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Read Ebook: Les Industriels: Métiers et professions en France by La B Dolli Re Emile De Monnier Henry Illustrator

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Ebook has 1058 lines and 83451 words, and 22 pages

Illustrator: Henry Monnier

Au lecteur.

L'orthographe d'origine a ?t? conserv?e et n'a pas ?t? harmonis?e, mais quelques erreurs clairement introduites par le typographe ou ? l'impression ont ?t? corrig?es. La liste de ces corrections se trouve ? la fin du texte.

?galement, ? quelques endroits la ponctuation a ?t? corrig?e, et quelques erreurs dans la Table des mati?res ont ?t? corrig?es.

LES INDUSTRIELS

M?TIERS ET PROFESSIONS EN FRANCE.

Paris.--Typographie LACRAMPE et Comp., rue Damiette, 2.

LES INDUSTRIELS

M?TIERS ET PROFESSIONS EN FRANCE,

PAR ?MILE DE LA B?DOLLIERRE,

AVEC CENT DESSINS PAR HENRY MONNIER.

PARIS. LIBRAIRIE DE Mme Vve LOUIS JANET, ?DITEUR. RUE SAINT-JACQUES, 59.

INTRODUCTION.

Le seul moyen de conna?tre les v?ritables moeurs d'un peuple, c'est d'?tudier sa vie priv?e dans les ?tats les plus nombreux; car s'arr?ter aux gens qui repr?sentent toujours, c'est ne voir que des com?diens.

J.-J. ROUSSEAU.

Cet ouvrage a pour objet de peindre les moeurs populaires, de mettre la classe ais?e en rapport avec la classe pauvre, d'initier le public ? l'existence d'artisans trop m?pris?s et trop inconnus.

Ce n'est gu?re que depuis un demi-si?cle que cette masse laborieuse qu'on appelle le peuple est compt?e pour quelque chose. De la foule obscure et d?daign?e, de la gent taillable et corv?able ? merci, on a vu sortir des capitaines, des po?tes, des savants, des artistes, des jurisconsultes, des m?caniciens, des commer?ants, des hommes qui ont remu? le monde avec la pens?e ou l'action; et pendant que de brillantes individualit?s surgissaient, la multitude elle-m?me, longtemps comprim?e, ?tendait ses membres robustes, redressait la t?te, r?vait la gloire, la science, le bien-?tre, devenait si grande, si forte, si puissante, qu'il faudra t?t ou tard remanier pour elle la l?gislation et la soci?t?. Comment y r?ussir? quelles th?ories r?formatrices m?ritent d'?tre prises en consid?ration? C'est ce qu'ont ? d?battre les ?conomistes et les hommes politiques. Quant ? nous, nous nous sommes born?s ? ?tudier des types, ? nous rapprocher des ouvriers, pour en tracer le portrait d'apr?s nature. Deux amis ont voyag? de conserve; ils ont explor? les villes et les campagnes; ils ont cherch? des mod?les dans les ateliers, dans les chaumi?res, sur les grandes routes, sur les places publiques; ils ont constat? les nuances distinctives que cr?e entre les travailleurs l'influence transformatrice des occupations habituelles; et ils offrent au public le fruit de plusieurs ann?es de patientes investigations.

Les moralistes d'autrefois ne pensaient gu?re au peuple; au del? du grande monde il n'y avait pour eux que le n?ant. <>

Au lieu de nous transporter au sein d'un monde dor?, chim?rique, invisible ? l'oeil nu de la majorit? des mortels, pourquoi n'avoir pas observ? la classe ouvri?re? N'est-ce pas la seule qui, n'?tant pas nivel?e par l'instruction universitaire, n'?tant pas soumise ? certaines convenances invariables, ait conserv? toute la verdeur de son originalit? primitive? N'est-ce pas chez elle que l'on trouve vari?t? de costumes, vari?t? de moeurs, vari?t? de caract?res, tandis que les rangs plus ?lev?s ne pr?sentent qu'une monotone uniformit?? Quand on contemple les travailleurs, ne leur applique-t-on pas involontairement ce que Virgile dit des abeilles laborieuses:

<>

En dessinant des tableaux populaires, nous croyons avoir ?t? mieux inspir?s que si nous nous ?tions tra?n?s sur les traces de nos devanciers, que si nous avions ressass?, pour la centi?me fois, les qualit?s et les travers de la bourgeoisie.

Notre cadre restreint ne nous permettait pas de vous entretenir de tous les industriels. Consid?rez, en effet, qu'il faut distinguer parmi eux ceux qui produisent ou transforment la mati?re premi?re, et ceux qui vendent les articles fabriqu?s; que les m?tiers, correspondant ? tous les besoins de la vie, se divisent en m?tiers d'aliment, d'habillement, de logement, d'ameublement, de transport, etc., et qu'? chacune de ces classes appartient, directement ou par analogie, un tr?s-grand nombre de corps d'?tats; il a fallu n?cessairement choisir les figures les plus tranch?es, les plus excentriques: c'est ce que nous avons tent? de faire.

