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Read Ebook: Beyond the Fearful Forest by Krepps Robert W Hinton Walter Haskell Illustrator

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Ebook has 44 lines and 2338 words, and 1 pages

AVENTURES

D'UN

GENTILHOMME BRETON

AUX ILES PHILIPPINES

Avec un aper?u sur la g?ologie et la nature du sol de ces ?les, sur ses habitants; sur le r?gne min?ral, le r?gne v?g?tal et le r?gne animal; sur l'agriculture, l'industrie et le commerce de cet archipel;

Par P. de la Gironi?re

Par Henri Valentin

Paris au comptoir des Imprimeurs-Unis, Lacroix-Comon Quai Malaquais, 15 et chez L'auteur, 85, Rue de la Victoire

L'auteur et l'?diteur se r?servent le droit de traduction et de reproduction ? l'?tranger.

A MADAME ANNA BOURGEREL, N?E DE MALVILAIN.

Je te d?die mes souvenirs, ch?re ni?ce. Qui, plus que toi, a des droits ? mon amiti? et ? ma reconnaissance! Tu entoures mes chers enfants de toute la sollicitude d'une m?re, et remplaces dignement celle que le sort funeste leur a enlev?e d?s leur bas ?ge.

L'hommage de ce livre est sans doute un bien faible t?moignage de ma gratitude; mais j'esp?re qu'il sera pour ces chers enfants un souvenir. Il leur rappellera toujours que pour eux tu as fait autant qu'e?t pu faire la meilleure et la plus tendre des m?res.

Ton oncle et ami,

P. de la Gironi?re.

INTRODUCTION.

Au r?cit de quelques aventures qui m'?taient arriv?es dans mes longs voyages, plusieurs de mes amis m'avaient souvent engag? ? en publier la relation peut-?tre int?ressante.

Rien ne vous sera plus facile, me disaient-ils, puisque vous avez toujours tenu un journal depuis votre d?part de France.

NOTE DE L'?DITEUR.

Nous croyons devoir faire pr?c?der ce volume d'un article ins?r? dans un journal am?ricain, article sign? par M. G.-R. Russel, qui a longtemps ?t? t?moin de la vie de M. de la Gironi?re aux ?les Philippines.

Les Iles Philippines, Par M. de la Gironi?re.

A L'?DITEUR DE LA TRADUCTION.

L'auteur, M. de la Gironi?re, m'a envoy? le volume fran?ais avec une lettre lorsque son livre a paru. La lettre me fit un vif plaisir, non-seulement parce qu'elle venait de lui, mais ? cause d'une foule de souvenirs qui se sont repr?sent?s ? mon esprit, souvenirs bien doux et bien agr?ables d'ann?es pass?es.

Don Pablo ?tait un homme remarquable dans cette petite principaut?. On dit que la monarchie pure serait la perfection d'un gouvernement, si l'on ?tait s?r que les rois sont les plus intelligents et les plus sages; les sujets plac?s sous la domination de M. de la Gironi?re avaient raison d'?tre satisfaits de son pouvoir despotique, qu'il eut le bon sens d'exercer avec une bienveillance et une justice qui lui attiraient le respect et la confiance d'un peuple qui sait distinguer le mal du bien, et qui craignait plus les reproches que les punitions. Il exer?ait un pouvoir qui lui ?tait indispensable pour vivre parmi ces hommes ? demi barbares; il ?tait tr?s-courageux, toujours pr?t ? braver le danger. Son courage n'?tait pas bouillant, mais calme. Il ne perdait jamais ce calme ni son sang-froid, m?me en face de la mort... Il ne parle pas assez de ses m?rites, mais il parle souvent de son courage, croyant que tout autre en ferait autant. Les environs de sa demeure ?taient peupl?s par les hommes les plus f?roces, et il s'en inqui?tait peu. Quand ils devaient l'attaquer, il allait ? leur rencontre, et m?me dans leurs repaires. Pourtant sa maison ne fut jamais envahie pendant son s?jour par les brigands. On le connaissait et l'estimait trop bien pour l'attaquer: mais ? peine l'eut-il quitt?e, que son successeur fut attaqu? et pill?. Malgr? son grand courage, il ?tait modeste; il avait des mani?res distingu?es et tr?s-bienveillantes; il ?tait bon pour tous ceux qui l'entouraient, et les Indiens qui d?pendaient de lui lui ?taient tr?s-attach?s. Son d?part fut un triste jour pour eux.

