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Read Ebook: Proverbes sur les femmes l'amitié l'amour et le mariage by Quitard P M Pierre Marie

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Ebook has 1324 lines and 127967 words, and 27 pages

>>Elle a ouvert sa main ? l'indigent; elle a ?tendu ses bras vers le pauvre.

>>Elle ne craindra point pour sa maison le froid ni la neige, parce que tous ses domestiques ont un double v?tement.

>>Elle s'est fait des meubles de tapisserie; elle se rev?t de lin et de pourpre.

>>Son mari sera illustre dans l'assembl?e des juges, lorsqu'il sera assis avec les s?nateurs de la terre.

>>Elle a fait un linceul et l'a vendu, et elle a donn? une ceinture au Chanan?en.

>>Elle s'est rev?tue de force et de beaut?, et elle rira au dernier jour.

>>Elle a ouvert sa bouche ? la sagesse, et la loi de cl?mence est sur sa langue.

>>Elle a consid?r? les sentiers de sa maison, et elle n'a point mang? son pain dans l'oisivet?.

>>Ses enfants se sont lev?s et ont publi? qu'elle ?tait tr?s-heureuse, son mari s'est lev?, et il l'a lou?e.

>>Beaucoup de filles ont amass? des richesses; mais vous les avez toutes surpass?es.

>>La gr?ce est trompeuse, et la beaut? est vaine: la femme qui craint le Seigneur est celle qui sera lou?e.

>>Donnez-lui du fruit de ses mains, et que ses propres oeuvres la louent dans l'assembl?e des juges.>>

Prends le premier conseil d'une femme, et non le second.

Les H?breux, les Grecs et les Romains pensaient aussi que les femmes avaient des lumi?res instinctives qui leur venaient d'en haut. La Sulamite de Salomon, la Diotime de Platon et l'?g?rie de Numa attestent, chez eux, l'existence de ce pr?jug? auquel l'Inde ne fut peut-?tre pas ?trang?re, comme le prouve le drame de Sacontala.

Ce que femme veut Dieu le veut.

Il n'y a pas moyen de r?sister ? la volont? de la femme. Ce qu'elle veut doit s'accomplir comme si Dieu le voulait.

Chacun se fait un dieu de son br?lant d?sir.

On conna?t ce vers charmant de La Chauss?e:

Ce que veut une femme est ?crit dans le ciel.

Il est issu de notre proverbe comme une fleur de sa tige.

Le crayon de Grandville a illustr? ce proverbe d'un dessin qui offre une sc?ne de la vie priv?e. On y voit un marchand tenant un cachemire, un mari lisant la facture avec une esp?ce de contorsion qui signifie que madame doit renoncer au pr?cieux tissu, et celle-ci, pressant sur son sein le bras du P?re ?ternel, dont le geste commande la soumission au mari r?calcitrant. Toutes les circonstances sont tr?s-bien caract?ris?es, tous les d?tails sont rendus fort joliment; mais il est ? regretter que l'artiste n'ait point song? ? placer dans un coin le diable en tapinois, riant du P?re ?ternel qui a la bonhomie de soumettre sa volont? ? celle de la femme.

Il n'est plus fort lien que de femme.

Il est presque impossible de se d?tacher d'une femme qu'on aime. L'amant d?pit? contre sa ma?tresse a beau jurer de la fuir; tous les serments que sa bouche prononce sont d?mentis par son coeur. Une attraction invincible le ram?ne sans cesse vers elle. Les efforts qu'il a faits pour rel?cher les noeuds qui l'enlacent n'ont servi qu'? les resserrer davantage, et le voil? plus que jamais livr?, corps et ?me, ? celle dont les regards si ravissants, les sourires si gracieux, les paroles si pleines de charme et les caresses si enivrantes, lui donnent, dans sa captivit?, un bonheur qu'il n'eut pas dans son ind?pendance.

La plus belle femme ne peut donner que ce qu'elle a.

Pour dire que, lorsqu'une personne fait tout ce qu'elle peut, il ne faut pas lui demander davantage.

Stendhal a exprim? la m?me id?e par cette comparaison ing?nieuse: <

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Il n'est attention que de vieille femme.

Une jeune femme ne s'occupe gu?re que d'elle-m?me. Elle est enivr?e de sa beaut? au point de croire qu'elle n'a pas besoin d'autre s?duction pour r?gner sur les hommes. Mais il n'en est pas de m?me d'une femme qui commence ? vieillir. Elle sent que son empire ne peut plus se maintenir par des charmes qu'elle voit s'alt?rer chaque jour. Elle sacrifie sa vanit? aux int?r?ts de son coeur; elle s'applique ? fixer l'homme qu'elle aime par les attraits de la bont?; elle est toujours aux petits soins pour lui plaire, et il n'y a point de douces pr?venances, de d?licates attentions qu'elle ne lui prodigue.