L'on trouvera peut-?tre le ton de ce livre trop s?rieux; il n'est pas, en effet, de nature ? plaire ? ceux qui veulent s'amuser de toutes choses et ? tout prix. Certes, un ?crivain ne doit point repousser la saillie qui na?t du sujet m?me; mais sacrifier constamment le c?t? grave au c?t? plaisant, grimacer, gambader, pirouetter, pour arracher un sourire aux lecteurs; amonceler les bouffonneries les plus grotesques, les pointes les plus bizarres, au d?triment de la v?rit?, c'est un r?le qu'il faut laisser aux acteurs des parades. Dans beaucoup de livres publi?s r?cemment, sous pr?texte de peindre les moeurs, les auteurs n'ont qu'une intention, celle de faire rire. Ils n'h?sitent jamais entre l'incertitude et un bon mot; il semble, ? les voir secouer leurs grelots, que les gens de lettres ne soient que les fous en titre d'office du public souverain.

E. DE LA B?DOLLIERRE.

LE SUISSE DE PAROISSE.

.... Marchant ? pas compt?s, Comme un recteur suivi des quatre facult?s.

SOMMAIRE: Le Suisse dans les petites villes et les villages.--Ses occupations ? Paris.--R?glement ? son usage.--Qualit?s qu'on exige de lui.--Ancienne profession qu'il exer?ait.--Sa patrie.--Ses pr?tentions ? la beaut? physique.--Son r?le dans les processions.--Ses appointements.--Son casuel.--Autres serviteurs de l'?glise.--Bedeau.--Sacristain.--Sonneur.--Donneur d'eau b?nite.--Enfant de choeur et Chantre.

Puisque nous allons faire d?filer devant vous une procession d'industriels, trouvez bon que nous commencions par le Suisse, auquel la nature de ses fonctions donne le privil?ge d'ouvrir la marche. Il va donc s'armer de son ?tincelante hallebarde, pencher sur l'oreille son bicorne galonn?, et poser majestueusement devant nous.

Le Suisse, ? l'?tat de fonctionnaire permanent, ne se trouve qu'? Paris et dans les grandes cit?s. Pour faire un Suisse de petite ville, on recrute dans sa boutique un cordonnier ou un tisserand, on l'accoutre le dimanche d'un habit rouge d'arracheur de dents, et, d?guis? de la sorte, on l'expose ? l'admiration ou aux inconvenantes railleries des fid?les. Nous signalons aux adversaires du cumul le Suisse de campagne, tout ? la fois bedeau, sacristain, sonneur et fossoyeur, ma?tre Jacques des paroisses rurales. A Paris, la multiplicit? des occupations n?cessite la division du travail, et le Suisse pr?side seul ? la police int?rieure du temple. Il y entre le premier et en sort le dernier. Habitant de quelque recoin des b?timents eccl?siastiques, ? cinq heures et demie en ?t?, ? six heures et demie en hiver, il p?n?tre dans l'?glise par une porte lat?rale. Il parcourt la nef, le choeur, les bas-c?t?s, examine si tout est en ordre, si des voleurs sacril?ges ne se sont pas introduits dans l'enceinte confi?e ? sa garde; puis il ouvre les portes, et commence dans l'?glise sa promenade quotidienne. Par intervalles, le fer de sa canne ? pomme d'argent, la lance de sa hallebarde, retentissent sur les dalles sonores. Il poursuit avec une sainte col?re les chiens intrus dont les aboiements troublent l'office divin, expulse les perturbateurs, pr?c?de les familles, joyeuses ou ?plor?es, aux bapt?mes, aux mariages, aux convois; et le soir, vers sept heures et demie, ayant d?ment visit? l'?glise, il en referme les portes, et retourne dans ses foyers. Alors

Pour que le Suisse ne perde jamais de vue ses devoirs, ce ? quoi la faiblesse humaine est malheureusement expos?e, ils sont ?num?r?s sur un tableau appendu aux parois de la sacristie. Cette monographie ne serait point compl?te, si nous ne donnions un sp?cimen de ce code de notre fonctionnaire. Voici donc les principales dispositions du r?glement affich? dans la sacristie de la paroisse Saint-Eustache:

ART. 1. Les Suisses sont au nombre de deux.