G.-R. Russel.

Juin 1854.

Jama?ca-Plaine, pr?s Boston .

CHAPITRE PREMIER.

Naissance de l'auteur.--Premier d?part pour l'Inde.--Deuxi?me, troisi?me et quatri?me voyage.

Au commencement de l'empire il voulut reprendre du service; mais, ? cette ?poque, son nom et ses sentiments ?taient un obstacle, et il ?choua dans toutes les tentatives qu'il fit pour obtenir le simple grade de lieutenant.

Il y v?cut quelques ann?es, dans les ennuis et les chagrins que lui causaient le passage subit de l'opulence ? la g?ne et l'impossibilit? de pourvoir ? tous les besoins de sa nombreuse famille. Une maladie de courte dur?e termina sa triste existence, et ses restes mortels furent d?pos?s dans le cimeti?re de Vertoux.

Ma m?re, mod?le de courage et de d?vouement, resta veuve avec six enfants, deux filles et quatre gar?ons; elle continua ? habiter la campagne, et nous donna elle-m?me les premiers ?l?ments d'instruction.

La vie libre des champs, les exercices violents auxquels nous nous livrions, mes fr?res a?n?s et moi, contribu?rent ? m'endurcir le corps, et ? me rendre capable de r?sister ? toute esp?ce de fatigues et de privations.

Cette vie de campagne, de libert?, et je puis dire de bonheur, pendant mes jeunes ann?es, passa bien vite; et bient?t arriva l'?poque o? les besoins de mon ?ducation m'oblig?rent ? aller tous les jours ?tudier dans un coll?ge de Nantes: c'?taient quatre lieues que j'avais ? faire journellement.

Mais ces quatre lieues je les faisais gaiement, et le soir, quand je rentrais ? la maison, j'y retrouvais les caresses de notre bonne m?re et les petits soins de deux soeurs, que j'aimais tendrement.

On me destina ? la m?decine.

J'?tudiai quelques ann?es ? l'H?tel-Dieu de Nantes, et je fus re?u chirurgien de marine ? un ?ge o? un jeune homme est encore ordinairement renferm? entre les quatre murs d'un coll?ge pour y terminer ses ?tudes.

Il serait difficile de se faire une id?e de ma joie lorsque je me vis possesseur de mon dipl?me de chirurgien.

D?s lors je me consid?rai comme un ?tre important qui allait tenir sa place parmi des hommes raisonnables et laborieux; et ce qui peut-?tre me rendait encore plus joyeux, c'est que je pourrais alors pourvoir ? mon existence et venir en aide ? ma m?re et ? mes soeurs.

J'?tais aussi travaill? par la maladie de la locomotion et le d?sir de voir des contr?es lointaines et un nouveau monde.

Vingt-quatre heures apr?s ma nomination de chirurgien, j'allai offrir mes services ? un armateur qui exp?diait un navire aux Grandes-Indes. Nous tomb?mes bient?t d'accord sur les conditions. Pour quarante francs par mois, je m'engageai ? faire le voyage.

J'eus bient?t fait mes pr?paratifs de voyage; mais il n'en fut pas de m?me de mes adieux.

Ce premier d?part de la terre natale, cette premi?re s?paration d'une m?re ch?rie, de fr?res et de soeurs que j'aimais avec toute la force de mon jeune coeur, me firent ?prouver toutes les angoisses et l'agitation que ressent celui qui sort de l'atmosph?re d'affection et de tendresse o? se sont ?coul?es ses premi?res ann?es.

Les dangers d'une longue navigation et toutes les privations que j'allais supporter ne me pr?occupaient pas.

J'?tais enti?rement absorb? par la pens?e de mes parents: une ann?e s'?coulerait sans les voir, et peut-?tre sans avoir de leurs nouvelles! Une ann?e, pour moi qui ? peine entrais dans la vie, me paraissait un si?cle. Que de malheurs et que d'accidents pouvaient arriver dans ma nombreuse famille pendant ce long laps de temps! La crainte de ne pas les retrouver tous ? mon retour bouleversait mon ?tre; et j'avoue qu'il me fallut plus que du

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