Ce proverbe s'entend aussi de certaines fonctions domestiques confi?es aux femmes. Il est reconnu qu'une vieille femme s'en acquitte plus soigneusement qu'une jeune. Par exemple: elle est bien meilleure garde-malade, car elle ne cherche pas autant ? prendre ses aises et ne craint pas que la privation de sommeil lui donne un teint p?le avec des yeux battus.

La femme est toujours femme.

C'est-?-dire toujours faible, toujours l?g?re, toujours inconstante, etc.; tel est le jugement qu'en porte Virgile:

... Varium et mutabile semper Foemina.

Ce que Fran?ois Ier r?p?tait dans le premier vers de ce distique inscrit par lui sur le panneau d'une fen?tre de Chambord:

Toujours femme varie, Est bien fol qui s'y fie.

Est-il permis de douter de la v?rit? proverbiale affirm?e par un roi et par deux grands po?tes?--Pourquoi pas? r?pondent les femmes: la parole royale, jadis r?put?e infaillible, n'a plus de cr?dit aujourd'hui, et les paroles des po?tes n'en ont jamais eu. Un d'eux a dit, et il faut l'en croire, qu'ils r?ussissaient mieux dans la fiction que dans la v?rit?.

La femme est un oiseau qu'on ne tient que par le bout de l'aile.

La glose, qu'on joint quelquefois au texte comme partie int?grante, ajoute que cet oiseau s'envole au premier instant et ne laisse qu'une plume dans la main de celui qui croyait le garder. C'est-?-dire, sans figure, que la femme est un ?tre excessivement volage, qu'elle ne donne jamais sur elle de prise assur?e et qu'elle ne peut ?tre retenue dans aucun lien d'amour. Je n'ose dire qu'il en soit ainsi, quoique l'inconstance paraisse d?montr?e par une myriade d'exemples dont je n'ai pu trouver la v?rit? contest?e dans aucune des apologies du beau sexe: mais je m'abstiendrai de dire le contraire tant que je verrai des ailes ? l'oiseau.

Foi de femme est plume sur l'eau.

Cela signifie que la foi promise par une femme est aussi fugitive que la trace d'une plume sur l'eau, ce qui est pris du trait suivant d'une ?pigramme de Catulle:

... Mulier cupido quod dicit amanti, In vento et rapida scribere oportet aqua.

Ce que dit une femme ? son cr?dule amant doit s'?crire sur le vent ou sur l'onde rapide.

Ce qui a beaucoup d'analogie avec le mot de Pittacus: <>

Un po?te, Alexandre Soumet, a mis dans la bouche de l'Antechrist, roi des enfers, les vers suivants contre l'inconstance et la perfidie des femmes:

O femmes! sous nos pas emb?che si profonde, Flot le plus orageux de l'oc?an du monde, Pour vous livrer son sort qu'il faut ?tre insens?! Le d?sespoir habite o? la femme a pass?. Artisans de malheur entre tout ce qu'on aime, De la d?ception votre charme est l'embl?me, Et votre doux regard, sur nos fronts arr?t?, Est d?j? le rayon de l'infid?lit?. A tout r?ve nouveau vous vous laissez conduire; Autant que le d?mon l'ange peut vous s?duire. Vos regrets n'ont qu'une heure. On voit briller vos pleurs Moins longtemps ? vos yeux que la ros?e aux fleurs; En vain ? consoler la piti? vous invite, Pr?s des grands d?vouements vos pieds froids passent vite! Soeurs de l'ingratitude et reines de l'oubli, Vos coeurs dans la constance ont toujours d?failli.

L'amour d'une femme est un sable mouvant sur lequel on ne peut b?tir que des ch?teaux en Espagne.

Il ne faut pas se fier ? femme morte.

Si la femme ?tait aussi petite qu'elle est bonne, il suffirait d'une feuille de persil pour lui faire un habillement complet et une couronne.

Mani?re originale et comique de classer la bont? de la femme parmi les infiniment petits. J'ai entendu citer quelquefois, en Provence, cette plaisanterie proverbiale, qui est ?galement usit?e en Italie, et je ne saurais dire avec certitude dans lequel des deux pays elle a pris naissance; mais comme elle me para?t remonter au del? du treizi?me si?cle, je serais tent? de croire qu'elle a ?t? imagin?e par quelque troubadour qui aura voulu s'?gayer aux d?pens du sexe dans quelque sirvente satirique.

Femme rit quand elle peut et pleure quand elle veut.

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