Pourtant, que sa prestance est imposante! que de chuchotements ?logieux sa tournure martiale lui obtient! Quel effet il produit ? la t?te des processions! Qu'est devenu le temps o? elles se d?roulaient solennellement dans les rues, entre deux haies de draps blancs et de bouquets, sur un sol jonch? de fleurs? Alors la foule ondulait ? l'approche du Suisse. Les p?res, prenant leurs enfants dans leurs bras, le leur d?signaient du doigt; les gamins du quartier s'?chelonnaient sur les bornes pour l'apercevoir, ou per?aient les groupes pour toucher son baudrier. Les plus familiers le saluaient par son nom, ravis de prouver publiquement qu'ils connaissaient le superbe dignitaire....

Si le Suisse est fier de sa personne, chaque paroisse est fi?re de son Suisse, t?che d'?clipser ses compagnes en le choisissant de carrure irr?prochable, et prodigue les oripeaux et les dentelles pour lui assurer la sup?riorit?. Dans les occasions importantes, on emprunte un Suisse comme un meuble!

Un pasteur ?crit ? un autre:

Lors des fun?railles des victimes de Fieschi, il y eut une esp?ce de concours entre les Suisses de toutes les paroisses de Paris. L'honneur de figurer ? la c?r?monie fun?bre ?chut ? celui de Saint-Leu, homme remarquable entre tous par l'?l?vation de sa taille, la r?gularit? de ses traits et la noblesse de son maintien. Il a reparu avec avantage au service du mar?chal Lobau.

Le Suisse est le plus brillant, le plus ?blouissant, le plus voyant des serviteurs de l'?glise. Il surpasse en ?clat ses coll?gues, le Bedeau, le Sacristain, le Sonneur, le Donneur d'eau b?nite, l'Enfant de choeur et le Chantre. En vain ils pr?tendent marcher de pair avec lui; le public, juste appr?ciateur du m?rite, reconna?t la qualit? sup?rieure du Suisse. Le Bedeau seul pourrait l'?galer, s'il n'avait dans ses attributions la t?che humiliante de balayer l'?glise, et d'?tre envoy? en courses comme un simple commissionnaire.

Dans les paroisses parisiennes, le Bedeau portait autrefois une r?gle en baleine, et une robe dont la couleur variait suivant que l'?glise ?tait sous l'invocation d'un martyr, d'une vierge, ou d'un saint roi. Il est v?tu aujourd'hui d'un habit noir ? la fran?aise, d'un gilet-veste, d'une cravate blanche, d'une culotte courte, et de bas de soie noire. Il a au c?t? une ?p?e ? poign?e d'acier, et ? la main un petit b?ton d'?b?ne garni d'argent. C'est sous ce costume de gentilhomme que le Bedeau suit les processions, pour les emp?cher d'?tre coup?es, accompagne le pr?tre qui qu?te, et crie d'une voix cadenc?e: <>

Le Quasimodo parisien ne partage point les pr?jug?s de celui de province; il ne s'aviserait jamais de sonner les cloches pendant l'orage, sous pr?texte de le dissiper; pratique superstitieuse qui a ?t? la cause de nombreux accidents. Aussi, le 8 juillet 1841, ? Carlucet, pr?s de Cahors, le bourdonnement de la cloche s'unissait au roulement du tonnerre, quand la foudre tomba sur le clocher, renversa les meubles du presbyt?re, et mit en pi?ces les boiseries.

Vieillard infirme, parfois contrefait, le Donneur d'eau b?nite ne re?oit d'?moluments que les aum?nes du cur? et des fid?les. La mort ne sera qu'un changement de cercueil pour ce pauvre homme claquemur? entre quatre planches, attach? ? sa place comme un polype ? un ?cueil, et ne bougeant que pour avancer un maigre bras arm? d'un goupillon.

On a vu des enfants de choeur devenir menuisiers, mais d'autres aussi se sont acquis un renom dans les arts. On assure que Duprez a fait ses premiers d?buts ? Saint-Eustache. Un c?l?bre compositeur de musique sacr?e, Nicolas Rose, entra comme enfant de choeur ? la coll?giale de Beaune ? l'?ge de sept ans, en 1752, et ?tudia avec tant d'ardeur, qu'? dix ans il fit ex?cuter un motet ? grand orchestre qu'il avait compos?. Ce bel exemple devrait ?tre ?crit en lettres majuscules dans la salle d'?tude des enfants de choeur.

Si quelque critique v?tilleux nous accusait d'avoir plac? ? tort les serviteurs de l'?glise au rang des industriels, nous lui objecterions qu'ind?pendamment de leurs fonctions cl?ricales, tous exercent des m?tiers; les uns sont concierges, et confient ? leurs femmes la garde de la porte pendant qu'eux-m?mes s'acquittent de leurs devoirs ? l'ombre des gothiques arceaux; d'autres sont tailleurs, cordonniers en vieux, fabricants de paillassons, marchands d'allumettes, etc. Les personnages ci-dessus d?crits ayant deux cordes ? leur arc, nous avions donc doublement le droit de les incorporer dans notre collection physiologique.

