, qui n'avait qu'une fortune m?diocre. Possesseur d'un capital consid?rable, amass? dans ses courses maritimes, il obtint sans peine que le p?re de la jeune fille consent?t au mariage. Il la vit une fois avant le jour de la c?r?monie: elle ?tait baign?e de larmes; elle tomba ? ses pieds, le supplia de l'?pargner, et lui avoua en m?me temps qu'elle aimait un jeune Russe, mais qu'il ?tait pauvre, et que son p?re ne voudrait jamais les unir. Mon g?n?reux ami rassura cette malheureuse personne, s'informa du nom de son amant, et abandonna de suite toute pr?tention. Il avait d?j? achet?, de son argent, une ferme dans laquelle il avait le dessein de passer le reste de sa vie; mais il donna tout ? son rival, et pour qu'il p?t acheter du b?tail, il joignit ? son premier don le reste de ses profits dans les prises. Il sollicita lui-m?me le p?re de la jeune fille, pour qu'il consent?t ? l'unir avec celui qu'elle aimait; mais le vieillard se croyant engag? d'honneur avec mon ami, refusa obstin?ment. Celui-ci, pour fl?chir l'inexorable p?re, quitta son pays, et n'y revint que lorsqu'il apprit que sa ma?tresse ?tait mari?e suivant son inclination. <>! vous ?crierez-vous. Tel est son caract?re; mais il a pass? sa vie enti?re ? bord d'un vaisseau, et ? peine a-t-il une id?e hors des cordages et d'un hauban.

>>Mais si je me plains un peu, ou si je puis concevoir dans mes travaux une consolation que peut-?tre je ne conna?trai jamais, ne croyez pas que je sois incertain dans mes r?solutions; elles sont invariables comme le destin; et mon voyage n'est maintenant diff?r?, que jusqu'? ce que le temps me permette de mettre ? la voile. L'hiver a ?t? horriblement dur; mais le printemps s'annonce favorablement, et cette saison parait m?me fort avanc?e. Ainsi, je m'embarquerai peut-?tre plut?t que je ne m'y ?tais attendu. Je ne ferai rien avec t?m?rit?; vous me connaissez assez pour avoir confiance en ma prudence et en ma circonspection, toutes les fois que la s?ret? des autres est commise ? mes soins.

>>Vous reverrai-je encore, apr?s avoir travers? des mers immenses, et apr?s avoir doubl? le cap le plus au sud de l'Afrique ou de l'Am?rique? Je ne puis m'attendre ? un pareil bonheur; et cependant je n'ose regarder le revers du tableau. Continuez ? m'?crire par toutes les occasions: je puis recevoir vos lettres au moment o? j'en aurai le plus besoin pour soutenir mon courage. Adieu, adieu, je vous aime bien tendrement. Souvenez-vous de moi avec affection, dussiez-vous m?me ne plus entendre parler de votre affectionn? fr?re.

>>ROBERT WALTON>>.

? MADAME SAVILLE, EN ANGLETERRE.

Ma ch?re soeur,

<

>>Jusqu'ici nul ?v?nement qui soit digne d'?tre rappel?. Un ou deux coups de vent et un m?t bris?, sont des accidents dont un navigateur exp?riment? se souvient ? peine de faire mention; et je serai bien heureux, s'il ne nous arrive rien de pire pendant notre voyage.

>>Adieu, ma ch?re Marguerite. Soyez s?re que, par amour pour vous et pour moi-m?me, je n'irai pas t?m?rairement au-devant du danger. Je serai froid, pers?v?rant et prudent.

>>Rappelez-moi ? tous mes amis d'Angleterre.

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