LE P?CHEUR DES C?TES.

Or, un jour qu'il marchait le long de la mer de Galil?e, il vit Simon, et Andr? son fr?re, qui jetaient leurs filets dans la mer, car ils ?taient p?cheurs.

SAINT MARC.

SOMMAIRE: Moeurs g?n?rales.--Esprit religieux des p?cheurs.--Leurs journ?es.--Femmes de p?cheurs.--Pierre Coulon.--Humanit? des p?cheurs.--Amour des p?cheurs pour le sol natal.--Pierre Vass.--Le trou ? Romain Bizon.

Ce serait un curieux et pittoresque voyage: s'embarquer sur un caboteur, et, de port en port, de village en village, visiter tout le littoral de la France; aller de Dunkerque ? Bayonne dans l'Oc?an, de Port-Vendre ? Cannes dans la M?diterran?e; voir tour ? tour d?filer les dunes onduleuses du Nord, les blanches falaises de Normandie, les ?pres rochers du Finist?re, les riants bocages de la Vend?e, les landes bois?es de la Gironde; et, se m?lant ? la population amphibie des c?tes, ?tudier de pr?s matelots, p?cheurs, douaniers, mar?yeurs, paludiers; tous ceux qui vivent de la mer, en sillonnent l'?tendue, en sondent les ab?mes, en affrontent les redoutables caprices!

L'entra?nement des plaisirs, les objections des sceptiques, les mille soins des affaires mondaines ont ?tiol? la foi dans le coeur des citadins. Chez les p?cheurs, elle survit profonde comme la mer, in?branlable comme le rocher. Ignorant toute science humaine, ils n'analysent ni ne raisonnent; mais la majest? de l'Oc?an les impressionne invinciblement. Le mouvement r?gulier ou tumultueux de la masse liquide leur atteste la pr?sence de l'intelligence supr?me; il y a dans les mar?es et les orages, dans le calme et la rafale, dans l'harmonie et le d?sordre, une voix myst?rieuse qui parle de Dieu.

Aussi la religion pr?side ? tous les actes importants de l'existence des p?cheurs. Lancent-ils une chaloupe, ils la font b?nir et baptiser par leur pasteur; vont-ils p?cher le hareng en vue de Yarmouth, la morue ? Saint-Pierre Miquelon, ils entendent avant leur d?part une messe solennelle; ont-ils ?chapp? ? quelque formidable grain de vent, ils montent ? la chapelle de Notre-Dame-de-Gr?ce, s'agenouillent avec recueillement, psalmodient de simples cantiques, et implorent le Ma?tre qui choisit parmi les p?cheurs ses premiers ap?tres et le chef de son ?glise.

Tout enfants, les habitants des c?tes sont exerc?s ? recueillir sur les gr?ves les salicoques, les palourdes et autres coquillages; et aussit?t apr?s leur premi?re communion, ils accompagnent leur p?re ? la p?che. On part ? la mar?e montante, et l'on profite du nouveau flux pour revenir; ainsi douze heures sur vingt-quatre, la moiti? de la vie des p?cheurs, se passent en mer. Leur chaloupe est ? la fois leur atelier, leur r?fectoire, leur dortoir et leur magasin.

Non moins laborieuses que leurs maris, les femmes des p?cheurs tendent des lignes le long du rivage, raccommodent les filets, ramassent les hu?tres sur les rochers, portent le poisson au march?, sans n?gliger, toutefois, les soins du m?nage et l'?ducation d'une post?rit? toujours nombreuse. Elles ?pient le retour de leurs ?poux, et, quand ils rentrent au port, aident ? d?charger les chaloupes sur lesquelles le produit de la p?che ?tincelle en monceaux argent?s. Souvent, h?las! elles attendent en vain; souvent il ne revient au rivage que des agr?s rompus et des cadavres d?figur?s! R?cemment encore, dans les premiers jours de juillet 1841, une foule nombreuse ?tait rassembl?e sur le rivage de Saint-Valery-sur-Somme, une violente rafale refoulait les eaux du fleuve, et l'on apercevait au loin un homme cramponn? ? la quille d'une barque chavir?e. Sur ses ?paules ?tait un enfant, dont les faibles bras serraient convulsivement le cou de son p?re, et le triste couple flottait ballott? par les vagues.

Un p?cheur avait mis son canot ? la mer, et, parvenu apr?s de longs efforts ? peu de distance des naufrag?s, il leur tendait une gaffe, que le p?re essayait de saisir d'une main, sans quitter la quille ? laquelle il ?tait suspendu. En ce moment une femme, portant dans un panier du pain et des l?gumes cuits ? l'eau, rejoignit les spectateurs de cette sc?ne de d?solation. <> demanda-t-elle.--Regardez!>> lui dit un ouvrier du port; <>

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